Volcanic Tour

Après les superbes volcan Tongariro et ses deux voisins, on a très envie d’aller voir son confrère Taranaki à l’ouest (celui vaincu par Tongariro). Mais c’est un peu trop compliqué à vélo, ça nous prendrait au moins 3 semaines et la pluie est plus présente de ce côté de la côte.
La solution sera donc une voiture que l’on va louer pour quatre jours en laissant nos vélos en otage et à l’abri dans le garage du loueur. Nous voilà partis au volant d’une petite Hyundai direction nord-ouest par les petites routes, les sacoches et la tente dans le coffre.

Ce sont des paysages tout en rondeurs, profondeurs, creux et bosses, rivières, ruisseaux, falaises abruptes. Les éruptions des anciens volcans ont modelé cette île d’une façon insensée, rien n’est plat, ou si peu. Les animaux paissent à flancs de collines où l’on distingue des espalliers, ils doivent avoir des pattes musclées, même les bovins se retrouvent aux sommets des prairies !
Une pause au petit village māori de Pureora avec une balade dans la forêt (83 000 ha, rien que ça) sous les kauris immenses, les kurus, les cèdres. On fait des prises de sons du chant des oiseaux, mais ces animaux là s’obstinent à se taire quand on est prêts, et à piailler quand on ne l’est pas.

Nos yeux de botanistes en herbe ont du mal à distinguer la différence dans la famille des « Podocarpe ». Cherchons le Rimu, le Totata, le Miro….Parlez nous du chêne, du bouleau, du châtaignier, du noisetier…..ok mais ici ces grands conifères se ressemblent tous ! On progresse sans se presser en changeant le tour de conduite pour que l’autre puisse profiter du paysage.  Environnement très vert par rapport à l’Île Sud qui elle, est drapée de couleurs rousses et plutôt sèche.
Arrêt au village de Te Kuiti célèbre pour son concours annuel de tondeurs de moutons. Une statue trône à l’entrée de la ville. Le meilleur tondeur a fait 500 moutons en 9 heures, ça représente un taux de fatigue et d’épuisement comparable à deux marathons, c’est dire si ce ne sont pas des gringalets ces tondeurs.

 

Les totems en bois peint māoris de Te Raumaku sont très beaux, tous ces dieux ont une histoire et un lien de sang mais ça nous semble bien compliqué ; sans doute pas autant que la mythologie des dieux Indiens, où on ne comprenait rien, mais ça mériterait sans doute de se plonger dans le sujet pour approfondir.

Otorohanga

Un autre arrêt à Te Raumaku pour aller voir une réserve d’oiseaux et surtout pour voir de vrais kiwis, avec des plumes, un long bec et tout. En fait ils ne sont pas bien nombreux, seulement trois ou quatre répartis dans des enclos sombres autour desquels on va progresser dans l’obscurité. Ils ressemblent à des poules sans queue et sans aile et se déplacent avec une vivacité étonnante. Leur long bec fouille le sol des buissons à la recherche d’insectes sans arrêt. Ils sont vraiment rigolos. Si nous voulons en voir en pleine nature il faut faire le poireau en forêt en pleine nuit munis d’une lampe rouge pour ne pas les effrayer, et attendre qu’ils viennent fouiller les buissons.
Les autres oiseaux sont aussi pleins d’intérêt, y’a plein de canards protégés en voie de disparition, des rapaces et des perroquets.

Comme on a pris notre temps pour la visite on décide de rester ici-même, la nuit arrive et comme souvent nous sommes les seuls campeurs du lieu. Un jeune français backpacker dort dans sa voiture, on fera connaissance au petit déjeuner le lendemain matin.

 

Vue depuis le lookout de Hagass

Ce matin se sera par les petites routes montagneuses avec des arrêts aux lookout comme celui de Hagass que nous progressons en mode montagnes russes, nous laissant ébahis de tant de beauté.

Les panoramas sont tous plus beaux les uns que les autres, mais quel isolement pour tous ces fermiers qui doivent parcourir des chemins pentus et tortueux à longueur de journées, heureusement leurs quads leur facilitent les déplacements. Nous en rencontrons souvent avec leurs chiens de troupeaux assis à l’arrière ou bien dans une carriole.

Cascades de Marokopa

C’est reparti plein ouest sur la route 37, nous avons beaucoup monté et descendu et on apprécie de temps en temps d’oublier son vélo pour un moteur. C’est en haut d’un lookout sur Te Anga Rd que nous allons rencontrer deux jeunes couples francais : Malorie et Arnaud ainsi que Elodie et Jean Bastien et allons poursuivre ensemble nos prochaines visites comme celle du Natural Bridge de Mangapohue près du village de Marokopa. Une coquetterie de la nature dans une impressionnante gorge de calcaire. Une belle promenade sur un aménagement de pont en bois qui longe le ruisseau de Mangapohue qui nous emmène sous un pont naturel. Une arche de calcaire de 17 mètres de haut où sont regroupées des formations semblables à des stalactites.

 

Une marche dans la forêt de Tawarau nous conduit vers une des plus belles cascades de Nouvelle Zélande, celles de Marokopa. Gonflées par les pluies des derniers jours, elles se déversent avec fracas 35 m plus bas. Elles sont nichées dans cette forêt immense qui abrite des espèces natives comme les grands tawas qui peuvent atteindre 30 mètres de hauts et les palmiers nikau splendides qui bordent le sentier. C’est tout simplement formidable de découvrir ces magnifiques trésors dissimulés aux yeux des automobilistes trop pressés, elles se méritent. Quand on revient sur le parking on tombe nez à nez avec une clinique dentaire mobile (on a croisé les deux dentistes qui allaient voir les cascades). Ben oui dans cette région, pas de dentiste dans chaque village, c’est donc la clinique qui se déplace en camion !

Marokopa village à l’embouchure de la rivière nous accueille pour notre pic nic puis nous prenons à nouveau de la hauteur pour admirer ce panorama qui s’étale à nos pieds , traversons une forêt primaire d’où s’élèvent des fougères géantes et des épineux. 30 kms sur une route en lacets, il y a peu de circulation et on savoure cet étonnant paysage sauvage.
Une plage de sable noir nous surprend un peu, on n’a pas l’habitude de cette couleur. Pas de doute, c’est bien volcanique dans le coin.

 

Terrains accidentés, il y a souvent sur les bords de routes des éboulements de terrain, les fossés sont taillés à la verticale et le terrain est sacrément humide.

Vache acrobate

Le Mont Taranaki

Le voici enfin là, juste au bout de la route. En fait non, pas au bout car celle-ci le contourne (ce qui est plutôt logique, il culmine à 2 500 m, passer tout droit eut été compliqué) et il n’y a que trois points d’accès au Parc National remarquablement circulaire qui le protège.

Magnifique cône presque parfait, on espère qu’il le restera au moins le temps de notre passage, la dernière éruption remontant à 1755 mais le volcan est toujours considéré comme actif et potentiellement dangereux.

Rappelez vous, c’est ce joli petit volcan qui a été obligé de s’éloigner, vaincu par le Tongariro avec qui il était en concurrence pour les faveurs du Mont Pihanga.

Il ne va pas se réveiller aujourd’hui. Nous partons de la base de Dawsons falls pour une rando, à cette saison ça n’est pas la foule et nous n’allons pas hélas nous éterniser ;  le temps change brusquement et nous voilà pratiquement plongés dans le brouillard. Les mises en garde nous informe de la dangerosité du site, des accidents (parfois mortels). Peut être que ce volcan a du ressentiment d’avoir été évincé, il se venge encore aujourd’hui en prélevant sa dose de victimes imprudentes.

 

Stratford

Cette jolie ville d’environ 5000 habitants était, avant l’arrivée des colons, recouverte de forêts. Le choix du nom de Startford vient de la similarité de sa rivière, Patea, avec celle de la rivière Avon en Angleterre et qui arrose la ville de Sratford -upon-Avon, la ville de naissance de William Shakespeare. C’est la raison pour laquelle 67 rues ont été nommées à partir des personnages des pièces de théâtre de Shakespeare.

L’Art Centre est une oeuvre d’art à lui seul, ses façades en miroirs sont bluffantes. A l’intérieur ça ne doit pas être mal non plus mais nous arrivons le seul jour de fermeture hebdomadaire… Il faudra revenir…un jour….qui sait ?

Par contre, le beffroi à glockenspiel (cousin du xylophone) ne ferme jamais, on peut voir les personnages de Roméo et Juliette sortir à l’heure dite 3 fois par jour, c’est comme un immense coucou suisse mais en plus évolué puisqu’au lieu de faire bêtement « coucou » ça récite des vers pendant que les personnages sortent et rentrent en différents endroits de l’édifice.

Nous allons maintenant plonger au coeur de l’époustouflant Whanganui National park en profitant encore une fois des beautés de Taranaki qui nous nargue ce matin en nous exposant ses flancs éclatants sous le soleil. La nuit dernière il a plu à torrents !

Adieu Taranaki

 

Les moutons du Taranaki

La Forgotten World Highway (SH43)

En voilà une route au nom prometteur, le « la route du monde oublié » ça fait rêver, non ? Le nom est bien trouvé car cette highway longue de 150 km, entre Stratford et Taumarunui, passe par des paysages fantastiques et deserts, des villages minuscules et particulièrement perdus. Elle n’est pas goudronnée en totalité et ne le sera jamais, car le trafic y est extrêmement faible.

En 1989 le village de Whangamomona s’est auto-déclaré « République indépendante » pour protester contre un changement de rattachement administratif. Dotés d’un solide sens de l’humour, les habitants ont élu des « Présidents de la République » pour le moins insolites : Un bouc, qui a gagné les élections en mangeant tous les bulletins de vote, un caniche (qui a fait l’objet d’une soi-disant tentative d’assassinat), une tortue, et même quelques humains sans doute tout aussi loufoques.

Mieux vaut en rire en effet car l’histoire du patelin n’est pas rose : Après une certaine période de prospérité grâce au travail du bois, le déclin est arrivé, l’école puis la poste ont fermé, il ne subsiste plus que le pub comme établissement encore en activité et on peut y faire tamponner son passeport. Sa patronne a d’ailleurs été la première Présidente de la République…

En parcourant ce petit village de 2 rues, on a peine à imaginer l’activité qui régnait ici au début du XXème siècle. Le drugstore employait une vingtaine de personnes, idem pour la poste. La construction de la route et du chemin de fer drainait une main d’oeuvre abondante qui s’est retrouvée petit à petit en diminution se tournant, pour certains, vers l’agriculture et l’élevage. C’est un peu triste aujourd’hui car le village est charmant, un havre de paix au milieu de vallées verdoyantes, une rivière poissonneuse, des randonnées à faire, un petit camping. On espère qu’il revit en période estivale et qu’il ne deviendra pas à son tour un village fantôme. On apprend quand même que des activités touristiques autour de l’ancienne voie de chemin de fer attirent tout de même des passionnés de beaux espaces.

On va traverser sur 18 km les gorges de de Tongarakau sur une route non goudronnée, la fameuse « gravel road » sinueuse à souhait, entourée d’une forêt dense et sombre. On rencontre de temps en temps des chèvres sauvages qui se carapatent à notre arrivée, pas possible de les prendre en photo. Nous étions invités, dans un parc plus haut, à prévenir sur un numéro spécial si des chèvres étaient aperçues (elles sont considérées comme une espèce indésirable). Nous nous sommes abstenus de téléphoner, de toute façon nous n’avions pas enregistré ce numéro !

Un tunnel avec une charpente en bois, incroyable l’ingénierie autour du chemin de fer néo zélandais. Haut de 4,50m il n’offre qu’une seule voie et son passage est extrêmement étroit, gare aux rétroviseurs !

Rainbow (pas Warrior)

Un arc en ciel de vingt minutes !!! Whaou immense, il encercle toute une prairie et les collines environnantes, un cadeau magique de fin d’après midi….ça veut dire que le soleil jongle avec les averses, on s’en fout, on est à l’abri cette fois ! On va trouver un coin où poser la tente derrière une taverne et on va y rester une grande partie de la soirée autour d’une bière et au chaud avant de rejoindre notre duvet.

Ca fume !

Nous devons rendre la voiture ce matin, aussi nous plions la tente très tôt, bien trempée par la rosée de la nuit. 50 petits km nous séparent de Taupo et nous profitons de l’éveil de la nature sous la brume matinale. Les alentours de Taupo fument, ce sont les vapeurs des sources chaudes.

Dans cette région du nord de la Nouvelle Zélande « la croûte terrestre est mince, fragilisée par le mouvement des plaques tectoniques. La pression exercée par la chaleur dans le sous-sol ne peut plus être contenue et quelques failles se forment où la chaleur du magma s’échappe sous différentes formes. Les températures atteintes à la surface peuvent être très élevées et dans ce cas-là, exploitables par des usines géothermales pour transformer la vapeur en électricité. »

Plus de 10% de l’électricité produite en nouvelle Zélande résulte de l’exploitation des sources chaudes et des fumerolles de la région de Taupo. L’exploitation des phénomènes naturels a commencé vers 1958 quand le gouvernement a décidé, après des années de sécheresse, de lever le pied de la production hydroélectrique locale au profit de la géothermie. Bien sur ça n’est pas sans causer des dégradations visuelles et un impact sur l’environnement. On voit d’énormes tuyaux traverser les prairies et les collines pour aller alimenter les centrales.

Mais la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas ! On a beau avoir des idées écolos, ça n’est pas toujours facile à appliquer, nous nous auto-flagellons, ne vient on pas de bruler du carburant pendant 4 jours pour se faire plaisir, délaissant nos petits vélos ? !!!

D’ailleurs on va la rendre cette petite voiture puisque c’est comme ça et on retrouve avec plaisir « Panne » et « Cake » qui nous ont attendus bien sagement au fond du garage du loueur.

Après quelques courses pour remplir nos sacoches on va prendre la direction Nord Est sur la Broadlands rd et retrouver les plaisirs du pédalage en traversant une région très agréable, très peu de circulation, c’est la campagne moins accidentée par içi. On traverse un petit hameau avec une école primaire et une grosse entreprise, en dehors de ces deux constructions c’est le désert total ; le prochain village est à 9 kms, autant vous dire que les élèves ne prennent pas le pédibus le matin ! Au moment du pic nic à Reperoa on profite du soleil généreux pour faire sécher la tente, laver nos patates et légumes au robinet des toilettes (on ne sait pas où on sera ce soir) et faire le plein d’eau.

Waiotapu, ça pue

A l’approche de cette zone, on ne peut douter  de la forte activité géothermale qui y règne : Des panaches de fumées s’élèvent un peu partout, et une omniprésente odeur de souffre saisit nos narines à l’insu de leur plein gré.
Nous trouvons refuge pour la nuit sur un coin de pelouse derrière la taverne locale, il y a des vapeurs qui émanent à quelques mètres de la tente, l’odeur nous empêchera moins de dormir que le bruit de la route toute proche.
A l’intérieur du pub c’est sympa, il y a ce soir là une compétition de billard, ça met de l’animation. C’est la vie des kiwis.

Nous sommes les seuls « étrangers » de la soirée et ça se voit, habillés de polaires de  même couleur, assis dans un canapé en train d’écrire le blog. Margot et Jean-Baptiste, un jeune couple de backpackers français viennent vers nous et nous apprennent que beaucoup des participants sont des fermiers qui ont fait parfois une heure de voiture (c’est leur cas) pour venir ici ce soir. Ces animations programmées permettent à la population de se retrouver dans une bonne ambiance, autour des hamburgers et autres fricassées maison. Jean-Baptiste a trouvé un travail de vétérinaire et Margot assure la traite des vaches dans 2 fermes différentes. Ils sont heureux comme tout de cette vie à la campagne. Ils rentreront en France pour septembre, Margot reprendra ses études de géologue. Nous terminerons la soirée autour d’un cake carottes et d’une liqueur au whisky offerts par la maison.

Waiotapu, bien vu

Le lendemain matin on file visiter l’incontournable site géothermique, faciles à repérer, il suffit de suivre la fumée.

 Le fait est que ça vaut très largement le détour. Négligeant l’attraction touristique qui attire les foules tous les jours à 10h15, nous préférons prendre tout notre temps pour arpenter les sentiers tranquillement.
Mais au fait, qu’est-ce que cette attraction ? Un geyser qui jaillit tous les jours à la même heure, quel prodige ! Sauf qu’il n’y a rien de naturel là dedans, le déclenchement est fait par un type qui jette du savon dans l’orifice pour titiller ledit geyser.
Pendant ce temps là il y en a qui admirent les toiles d’araignées, chacun son truc :

Pour ce qui est de l’activité souterraine, pas de doute ça s’agite, ça chauffe, ça bouillonne allègrement là dessous. Une variété étonnante de cratères, de lacs, de trous et de piscines formés par l’acidité souterraine. Et ça se manifeste par des couleurs surprenantes, des écoulements bizarres, on croirait que ce n’est même pas vrai… L’eau en provenance des profondeurs est tellement chaude (260 °) qu’elle façonne, concentre, absorbe, digère les minéraux au moment de sa remontée vers la surface et au contact avec l’oxygène forme des trainées de couleurs incroyables : jaune = souffre, orange = antimoine, blanc = silice, rouge brun = oxyde de fer, noir = carbone, violet = manganèse

La nature est capable de produire des tableaux impressionnants, faute d’être impressionnistes. C’est magnifique, immense, étrange, un régal pour les yeux (pas pour les narines, par contre).

Le diable prend son bain, ici plus c’est vert, plus l’eau contient de l’arsenic, c’est charmant !

La plupart de ces bassins se font formés lors d’une éruption géo thermale il y a plus de 900 ans. On peut voir la  piscine de champagne, si, si c’est vrai ! En fait les bulles qui s’en échappent sont dues au dioxyde de carbone qui remontent à la surface.Elle fait 60 mètres de profondeur et c’est la plus grande des sources chaudes de la zone avec une eau à 74°. Ses abords changent de couleur en fonction du vent et de la température extérieure avec un orange plus ou moins prononcé et qui contraste avec le vert arsenic du centre du bassin.

Terminons par les bassins de boues dans lesquels il vaudrait mieux ne pas tomber, ça fait des « blurp », des « spouick » et des « splotch » à tout va, même Petit Chat n’en revient pas. Ce sont des boues acides, il n’est pas question d’aller y prendre un bain, faute de quoi on en ressortirait cul de jatte. Elles trouvent leur origine dans l’éruption du mont Tarawera et les vapeurs de gaz apparus entre 10 et 100m de profondeur ont interagi avec les eaux souterraines et les fluides géothermiques. En remontant à la surface elles sont alors en contact avec l’air et une réaction d’oxydation se produit, des  acides puissants sont ainsi créés. Bien sûr le sol est alors attaqué et les eaux le dissolvent en digérant les minéraux des roches, il en résulte des piscines de boue épaisse et visqueuse, de belles marmites presque de la bouillie de farine de blé noir !!!

Inutile de vous préciser qu’ici il n’est pas conseillé, mais vraiment pas, de fumer….vous voyez tout ce souffre sur la végétation ?

Rotorua

Une grande forêt (5 600 hectares, rien que ça) très particulière jouxte la ville de Rotorua. Surnommée « Redwoods Forest » alors que son vrai nom est  Whakarewarewa Forest (ce qui est plus difficile à retenir, il est vrai), elle doit son existence à une expérimentation lancée en 1901 pour tester la viabilité de différentes espèces d’arbres exotiques, sachant que les espèces locales étaient déjà en péril à cause de la surexploitation. Fort heureusement, elle a été assez rapidement convertie en zone protégée, ce qui permet aujourd’hui de se promener parmi les magnifiques séquoias géants de Californie.

C’est grâce à Jill et Ruedy que nous découvrons ces géants et nous sentons tout petits à leurs pieds (ceux des séquoias, pas ceux de Jill et Ruedy). Nous les avions rencontrés (Jill et Ruedy, pas les séquoias) il y a deux mois, brièvement dans un café, et ils nous avaient proposé de passer chez eux lorsque nous serions du coté de Rotorua. Voilà qui est fait, mais ça tombe juste au moment où ils ont une réunion de famille ; qu’à cela ne tienne, nous y sommes conviés aussi, pour la peine Irène concocte un far breton comme à la maison, yummy !

Nous serons une bonne vingtaine le soir suivant notre arrivée et nous passerons une soirée géniale parmi cette famille entre soeurs, frères, cousins, cousines, enfants et petits enfants….à la bonne franquette, une maison conviviale avec des hôtes d’une gentillesse incroyable au sons des airs de piano et de guitare.

 

Outre l’activité géothermale de Rotorua a aussi de nombreux lacs. Ruedy nous emmène découvrir les plus emblématiques, il est aussi bon guide que cuisinier (sa lasagne est à tomber par terre !). Merci à toute cette famille pour cet accueil simple, généreux et chaleureux.

Ils sont super, les kiwis !

9 Comments

  1. Bonjour,
    Je vous suis avec grand plaisir depuis le début de vos aventures. Quel plaisir de voir que vous prenez du temps pour nous raconter votre périple. J’aimerais tellement faire comme vous mais j’ai un mari qui n’aime pas le vélo.
    Pour découvrir ce pays à vélo, combien de temps faut-il passer en moyenne ? Avez-vous une idée ?
    Bonne continuation et encore merci
    Bonne route
    Corinne

  2. Sympa le reportage photo. Merci en particulier pour la Forgotten World Highway que j’avais parcourue aussi rapidement que la gravel road le permettait pour la voiture de location ; je n’avais pas pris le temps de faire des pauses photos ! Le Taranaki, le tunnel, les chèvres, la République Indépendante… ah ! quels merveilleux souvenirs. Cela me donne une furieuse envie d’y retourner. Bonne route à vous vers le « Nord », Bizz Ann Mary

  3. Coucou les voyageurs
    Que c’est beau et surtout ça me replonge en 2009 quand ma fille envoyait toutes ses photos , bon pour les kiwis je vais vous envoyé une photo de ma fille avec un dans les bras car comme je vous l’avais déja dit elle a eu la chance d’aller faire le comptage en compagnie d’une association , en pleine forêt et de nuit …..
    Les plages de sable noires c’est beau …..
    Vous remontez petit a petit vers le bout …peu etre y etes vous déja ..
    Bisous Lili

  4. A pied ,à cheval en voiture et pourquoi pas à vélo »assistance-électrique »(Alimenté par un panneau solaire)pour les côtes …
    Super ballade volcanique!!j’adore
    on voit que nous n’êtes pas à bout de « soufre »hi
    Cordialement
    Bernard

  5. Vous lire est un très grand plaisir, cela nous fait découvrir des paysages,une faune et bien d’autres choses encore,d’une manière inédite; grâce à vous on a aussi l’impression d’être des explorateurs découvrant un monde inconnu.
    merci pour ces moment de lecture agréables, chaque fois que j’ouvre ma boite mail j’espère une nouvelle lecture, et je suis si heureux de vous lire chaque fois que vous y êtes.
    Amicalement
    Gérard

  6. Certains de vos commentaires me font penser à l’île de La Réunion, volcan , coulées, voile de la Mariée, etc…
    On continue le voyage avec vous , à bientôt.

  7. Coucou les amis toujours aussi Waouh ce voyage et les photos !
    Merci

    J’ai une faveur à vous demander : j’aimerais mettre sur mon site les photos de l’arc-en-ciel et des toiles d’araignées … dites moi par mail perso.
    Bizh Nanou

  8. Hello les bretons,

    Vos images sont superbes et commentaires intéressants, mélange d’histoire, géographie, anecdotes, comme d’hab. Je ne connaissais pas la NZ seulement les All Blacks. Why not…
    Question technique : je dois faire bientôt mon blog. Quel est le vôtre qui me plait bien, WordPress? Basique ou amélioré?
    Bonne route.
    A bientôt
    Michel
    Plévenon Cap Fréhel

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