Au Tamil Nadu, en pays Tamoul

C’est reparti comme en 14 !

Eh oui, nous sommes initialement partis le 6 avril 14, puis le 27 novembre de la même année, et repartons à nouveau ce 17 mars de l’an 15. Mais comme on fait un grand saut dans le temps, on arrive en Inde en 1936 : Eh oui, ici tout est très différent, même le calendrier.
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Cette fois ci,  c’est décidé, on ne se laisse pas embarquer en « mode touristes lambda ». Alors on fait fi des propositions diverses de prendre un taxi « parce que c’est plus confortable », d’aller dans tel hôtel « parce qu’il est très bien » (en fait parce qu’il reverse une bonne commission), et promis plus d’animaux à quatre pattes !!!

Mammalapuram, première nuit en Inde du sud

Idem pour la chambre, prix minimal pour prestations du même niveau, même l’eau chaude tiède n’est possible qu’en fin d’après midi quand le soleil a bien réchauffé la réserve qui est sur le toit ; ceci dit on s’en fout un peu parce que les douches froides sont particulièrement bienvenues par températures de 30°. Le mini balcon de notre guest house donne sur la plage, il faut d’ailleurs marcher dans le sable pour entrer dans l’établissement. De jeunes hommes indiens jouent sur la plage, deux équipes qui doivent traverser les lignes adverses sans se faire toucher,  ça crie et ça rigole. Les pêcheurs s’affairent autour de leurs petits bateaux, demain on les verra partir au lever du soleil. Une poignée de touristes « blancs » trainent le long de la plage les pieds dans l’eau, elle est bonne on s’y est baignés, c’est bien agréable et autrement plus facile que d’entrer dans l’eau sur nos plages bretonnes.

Ce n’est pas une grande ville, et tant mieux, nous avons évité Madras pour cette raison, mais il y a un certain nombre d’endroits bien intéressants à découvrir. C’est un bon point d’entrée dans l’Inde du Sud, on perçoit tout de suite des différences avec le nord, on en reparlera.

 

La phytoépuration à l’indienne, ça ne sent pas très bon mais c’est mieux que de tout envoyer à la mer. Il y a bien un projet de station d’épuration mais les fonds ne sont pas encore arrivés du gouvernement fédéral au gouvernement local, la paperasserie est une vraie plaie dans ce pays, ça ne l’aide guère à évoluer et pendant ce temps là « tous les égouts sont dans la nature ». Ce sont les propos de notre hôte qui a installé lui même ce bassin à plantes près de sa pension.

Pauvres pêcheurs

Ils sont beaux, leurs bateaux sur la plage, pour la déco c’est impeccable, mais c’est moins drôle quand il faut partir avec. Par exemple, départ à deux heures du matin pour aller à vingt kilomètres au large, larguer un kilomètre de filets, remonter le même kilomètre en espérant qu’il y aura quelque chose dedans, rentrer à neuf heures, tout ça pour quelques centaines de roupies (quelques dizaines d’euros). Les filets nécessitent de longs travaux de réparation qui peuvent continuer à la nuit tombée, sous les lampadaires (quand y’en a) ou aux lampes à huile.

Les équipages, composés de deux ou trois hommes, partent aussi pêcher en journée pour ramener d’autres espèces, mais semblent rentrer avec une bien maigre cargaison.

Au fil du temps, il faut aller de plus en plus au large car d’énormes bateaux viennent de loin et raflent tout ; de plus, le climat est de plus en plus imprévisible avec la mousson qui peut prendre beaucoup d’avance ou de retard et contrarie les espèces de poissons qui ont besoin de cet afflux d’eau douce. Tout ça on l’a appris de pêcheurs Tamouls avec qui on s’est installés sur la plage, ils étaient contents de nous parler de leur travail.

Depuis la tragédie du tsunami de 2004, leurs frêles embarcations de bois ont fait place à des petits bateaux en fibre de verre équipées de moteurs pétaradants, ça leur permet d’aller plus loin.

Kanchipuram, ville sacrée

Sacrée ville en effet, mais surtout sacré bazar dans les rues, et ceci à toute heure. Avec bien sûr le concert de klaxons qui va avec, sinon ce ne serait pas l’Inde. Mais ça roule tout est bien organisé mine de rien, chacun est à sa place.
En fait on arrive à se repérer très facilement une fois notre chambre trouvée pour la nuit. Rues bordées d’une multitude de petites échopes, de petits restos offrant des barata (sorte de petites galettes délicieuses).
Ce qui justifie toutefois le détour, car c’en est un, par cette ancienne capitale de la dynastie des Pallava est le nombre élevé de temples. Il y a le choix, en effet, et on n’en découvrira « que » trois, bien différents les uns des autres avec un tas de divinités qu’il va nous falloir apprivoiser si on ne veut pas rester idiots ! Il faut avoir qu’on a un peu de mal à s’y retrouver dans cette généalogie divine foisonnante, d’autant que certains dieux ont plusieurs avatars, ils apparaissent donc sous différents aspects, ça ne nous simplifie pas la tâche. Les hindous s’y retrouvent bien, eux, mais ils baignent dedans depuis qu’ils sont tout petits, alors il ne faut pas rêver, ce n’est pas en quelques semaines qu’on va les rattraper.

Pondichéry, un bout de France

Le quartier français de Pondi, comme on l’a nomme ici, est près du front de mer ; le quartier Tamoul est de l’autre côté du canal qui traverse la ville, heu… à vrai dire ça ressemble plutôt à un égout. C’est dense, ça circule beaucoup, on a failli dormir à la belle étoile ; le rickshaw qui nous a conduit de la gare routière jusqu’ici nous guide à différentes adresses de guest houses sans succès, tout est complet, est-ce à cause du week-end ? On atterrit dans un hôtel qui se vante d’être « luxurious » mais on se retrouve dans une chambre sans fenêtre, une chaleur étouffante avec toutefois un ventilateur et une climatisation qu’on ne peut pas utiliser car elle n’est pas réglable, on serait transformés en glaçons. Irène pousse un cri dans la salle d’eau, ç’est le ramdam la dedans, elle s’acharne sur un énorme cafard… ça promet une nuit calme !!!

On file réserver aussitôt pour demain une chambre avec un frigo (c’est le proprio qui nous l’a vendue comme ça) dans une guest house  rue Lebourbansais tenue par Gérard, un français marié à une Tamoule et qui, lui, pratique des prix normaux et est fort sympathique (on l’avait repéré en faisant notre tour en rickshaw la veille mais son établissement était complet).

Ce quartier français a conservé tout le charme des villas et maisons de l’époque coloniale, les rues sont droites, pavées pour la plupart, et même si les trottoirs ne sont pas à niveau, on aime à flâner le nez en l’air. On rencontre deux profs français basés à Aboudabi en stage d’une semaine au lycée français.

Le lendemain matin c’est marché dans les rues avoisinantes de notre hôtel, un bric à brac indescriptible qui tient plus de la braderie chez nous qu’un réel marché. On trouve des stands de grilles pain ou de moulins à café complètement déglingués, des moteurs d’on ne sait quoi, en passant par des boitiers de téléphone hors d’âge et des trucs indescriptibles… Les stands d’images pieuses et de seaux en plastique ne manquent pas. Des laitiers distribuent des verres de lait sur leur vélo à la demande.

Irène voudrait trouver un pantalon pour le soir, un qui resterait propre et traité antimoustiques, elle n’en a qu’un la pauvre, il va bientôt tenir debout tout seul. Mais autant il y avait du choix à Mamallipuram, autant là on ne trouve rien, il fallait saisir l’occasion tant qu’elle se présentait, c’est ballot d’avoir attendu.

 

Au fil de notre déambulation nocturne sur le front de mer, nous faisons connaissance de Cléophée et Bruno, qui ont monté une exposition dans la fort belle salle d’un ashram; les créations de Cléophée, réalisées au Brésil, sont très intéressantes. Le parcours de ces deux là ne laisse pas indifférent puisque Bruno est paralysé depuis le milieu du thorax, ce qui est loin d’être simple au quotidien, et ils arrivent tout de même à parcourir le monde tous les deux. En voilà qui méritent d’être connus, on a bien aimé leur contact et ce qu’ils font. On échange nos adresses mail.

Et quand on dit qu’à Pondichéry il y a beaucoup de français, c’est vrai puisque nous rencontrons également deux brestois de passage et un alsacien qui est venu s’installer ici pour sa retraite. Par contre, nous ne rencontrerons ailleurs quasiment aucun occidental, s’il y en avait on les verrait, la couleur de peau tranche tellement avec celle des indiens que nous sommes nous-mêmes remarqués partout, ce qui nous vaut d’innombrables sourires et séances photos (on en reparlera).

Chidambaram, quel ramdam !

Dès la gare routière on est dans l’ambiance : Ca grouille de véhicules dans tous les sens, il faut avoir des yeux partout pour se faufiler sur la chaussée sans se faire aplatir comme un chapati. Mais c’est surtout au temple de Nataraja qu’on en prend plein les oreilles. Quand on arrive, c’est très calme, les fidèles vont et viennent, procèdent à leurs rites qui nous surprennent toujours, on observe et apprécions que notre présence ne pose aucun problème. L’endroit est impressionnant, l’ambiance est déroutante au centre de cette construction si ancienne et ces pratiques qui semblent dater de la même époque, on imagine qu’il y a mille ans ça devait se passer de la même façon (Il n’y a sans doute pas eu de concile « Shiva II » pour moderniser tout ça), les torches remplaçant toutefois les néons blafards d’aujourd’hui, ça devait d’ailleurs avoir une allure encore plus fantastique.

Un guide nous avait prévenus qu’à six heures il y aurait la cérémonie du feu. On attend, rien de différent ne se passe, il y a toujours des brahmanes qui descendent de temps à autre du « Saint des saints » avec une coupole de feu au dessus de laquelle les fidèles passent les mains, pendant que des hommes retirent leur chemise pour aller faire le tour de deux poteaux. Des femmes font le tour aussi, mais pas torse nu… On remarque que deux d’entre elles ont saisi les cordes de deux grosses cloches, on ne va pas tarder à savoir pourquoi : La cérémonie démarre dans un vacarme assourdissant, aux tintements des cloches s’ajoutent des percussions et d’autres bruits dont nous ne connaissons pas l’origine, mais le nombre de décibels est impressionnant. Et ça dure, ça dure ! La foule s’est agglutinée au pied de l’escalier qui mène au lieu de culte, il y a des brahmanes qui vont et viennent, on ne comprend rien à ce qui se passe mais c’est presque envoutant avec cette « musique » entêtante et ces monstres de pierre qui surplombent tout ça.

On ne peut pas vous transmettre l’odeur mais ça sent l’huile, le beurre rance, et heureusement le parfum des fleurs de jasmin (on en reparlera aussi). Les visiteurs apportent leur petit flacon d’huile et des mèches pour allumer des petites lumières devant leur divinité. Il y en a de toutes prêtes faites au beurre rance qui sont vendues pour une modique somme. Alors au pieds des statues c’est quand même un peu gras !!!

(Pas de photos de l’intérieur, c’est interdit).
C’est bien dommage parce que le look des brahmanes est intéressant, ils portent une tonsure rase avec un chignon devant, sur le sommet ou sur le côté de la tête, ils sont habillés d’une étole blanche comme une culotte enroulée autour des hanches, une étole sur les épaules. Ils sont, parait-il, les descendants directs des divinités de ce lieu…

Nous on est assis sur le bord d’un mur entre deux piliers et on se régale des va e vient de tous ces gens venant faire leur dévotions. Tout cela se passe de manière bon enfant, nous sommes les seuls « blancs » mais sommes priés de nous approcher plus près si on veut. On admire la patience et la tolérance des Indiens.

Tranquebar, c’est peinard

Petite ville (village même, selon les critères indiens) en bord de mer où, une fois passée la porte d’entrée, on trouve un calme bienfaiteur après le tohu-bohu des villes de l’intérieur. Cette ancienne cité danoise compte encore de belles bâtisses, ou plus exactement des bâtisses qui furent belles car, comme généralement ici, l’état en est assez dégradé. Le tsunami a provoqué nombre de victimes et de dégâts, ce qui n’a pas arrangé les choses.

L’atmosphère est très paisible, les cultes chrétiens, musulmans et hindous se côtoient en bonne entente, ce n’est certes pas la richesse mais les gens sont très souriants et heureux de partager quelques mots. En assistant en curieux à une cérémonie dans une église luthérienne toute pimpante, nous sommes surpris d’entendre le prêtre passer du tamoul à l’anglais pour souhaiter la bienvenue à deux nouveaux qui assistent à la cérémonie et tout le monde se met à nous applaudir, gloups !

Dans la foulée on visite un temple et on ressort avec nos fronts oints d’un tikka (marque rouge, pour les hommes) et un bindi (pour les femmes). Une poudre rouge (le kumkum) pour Joël qui va de bas en haut du front, de la cendre et un point rouge pour Irène, plus discret. Avec tout ça nous sommes protégés ceintures et bretelles par tous les dieux et divinités du village.

C’est tellement peinard ici qu’on a décidé d’y rester un peu. Et devinez ce qu’on fait ? On bulle, on bouquine, on se baigne dans la mer chaude, on glande. Et on visite le fort Dansborg, danois, résurgence du passé qui se parcourt fort rapidement car il n’y a quasiment rien à voir, en dehors du musée qu’il abrite et qui est si pauvre avec ces quelques pièces non protégées et non mises en valeur, mais c’est le seul truc à visiter ici. Sauf le « musée de la marine » qui n’est ouvert que de 16h à 17h30, c’est une petite bâtisse couverte d’un toit en tôle sous lequel la chaleur doit être abominable, on ne le saura jamais vu qu’on a réussi à passer devant trop tôt et à y revenir trop tard…

Nous avons rencontré nos premiers petits crabes rouges qui cavalent comme c’est pas possible sur la plage, ils s’enfoncent dans des trous dès qu’on s’approche et il est vraiment difficile de les filmer. Ils ne sont pas comestibles, nous affirment les pêcheurs. On sait maintenant ce que veut dire marcher en crabe, sur le coté, c’est étonnant parce qu’on s’attend à les voir partir dans le sens de la tête… non point !!!

On va trainer un peu partout, dans des endroits où il ne doit pas passer souvent de visiteurs, et nous sommes toujours accueillis par des sourires et quelques mots de sympathie (qu’on ne comprend pas, notre connaissance du Tamoul étant encore embryonnaire) auxquels on répond avec plaisir.

Distribution de quelques crayons auprès d’enfants qui nous en demandent, on préfère cela que de donner des sous. D’une manière générale nous ne donnons nos pièces qu’aux personnes âgées, c’est très difficile de résister à toute cette misère que nous rencontrons. Un autre moyen est de donner un repas, par exemple si nos portions sont importantes et que nous ne finissons pas notre plat nous demandons à l’emporter ; il n’y a pas de problème parce qu’ici les indiens font la même chose vis à vis des plus démunis. Le plat est glissé dans une boite hermétique en alu et dans un sac plastique de façon a rester très présentable et propre pour celui qui le reçoit.

Alors que nous déambulons en fin de soirée, Raja est arrivé sur nous avec sa moto. Il nous a suivi et a stoppé tout de go, voulant savoir qui nous étions et combien de temps nous comptions rester dans le village. Il est directeur d’une école primaire pour les Daliths et autres minorités de basse caste. Nous sympathisons facilement et il nous invite le lendemain, avant de partir, à visiter son école. Rendez vous pris pour 9h30. Ce sera une telle expérience qu’elle sera le sujet de notre prochain article.

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Raja, le directeur d’école

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Incredible India !

Sous ce titre de chapitre récurrent, nous évoquerons certaines situations qui nous ont particulièrement étonnées. Cette fois-ci, parlons de cars, de cuisine et de dessins.

On prend le car à fond

Les cars indiens, c’est mieux que le train fantôme : On s’y fait autrement plus peur et ça ne coûte presque rien. L’obsession de doubler à tout prix, même s’il n’y a aucune visibilité, n’empêche en rien les queues de poisson pour s’arrêter brusquement afin de prendre un passager qui attend au bord de la route. On se demande d’ailleurs comment les gens savent où sont les arrêts de bus, puisque rien ne semble les matérialiser, et pourtant il y en a puisque le contrôleur qui dialogue à coups de sifflet avec le chauffeur sait où il faut s’arrêter, lui. Un avantage des arrêts est qu’ils sont très courts, vu qu’il n’y a pas de porte au car, on gagne du temps. De toute manière, s’il y en avait elles seraient déglinguées comme le reste, tout ce qui n’est pas absolument indispensable a disparu ou ne fonctionne plus. Mais avec l’expérience, on arrive à distinguer des nuances dans cet ensemble d’épaves roulantes : Il y a les bus publics, verts ou marrons, les plus pourris mais avec une variante « UD » qui ne signifie pas « Ultra Déglingué (quoique…),  mais « Ultra Deluxe » parce que les sièges sont plus larges (ça nous arrange bien quand on en trouve un car les indiens sont moins larges que nous, on en met facilement trois où nous ne sommes que deux). Et il y a les bus privés, plus rigolos car ils ont des couleurs pas possibles, des décors très kitch, mais sont presque aussi cabossés, bruyants et bringuebalants que les autres. La nuit, on les reconnait parce qu’ils ont des lumières clignotantes partout, on dirait des sapins de Noël ambulants.
Les chauffeurs ont dans tous les cas la même manie de vouloir doubler à tour prix, et gare à celui qui ne se remue pas assez vite, il est invité à renfort de klaxon à laisser le passage, c’est pareil pour les motos ou les voitures voire même tout ce qui est plus petit qu’un bus ou un car en général, ça semble être le plus gros qui doit passer. Nous on ferme les yeux quand on voit une famille sur sa moto arrivant en face ou un cycliste âgé qui n’a pas la rapidité requise pour se ranger ; on s’attend à tout instant à les voir plonger dans le décor et pourtant ça passe, ça zigzague, ça ne râle pas, bref l’indien, vu les circonstances, sait rester zen.
Rassurez vous même si ces cars n’ont pas nos standards européens, ils ont des moteurs qui ronronnent et nous conduisent où on veut aller et c’est l’essentiel.
Avec les passagers, c’est sympa,on s’échange force sourires puis la discussion s’ensuit plus ou moins laborieusement car la plupart ne parlent pas anglais, ou alors avec un accent et un débit de mitraillette qui ne facilitent pas la compréhension. D’autant plus que le véhicule est bringuebalant, le moteur ne risque pas de se faire oublier, et la route non plus.
On s’est retrouvés face à un groupe de femmes qui allaient faire leurs dévotions à dans un temple, une d’entre elle nous fait comprendre qu’avec sa copine elles chantent, elles entonnent quelques notes, pour donner le change et pris au dépourvu, on sort la première chanson qui nous vient à l’esprit : « il était un petit homme pirouette, cacahuète. » On en voit qui se marrent, désolés on n’a pas trouvé mieux sur le moment. Mais elles étaient très attentives et ravies d’étendre chanter français…..
Pendant ce même trajet une jeune fille  s’installe à côté de nous, elle est étudiante en physiothérapie, curieuse elle nous pose beaucoup de questions et est très à l’aise dans son anglais. Elle nous montre des photos de  sa famille sur son smartphone, on lui montre notre petit album. Elle s’exclame devant la famille d’Irène, si nombreuse sur les photos prises lorsque nous nous étions retrouvés à la Toussaint. Cette jeune est fille unique, alors ça l’impressionne, en plus quand on lui donne nos âges et le nombre d’enfants et petits enfants que nous avons à nous deux, elle roule les yeux d’étonnement. Nous nous quitterons en échangeant nos coordonnées.
Toutefois, au bout de trois ou quatre heures sur des routes pleines de trous, en plein cagnard et agrippés en permanence pour ne pas être éjectés du siège (L’avantage est qu’on se muscle les bras !), on avoue trouver le temps un peu long. Faudra qu’on essaie le train, ça doit être rigolo aussi.

La cuisine d’Inde du Sud

Nous n’hésitons pas à entrer dans les petits établissements, notamment un petit bistro qui ne vend que des jus de fruits frais. Ca sentait tellement bon en passant devant, et puis y’avait du monde, partant de là on se dit que c’est un gage de qualité (comme chez nous tiens !)

La photo avec un ananas en second plan, c’est le mot « ananas » en Tamoul, c’est évident non ? La colonne à côté c’est le prix en roupies, un grand verre de jus d’ananas coûte 0,45€, nous avons choisi l’option sans glaçon, prudents quand même !

La cuisine, dans l’ensemble, est plus douce qu’au nord, moins épicée notamment. Ce n’est pas pour déplaire à Joël qui est pris de hoquet chaque fois qu’il mange un plat un peu spicy, ce qui ne facilite pas la consommation du plat.

Par contre, les menus ne sont pas toujours traduits en anglais, d’où la difficulté de choisir et l’étonnement quand on voit ce qui nous est ensuite apporté… La meilleure méthode est encore de regarder ce qu’ont les voisins de table et demander la même chose qu’eux.

Motifs de satisfaction

Les kolams ou rangolis sont des motifs de bienvenue dessinés devant le seuil maisons par les femmes, certains sont très simples, d’autres plus complexes. Ephémères car réalisés à l’aide de piments colorés ou à la craie, ils sont régulièrement refaits (heureusement qu’il ne pleut pas souvent, sauf en période de mousson). ils sont censés porter chance. Ces motifs sont souvent réalisés le matin.

 


 

Quand A/C signifie Avec Cafards...
Quand A/C signifie Avec Cafards…

11 Comments

  1. Sympa de vous revoir sur les routes même si sans les vélos !
    En même temps , vu vos commentaires sur la circulation , c’est quand même préférable ..

    Bon, le poissons d’avril même si on s’en doutait un peu nous a quand même fait peur un petit peu !!

  2. Si le trop spicy donne le hoquet à Joel, moi ça me rend sourde et Daniel ça l’enrhume… Chacun son turc. (lapsus révélateur… truc bien sur !)
    A vous lire les souvenirs affluent. Au bout d’un peu plus de 3 mois dans ces contrées, nous étions bien fatigués et ravis de ne pas avoir eu l’idée de faire l’Inde à vélo. Si vous en avez le temps, ne râtez pas Hampi.
    Daniel et Fredérique (écrit de Thailande)

  3. Il y a eu un tremblement de terre, on est tous mort, Dolphie est la seule survivante, avec moi aussi. Mais comme elle me déteste, je suis condamné a manger les grenouilles de la mare…j’espère ne pas me noyer, car je ne sais pas nager, je suis trop raplapla. Revenez vite me chercher avant que je ne meure de faim (ou d’intoxication, parce que les grenouilles, c’est vraiment pas bon…)
    Revenez je vous en supplie.

    Apollon, le minou noir qui est en danger de mort certain si vous venez pas le chercher !!

  4. De retour sur une autre planète ! A priori l’acclimatation se passe bien ;malgré la chaleur…
    Le vélo ne vous manque pas trop ;il faut bien avouer que sur un plan sécurité ;votre choix sera le meilleur.
    Profitez bien ,car seule L’inde ne laisse insensible les voyageurs.
    Laurent et catherine

  5. C’est le pied en Inde du sud ! lecture passionnante. mais ouskison vos vélos ?
    Grosses bises un peu fraîches de Bretagne
    Mie Foise et André

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