Inde, deux, trois : C’est reparti !

Disons le tout de suite, nous sommes bien arrivés en Inde avec tout notre fourbi. Mais ça n’a pas été si simple qu’on pouvait l’espérer,  les surprises ont commencé dès Roissy.

Jusqu’à l’aéroport, tout s’est passé comme sur des roulettes, même s’il était fastidieux de devoir aller de Roissy à Orly pour rendre la voiture de location, puis retour en car. Patrick et Alain étaient venus nous prêter main forte, c’était bien sympa.

Patrick & Alain, reconvertis en porteurs
Patrick & Alain, reconvertis en porteurs

Surtout que la veille nous nous étions endormis un peu tard suite à une virée parisienne nocturne avec les amis du Val Froment, quand les bretons montent à Paris ils ne tiennent pas en place.

Edith & Michel qui ont, pour une fois, les mêmes vélos que les Cyclomigrateurs
Edith & Michel qui ont, pour une fois, les mêmes vélos que les Cyclomigrateurs

N’ayant pas trouvé de compagnie aérienne qui puisse transporter nos vélos moyennant un forfait, comme nous avions commencé à en prendre l’habitude,  nous savions que ceux ci seraient comptés comme excédent de bagages. Si le tarif des billets était très raisonnable chez Jet Airways, celui pour les vélos l’était beaucoup moins mais c’eût été encore bien pire avec Air France, Air India ou autres grandes compagnies. La surprise est arrivée au moment de régler par carte bancaire : Notre Mastercard est rejetée,  la Visa itou. Qu’à cela ne tienne, il y a un distributeur de billets juste à côté ; mais là aussi ça coince, pas moyen de retirer le moindre euro. Gloups, il y a comme un problème, les sacoches sont déjà embarquées, le décollage est imminent et les vélos sont toujours en attente.
Vous vous doutez bien qu’on a trouvé une solution, et elle s’est même trouvée avantageuse : Nous avons utilisé les euros que nous gardions en réserve (en cas de besoin en Asie) pour payer en espèces, mais comme il n’y avait pas assez il a fallu négocier. La compagnie a accepté un rabais de 20%, mais ils n’avaient pas trop le choix non plus, il était trop tard pour faire ressortir nos bagages des soutes.

Seconde surprise à l’escale de Mumbai (Bombay) :  Il faut récupérer les bagages pour passer la douane, où on nous intercepte prestement (il faut reconnaître qu’on ne passe pas inaperçus avec notre chargement d’1m80 de hauteur). Le douanier explique qu’il faut payer une amende,  qu’on aurait dû envoyer les vélos par avion cargo, attendre plusieurs jours qu’ils arrivent à Delhi,  les faire dédouaner,  etc. Mais, parce que c’est nous, on n’aura pas d’amende cette fois ci, il ne faudra pas recommencer.  Ben tiens…

Enfin arrivés à l’aéroport de New Delhi, deux bagagistes nous amènent les vélos puis attendent leur pourboire. Ils repartiront bredouille car nos cartes ne fonctionnant toujours pas, nous nous retrouvons donc sans une roupie, et sans euros non plus, ce qui est un peu contrariant. Heureusement qu’on n’a pas besoin de prendre un taxi…

La séance de déballage et de remontage ne laisse pas les spectateurs indifférents. Heureusement, tout est Ok, aucun dommage aux vélos. Faut dire qu’on avait passé des heures à les préparer, on devient des pros du papier bulle et des renforts en carton.

A vélo à Delhi, sensations garanties

Ce n’est pas manque d’avoir été prévenus, mais la confrontation à la circulation indienne est une expérience qui dépasse l’entendement : il semble n’y avoir aucune règle,  si ce n’est la loi du plus fort, ou du plus culotté. On se retrouve par erreur sur une espèce d’autoroute surplombant les quartiers, dont on ne pourra ressortir que quelques kilomètres de frayeur plus tard. Évidemment c’est saturé, la fumée et les klaxons incessants ajoutent à l’ambiance un caractère bien typique ; on va de surprise en surprise, notamment en voyant arriver vers nous des véhicules à contre sens, il faut avoir des yeux partout. Surtout qu’il fait nuit et que l’éclairage est en option sur nombre d’engins roulants et cahottants, et que le revêtement est fort inégal (pour ne pas dire que c’est carrément défoncé par endroits). Les gens s’arrêtent inopinément sur le bas côté, attendent une voiture ou autre chose, traversent quand on s’y attend le moins, les auto-rickshaw vert et jaune sont plein à craquer, les motos nous dépassent ou s’arrêtent à notre hauteur pour nous observer… ça gêne tout le monde, et ça klaxonne de plus belle.

Tuuuut Tuuuut Vroooom Vrooom Fuuuume Fuuuume
Tuuuut Tuuuut Vroooom Vrooom Fuuuume Fuuuume

Un havre de paix

20 km plus tard, arrivée dans le quartier agréablement calme où nous accueillent Friede et Rod. Respectivement allemande et néo-zélandais, ils sont hôtes Warmshowers de longue date, mais seulement à Delhi depuis un an. Tout comme leurs parents, Anton (4 ans) et Oscar (1 an) sont charmants, nous sommes bien dans ce bel appartement où une grande chambre nous accueillera durant quatre nuits.

Mais dès le lendemain, il faudra résoudre le problème des cartes bancaires récalcitrantes afin de pouvoir prendre le métro et aller découvrir Delhi. Vaste programme…

25 Comments

  1. Et bien la encore une autre aventure qui commence fort !!! Attention a vous quand meme … Au faite Irene il y a des chiens aussi mais ils sont indiens donc peu etre moins agressifs , j’espere pour toi …. Allez Bisous a vous 2 …………….. je vous quitte pas ………… Lili

  2. C’est un super départ pour l’Asie que vous nous avez préparé avec une petite pointe de stress a Paname , tout se qu’il faut d’émotions pour commencer le second chapitre de vos aventures,
    Bon courage pour la reprise et la mise en selle qui n’en manque semble t’il en Inde

    • Bonjour Irène et Joël,

      Content de vous savoir arrivés chez vos Warmshowers sains et saufs. Delhi la nuit, vous avez fait fort ! Sûr que vous allez découvrir un autre monde. L’Inde n’a rien à voir avec l’Europe. Soyez donc très très prudents sur les routes.
      Et envoyez-nous de belles images.

      Bises et bonne route (veinards).

  3. Bonjour Vous ° vous voila pour votre suite de votre pèriple(auquel jessaie de suivre regulierement))
    avec toutes les mèsaventures recentes a l aeroport (qui fait sourire)
    Bonne continuation en Inde qui promet encore de nous faire révasser

  4. À new Delhi j’ai été tétanisée au milieu d’une rue et n’étais plus capable de faire un pas!!!! Alors pour moi vous êtes des héros!!!! Bon vent

  5. Bonsoir à vous deux,
    Nous avons, Irène et moi, suivi assiduement votre premier long parcours.
    Et reprennons donc par procuration la route avec vous.
    Bon vent à vous deux.
    Claude et Irène …
    … Marc, Mathieu et Pauline…sortis du nid
    Noyalais.

  6. Bonsoir les Migrateurs
    Que de péripéties dès le départ .
    Pour palier aux problèmes de carte il y a la vaisselle !
    Mais c’est peut-être pas la solution 😉
    Encore merci pour le bilan de la saison 1 et bonne route pour la saison 2
    Richard

  7. Là Là cela m’impressionne encore plus que tout ce que vous nous avez fait découvrir, jusque là !
    Cela doit être mon agoraphobie qui prend le dessus !
    Je ne sais pas si je pourrais …
    Je suis impatiente et découvrir tout cela grâce à vous.
    J’attends que vous fassiez exploser mes « a priori » sur ce beau pays.
    Prenez soins de vous.
    Soyez vigilants, avec un regard périphérique à 360°
    Cette foule Waouh, j’ai des frissons !
    J’avoue, j’ai un petit stress de m’imaginer à votre place.
    Mais je suis persuadée que vous vous êtes bien à la votre.
    Gros voire BIG BIG Bizhouxx à vous deux.
    Nanou et Fred

    • Je suis votre votre périple depuis depuis le début à Saint Herblon. Je suis toujours impatiente de vous lire, un vrai feuilleton à rebondissement et je rêve de bientôt pouvoir partir sur 2 roues.
      Mais New Delhi, je connais, du coup, je ne sais pas si j’aurais osé y débarquer à vélo…
      Pour les klaxons, ce ne pas près d’être fini, même quand vous allez quitter Delhi!
      Vous allez voir les indiens sont très curieux, si vous allez chez l’habitant, ils vous suivre partout et aiment voir le contenu de votre valise. Nos modes de vie sont si contrastés!
      C’est un pays qui ne laisse pas indifférent, j’espère que vous aller l’aimer.
      Bonne route
      Michelle

  8. J ai hâte de connaître la suite. Je vous immagine a new Delhi sans argent et sans carte bancaire. Dans la jungle des vélo vélomoteur éléphant aurorikchow. Camion etc. Et le brouhaha local. Surtout les Klaxons. Les mendiants. La purée de pois. Bonne continuation. Gros bisous

  9. super, venez me rejoindre à Marakkanam dans un petit village où je suis en mission à quelques km de Pondicherry. Faites bien attention à la circulation ils viennent de partout devant derrière… bon courage

  10. Ah ! Le retour des aventures ! Enfin ! Fini le « HOOOmmmme » ! Voilà les cyclomigrateurs dans le dénuement zen sans sous quelque part en Inde ! C’est beau, les voyages au goût de soie au bout de soi ! Courage et prudence pour cette étape !
    De tout coeur avec vous et avec tous ceux qui vous aiment et qui vous lisent,
    Je vous fais des très grosses bises. (ça rime !)
    Tiens, je vais cuisiner indien ce soir pour être un peu avec vous ! Cou-curry-cououou !
    Marie Chiff’mine

    « Voyager, c’est aller de soi à soi en passant par les autres. » Moussa Hag Ssarid

  11. Bonjour,
    J’envisage de partir au Sri Lanka avec mon vélo et avec Jet Airways. Sur le site internet de la compagnie il est précisé que sous réserve de ne pas dépasser 30kg de baggage, aucun frai n’est applicable pour le transport de vélo.
    Vous indiquez avoir eu des coûts supplémentaires. Pourriez vous me donner plus d’information?
    Mon email si besoin : helene.billon-gran@hotmail.fr
    Je vous remercie par avance pour votre réponse.

    Helene

    • Bonjour Hélène
      Il n’y a effectivement pas de frais jusqu’à 30 kg, mais nos bagages atteignent ce poids HORS vélos !
      Nous avons donc dû payer pour chaque kilo excédentaire, et ça monte très très vite car nos vélos sont lourds…

  12. Bonjour,
    Avec mon ami nous partons bientôt pour Bangkok avec Jet Airways, avec nos vélos. Nous avons effectivement lu que les vélos ne comptaient pas si le tout n’excédait pas 30 kg. Or nos vélos pèsent déjà 20 kilos, nous sommes donc sûrs d’avoir des kilos excédents. Combien avez-vous payé par kilo excédent ?
    Je crois bien avoir lu sur le site de Jet Airways : 80 dollars par kilo!! Ce qui me paraît vraiment élevé… Si c’est le cas, nous risquons de revoir notre voyage à vélo…

  13. Hello Claire,
    En effet, le poids des bagages excédentaires est prohibitif. Nous avons pu négocier avec le chef d’escale, mais ça n’allait pas bien loin tout de même. La note a tout de même été moins salée lorsque nous avons voulu aller régler en carte bancaire au guichet, nos deux cartes ne marchaient pas, idem aux distributeurs de billets. Nous avons donc proposé au type de payer avec ce qu’on avait sur nous, il a accepté mais n’avait pas trop le choix car l’embarquement était déjà bien avancé et les vélos étaient en cours de chargement, il n’allait pas les faire redescendre.
    Mais bon, compter sur un truc aussi tordu parait risqué…

    Autre solution, acheter des vélos sur place, en Inde c’est pas cher 🙂
    Ca ne marche pas pour nous, on ne va pas trouver de vélos couchés là bas.
    Ou alors, emmener les vélos et du fourbi jusqu’à 30 kg chacun, et acheter le reste sur place, ça peut être un bon plan. En Inde il n’y a pas besoin de grand chose, de toute façon.

    • Merci pour votre réponse rapide! Je pense qu’on va emporter les vélos et le matériel technique et le reste on le prendra sur place…
      On vous dira comment ça s’est passé!

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