Australie, nous voici !

Disons le tout de suite, afin de prévenir les questions inévitables : Non, on n’a pas encore vu de kangourous. Pas encore, ça viendra, ne vous impatientez pas. Les koalas, crocodiles, scorpions et autres bestioles aussi, il y en aura pour tous les goûts. Pour le moment, on fait dans l’urbain, le contemporain, voire même le futuriste. 

Le voyage, on ne va pas s’éterniser dessus, même s’il a paru durer une éternité. Aucun problème rencontré, ça s’est passé comme sur des roulettes, un très bon point pour la compagnie Etihad dont le personnel a été très serviable. C’est juste un peu compliqué de comprendre pourquoi, quand on a enfin réussi à trouver une position à peu près potable pour somnoler un peu il y a toujours une hôtesse pour vous réveiller avec un plateau repas dont on se demande ce qu’il vient faire là : Est-ce la nuit, le matin ou le soir ? Pas moyen de savoir puisque tous les repères horaires sont chamboulés. Il y a aussi les messages intempestifs nous recommandant de rester à nos places et d’attacher nos ceintures, ça gigote un peu, on traverses quelques perturbations, on en connait qui n’auraient pas apprécié du tout, mais on ne citera pas de nom !!!! Mais bon, après 21 heures de vol on retrouve notre chargement et une heure et demie plus tard, les vélos sont remontés et prêts. Nous, un peu moins…

Il n’y a pas eu de casse, le papier bulles, les plaques de polystyrène et la housse transparente c’est vraiment efficace, les manutentionnaires voient tout de suite qu’il s’agit de vélos et ne les manipulent pas comme de vulgaires colis.

La preuve en est qu’on va mettre autant de temps pour parcourir les 20 km qui nous séparent de notre hôte que l’avion en a mis pour traverser l’Australie d’Ouest en Est !

Ramollo, raplapla, flagada

C’est la première fois depuis la Turquie qu’on remonte sur nos vélos chargés. Et c’était il y a dix sept mois, et à l’époque on avait la pêche puisqu’on avait traversé des régions bien escarpées. Aujourd’hui c’est une toute autre affaire, tout est à reprendre à zéro et même pire puisque durant notre séjour de huit mois en France on a bien profité de la bonne nourriture avec famille et amis (on vous adore) et pris un tas de kilos excédentaires. On aura beau plaider que c’était à l’insu de notre plein gré, que c’est de la faute à Yersinia, n’empêche qu’il faut les trimballer les kilos.

La première moitié du trajet est facile, c’est tout plat et il y a une piste cyclable qui part de l’aéroport pour nous emmener en ville, super. La pluie arrive, sans doute pour saluer les bretons, le premier café-restau du coin nous abrite, on boulotte encore sans trop savoir si c’est une heure pour ça mais les estomacs n’ont pas encore compris comment ça marche dans ce pays. C’est après que ça se corse, quand on approche du quartier joliment dénommé Vaucluse, sur la côte à l’est de Sydney. On aurait dû se douter du truc, quand on a appris que Walter habite sur une falaise…

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Eh bien elle est belle mais costaud, la falaise, il faut se la grimper, ça fait tout drôle. Des pentes à 12% qu’on est évidemment bien incapables de monter, il faut se mettre à deux pour pousser un vélo, puis redescendre chercher l’autre, ça n’avance pas. Et le pire c’est qu’après ça redescend, pour mieux remonter ensuite, comme s’ils n’auraient pas pu niveler tout ça. Et ceci avec le souffle trop court (Irène n’a pas fini sa bronchite bretonne) et les jambes comme du Chamallow, autant dire qu’à l’arrivée c’est le soulagement et qu’on s’écroule dans le lit et un sommeil profond sans tarder, même si, une fois de plus, ce n’est pas vraiment l’heure pour ça.

Super Walter

Un Australien qui porte un T-Shirt breton (acheté à Rennes) et roule en vélo couché (un trike ICE) ne peut être qu’un type exceptionnel, n’est-ce pas ? Eh bien oui, Walter est comme ça et mieux encore : Extrêmement serviable, discret, disponible, il aura tout fait pour que notre séjour à Sydney se déroule au mieux. Avec autant de superlatifs, vous allez penser qu’il n’a aucun défaut, eh bien si, il y en a un : Il habite en haut d’une falaise… Mais c’est un si chouette coin qu’on ne peut pas lui en vouloir.
Et comme on ne va pas se quitter comme ça, Walter va en plus garder dans son grenier les deux énormes sacs qui contenaient nos sacoches, ainsi que les deux housses plastique pour les vélos. Rendez-vous dans un an pour les récupérer. On aura sans doute quelque peu maigri…

Sydney, enfin

Pas besoin de nous faire un dessin, on a compris le truc, ce quartier n’est pas pour les vélos, on va plutôt partir visiter la ville à pieds. Enfin, pas tout à fait, il faut prendre un ferry pour commencer et c’est un belle approche de la ville, avec une arrivée sous un soleil radieux près de l’opéra et du non moins célèbre pont monumental qui relie le sud au nord (et inversement, il n’est pas en sens unique).

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Ca nous rappelle des souvenirs, nous étions déjà venus en Australie il y a onze ans, arrivant également à Sydney. A noter qu’à l’époque nous circulions en minibus ou en voiture, et en croisant de très rares cyclistes sur les interminables routes traversant le bush, nous pensions qu’ils étaient complètement fous…

La ville est très agréable, remarquablement propre et semble prospère. L’ambiance y est décontractée, il y a du monde mais les espaces sont vastes, pas d’impression de foule compacte.

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Du coté architecture, l’ancien côtoie allègrement le contemporain. Enfin, pas si ancien que ça tout de même, rien n’a plus de deux siècles, pour les ruines romaines mieux vaut aller voir ailleurs. Mais le mélange des genres est intéressant et les architectes ne manquent pas d’audace, allant jusqu’à construire un building moderne au dessus d’un ancien !

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Bondi Beach

L’endroit chic, la plage où il faut se montrer, Bondi n’est pas bondée le jour où on y va faire un tour. Et pour cause, il pleut depuis le matin (et même la nuit aussi, mais c’est moins gênant) et il n’y a guère qu’une poignée de surfeurs pour filer sur les énormes rouleaux. Les vagues sont à la dimensions du pays EENNNOOOOOORMMMEEPESS !Ce n’est pas là qu’on passerait nos journées, même avec une météo favorable, par contre il y a à proximité une crique magnifique qui laisse rêveur. En fait, Sydney semble regorger d’endroits superbes, les habitants on bien de la chance de pouvoir en bénéficier si près de leurs quartiers, par exemple un parc que Walter nous emmène voir et qui est tout à fait charmant (et désert, mais là aussi la pluie a découragé  les visiteurs).

Sydney, fin

Pour notre dernière soirée avec Walter nous partageons un repas dans un petit restau grec »Le Nautica ». Il nous fait connaitre son beau frère Denis, un féru de vins français, mais pas que : Cet homme là aime la langue de Molière et nous montre sa collection de livres de Jules Verne. Il aime la France et y vient régulièrement. Nous passons une très agréable soirée autour de plats succulents.

Il est temps de se mettre en route pour de bon, nous projetons de partir vers le nord (ça c’était prévu) mais pas trop loin car il pleut encore et toujours (ça ce n’était pas prévu du tout). Il y a un camping à une quarantaine de km, ça devrait le faire pour une première journée.
Si le réveil sonne tôt, nous partons tard tout de même, attendant longuement une accalmie. Dès qu’elle arrive enfin, nous quittons Walter et descendons sa falaise rapidement (c’est pas comme à l’aller…) vers l’embarcadère pour prendre un ferry à destination du centre ville, dans le but ensuite d’en prendre un autre vers le nord. Comme en fait l’accalmie n’a dû durer que 25 secondes et trois centièmes, on est trempés comme des canards en montant dans ce fameux ferry, ça ne perturbe pas l’équipage qui n’est pas gêné par l’eau (normal, ce sont des marins) mais ça nous gêne, nous qui n’avons pas bien chaud et voyons mal comment on va bien pouvoir se sécher par ce temps que certaines mauvaises langues qualifieraient de breton.

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Est-ce que ça va se passer comme prévu, vous le saurez dans quelques jours, le temps qu’on finisse de dégouliner…

21 Comments

  1. Ah, bien, vous voilà à pieds d’oeuvre. Désolés d’avoir manqué votre départ d’Acigné mais nos pensées vous accompagnent.
    Quant à l’eau, profitez-en, faites le plein, vous en aurez besoin dans ce vaste désert rouge qui s’ouvre devant vous…
    Bonne acclimatation, bonne route et a bientôt le plaisir de vous lire.
    Amicalement

  2. Nous voilou repartis avec vous pour la 3 ème saison !
    Et déjà on en prend plein les mirettes avec vos magnifiques photos.
    Merci Merci
    BBB : Bon, Beau, (pour le Bio vous nous direz) voyage au pays des kangourous

  3. Génial, à travers votre aventure on va nous aussi découvrir l’Australie merci. Mais surtout bon voyage à tous les deux.

  4. Coucou les aventuriers
    Vous nous réservés quoi !! Vous connaissent ….. un peu maintenant … Il faut toujours s’attendre des histoires sans dessus dessous …..lol …. je vous ADORE ….. Bisous Lili

  5. Hé la tata sur la première photo tu as l ‘air bien fatiguée fais attention à toi quand même , profitez en bien milles bisous à tout les deux

  6. Bonjour à vous tous!!
    Avez-vous reçu mon dernier courriel..je mentionnai un ami à Caboolture ..100kms de Brisbane..il a l’habitude du Bush!!!Cordialement
    Bernard e Rochefort-sur-Mer

  7. Bonjour,

    Prenez votre temps et ne prenez pas de risque pour nous faire découvrir l’Australie avec vos yeux de bretons.

    J’attendrai avec impatience vos résumés « d’étapes » et faites attention à vous : qui veut voyager loin ménage sa monture, n’est-ce pas.

    Mamie Nicole

  8. Ravis de vous voir bien arrivés et bonnes ballades sur ce petit caillou !
    En fait, il pleut comme en Bretagne mais avec peut-être quelques degrés en +
    Bisous
    Philippe

  9. Ben voilà, enfin le retour des cyclomigrateurs avec leurs montures favorites ! ça commence très bien ce voyage au pays des kangourous et bravo pour la très très belle photo de l’opéra de Sydney… Je suis très heureuse de pouvoir de nouveau lire la suite de vos pérégrinations cyclopédiques et j’attends avec impatience la prochaine étape. Profitez en, bon courage pour les premières côtes, mais les jambes devraient rapidement retrouver toute leur force pour affronter dénivelés et pistes sableuses.
    Je pense bien à vous, bises à tous les deux !
    Anne (de Nantes, on s’était vus à Chartres de Bretagne il y a un an).

  10. Je vous souhaite pleins de bonnes choses pour ce nouveau voyage,félicitations pour votre courage et pour vos si jolies photos,et que la force soit avec vous pour ce tour de ce si grand pays.vivement la suite de votre récit,je vous trouve si courageux.

  11. Bon je ne suis pas sûre d’avoir eu raison de vous laisser partir avec la bronchite, si vous passez votre temps sous la pluie!!

  12. Bonjour à tous les deux,
    Cela fait bien plaisir de vous savoir à nouveau sur la route, bon pied bon œil.
    Je vous souhaite à nouveau plein de bons moments, avec de belles rencontres.
    Bonne route.
    Amicalement.
    Pascal

  13. Bon voyage à tous les deux ! Avec un peu de chance, l’Australie sera comme la Bretagne où il fait beau plusieurs fois par jour ! Pour voir les kangourous, pas besoin d’aller aussi loin, il y en a en forêt de Rambouillet, et oui ! Bisous

  14. 1/ Ah, l’eau…! C’était écrit : un pays qui commence par « eau » et finit par « rallye », on pouvait se douter que l’arrivée au port (de Sydney) serait épique… Rien cependant qui puisse hérisser des Bretons…

    2/ Commencer par une falaise? Après les obstacles que vous avez rencontrés depuis le début de votre périple, vous ne pouviez faire moins pour ce nouvel album placé sous le signe des irréductibles Gaulois…

    3/ Côté énergie, ça tient la route : convertir les kilogrammes superflus en kilomètres utiles, beau programme, c’est « renouvelable » puisque on en reprend quand on arrête (mais n’allez pas trop loin quand même, on tient à vous!)

    4/ Côté circuit, c’est cohérent ; ça a une une forme de ceinture…. à boucler (sans emprunter à 4 roues les bretelles d’autoroute)

    Gardez bien précieusement la potion magique de votre motivation, ça nous aide bien à recentrer le quotidien sur l’essentiel.

    Bises

  15. Une superbe rencontre faite avec vous deux aujourd’hui !! Ca m’a redonne la Joie dans le Coeur et les petits papillons dans le ventre quand on part « on the road again » !! Je vous Souhaite tout le bonheur et de la force dans les cuisses pour la suite du voyage !! Et qui sait Peut etre a Bientot sur la west coast !! Exmouth sera surement Ma prochaine destination alors….a la revoyure les Bretons !! Bonne chance et mettez-vous en plein les yeux !!

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