
Nous sommes une vingtcinquaine de cyclotouristes prêts à nous élancer sur routes et chemins de la Loire, de l’Allier et du Puits de Dôme pour commencer.
Premier jour, ça chauffe
Le départ se fait en ordre dispersé, chacun a choisi son itinéraire pour cette étape d’une cinquantaine de kilomètres. Globalement, il semble que tout le monde se dirige vers l’ouest, ce qui est plutôt cohérent pour arriver un jour à Oléron. Le plus grand nombre opte pour la simplicité en empruntant la D4 qui manque un peu de pittoresque sur les vingt premiers kilomètres mais ça s’arrange bien ensuite.
La Bénisson Dieu
Malgré une orthographe curieuse, le nom de ce patelin a le mérite d’être explicite puisqu’il accueille en son sein une abbaye cistercienne, donc très ancienne. Bâtie au 13e siècle, elle remplaça un édifice encore plus ancien, et a été amputée d’une bonne partie de ses bâtiments après la révolution ; une histoire somme toute classique…
Bienvenue chez les fous
Nous passons dans l’Allier. Lorsque je demande comment on appelle ses habitants, la réponse fuse : Les fous ! J’ignore toutefois si c’est à cause des fous-Allier ou parce qu’ils sont Allier-nés. Quoiqu’il en soit, ils habitent une belle région, c’est la première fois que j’y mets les roues mais je vais avoir tout le temps de l’admirer.
En effet, après un cheminement plutôt peinard, on arrive au pied d’une côte de 15 km, sous un cagnard étouffant. A mon rythme de sénateur, la montée est longue, avec un intermède frustrant à La Croix du Sud puisque le seul bistrot du hameau est fermé depuis belle lurette. Il me faut donc repartir aussitôt pour continuer l’ascension car je ne veux pas m’arrêter pour pique-niquer avant d’arriver au col, trop dur de repartir ensuite.
La récompense n’est plus loin ensuite en redescendant, l’unique café ouvert sur ce parcours accueille soudainement plus de cyclistes qu’il ne doit en recevoir en un mois. D’ailleurs le type est débordé, j’attendrais mon sempiternel diabolo menthe si longtemps que j’ai failli boire dans la gamelle du chien.
Accessoirement, le bistrotier tient aussi l’épicerie du village mais il y a tellement peu de trucs sur ses étagères qu’on se croirait dans une tienda cubaine.
S’ensuit une descente mémorable (cf. vidéo ci-dessous), ça fait du bien !
Saint Clément
Point d’étape du jour, St Clément est un village où le temps semble s’être arrêté il y a 35 ans, quand il était fièrement qualifié de centre de l’Europe des douze.
Depuis, les commerces ont fermé mais de drôles d’habitants ont fait leur apparition.
Un très beau plan d’eau pas bien loin du camping ajoute une petite note sympa à la fin de cette journée agréable.
Pour clôturer cette journée, après une cinquantaine de kilomètres et 900 mètres de dénivelé positif (les côtes), une petite vidéo qui résume la chose :
Deuxième jour, ça mouille
Seulement 35 km prévus aujourd’hui en prenant au plus court, évidemment plus en choisissant des routes pittoresques, ce que je fais. Certains suggèrent même de passer par Vichy, c’est plus long mais la ville vaut le détour. C’est très tentant, mais la météo est pessimiste, risques d’orages alors il vaudrait peut-être mieux ne pas arriver trop tard au camping.
Orage, Ô désespoir !
Mais en fait ça ne va pas se passer comme prévu, mon appli de météo m’annonçait l’orage à 15h alors qu’il a déboulé à 11h. Évidemment j’étais en pleine cambrousse, l’abri des arbres s’avère vite insuffisant, tant pis je fonce sous des trombes d’eau. On y voit à peine, les éclairs et le tonnerre s’en donnent à cœur joie, quel bazar ! Tant pis pour les routes pittoresques, je file au plus court sous ce déluge, trempé comme un canard.
Du coup je suis le premier à arriver au camping, il est 13h, je m’engouffre dans une salle pour me changer et… la pluie s’arrête, laissant vite place à un ciel bleu et un soleil éblouissant.
Nous sommes désormais dans le Puy-de-Dôme, mais je n’ai pas vu le poste frontière, peut-être à cause de la pluie.
Vous comprendrez qu’il n’y ait aucune photo ni vidéo de ces moments-là, le matériel n’aurait pas supporté et de toute façon j’avais autre chose à faire.
Châteldon c’est mignon
Ayant tout l’après-midi devant moi, n’ayant rien plus voir le matin, j’ai envie d’aller me balader l’après-midi pour voir ce qu’il y a d’intéressant dans le coin. Le long de la route, j’avais repéré un panneau Châteldon cité médiévale et ça me tente bien, d’autant plus que j’aime beaucoup cette eau minérale qui n’est servie que dans trop peu de restaurants (contrairement à ses voisines Vichy Célestin et St Yorre elle n’est pas vendue en grande surfaces).
Chateldon, l’eau Favorite du Roi
Conquis par ses vertus « médicinales » et digestives, le Roi Soleil l’aurait fait transporter, en bonbonnes, depuis l’Auvergne, pour son usage à Versailles.
Aujourd’hui, on retrouve cette eau sur les tables des grands hôtels et des restaurants étoilés où elle accompagne les mets les plus fins et les créations culinaires des grands Chefs.
Le village est en effet joli, un château le surplombe et de fort vieilles demeures sont bien conservées.
Par contre, les commerces ne sont pas nombreux à être encore ouverts. Le bistrot dans lequel des collègues cyclistes se sont réfugiés durant l’orage est fermé lors de mon passage, il ne doit être ouvert que quand il pleut…
Je n’ai donc pas pu boire un coup de Châteldon, ni en acheter parceque l’épicerie la vend par caisse de 12 bouteilles, et de toute façon elle est fermée en septembre. Illustration en vidéo :
Décidément, c’était la journée des histoires d’eaux…
Coucou mes voyageurs…..si un jour vous venez faire la viarhôna on pourra ce voir , dis la j espère allée mieux et reconduire …Bonne balade …Bisous ❤