Ciao Italia

Si on s’écoutait, on serait encore à Venise mais il faut tout de même qu’on avance un peu, il y a encore beaucoup d’endroits à découvrir. Et puis l’Italie nous a charmés, mais il parait que nous sommes attendus en Croatie le 14 juillet, alors il faut se résoudre à repartir, et on ne va pas s’en plaindre.

Une dernière rencontre fort intense à Trieste, et ce sera la découverte de nouvelles contrées, nouvelles langues, nouvelles monnaies, nouvelles cultures.

Après le bateau, le train

Nous choisissons de prendre le train jusqu’à Trieste car le trajet entre les deux villes n’est pas le plus intéressant, mais ce n’est pas tout simple. Faute d’avoir trouvé une agence de voyage pour acheter les billets, nous partons en bateau bus à la gare qui est l’autre bout  de la ville. Là il faut faire une queue interminable pour acheter ces billets car les distributeurs automatiques ne proposent pas l’option vélo. Retour à pieds, on commence à connaître le chemin, d’ailleurs on repasse par des quartiers parcourus la veille avec David et Marie,  qui sont déjà à Trieste et que nous retrouverons en Croatie. 

Allez, tiens, parce que c’est vous, encore quelques photos avant de quitter cette ville inoubliable :


Le lendemain, une fois les vélos récupérés et véhiculés par Laguna Trasporti, nous revoici à la gare où on découvre qu’il y a près des quais des distributeurs qui permettent d’enregistrer les vélos, c’était bien la peine de venir poireauter la veille. Après une longue attente, nous pouvons enfin hisser nos engins dans un train qui doit dater de Mathusalem, avec des toilettes qui s’évacuent sur la voie mais, luxe inattendu,  une climatisation ; sauf que celle ci fait de l’excès de zèle,  on se croirait dans une chambre froide, nous ne sommes pas les seuls à nous réfugier sur les plate formes près des portes. Ce train dit « véloce » s’arrêtant partout, on peut se demander comment sont les autres.
Heureusement que Triestre est un terminus car la descente du train est laborieuse,  la porte donnant sur le quai étant hors service ; on doit traverser toute la voiture en portant les vélos par dessus les sièges,  et passer les sacoches par les fenêtres. Folklo.

Trieste

Renata, qui connaît Frère Tommaso et c’est pourquoi nous la rencontrons, est heureuse de nous héberger (c’est la première fois qu’elle accueille des inconnus, nous dit elle) et nous fera découvrir Trieste le soir avec la passion qui l’anime pour cette ville dont elle est native avec, à la clé, une succulente pizza.

 

 

Renata est hélas veuve depuis deux mois ; Tommaso ne nous en avait rien dit, intentionnel ou non ? Nous nous interrogons sur la raison de notre visite chez Renata et nous sentons que notre passage aura été une courte, mais chaleureuse parenthèse dans sa vie si tourmentée depuis. Nous sommes tous des petites pièces qui misent bout à bout,  au contact des autres font que l’humain prend toute sa dimension, non seulement dans l’échange, mais également dans l’empathie.  Nous avons beaucoup apprécié  l’accueil de Renata vu les  tristes circonstances dans sa vie et il nous plait à penser que nous aurons été pour un court moment un petit rayon de soleil et d’exotisme qui lui auront permis de mettre un peu de baume sur son chagrin.

Renata et les Cyclomigrateurs
Renata et les Cyclomigrateurs

Comme bien souvent, nous sommes confondus par tant de gentillesse et de générosité de la part de nos hôtes,  alors que nous ne sommes au départ que des inconnus de passage ; mais lorsque l’on repart, on garde précieusement en mémoire ces petites tranches de vie partagée,  même si on sait qu’on ne pourra rester en correspondance avec tout le monde, Renata a d’ores et déjà une place particulière dans la notre.

Nous repartons vers de nouvelles aventures, direction la Slovénie via de petites routes. Le marcheur incroyable que nous avions rencontré avant Venise (il marche depuis dix huit ans !) nous avait parlé d’une ancienne voie de chemin de fer qui part de Trieste et se dirige vers le sud, nous allons essayer de la trouver. Après quelques difficultés à sortir de la ville, nous y voila, c’est très agréable : pentes douces, revêtement correct, évidemment pas de voitures, impeccable.

Pople dit au revoir à l'Italie
Pople dit au revoir à l’Italie

Slovénie, nous voici !


Petit bilan Suistalie :

  • 881 km parcourus à vélo (2 729 km depuis le départ).
  • 44 km en moyenne par jour de déplacement.
  • 26 jours de voyage, dont 6 jours sans faire de vélo (85 jours depuis le départ).
  • 13 nuits sous tente, 13 nuits sous un toit..
  • Aucune crevaison.
  • Matériel :
    • Casse de la béquille du vélo d’Irène.
    • Perte des lunettes de soleil d’Irène.

12 Comments

  1. Contents de vous lire les amis,
    et de constater que tout va bien pour vous, que vous êtes sur la bonne voie, en toujours bonne compagnie. C’est très réjouissant.

    En vacances à Saint-Briac, avec toute la petite famille, enfants et petits-enfants, pas le temps de s’ennuyer !!

    Bonne route à vous et à bientôt le plaisir de vous lire.

  2. que de beaux paysages, vos photos nous font rêver mais nous sommes trop bien dans notre canapé pas besoin de pédaler vous le faites à notre place
    bon courage pour la suite

  3. quelle joie de vous lire, et que dire de ces photos!!!!!!!!!! MA-GNI-FI-QUEEEEEE (déconner pas, n’oubliez pas peupeule en italie!!!!!) milles bisous!!!!

  4. Je vous comprends … j’ai aussi eu un pincement au cœur à quitter Venise… c’est une ville pleine de surprises et de mystères. La meilleur façon de la visiter c’est de s’y perdre. Nous nous y sommes quelques fois perdus mais au final il s’est avéré que nous n’étions que momentanément égarés.
    Vous voilà partis vers de nouveaux horizons
    On pense à vous Bizh
    ps polpe : ben c’est le témoin de voyage, il doit obligatoire être pris en photo sur les panneaux de signalisation !

  5. Renata ressemble à Nicoletta quand elle était plus jeune.
    Toujours de belles rencontres et pour nous de belles photos. Nous voyageons avec vous
    Merci et bonne route pour la Croatie. Biz Paulette.

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