Brisbane, Queensland

Vous vous souvenez sans doute que nous étions partis de Port Macquarie en car. Eh bien vous allez maintenant comprendre le pourquoi du PSUGLI précédent au sujet de Surfers Paradise, car le car y fait un bref arrêt. C’est conforme à ce qu’on en avait lu, et ça ne fait pas regretter de n’y faire qu’un passage éclair. Tant pis pour les superbes plages à surf et les serviettes de bain Ralph Lauren…

Brisbane

Brisbane, par contre, c’est autre chose. Cette ville va vite nous laisser une impression très favorable. Ca commence par une visite à pieds, le gardien du musée surveillant du coin de l’œil nos vélos garés à proximité. Nous sommes dimanche, mais ça ne change rien, tout est ouvert et il est bien agréable de déambuler dans les rues animées. L’architecture mélange allègrement le passé et le contemporain, sans toutefois tomber dans la mégalomanie observée plus au sud. Serait-ce une différence avec la Nouvelle Galles du Sud, que nous venons de quitter pour le Queensland ?

John vient nous rejoindre en fin d’après-midi, c’est parti pour une dizaine de kilomètres d’itinéraires cyclables afin d’arriver jusqu’à la maison où Carolyn et lui vont se mettre en quatre pour nous. Des repas raffinés, tout le rez-de-chaussée de la maison pour nous seuls, de la documentation à foison, waouh ! Ces deux là savent recevoir, de plus ils sont des cyclistes aguerris, habitués à toutes sortes de destinations qu’ils alternent avec des trecks. Leur très prochaine escapade est l’Espagne à vélos, mais ils ont aussi en vue une traversée des Alpes à pieds, et bien d’autres projets encore.

Leur jardin est bien différent de ce qu’on peut voir en général, c’est un bush garden dans lequel ils ont plantés des arbres et des plantes qui y sont parfaitement à l’aise puisque ce ne sont que des espèces locales; tout ce petit monde croît et se développe en harmonie, ça doit être superbe lors de la floraison (déjà que là c’est remarquable, il faudra qu’on revienne…). Au fond du jardin, les poules s’occupent à produire les oeufs frais, parfait.

Le lendemain, nous prenons un train de banlieue pour retourner en ville grâce aux cartes d’abonnement Opal que John met à disposition de ses invités. Le hic c’est qu’on n’avait pas compris qu’il faut valider en montant et en descendant du train, ça nous a coûté une amende de $10. Maintenant on sait.

La ville est vraiment agréable, avec beaucoup de beaux aménagements. Il y a même des navettes fluviales gratuites qui permettent de se balader peinard en profitant  de beaux points de vue. Au passage devant le musée dont le gardien était si sympa, on voit qu’il y a un concert de musique baroque qui va commencer, on y va et c’était très bien. Décidément, cette ville est bien séduisante.

Petits détails sympas : Les écoliers et collégiens qui portent des uniformes, et les stations de réparation de vélos en libre-service.

Profitant de l’accès internet, pas toujours facile dans ce pays, Joël se plonge dans son dossier de retraite où il lui faut répondre pour la énième fois aux mêmes questions, produire encore des justificatifs, la routine quoi… Mais ça fait plus d’un an que ça traine, cette histoire là, c’est pénible de se trainer des tracasseries administratives alors qu’on n’a vraiment pas la tête à ça. Pendant ce temps, Irène s’en va faire les courses avec John, ce soir c’est dîner français. Bon, le gratin dauphinois n’a pas l’allure réglementaire mais c’est de la faute aux ingrédients : Les patates australiennes ne boivent pas, du coup la sauce reste liquide, tant pis c’est bon quand même et les crêpes qui s’ensuivent sont tout à fait correctes. Et si nous sommes restés une troisième nuit, c’est à l’insu de notre plein gré, John ayant remarqué que la météo était menaçante et que ce serait donc dommage qu’on parte sous un ciel gris alors que le soleil va si bien aux endroits qu’il nous a recommandés de traverser, en nous fournissant toutes les cartes routières pour les semaines à venir. Un petit déjeûner syrien plus tard, nous voilà repartis.

La Sunshine Coast

Il avait raison, John, il faut du soleil pour apprécier ces immenses et superbes plages, essentiellement désertes d’ailleurs ; les gardes-côtes doivent s’ennuyer comme des rats morts dans leur guérite, heureusement ils s’en vont de temps à autre faire un peu de surf, quel boulot ingrat !

De leur coté, les kite-surfers vont plus vite que nous mais ils trichent : Il y a des véhicules qui les attendent pour les ramener au point de départ.

L’australie médiévale

On le voit de loin, on l’approche doucement, on n’en croit pas nos yeux, serait-ce un mirage, une hallucination due à l’abus de substances prohibées ? Mais non, c’est bel et bien un château médiéval qui se dresse au sommet de la ville de Bli Bli (un nom pareil, ça aurait dû éveiller notre attention).

Certes, le château en question a été construit en 1970, il appartient à une famille allemande et des fenêtres vitrées côtoient les meurtrières, mais c’est tout de même « le plus grand » (évidemment) château médiéval d’Australie.

Pacific Paradise

Ils n’auraient pas copié sur leurs petits copains de Surfers Paradise, les gens du coin, par hasard ? La ville est plutôt chicos, mais bien moins imposante, heureusement. Ce n’est pas là qu’on choisit de s’arrêter, mais à Colum Beach, où l’accueil au camping est maussade, l’emplacement pas terrible, on change, on monte la tente et  il pleut, ouf, juste à temps…

Noosa

Noosa est une belle étape, comme on les aime : Plages immenses, route agréable et valonnée juste comme il faut… On campe entre le lac Weyba et Laguna Bay, entourés d’eau, c’est chouette.

Là on rencontre des bretons de Plougastel avec leurs deux filles, ainsi que Clémentine, française originaire des Yvelines, handballeuse qui termine son année en Australie.

Le midi, on prend la décision d’aller sur l’île Fraser, tout le monde nous en dit le plus grand bien depuis des semaines.

Allez hop, c’est parti pour 20 km en direction de Cooroy, puis la Outlook Drive Road puis Cooroy Noosa road (ça fait exotique, ces noms là, non ?) Hop, sur notre gauche on aperçoit une fort jolie petite route (la Gyndier Drive) qui s’enfonce dans la forêt de Tewantin Reserve sur 11 km avec des virages numérotés de 1 à 15 et une côte de 2 à 3% ombragée, un petit régal bucolique qui nous conduit à l’entrée de la ville de Cooroy où nous avons 5 minutes d’avance pour prendre notre train.

Cooroy

Arrivés en gare de Cooroy (de transmission), on apprend que le train pour Gympie qui passe bientôt ne prend pas les vélos, il faudra attendre celui de 20 h. Mais qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire toute l’après-midi dans cette gare paumée à 10 km de la ville (ils aiment bien mettre les gares dans des endroits improbables) ?

Qu’à cela ne tienne, on laisse nos bagages à la gare et on file visiter la ville ; enfin, on ne file pas vraiment, ça grimpe un max, même à vide c’est dur. Cette ancienne ville de chercheurs d’or ne nous laissera pas un souvenir impérissable, elle a sans doute des charmes mais les cache bien au creux de ses rues pentues comme tout. Et curieusement, si ça grimpait pour venir de la gare, ça grimpe au retour aussi, ils ont dû appuyer sur un bouton pour inverser les côtes.

Bon, il fait bien nuit, on embarque avec nos dix bagages au lieu des deux prévus par le règlement, mais comme on ne sait pas lire ça passe.

7 Comments

  1. Ouille c’est vraiment des sales bêtes! Elles te poursuivent Irène!! (Lol)
    Quel plaisir de lire votre blog au réveil… On est ainsi de super humeur pour toute la journée!!! Merci les cyclos

  2. toujours un grand plaisir de découvrir de beaux paysages et de vous lire gros bisous de nous trois !!!!! bonne continuation

  3. Bonjour les 4 Roues et ses sillons ..on est bien avec vous sur la,les pistes de cette nouvelle longue aventure..on a vraiment soif …de vos nouvelles rencontres…see you soon..Bernard

  4. Encore un super article, on voit plus en détail ce que vous racontez en bref via Skype!! En tout cas donne envie de vous rejoindre !!!!….. C’est vraiment moche de la part de ces foutus chameaux de te narguer ainsi…. On vous embrasse fort les pioupiou vont très bien !!!

  5. Hello les amis ! Contents de vous avoir en bonne forme, bien en selles. On a toujours grand plaisir à vous suivre et découvrir avec vous comment on vit de l’autre coté de la terre, là où les gens ont la tête en bas…
    Merci de vos commentaires toujours pertinents. Bon voyage à vous.
    P.S. ici, sur les côtes d’Armor, il fait très beau depuis quelques jours. Pourvu que ça ne dure pas trop !

  6. Ben nous aussi on s’arrache les cheveux depuis des mois avec le dossier retraite de la SECU. A croire qu’ils ont des ordres pour ne pas verser les sous. Comme on se sent loin de toutes ces tracasseries quand on pédale au bout du monde.
    Ecrit de la Route 66 – Arizona
    On vous suit…
    Daniel et Frédérique
    lescampette.jimdo.com

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