Caramba !

Notre périple en Espagne ne se déroule pas sans péripéties, rien ne se passe comme prévu (même si, comme d’habitude, on n’avait rien prévu). De belles découvertes, du stress, des gens super sympas, des surprises, finalement c’est un beau mélange.

Veni, vidi, conquis !

On nous l’avait chaudement recommandé, on a fait le détour pour y aller et on a été carrément conquis par le musée Guggenheim de Bilbao. Une architecture incroyable, qui a l’air toujours aussi neuve malgré ses 30 ans d’âge (le centre Pompidou à Paris était déjà bien défraîchi à cet âge là), aussi décoiffante à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Pour ce qui est du contenu, ça décoiffe aussi. On peut ne pas tout aimer, mais rien ne laisse indifférent.

Le plus impressionnant est la taille de certaines oeuvres, qui ont nécessité la construction de salles gigantesques, et même ainsi on se demande comment elles sont arrivées dedans.

La cordillère de Cantabrie

La carte Michelin (pub gratuite) mentionnant de belles routes surlignées de vert et bien sinueuses à travers ce massif, on ne pouvait résister, d’autant que nous sommes en véhicule motorisé. A vélos on aurait peut-être sûrement réfléchi avant de s’y engager.

Grand bien nous en a pris, on passe par des villages surprenants. Nous flanons avec ravissement au milieu de ces vieilles pierres chargées d’histoire.

C’est en nous trompant de route que nous arrivons dans le petit village de Billaba de Losa où l’église est exceptionnellement ouverte et dans laquelle Begoña s’active allègrement ; voyant que notre niveau en espagnol ne nous permet pas de comprendre ses propos aussi enthousiastes qu’abondants, elle appelle sa soeur Maria Luz qui s’exprime très bien en français, quelle apprend activement.

Nous voici ainsi dotés d’une guide qui nous fait faire tout le tour du village et du château, et nous explique plein de choses ainsi que des endroits intéressants à visiter dans la région, qu’elle connaît très bien. Muchas gracias !

Le canal de Castille, version express

L’idée était de se remettre doucement au voyage à vélo en parcourant durant 3 ou 4 jours le canal de Castille. Pour cela, on laisse le véhicule sur un parking réputé sûr au sud de Valladolid, on file à vélos à la gare (12 km), on monte en train au point de départ du canal et c’est parti…

jusque-là tout se passe bien, le train est censé ne pouvoir contenir que trois vélos mais en fait on pourra mettre une douzaine, c’est facile et commode.

Aaaaaah !

Ça fait du bien de se remettre en mode cyclotouristes, sans étape précise, au fil de l’eau.

Pchiiiiit !

Sauf qu’à peine un kilomètre plus tard, Irène est déjà à plat. Enfin non, la roue avant de son vélo est crevée, comme si on avait besoin d’un exercice pour se remettre dans le bain.

les chemins de halage sont plus ou moins carrossables, heureusement qu’il ne pleut pas car ce serait carrément impraticable. Néanmoins, c’est sympa, surtout les écluses qui sont très particulières.

On ne croise pas de bateaux, et pour cause puisque le canal a été fermé à la navigation en 1956. Pour un ouvrage qui a demandé un siècle de construction, c’est une triste fin de ne plus servir qu’à l’irrigation, comme un vulgaire tuyau (très gros, le tuyau).

On trouve trace de l’époque où le canal permettait une activité économique, mais désormais la plupart des bâtiments et installations tombent en ruine.

Comme la plupart des écluses n’ont plus de portes et servent de barrage, c’est assez curieux. Certaines sont remarquables, notamment lorsqu’elles sont triples ou quadruples comme à Fromista.

Une des plus bizarres est celle de Calahorra de Ribas où l’eau arrive par les côtés , les bateliers devaient se prendre une sacrée douche en la franchissant.

Premier bivouac, premier couac

Trouver un coin pour bivouaquer est toujours un petit défi, il faut que ce soit tranquille,discret et joli de préférence.

Bonne nuit mais surprise au réveil : on a équipé notre véhicule d’un traceur GPS , lequel a détecté une activité anormale à 2h du matin, ce que l’on découvre avec inquiétude sur le smartphone.

Keskispasse ? On imagine tout : Cambriolage, Caillassage, Ravages, Carnage, Volage… Il faut en avoir le coeur net, on ne peut continuer à pédaler tranquillement le long du canal comme si de rien n’était.

Retour à la case départ

Par chance nous sommes près d’une petite ville ou il y a une gare, nous reprenons donc le train en sens inverse, c’est d’ailleurs le même que la veille (il n’y en a que deux par jour). Arrivés à Valladolid, re-pédalage durant une heure, rongés d’inquiétude, pour découvrir que notre véhicule est toujours là, bien sage sur son parking, et totalement intact.

Fausse alerte, on est rentrés pour rien ! D’un sens on est évidemment contents qu’il n’y ait rien, mais bien déçus d’avoir interrompu notre balade.

C’est reparti, mais pas comme en 14

On envisagerait bien de reprendre le train, pour poursuivre à nouveau le voyage à vélo là où nous nous sommes arrêtés inopinément, mais pas trop envie finalement… Ça un peu cassé l’ambiance cette histoire, nous retournons donc sur les lieux en mode motorisé.

C’est à Fromista que le chemin de Saint Jacques croise le canal, on voit les pèlerins déambuler le long d’infinies lignes droites, sous le soleil, et on se dit qu’il faut être sacrément motivé. Bravo !

Si les paysages de Castille n’ont rien d’exceptionnel, les villages sont fort jolis, avec leurs vieilles maisons et églises imposantes.

Affaire à suivre

C’est décidé, on va changer de région pour aller traverser un désert à vélos. Si si, c’est vrai, mais là encore une surprise nous attend…

10 Comments

  1. super l’Espagne pas besoin d’aller a l’autre bout du monde pour voir des beaux sites et il doit faire plus chaud la bas que ici en Bretagne.

  2. Ah, quelle affaire ! On ne sait plus à qui se vouer pour la sécurité…
    Mais le désert, c’est désert, c’est top !
    Et c’est quoi ces écluses aux parois arrondies, un effet d’optique ou une réalité ?
    Bonne continuation et un grand merci de vos bonnes nouvelles.
    Bises

  3. Si le traceur se déclenche dès qu’un oiseau fait sa crotte sur la portière, ça risque d’être compliqué pour vous!
    Bonne route malgré tout !

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