De la Dordogne à la Charente Maritime en passant par la Gironde

J11

A vue de Dronne

La Dronne, c’est la rivière qui arrose Brantôme et que je vais suivre une partie de la matinée. Il y d’ailleurs une véloroute qui passe par là, c’est commode puisqu’il n’y a qu’à suivre les flèches.

C’est très sympa comme itinéraire, avec des côtes nombreuses mais raisonnables et on est quasiment tout le temps à l’ombre ce qui est bienvenu parce que la journée est très ensoleillée.

Le patrimoine dordognais (on dit plutôt périgordin, à ne pas confondre avec les Périgourdins de Périgueux) est assez caractéristique, on voit bien qu’on a changé de région.

Au fil de la route : Une petite épicerie de village fort bien achalandée et dont la tenancière est charmante, moult traversées de la Dronne, un cul de sac dans le chemin pompeusement nommé « Avenue de la gare » (laquelle gare est, comme le chemin, fermé depuis belle lurette).

La bête roulette blète.

Il n’y a pas que les vélos électriques qui font des caprices, le mien s’y met aussi : Dans une boudiou de côte voilatipas que la chaîne se bloque soudainement. Le tendeur de chaîne (qui sert, comme son nom l’indique à tendre la chaîne, du moins quand il fait son boulot) semble avoir rendu l’âme.

C’est pour le moins embarrassant, surtout que nous sommes loin de tout, et dimanche de surcroît. Heureusement, pour une fois je ne suis pas le dernier sur le circuit, un groupe de cyclos bien connus arrive et nous voilà plusieurs au chevet de la victime. Grâce à l’aide appréciable de Mac Gyver, Jean-Pierre Bacri et les assistants (ils se reconnaîtront, je ne peux les citer pour respecter leur modestie légendaire), le diagnostic est vite posé : Une petite roulette a décidé de se mettre en grève, il faudrait la persuader de continuer le boulot mais elle a perdu la moitié des billes de son roulement et on est bien en peine de mettre ce qui reste en place.

Qu’à cela ne tienne, grâce au génie collectif on trouve la solution, on zappe la roulette, on met un sandow pour tendre le bazar, et c’est reparti. Bravo les CCIstes, vous êtes fooooormidables !

Saint Aulaye

Outre la petite piscine du camping, il y a de l’autre côté de la route un super emplacement qui a été aménagé pour la baignade dans la rivière, avec une plage et c’est fort agréable d’y nager.

Il y en a qui sont arrivés le long du parcours de la Quinzaine, d’autres qui sont déjà partis, d’autres enfin qui vont partir ces jours-ci, c’est la diversité du groupe, tout le monde n’est pas présent du premier au dernier jour. En tout cas voici une « photo de famille » de ceux qui sont là ce soir (sauf les ultimes retardataires qui ne sont pas encore arrivés):

Ce sera l’occasion de prendre un pot, généreusement offert par Josi & Éric qui ont dévalisé le réfrigérateur du camping, lequel ne contenait pas de bière, ce qui explique que certains se sont mis à l’eau. Sauf notre G.O. Francis, qui a toujours des munitions.

Un aperçu en vidéo :

J12

36 degrés à l’ombre, bien plus sous un soleil de plomb, voilà qui pourrait résumer cette journée difficile. Après une brève incursion en Gironde, le passage en Charente Maritime ne restera pas dans les annales.

Ayant choisi de petites routes, je ne traverse aucun village d’importance, surtout des hameaux, évidemment aucun commerce, pas même un bistrot. Je croise tout au plus une voiture toutes les demi heures, c’est désertique par ici.

La terre est cramée, on est loin de la verdure des jours passés. Les récoltes étant terminé, il y a surtout des champs de rien avec des cailloux dedans (beaucoup de cailloux).

Heureusement, les vignes agrémentent le paysage et d’ailleurs le raisin est plutôt agréable à goûter.

C’est probablement un effet de la trop grande chaleur et de la fatigue accumulée, mais je ne trouve guère d’intérêt à cette journée, les paysages ne m’emballent pas, le bâti n’a rien de joli à part les églises, on a connu mieux.

Arnaque à Jonzac

Après 70 km voici enfin le camping prévu pour l’étape. J’y arrive par un tout petit chemin au détour duquel apparaîssent soudainement… des chameaux ! Décidément, la chaleur me fait un effet inattendu.

En fait, un cirque s’est installé là juste à côté du camping, ce qui promet une soirée probablement bruyante. Mais finalement ça ne va pas nous gêner, car le camping en question est une véritable arnaque, il n’est pas question d’y passer la nuit : les emplacements qui nous sont proposés sont tout pourris, recouverts de graviers, tout juste bon pour les camping-cars des curistes qui ont l’habitude de devenir s’installer là, mais qui ne conviennent absolument pas à des campeurs.

Nous repartons donc pour 6 km de plus (pfuuuu !) vers un petit camping près de Saint Germain de Lusignan où nous sommes bien. La propriétaire est très sympa, il y a même une petite piscine dans laquelle on peut faire redescendre notre température corporelle à une valeur raisonnable.

Ouf !

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