Venise !

Ah, Venise ! Etape incontournable, ville unique, nous nous réjouissons d’y aller mais ne savons pas trop comment l’aborder : Serons-nous engloutis dans un flot de touristes, comme au Mont Saint Michel ? Pourrons-nous, comme nous aimons, flâner et faire des découvertes et des rencontres ? Disons le tout de suite, la réponse est OUI !

Mercredi 25 juin 7h30 : Le départ le plus matinal depuis le début, parce que la distance excède ce dont nous avons l’habitude, à savoir plus de 90 km. Et comme nous sommes attendus à Venise, pas question de traîner en route, se laisser distraire par une fête médiévale ou un restaurant alléchant. Cela n’a rien d’insurmontable, puisque c’est tout plat.

Mais ce sera sans compter avec la météo qui, pour une fois, ne nous facilite pas la tâche.Si le trajet n’a rien de transcendant sur les cinquante premiers kilomètres, il n’est cependant pas désagréable car nous sommes souvent sur de toutes petites routes cheminant le long des digues du canal Egara et du fleuve Bachiglione ; on trouve là le meilleur, des prunes qui ne demandent qu’à être cueillies, et le moins bon, un vent contraire et des averses qui rafraichissent bien l’atmosphère. Mais jusque là on s’en sort bien, trouvant des abris lorsque ça dégringole, une fois même chez une dame qui se demande qui sont ces drôles de zigotos qui déboulent dans sa cour (en bonne italienne, elle nous propose un café, mais ce n’est pas notre tasse de thé).

A Chioggia, on change de moyen de transport puisqu’il faut emprunter (on le rendra après) un bateau pour accéder à la première des trois iles toutes en longueur qui bordent la lagune de Venise. Nous avons choisi cet itinéraire parce qu’il nous fait arriver à Venise du coté mer, ce qui doit être assez sympa, en tout cas plus que par la route à camions qui longe la côte.Et là encore, les cyclomigrateurs font fort puisqu’à peine les vélos entrés dans le bateau, un déluge s’abat sur nous, c’est impressionnant comme ça tombe dru. Par contre, au moment de débarquer on est nettement moins bons car ça tombe toujours dru et il n’y a pas d’abri, on fonce à toute allure (attention, c’est tout relatif, on ne doit guère dépasser les 25 km/h) vers le village pour chercher un restau ou n’importe quoi d’ouvert.

Ce qu’on ignorait, c’est que Pellestina est une bourgade fort modeste où peu de touristes viennent trainer. On y voit une multitude de bateaux de pêcheurs, pour un peu on se croirait sur une de nos iles bretonnes, petites ruelles, maisons colorées, petites placettes avec la fontaine. En plein été c’est peut être noir de monde. En tout cas on finit par trouver un troquet qui ne paye pas de mine, le patron nous ouvre la porte, il vient sans doute de faire la sieste car il ne semble pas réveillé mais a peut-être pitié de deux cyclistes tout dégoulinants. A part le fait qu’il doit être sourd car la télé braille à fond dans son établissement, il est plutôt sympa et nous fait deux croque-monsieur qui sont les bienvenus, auxquels ils ajoute une assiette de pâtes que nous n’avions pas demandée et qu’il ne nous fera pas payer.

La pluie s’est arrêtée, on peut repartir, mais le temps reste bouché et on ne voit pas la côte, c’est quand même ballot d’arriver à Venise par la mer sans rien voir. Ce qui est bien, avec ces iles toutes longues, c’est qu’on ne se pose pas de question sur l’itinéraire : il n’y a qu’une route, parfois quelques diverticules mais ça ne s’éloigne guère vu qu’à certains moments on peut voir la mer simultanément à droite et à gauche, ou pour être plus précis, la lagune à gauche et la mer à droite. Un bac plus loin, nous arrivons en vue de Lido (Les cyclomigrateurs au Lido, waouh !) où Nicola doit venir nous chercher.

N’ayant pas encore réalisé ce qu’est la vie à Venise, nous pensions qu’il arriverait en voiture et nous demandions à la fois si celle-ci serait assez grande pour emporter notre fourbi et comment il faisait vu que nous sommes sur une île. Mais à Venise il n’y a que des îles et pas de voitures ! Nicola est donc fort logiquement arrivé en bateau et il y avait de la place pour mettre des dizaines de vélos là dedans, car c’est un bateau de transport, on en reparlera plus tard. Nicola était accompagné de Lamberto (6 ans) et Nazarello (3 ans), deux gamins adorables qui sont aussi à l’aise sur un bateau qu’un lapin dans un carré de luzerne.

Seconde interrogation, où va-t-on bien pouvoir mettre les vélos puisqu’ici tout le monde, ou presque, habite en appartement. Qu’à cela ne tienne, on va d’abord les déposer sur l’île Santa Elena dans les bureaux de la société Laguna Trasporti ; leur présence dans la vitrine ne manquera d’ailleurs pas d’étonner les passants, ils n’ont pas l’habitude de voir ce genre d’engin, d’autant plus qu’il est interdit de circuler à vélo à Venise. C’est l’occasion de faire la connaissance de Pietro, le fondateur de cette entreprise et beau père de Nicola.
Une fois les vélos déchargés avec nos sacoches cuisine, literie et tout ce dont on aura pas besoin, vu qu’on a un toit sur la tête, on se rend à nouveau en bateau jusqu’à l’ile de la Guidecca où habite la famille de Nicola. On comprendra vite pourquoi il nous a demandé de laisser tout ce dont nous n’avions pas besoin au bureau, nous voilà grimpant 4 étages d’un vieil immeuble à plafonds hauts, c’est évident qu’il ne faut pas oublier le pain ou le beurre parce qu’ici il n’y a pas d’ascenseur; on optimise les montées et les descentes.
Nous faisons la connaissance de Francesca qui s’affaire déjà à la cuisine, ça sent bon la dedans !
C’est elle qui connait frère Tommaso, rencontré précédemment et qui nous a donné ses coordonnées, elle est allée il y a quelques années le retrouver en Tanzannie. C’est très intéressant parce que Francesca nous parle de la vie de Tommaso et des missions qu’il a pu avoir, notamment celle de rencontrer les prisonniers Rouandais ayant participé aux massacres des Tutsis. Cet homme là est décidément quelqu’un qui connait le genre humain et sait en tirer ce qu’il y a de meilleur.
Nous passons une soirée autour d’un excellent pot de pâtes (comme toutes celles que nous mangeons en Italie) et découvrons une famille super sympathique à l’esprit ouvert, calme et posée ; Pietro est resté dîner avec nous, c’est un nonne (grand mère) très fier de sa tribu.

Francesca et son père parlent français et Nicola anglais, alors ça discute à tout va et on s’amuse bien de notre vocabulaire franco-anglais-italien qui progresse néanmoins. On apprend qu’en Italie on ne mange pas les gâteaux, prononcez « gatte eau » parce qu’un gatto c’est un chat, à moins d’en avoir un de coincé dans la gorge !!!

C’est Joël qui est content il y a deux touts petits minets ici.
L’appartement comprend deux chambres et on s’aperçoit vite que l’on nous a laissé la chambre des parents, c’est embarrassant parce qu’on leur pique leur lit, mais ils ne veulent rien entendre et s’en vont dormir dans celle des garçons qui sont évidement très heureux de l’occasion ; la famille vient de passer 4 jours en camping dans les Alpes sur le Mont Viso et n’est rentrée qu’hier alors pour les enfants c’est la continuité des vacances.
Nous sommes quand même un peu fatigués parce qu’aujourd’hui nous avons battu 2 records : Celui de se lever avant 7h et celui des kilomètres battus, 89.

Le lendemain, frais comme des gardons et tout excités d’être à Venise, la Sérénissime, nous partons à la découverte de cette ville unique au monde. On ne va pas être déçus. On peut même dire que nous tombons sous son charme, à tel point que nous aurons le plus grand mal à en repartir, comme vous le constaterez.

Mais la Venise qui nous intéresse n’est pas tant celle des touristes que celle des vénitiens, d’ailleurs nous ne passerons qu’en courant d’air sur la place Saint Marc et ne visiterons pas la basilique, rebutés par la queue interminable pour y entrer. Par contre, il suffit de parcourir quelques centaines de mètres pour quitter cette cohue qui nous fait penser au Mont Saint Michel en été. Et là, c’est l’enchantement dans un dédale de rues minuscules, de passages tortueux, de ponts tous différents, de canaux étroits et animés. Il y a là toute une vie bien particulière, puisqu’il n’y a aucune voiture (on voit mal où elles pourraient passer) et que tout se fait à pieds ou en bateau.

Ayant envie d’en savoir plus, nous répondons tout de suite favorablement lorsque Nicola nous propose de l’accompagner à son boulot, à savoir charger les bateaux, emmener les marchandises et les livrer. Certes, il faut se lever à cinq heures, mais on n’est pas là pour faire la grasse matinée. Armés d’appareils photos, caméra et micro, nous partons donc en reportage en compagnie de Nicola et c’est passionnant ; bien sûr on y va en bateau (maintenant on a compris le truc) et arrivons au port de Ponchetto en ayant croisé les bateaux livrant les denrées les plus urgentes: journaux, lait, pain. Au port c’est l’effervescence, le ballet des bateaux et des camions est impressionnant : Dès qu’un camion se présente, il est déchargé sur les bateaux qui se sont au préalable amarrés les uns contre les autres (d’où l’intérêt d’arriver tôt pour avoir une place, car ça se bouscule au portillon). On charge de tout ici, on aura vu des sacs de polystyrène pour emballer le verre soufflé à Murano, des meubles, des fruits et légumes, des fleurs, des fournitures hospitalières, du poisson (dans une grande halle qui sert de criée, sauf qu’ici les prix se chuchotent à l’oreille), des bouteilles de gaz, de l’épicerie, des fenêtres, de l’électroménager, des bouteilles et encore tout un tas de fourbi (si on devait tout lister, ça prendrait des pages et on perdrait des lecteurs). L’ambiance est à la fois laborieuse, c’est un travail très physique, et décontractée, beaucoup de rires fusent.

Lorsque Nicola et ses collègues (deux par deux) ont fini de charger leurs trois bateaux en ayant organisé leurs tournées, ils filent chacun dans leur direction. Nous avons droit à une visite de Venise autrement plus intéressante qu’en gondole, on passe par le Grand Canal puis par une multitude de petits canaux, avec des arrêts de temps à autre pour les livraisons; là les deux compères chargent les chariots et filent dans les rues ponctuées de nombreux ponts, donc autant d’escaliers à monter dans un sens et à redescendre de l’autre ; les chariots sont équipés de deux petites roulettes à l’avant pour prendre appui sur les marches, soulever l’engin et accéder à la marche suivante, c’est loin d’être évident à faire surtout quand la charge est lourde. Tous les transporteurs utilisent ces mêmes chariots, le fabricant doit être prospère mais il ne peut guère espérer en vendre ailleurs qu’à Venise.
Au cours de la tournée, nous passons sur l’île de Murano où l’on voit une livraison de verre à l’état brut, qui sera ensuite travaillé avec talent ; nous n’y allons pas pour ça mais pour livrer des couches, ou plus précisément des protections pour adultes, ainsi que du vin. Pour le vin, ça va, pour les protections c’est plus compliqué : Diego revient avec ses cartons et nous explique qu’il n’a pas pu livrer parque c’est muerte ; comme les cartons sont cabossés, on s’étonne du problème, mais en fait ce ne sont pas eux qui sont morts, c’est le client ! Donc retour à l’expéditeur.
Nous continuons avec Nicola et Diego la tournée des livraisons et découvrons ainsi les ambulances « pin pon » en bateau bien sûr, toutes sirènes hurlantes, les taxis spécifiques pour les personnes handicapées, imaginez un fauteuil roulant à Venise, il ne pourra se déplacer que dans un espace réduit, trop d’escaliers, trop de ponts (de mémoire 438), alors la solution existe mais c’est assez folklorique ; si la place est déjà prise près du point d’accostage, qu’à cela ne tienne, on s’amarre au bateau qui est déjà là, et on transporte la personne dans son fauteuil au milieu des paquets à livrer, on se dit qu’il faut être presque acrobate pour ne pas la cabanner dans l’eau.
On s’étonne que les livreurs laissent le bateau avec les marchandises sur le pont sans surveillance pendant qu’ils partent avec leur chariot faire la livraison, il semble que les vols soient peu nombreux, il y a toujours quelqu’un qui voit se qui se passe, nous ça nous laisse pantois, c’est super, la confiance règne.
Entre deux livraisons nous pouvons discuter avec Diego, il parle un pocito français. Son arrière grand père a fondé une entreprise de fabrication de travail du laiton, on trouve d’ailleurs des têtes de lion (puisque c’est le symbole de Venise) un peu partout pour amarrer les bateaux, il est fier de nous dire que ça provient de chez son grand père. Entreprise familiale, puisque son père, comme son grand père, y ont travaillé 50 ans chacun, lui Diego seulement 20 années, l’entreprise a dû fermer faute de clients qui se dirigent maintenant vers le marché asiatique (tiens donc). Nous sentons bien qu’il a le coeur gros quand il parle de son ancien métier.

Il est marié avec 2 enfants et vit près de l’aéroport parce que Venise est trop chère. Un loyer de 45 m2 à Venise coûte 1 200€ alors que la maison où il vit a 3 chambres, 2 salles de bains, jardin, garage, séjour, cuisine et salle de jeu pour 450€. il vient travailler à Venise en bus quand il fait mauvais ou en scooter. Autre exemple, le prix d’un appartement de deux chambres atteint facilement 450 000 € ; il y a des aides publiques pour aider les jeunes couples à acheter, car la ville se vide au fil des années et c’est préoccupant. La spéculation immobilière provoque dans tous les pays les mêmes phénomènes, à savoir privilégier les riches et exclure les autres. On voit d’ailleurs cette débauche de richesse dans d’immenses yachts amarrés tout près du centre ville ; le « parking » est à un coût exorbitant (20 000 € par jour), mais cela ne représente pas grand chose pour les propriétaires de ces engins qui n’y viennent quasiment jamais et entretiennent un personnel de bord conséquent qui passe son temps à astiquer et faire briller, même là où ça brille déjà.

Dans un autre registre, on constate une protestation contre les « big ships », ces navires de croisière plus hauts que des immeubles qui viennent accoster au plus près de la ville car il n’est pas question que leurs hordes de touristes aient besoin de marcher un peu pour arriver place Saint Marc et voir le pont du Rialto. Des projets d’aménagements spécifiques sont en cours, mais cela demande énormément d’argent public et, évidemment, la corruption est passée par là. Résultat, les administrateurs de la ville sont en prison, ça fait les gros titres de la presse ces jours çi, notamment à propos de détournement par les élus de sommes destinées à la construction de digues pour protéger Venise des inondations.
Nous habitons chez Pietro au 4ème étage et la surprise a été totale quand on a vu un ENORME big ship plus haut que l’immeuble où nous sommes et long comme un boulevard sans fin passer devant les fenêtres, stupéfaction totale, avec en prime une foule amassée le long des balustrades sur plusieurs étages, dantesque on vous dit, une ville entière qui se balade. On apprend que bien évidement ces touristes là ne sont pas des « clients » pour les commerces en dehors des boutiques de souvenirs ; ils prennent leurs repas sur le big ship !!!
D’ailleurs la population vénitienne a diminué au fil du temps, l’artisanat, les commerces de proximité, les petites entreprises disparaissent. Nicola nous apprend, par exemple, qu’il y avait auparavant deux tournées de bateaux pour livrer la farine aux boulangers, maintenant il n’y en a plus qu’une, et avec moins de bateaux ; mais c’est aussi dû au fait que les vénitiens, comme d’ailleurs les européens en général, achètent de plus en plus de pain industriel dans les supermarchés au lieu de pain artisanal confectionné près de chez eux.

On apprendra par ailleurs que l’hiver ça n’est vraiment pas drôle de travailler au chargement sur les quais, il y fait froid et humide, tant que les hommes bougent ça va, ce qui leur est pénible ce sont les temps d’attente entre deux camions. L’arthrite  et les maux de gorges se jettent sur les vénitiens. Mais ils ne se laissent pas abattre, comme en témoigne la fête à laquelle nous aurons la chance de participer au pied de l’ancienne cathédrale ; San Pietro et Paolo. Il y a un monde fou, le repas est remarquablement organisé pour nourrir cette foule, l’ambiance est familiale et bon-enfant. Nous partageons la table de Pietro et faisons connaissance avec toute la famille, frères, neveux, cousins, cousines… La fête, qui dure plusieurs jours, est l’occasion pour de nombreux vénitiens de se retrouver, pendant que les adultes discutent les enfants courent partout et jouent. Les bénéfices de cette fête iront aux oeuvres charitables et aux nécessiteux.

Après deux nuits chez Nicola et Francesca, nous filons chez Pietro, le père de celle-ci. C’est sur l’île Santa Elena (pas la Sainte Hélène où a été exilé Napoléon, même s’il a beaucoup marqué Venise de son passage). L’île est différente des autres, il y a davantage d’espaces verts, les rues sont larges, c’est très calme. Mais en fait il y a ici des îles pour tout, même si au fil du temps certaines ont changé de fonction : Une île pour la quarantaine (qui a été « inventée » ici), une pour les hommes déficients mentaux, une pour les femmes souffrant des mêmes troubles, une île prison, une île hôpital, une île cimetière, etc.

Nous aurions la chance d’aller deux fois prendre un repas sur l’eau, une fois pour un dîner sur la lagune dans le bateau de transport de Nicola, la seconde en mer sur le voilier de Pietro. Dans les deux cas, ce furent des moments complètement nouveaux pour nous, un grand merci à nos hôtes pour nous avoir ainsi gâtés.
On réalise aussi que les petits enfants sont très à l’aise sur un bateau, ils ont le pied marin c’est évident. Irène se fait un sang d’encre quand elle voit le bout de chou Nazareno, cavaler sur le pont avec son grand frère Lamberto, mais les parents veillent au grain et tout se passe dans le calme sans que personne ne tombe dans la lagune. Soit dit en passant on n’a pas vraiment envie de s’y baigner quand on sait tout ce qui y va, du pipi aux épluchures de légumes, les anciens immeubles ne sont pas forcément raccordés au réseau d’assainissement qui est particulier, puisqu’il n’y a que des fosses qui sont vidangées, par bateau évidemment, et ça sent mauvais !!!
A propos de sang Irène fera un contrôle INR près du pont du Rialto dans un labo que l’on aura du mal à trouver, fort opportunément nous rencontrons Alexandra, la soeur de Francesca qui nous informe que le labo « pique » jusqu’à 10h. Le résultat sera bon puisqu’un petit 2,57 nous sera communiqué plus tard à Triestre.

Après avoir encore une fois parcouru les ruelles de Venise, nous les avons arpentées à deux reprises avec Marie et David, nos deux jeunes bretons « tendinite » (qui va mieux) et avec lesquels on a passé des heures très agréables. On finit par se retrouver sans mal et sans plan dans ce dédale de ruelles et de placettes. Une dernière tentative de visite de St Marc sans succès, c’est encore pire que la fois précédente, il y a des queues de groupes en voyages organisés dans tous les sens, c’est un peu comme dans le métro aux heures de pointe, n’empêche que San Marco a du succès et nous regrettons de ne pas avoir été sans doute assez patients mais en fait nous n’aimons pas la foule à ce point là.

Il nous faut penser au départ hélas, et c’est avec un grand regret que nous replions les gaules, on prend notre dernier repas vénitien en compagnie de Patricia, la compagne de Pietro, puis on rejoint le pont où nous attendent deux collègues de Nicola qui vont nous conduire jusqu’à la gare. Avec déjà une petite pointe de nostalgie nous mettons 20 minutes pour nous y rendre et profitons une dernière fois de la vue par la mer de cette ville si enchanteresse qui nous a carrément conquis. Nous réalisons la chance que nous avons en ayant pu en profiter ainsi en étant introduits près de familles vénitiennes.

Merci à vous tous Francesca et Nicola et vos deux adorables bambinos, merci Pietro et Patricia, Alexandra et ses enfants et vos familles et amis, merci Diego et bon courage à tous, nous ne vous oublierons pas. Vous avez une maison en Bretagne, mais il vous faudra attendre au moins encore 3 ans. Arrivederci, Tchao, tchao !!!

10 Comments

  1. Que bella Italia!!! et visiter Venise ainsi est vraiment un cadeau! bonne suite et que l’avenir vous réserve d’aussi belles rencontres! Moi j’adore voyager grâce à vous! Ciao

  2. merci pour vos témoignages de votre beau voyage, cela nous fait rêver ! je viens de finir la lecture et j’attends déjà votre prochain « billet » où vous nous faites partager vos rencontres et les paysages. buon viaggio 🙂 Gaell BQ

  3. Bonjour
    Merci …j ai retrouvé Venise que j’ai visitée dans les années 70
    Bernard Rochefort sur Mer Radio-amateur..f6bcc 73 et 88

  4. Merci pour tous ces reportages qui me font voyager : j’ai quitté la Bretagne pour deux mois (seulement) pour profiter de la région sud, près d’Antibes….. He oui je fais ce que je peux !!!

    Je voyage avec vous, même si vous ne me connaissez pas, au plaisir de vous lire,

    Nicole la vernoise

  5. Super beau commentaires , je connais pas Venise meme si ça fait revé , la foule j’aime pas non plus , je suis allée au Mont st Michel il y a plus de 20 ans en arriere et deja il y avait foule, revenons a Nos moutons ….. lol……. Il faudrait que je trouve un amoureux qui m’emmene voir venise ceux que je trouve bouge pas leur fesses ( je suis polie) de devant la télé ! En tout cas vous etes formidable !!! Bisous Lili

  6. Super cette visite de Venise en votre compagnie !! Marie et David ont adoré aussi ! Ça donne vraiment envie d y aller. Pour info le « colis » est livré. Milles merci et continuer avec nos jeunes à nous faire rever ! Amitiés
    Guylaine

  7. La ville qui vous charme le plus serait donc la seule où les habitants n’ont pas de vélo? Pas de pedaaalo non plus (ça sonne pourtant italien)! ni de ruota singola (monoroue)? Enfin un peuple libéré définitivement des chaines du karmiques cyclopédiques? Enfin le dépaysement, le vrai cette fois !

    Cependant, castrer des cyclomigrateurs en les privant de leurs deux roues, c’est les réduire à l’incognito, au statut de touriste piégé dans une problématique de visite sans queue dans laquelle il doit inclure le sempiternel problème des toilettes. Je comprends que cela ne vous ressemble pas. Heureusement qu’il y avait cet accueil familial, si fraternel chez les Italiens.

    Le passage d’un navire de croisière géant truffé de touristes devant vos fenêtres vous a traumatisés?… Pourtant, à Venise, tout ne semblait-il pas-que-beau?
    Pas de meilleure mise en scène au pays de la tragédie et de la comédie, programmée exprès pour vous, pour décrire l’inferno dans lequel peuvent sombrer ceux qui abandonnent leurs bécanes?… Ils ont vraiment mis le paquet (comme les croisières du même nom) pour vous remotiver!

    Ouf! vous voilà à nouveau remontés sur vos canapés à pédales! Et nous aussi (sans les pédales puisqu’il y a encore du courant sur nos écrans). On peut donc continuer à baver d’envie en attendant de dévorer tout cru le prochain hebdo de votre encyclopédie boutdumondivoresque.

    Après la platitude de la lagune Vénitienne, je ne crois pas mentir en disant que la Croatie (qui n’est pas la bosse-nie), c’est pas du gâteau (pour les cyclistes en tout cas) ! ou alors c’est de la pièce montée!!!

    Courage moussaillons, nos pensées vont à vous qui vous dé-pensez pour nous…

    Bises et merci pour la qualité et la régularité du reportage en tâche de fond qui est aussi un exploit!

  8. très bonne appréciation de ce reportage sur Venise (comme d’ailleurs des précédents) j’ai revu, au fil de ces lignes et des photos qui décrivent si bien le ressenti de cette ville inoubliable , une période de ma jeunesse passée, notamment en 1952 !!! , pourquoi n’ai je pas été une petite souris pour être emportée dans vos bagages… (à défaut de remorque, n’est-ce pas Joêl…) mais vous auriez été capables de me faire manger par les deux GATTINO….-
    J’aime bien lire les commentaires de vos admirateurs. Qui est « Jean-Pierre (le cousin) ?? j’aimerai bien le connaitre … (peut-être l’ai je vu sans que son visage ne m’est marquée comme sa plume ).
    Bisous à vous . LM qui ?

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