Cairns & Co

La voici enfin, cette ville qui nous a fait prolonger notre itinéraire plus au nord que ce qui était prévu. Alors elle a intérêt à être séduisante, sinon… sinon rien. De toute façon, la question ne se pose pas car on va bien aimer Cairns et ses alentours, comme vous allez le constater.

Avant d’arriver nous avons pris soin de bien faire sécher la tente car nous savions qu’elle allait rester dans son sac pendant quelque temps. Nous étions alors loin de nous attendre à ce qui va nous arriver dans quelques jours, mais n’allons pas trop vite, nous en sommes à l’arrivée à Cairns : Cette fois ci on ne perd pas de temps, on file directement à l’office du tourisme : Le type est très compétent, comprend bien ce qu’on recherche, et propose de garder nos vélos le temps qu’on voudra, que demande le peuple ? On ressort avec une réservation d’hôtel, de voiture et de bateau !

Bien que son nom soit plutôt étrange (Bellview, une déformation de Bellevue ou une allusion à une cloche par ailleurs introuvable?) l’hôtel est très bien situé et la chambre est correcte, ça va. Il donne sur l’esplanade, le lieu le plus fréquenté de la ville, juste en bord de mer.

La ville est à priori agréable, haute en couleurs, pour le moment ce n’est qu’un lieu de passage mais on reviendra.

On nous mène en bateau

Dès le lendemain nous avons un chouette programme : Aller (re)découvrir la grande barrière de corail. Il a fallu qu’il soit bien persuasif, le gars de l’Office du tourisme, car après la déception d’Airlie Beach et ses coraux minables, nous n’étions pas chauds.
Eh bien il avait raison, là c’est du grand spectacle, en 3D Dolby Surround et tout ça. Les coraux et poissons de Madagascar avaient beau être magnifiques, il faut reconnaître qu’ici on entre dans une autre dimension.

Le bateau n’a certes pas le charme de notre voilier d’avant, mais il va vite afin qu’on ait plein de temps pour explorer à satiété les deux sites choisis, c’est parfait.

En voiture !

Au retour, on file chercher la voiture de location puis à l’hôtel récupérer les sacoches, et nous voilà partis en mode automobilistes pour trois jours. Les vélos sont dans un bureau de l’Office du tourisme, ça nous fait tout bizarre de nous retrouver sans eux (ça leur fait peut être drôle aussi mais ils ne le montrent pas).

Direction Palm Cove, une des plages au nord de Cairns, sans doute la plus chic avec son magnifique front de mer évidemment garni de palmiers, ses jolis immeubles dans lesquels un appartement doit coûter un bras, ses restaus et boutiques et son camping bondé mais la proprio nous trouve une place et nous fait même une réduction parce qu’on arrive tard. Initialement, l’idée était de dîner chez Paul, le paysagiste qui nous avait invité à Innisfail, mais il est retenu par son boulot, tant pis pour lui, rater un dîner avec les célébrissimes Cyclomigrateurs, c’est ballot. (comme dite Joël hein Viviane ?)

La plage est magnifique, dommage qu’on ne puisse s’y baigner :

Les crocos (et le reste)

Une jeune française au camping de Palm Cove nous a parlé d’une ferme à crocodiles à voir au nord, ça ne nous tente pas excessivement au départ mais c’est sur la route alors pourquoi pas ? Eh bien nous allons y passer une bonne partie de la journée.

Entre les crocos d’élevage que l’on retrouvera à la sortie sous forme de sacs à main ou dans nos sandwichs et ceux qui barbotent allégrement un peu partout dans les plans d’eau, on en apprend beaucoup sur ces animaux là ; ça ne les rend pas sympathiques pour autant, mais c’est intéressant de comprendre comment ils vivent. Accessoirement on apprend comment s’en tirer en cas d’attaque : Si c’est sur terre, il faut courir vite, on est plus rapides qu’eux, si c’est dans l’eau on n’a aucune chance… Et lorsqu’on entend le bruit des mâchoires qui se referment sur un morceau de poulet on n’a vraiment pas envie de se faire chopper par ces reptiliens !

Comme c’est bien organisé, il y a aussi le garde-manger des crocos :

Et d’autres volatiles qui ne doivent pas se laisser boulotter si facilement :

Cassowary

Il y a aussi des casoars, ces oiseaux là (qui ne volent pas) ont de drôles de pratiques puisqu’une fois que la femelle a pondu ses quatre oeufs, de couleur verte presque fluo, dans le nid préparé par le mâle (jusque là tout est normal) elle se débine pour aller se faire féconder par une autre mâle et laisse le premier couver et nourrir les petits durant un an (chez les humains c’est généralement le contraire et ça dure au moins dix huit ans…). Mesdames ce n’est pas une raison pour suivre ce mauvais exemple !

Les wallabys sont très complaisants avec les visiteurs, ils se laissent caresser, c’est probablement un deal avec la direction de la ferme : Ç’est ça ou les crocos ! On craque devant les femelles et leurs petits qui se réfugient dans la poche, ce qui ne les empêche pas de brouter en sortant la tête de là.

Il y a aussi les serpents, qui sont enfermés dans des sacs en toile pour les venimeux, dans des seaux en plastique pour les autres ( Ne nous demandez pas pourquoi ! )

La jeune femme qui nous les présente à une parfaite maîtrise du geste puisqu’elle tient les méchants au bout de sa perche crochetée sans gestes brusques ; elle ne s’en ornera pas les épaules contrairement aux les gentils qu’elle présentera aux caresses des spectateurs, ça laisse Joël complètement indifférent !

Port Douglas

Voilà une ville qui doit tout au tourisme et ça se sent : Une rue principale avec les boutiques et restaus branchés, une Marina, une plage. Vous allez nous trouver blasés, mais non, simplement on ne va pas s’extasier devant des endroits qui sont certes agréables mais n’ont rien d’exceptionnels. En plus le coucher de soleil est gâché par des nuages intempestifs, y’a de l’abus, remboursez !

Le lendemain matin on se lève très tôt pour aller voir le lever de soleil sur la colline qui surplombe la ville, c’est pas terrible non plus, les arbres cachent tout et il y a des nuages. La fée nature à décidé de nous pénaliser ou quoi ? Heureusement qu’on avait une voiture pour grimper là haut ; d’un autre coté, si nous étions à vélos on n’y serait pas allés et on n’aurait rien raté. Mais on n’aurait pas su qu’il n’y avait rien à voir, donc on aurait regretté de ne pas être montés, c’est compliqué la vie…

Par contre, en redescendant sur la plage on bénéficie enfin d’une vue du style carte postale, on n’aura pas trimballé l’appareil photos en vain :

Bon, c’est bien gentillet tout ça, mais on va désormais s’attaquer à la forêt tropicale et vous allez voir que ça change d’ambiance, ça décoiffe. Vivement le prochain épisode…

Quel est donc cet animal pour lequel il y a un tel passage au dessus de la hiway ?

 

6 Comments

  1. Quelle belle escapade… ce petit animal n’est pas un « Possum » !!!???
    Ici toujours des nuages, de la pluie, un timide soleil sont les degrés sont aux meilleurs moments autour de 20°. Heureusement, dans quelques jours j’espère moins vous envier (pour la Température seulement), même si le sud n’a pas encore de grosse chaleur.
    A bientôt de vous lire.

    Mamie Nicole

  2. HELLO
    je pense que c’est pour les marsupiaux en voie de disparition ..c’est sympa ..
    enfin ..ouf !!!un pont pas payant

    Bonne route ..

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