Perrette, la Petite Poucette et la Princesse au petit pois

Pour notre ultime semaine danoise, c’en est terminé des châteaux et sites historiques, nous retrouvons des itinéraires peu fréquentés (voire même pas du tout) et ce n’est pas mal non plus.

A vélos, toujours

Le nord de l’île de Seeland (où se trouve København (Copenhague)) est fort agréable avec ses nombreux lacs et ses chemins et pistes bien adaptés à la pratique vélocipédique (à une exception près, cf. ci-dessous).

Les villes sont petites, tranquilles et mignonnes, on s’y sent bien.

Alors que la France fond sous la canicule, on a parfois un peu chaud mais rien d’insupportable. Le changement climatique va peut-être faire venir plus de visiteurs dans les pays scandinaves les étés prochains.

Cafouillages ferroviaires

Après avoir bien flâné les jours précédents, nous sommes à Holbæk et il va falloir qu’on avance un peu plus vite car il ne nous reste que quelques jours avant de devoir rentrer au pays. L’idée est de prendre le train pour rejoindre l’île suivante, ce qui est tout simple en théorie. Sauf qu’en pratique ça va se corser, à l’insu de notre plein gré.

À la gare on prend un billet au distributeur (pas le choix, ici il n’y a pas de guichets dans les gares) et on s’apprête à aller sur le quai quand on se rend compte qu’il y a comme un problème, aucun train n’est annoncé à cette heure là. Et pour cause, cette satanée machine nous a vendu un ticket de car, ça ne va pas le faire avec les vélos… Alors on monte dans le premier train qui passe en se disant qu’on trouvera toujours un moyen de s’en sortir. Evidemment il y a plein de place pour les vélos, mais la contrôleuse du train s’étonne de nous voir là et s’échine à trouver une solution pour qu’on arrive quand même à destination. Après concertation avec deux de ses collègues, elle nous dit qu’il faut qu’on retourne à Roskilde (c’est ballot, on y était il y a quelques jours) puis Copenhague (c’est encore plus ballot) ; là on prendra enfin un train pour notre destination mais la correspondance va être courte, il faudra se dépêcher. En effet, on doit se précipiter pour changer de quai et, ô surprise, il y a un escalier à descendre, quelle galère ! Heureusement le conducteur du train nous interpelle depuis sa fenêtre, ses collègues l’ont prévenu, il nous attendait. Finalement nous aurons parcouru 230 km de train au lieu de 80 (pour le même prix)…

La Fionie

Passer sur cette île n’est pas possible à vélo, c’est aussi pour cette raison que nous avons opté pour le train, lequel passe dans un tunnel sous-marin de 8 km avant de sortir à l’air libre sur une mini-île et emprunter un pont de 6 km. Sacrée réalisation, ils sont forts les ingénieurs danois !

Andersen l’enchanteur

Odense est une ville absolument ravissante, il ne faut surtout pas la rater. Peut-être est-ce l’esprit de Hans Christian Andersen qui l’influence encore de nos jours, toujours est-il que ces rues aux jolies maisons des 16° et 17° siècle incitent à une balade intemporelle.

La Petite Sirène, La Petite Fille aux allumettes, Le Vilain Petit Canard, La Princesse au petit pois, La Petite Poucette : Voici des contes d’Andersen universellement connus mais il en a écrit bien d’autres, 156 en tout. Prolixe, le bonhomme, surtout qu’il écrivait aussi des romans et des pièces de théâtre.

Notre recommandation pour visiter Odense : Prévoir au moins deux visites dans la vieille ville, une en fin d’après-midi et une autre en début de matinée ; c’est là que la lumière est la plus belle et il n’y a personne dans les rues.

Century XXI

A Odense on passe allègrement du 16° au 21° siècle, comme en témoigne la Borgernes Hus, immense médiathèque au centre de laquelle se trouve un incroyable escalier doré. Les scandinaves et le design, ce n’est pas une légende.

En prenant le tramway on peut aller jusqu’à l’université TEK et là aussi ça décoiffe côté architecture. Les locaux sont superbes, on se balade là dedans en tournant t la tête dans tous les sens tellement c’est beau. Étudier dans ces conditions, ça ferait presque envie mais on aurait quand même l’air de redoublants récidivistes depuis belle lurette.

Evidemment, les parkings à vélos sont plus grands que les parkings à voitures, Danemark oblige.

Et Perrette ?

Ben oui, cet article est titré « Perrette, La Petite Poucette et La Princesse au petit pois », or Andersen n’a nullement écrit de conte nommé « Perrette ». Alors qu’est-ce que cette Perrette issue de la plume de Jean de La Fontaine vient faire dans cette histoire ?

Perrette et le poteau laid

C’est tout simplement à cause de « Perrette et le poteau laid » parce qu’il y a dans ce pays quelque chose de remarquable, même si justement on ne le remarque pas : Il n’y a aucun poteau, laid ou non. Tous les réseaux (électricité, téléphone, fibre) sont enfouis, rien qui vienne gâcher le paysage. Pendant ce temps là en 2022 en Bretagne on en est encore à planter des poteaux en bois (une technique qui date du télégraphe) pour y suspendre la fibre…

La fin du voyage

Les meilleures choses ayant (hélas) une fin, nous savourons nos deux derniers jours à vélos en longeant la côte nord de l’île de Fionie puis on rejoint le continent, c’en est fini des îles. Un superbe bivouac à Skåstrup puis un dernier à Fredericia, nettement moins agréable : Bien que bénéficiant d’un shelter dans un grand parc, on dort mal à cause de la proximité d’un parc d’attractions tout proche d’où émanent bien trop de décibels d’une musique dont on se serait bien passés. Mais bon, ça ne peut pas être le paradis tous les jours (même au Danemark)…

Nous avons parcouru un peu moins de mille kilomètres, à un rythme tranquille, c’était vraiment facile : On vous recommande ce pays pour la prochaine canicule, vous y serez bien. Quant à nous, on irait bien faire un tour chez les voisins immédiats que sont la Suède et la Norvège. Affaire à suivre. Pour cet hiver nous avons d’autres projets plus exotiques, on en reparlera.


Cadeau bonus

5 Comments

  1. C’est sympa, ça donne envie mais vous n’êtes tout de même pas très à jour dans vos récits. A cette vitesse nous ne connaîtrons vos tribulations hivernales qu’en août… A moins qu’on se rencontre au bout du monde 🤔🚴

  2. Bonjour à toutes et à Tous
    Oui le Danemark me donne envie ..
    A propos de la photo du pâté Hénaff …Pensez à l’adresser à l’usine du pâté Hénaff à Pouldreuzic ..
    Merci pour ce nouveau voyage.
    Bises
    Kénavo
    Bernard à Rochefort sur mer

  3. Comme toujours : de belles photos qui me font découvrir des pays où je n’irai jamais. Les nouvelles « lunettes » d’Irène son surprenantes. hihihi.
    Amicales pensées de la Vertavienne.

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