
Les tentatives d’embarquement se succèdent, les côtes et descentes aussi, de même que les orages.
Mais on ne verra aucun dalmatien…
Almodovar
Scène au village perché de Plomin sur une placette, un dimanche baigné de soleil sous un tilleul près une tour romaine gardée par un jeune guide.
Une pause s’impose en ce jour dominical où la température avoisine les 35°.
A 8h nous sommes sur nos vélos et entamons une belle descente, la route est à nous sur 7 km de virages sinueux, toutefois c’est après une matinée de grimpette que nous nous posons pour un pic nic sous les branches protectrices d’un grand tilleul. On se retrouve transportés dans un film de Pedro Almodovar.
Les cigales chantent, les odeurs de pins et de figuiers montent jusqu’à nous, le village est calme et paisible écrasé de soleil, on entend quelques rires de clients attablés au resto de l’autre côté de la rue, une voiture passe de temps à autre ou une moto alors plus bruyante troublant la quiétude de cette petite placette.
Trois tables en bois avec bancs offrent une vue sur la vallée Vrata. Une est occupée par un jeune couple, lui s’occupe d’informer les quelques touristes égarés qui viennent découvrir les vestiges romain de ce petit village très bien conservé, la jeune fille est peut être sa petite amie ou une collègue, ils nous saluent en anglais. L’autre table est occupée par une dame âgée italienne, à l’air pas commode du tout, vêtue de noir, très droite dans ses bottes comme on dit chez nous. Elle a devant elle un catalogue qu’elle feuillette distraitement et des friandises dans un sac en plastique.
Nous saluons en croate et demandons si nous pouvons nous installer, y à pas de problème, elle nous tient un discours véhément qu’on a du mal à interpréter, c’est peut être du genre « Voilà deux vieux cyclos qui vont nous apporter un peu de distraction », ou alors « C’est ça, cassez la croûte et laissez nous buller tranquilles ».

On retient que la discussion entre elle et les jeunes nous concerne : bicycletta, miangare, pane, aqua…on remarque le sourire des deux plus jeunes.
Nos victuailles achetées au village plus bas sont étalées sous l’oeil goguenard de la mama. Elle cause, elle cause, une vraie pie, on n’entend qu’elle, le jeune couple l’écoute par politesse nous semble t il, répond par signe de tête ou monosylables. On joue le jeu en s’installant tous les deux sur la table libre en face de la dame en noir (c’est pas le genre Barbara !) elle peut donc s’en donner à coeur joie et nous observer tout à loisir.
Qu’est ce qu’elle peut bien leur raconter ? Elle est intarissable, branchée sur 220 v !
Pour les remercier et en signe d’amitié nous distribuons nos petits gâteaux aux figues qui sont appréciés, on échange enfin plus librement. Tout en continuant de tourner les pages de son catalogue la mama ne se lasse pas d’abreuver les jeunes de son discours, Irène pour qui ce monologue italiano-croate devient soporifique s’endort les bras sur la table et la tête dans les bras, bercée par la voie de la mama. A son réveil, une autre dame est arrivée, elle a beaucoup moins d’allure que l’italienne qui trône toujours à sa place, à vrai dire elle est mal coiffée et semble un peu perdue, parlant tout bas à l’oreille de la jeune femme qui recule discrètement.
Elle tripote des gâteaux secs enveloppés dans un sopalin et en offre avec insistance mais personne n’en veut. Elle devient tellement collante (elle caresse le dos de la jeune femme) que celle ci finit par rejoindre la table de la mama. Son petit manège continue ainsi un bon moment et on comprend que la tention monte et que « l’intruse » commence sérieusement à déranger. Comme celle ci n’a pas l’air de comprendre, elle se fait rabrouher par la mama, la discution finit par monter et voilà notre Italienne pas commode qui sort d’on ne sait où une canne et qui la brandit en direction de l’autre mémé qui reste impassible. Cette fois c’est la berezina, mama italienne monte sur ses grands chevaux, le jeune homme est plié de rire, la dame « victime » reste toujours impassible elle s’assoit à la table voisine mais néanmoins proche de la mama, elle ne la craint pas, ce qui à pour effet de mettre l’autre en colère, elle a baissé sa canne mais ça ne l’empêche pas de continuer à vociférer ; le jeune homme pleure de rire, nous on rigole de le voir dans cet état et on reste prêts à intervenir si jamais les coups pleuvent. Pour nous cette dame semble complètement inoffensive, elle cherche peut être tout simplement un peu de compagnie ou d’amitié, toujours est t il quelle nous fourre d’office 4 petits gâteaux dans notre boite, pas question de refuser (on nous a dit que ce n’était pas poli) ! La table d’en face se marre encore plus, la mama rigole aussi, elle s’est calmée mais continue toujours de causer, évidement on ne comprend rien, on a l’air de deux nigauds mais on savoure ces instants de A à Z. Ça fait plus de 2 heures qu’on est attablés là à s’observer, échanger, sourire ; le jeune homme se propose de nous faire visiter le village, on accepte avec empressement.
On ne se serait pas douté en stoppant dans ce village d’une centaine d’habitants, qu’il abrite un petit joyau de vestiges romains et on y découvre une vue époustouflante sur la mer en contrebas.
La centrale thermique au charbon gâche un peu le paysage avec sa cheminée de 340 mètres (la plus haute construction de Croatie). A remarquer qu’un peu partout, et pas seulement dans ce pays, il y a « le plus grand » ou « la plus grande » quelque chose, à tel point que c’en est parfois ridicule, du style « la plus grande place du monde orientée vers l’Ouest, avec une fontaine au milieu et donnant sur la mer »
Plomin nous te quittons avec regret, heureux de ces quelques heures partagées dans l’intimité de quatre habitants « couleur locale ».
Seconde tentative d’embarquement pour les îles
En fait, cette tentative n’aura été qu’un espoir vite douché par David et Marie. Vous vous souvenez sans doute que ces deux là avaient décidé de quitter la Parenzana pour gagner la côte à travers la montagne, puis rejoindre l’île de Cres.
En quittant Pula, nous avions l’idée de partir pour cette même île, l’embarcadère n’étant qu’à 60 km, mais lorsqu’ils nous ont envoyé des nouvelles de leur parcours, ça nous a bien refroidis : l’arrivée sur l’île en question était un véritable calvaire, ils ont dû pousser les vélos à deux tellement ça grimpait dur. Et une fois à l’autre extrémité, il s’est avéré que la ligne de bateaux indiquée sur la carte n’existe plus (ça ne vous rappelle pas quelque chose ?), ils ont dû passer par une autre île, mais on va pas vous raconter tout ça, vous pourrez le découvrir sur leur blog. On va donc rejoindre Rijeka, c’est le plus grand port du pays, là on n’aura pas de problème, croit-on naïvement.

Reprendre la route après cet intermède nous coûte un peu, le soleil chauffe bien, ce désagrément est compensé par la vue sur la côte d’où se détache une mer couleur turquoise qui nous donne des envies de baignade. Il nous faudra attendre jusqu’au soir au camping de Moscenicka Draga, ville touristique par excellence, deux nanas vont éclater de rire en nous voyant sortir de l’eau avec notre bronzage « Marcel », faut dire aussi qu’on ne manque pas de charme, côté face si on commence par le tronc, on a d’abord un visage bronzé, les épaules puis les bras (mais seulement l’extérieur). La gorge, elle, se remarque par un carré blanc (ça vous rappelle quelque chose les plus anciens ?) on porte tous les deux un tour de cou coloré, sauf que celui d’Irène est un peu plus plongeant. Le reste du corps est tout blanc jusqu’aux cuisses, là on la marque des shorts. Les jambes sont bronzées et les pieds sont tout blancs sauf les orteils et un petit carré, caramel, cette fois, dû à la marque des sandales (peut-être une photo bientôt !)
Vous vous demandez comment est le côté pile ? C’est très simple, il est tout blanc !!!
La position couchée sur vélo ne favorise pas le bronzage uniforme et qui plus est on ne s’expose pas pour cuire sur les plages nous, na !
Les belles demeures et villas bordent la côte entre Moscenicka et Rijeka, c’est la riviera Croate. Petites villes chics où l’on voit bien que le niveau de vie est supérieur : très belles voitures, gros yachts et beaux voiliers, ici on consomme, ça se voit et il faut être vu.
Ca décoiffe
Ou plus précisément, ça coiffe car nous profitons d’un passage devant un salon de coiffure pour faire réduire un peu nos chevelures hirsutes. De toute manière il fait trop chaud pour pédaler, alors autant faire quelque chose d’utile indispensable en attendant.
Troisième tentative d’embarquement pour les îles
Comme vous l’avez deviné (et ce n’était pas bien difficile), une déconvenue nous attend à Rijeka d’où on a l’intention de prendre un bateau pour l’île de Rab. Pas de bateau aujourd’hui, ceux qui partent sont des catamarans qui ne prennent pas de bicyclettes et seulement 20kg de bagages ! Inutile de faire le forcing, notre barda les dépasse largement. On se retrouve encore comme deux couillons. Les jolies hôtesses de l’office du tourisme sont incapables de nous donner des infos sur les liaisons. Heureusement juste en sortant, on croise une dame qui nous interpelle en nous voyant éplucher la carte près de nos vélos, elle est également cycliste, elle a fait l’ile de Rab en mai et elle nous conseille de pousser encore un peu vers le port de Valbiska, de là on pourra embarquer pour Rab. Un grand merci pour cette aide providentielle sans laquelle nous serions peut être encore en train d’errer de port en port comme des âmes en peine. Et pas de merci du tout pour les offices du tourisme incompétents, les compagnies maritimes qui ont une dent contre les vélos, les technocrates qui ont décidé de mettre des terminaux pour ferries à des endroits paumés au bout de pentes ardues et interminables et où il n’y a rien pour s’abriter de la pluie ni du soleil.

Comme on n’en est plus à 50 km près pour embarquer, nous suivons donc les bons conseils et la route proposée, laquelle est plutôt agréable pour ce qui est du parcours mais moins pour la circulation qui est trop dense à notre goût (idéalement, nous aimerions des routes sans engins motorisés rapides, bruyants et polluants, mais il va falloir attendre l’extinction des gisements pétroliers pour ça).
Faute de mieux, nous campons à Unirj, dans un camping dont l’emplacement dédié aux rares tentes est mal placé et plein de cailloux. Notre voisin de tente est un Sud Africain qui est en vacances à moto pour cinq semaines en Europe, il nous avait repéré dans un camping précédent à Novigrad ; on se demande encore comment il a fait, nous qui passons généralement inaperçus avec nos vélos discrets et nos drapeaux minuscules… Ça n’empêche pas notre bonhomme d’être distrait car il omet de fermer sa tente en se couchant et le lendemain matin tous ses vêtements sont trempés. Nous qui commençons à avoir une petite expérience de la météo croate profitons d’une éclaircie pour plier les gaules juste avant que l’orage ne se déchaîne à nouveau, c’est sous un vrai déluge que nous squattons la paillote-bar du camping pendant toute la matinée. Curieusement, il n’y a plus de baigneurs sur la plage et quasiment aucun campeur ne se risque à mettre le nez dehors, même pour acheter du pain.
Dès que la pluie s’arrête nous nous arrachons de là car ce n’est pas comme ça qu’on va enfin embarquer pour une île.
Quatrième tentative d’embarquement pour les îles
Et ça y est enfin, nous entrons victorieusement sur l’île de Krk ! (prononcez Keurke) vu qu’on y accède par un immense pont à arches en béton (le plus long du monde, 1430 mètres), au moins on n’a pas de soucis avec les bateaux.

Et on passe le péage le sourire aux lèvres, pour une fois on n’a pas à payer. L’île est extrêmement rocailleuse mais agréable, une petite route traverse des villages et on pense même à s’arrêter le temps de faire sécher la tente qui en a bien besoin. Et nous aussi, on a besoin de la tente car ce soir ce sera bivouac. Mais pas ici : Sur l’île de Rab car il faut se dépêcher de prendre le bateau, des fois qu’ils suppriment la ligne demain, rien que pour nous embêter.

La traversée étant nocturne, on ne voit rien et ce n’est pas mieux à l’arrivée pour trouver un endroit où dormir. Mais qu’à cela ne tienne, tout près du port il y a une vaste étendue herbeuse d’un côté de la route, l’autre côté étant bordé de maisons. On s’installe là, on verra bien demain où on est au juste. Eh bien justement, on fait dans la provocation sans le vouloir car en face c’est blindé de locations de chambres comme il y en a tant ici, heureusement qu’on n’était pas allés leur demander un coin de pelouse pour planter la tente…
Entre deux averses, on traverse l’île en visitant au passage Lopar puis Rab (on en redemande), qui est une jolie cité médiévale.
Il ya une belle plage de sable fin, ce qui est un événement car en Croatie ce sont les galets, cailloux et rochers qui sont la règle commune. Cette petite île a beaucoup de charme.
Orages et électricité
Et hop, maintenant qu’on sait faire, on reprend un ferry pour rejoindre la côte car il n’y a pas de liaison avec l’île de Pag pourtant toute proche. On le savait en ayant scruté les courbes de niveaux sur la carte, ça commence par une sacrée côte, mais quand on est en bas et qu’on voit ce qu’il faut grimper ça donne envie de se sauver en courant, sauf qu’il n’y a nul endroit pour se sauver car le terminal ferry est un cul de sac. Donc on grimpe, lentement mais sûrement, jusqu’à rejoindre la route côtière qui a comme particularités d’être fort belle mais complètement déserte, aucune habitation durant des tas de kilomètres. Il ya bien quelques hameaux, mais ils sont tout en bas, si on veut s’y aventurer il faudra remonter ensuite, ça ne fait pas vraiment envie. Et pourtant on devra peut être y descendre car Irène va tomber en panne de batterie, le voyant rouge clignote depuis longtemps. A ceux de nos lecteurs attentifs qui se diraient qu’il n’y a qu’à mettre en place la seconde batterie, nous rappellerons que la nuit précédente ayant été en bivouac, celle-ci est vide également, d’où un petit souci. Et cette fichue route qui est superbe mais n’en finit pas de grimper… Et pas question de faire demi-tour car ça grimperait aussi. Comment ça, ça ne peut pas grimper dans les deux sens ? Eh bien si, en Croatie c’est possible, ils sont très forts pour faire alterner sans cesse des montées et des descentes, on passe son temps à se demander dans quel sens ça va pencher après le prochain virage.
Pour lever le suspense, disons tout de suite que la batterie aura tenu le coup jusqu’à ce qu’on atteigne la route qui descend à l’embarcadère pour le prochain ferry, laquelle est vertigineuse et en lacets serrés on descend à toute allure, ça fait du bien ! Pourtant Irène pourrait user ses plaquettes de freins, elle en a mal aux jointures !!!

Et, pour une fois, il n’y a pas seulement la cabane du type de la compagnie de bateaux (lequel d’ailleurs est ici aussi aimable qu’un pitbull enragé) mais un vrai hameau avec, évidemment, des chambres à louer. Fort heureusement d’ailleurs car, même si on n’avait pas eu besoin de recharger les batteries on n’aurait rien trouvé de plat pour mettre la tente, c’est tellement pentu ici que les vélos ne demandent qu’à partir tout seuls dans l’eau, il faut freiner même à l’arrêt.
L’orage (encore un) du soir nous cantonne dans la chambre, au lieu d’aller dîner au restau on cuisine sur le balcon et c’est fort heureux car nous découvrirons le lendemain qu’il n’y a pas de restau ! Par contre, c’est dommage pour la jolie crique privée qui incitait à la baignade, c’est tombé à l’eau… plouf, plouf, plouf…
Orage et pluie se succèdent jusqu’au lendemain en fin de matinée, c’est là qu’on on apprécie d’avoir un toit sur la tête. On en profite pour faire la lessive, mettre à jour le blog, causer par Skype avec les voisins du Val Froment, famille et amis.
On finit tout de même par le prendre, ce fichu ferry, néanmoins le paysage d’en face nous apparaît plutôt déplumé et désert ; on a une vague idée de ce qui nous attend dans la montée, pas d’ombre (il est 13h) et végétation inexistante, on distingue l’unique route que nous allons emprunter de gré ou de force. Méthode Coué, préparation psychologique, moral au beau fixe on part à l’assaut du lacet pentu et minéral.

Arriverons-nous en haut, va-t-il se passer quelque chose le long de la route ? Vous le saurez lors du prochain épisode de ce feuilleton de l’été.
ah la Croatie!! de beaux souvenirs pour moi mais j’étais en VOILIER!!! a-t’on idée aussi de faire les iles en vélo!!!! bon je rigole… allez les Breizhs! bon vent!!!
Bonjour de martine etBernard; on vous l’avait dit que c’était la barriere de rocaille !!
Heureusement que certains noms de villes et d’iles sont encore frais dans notre esprit cela nous permet de bien comprendre votre itinéraire. Vous allez arriver vers Zadar très belle région. Mais avant il y aura encore quelques grimpettes avec une route pleine de voitures ; sauf si vous continuez par la mer !!
bravo à vous deux!
‘lut
Toujours aussi passionnantes, vos aventures !
Au passage, le reportage de France 2 sur vous est repassé hier soir juste après l’étape du jour du Tour de France, z’êtes des stars 🙂
Coucou tata et tonton (d’adoption), pour nous le voyage prend une autre saveur… Nous avons chialé en passant la frontière française. Ça sent la fin de voyage et ce n’est pas facile !
En tout cas, vous avez de superbes mines sur les photos !
On pense tout plein à vous et on vois fait de gros bisous !
La fameuhly
Eh ben, encore des moments épiques, ah, la Croatie, ça fait rêver !!!! peut-être pas sur un vélo!!! j’ai adoré la description de la MAMA! ça c’est du « LOCAL »! BIZ et bonnes montées!!!! Merci +++++++++++
Ha bah oui nous c’est le prochain post qu’on attend, y’a du laisser la !!
Des photos des photos …… de votre bronzage special velo !!!!!!!!! j’espere que tout les pays que vous allez faire seront moins raides qu’il y auras du plat !!! Allez les 2 vedettes, j’attends avec impatience la suite ….. Bisous Lili
Tout d’un coup, je suis retournée 42 ans en arrière !! En effet, en 1972, j’ai effectué un séjour de 2 semaines dans l’île de KRK à l’époque où j’ignorais que j’étais en Croatie ; on était en Yougoslavie et les portraits géants de Tito fleurissaient. Vous me rafaîchissez la mémoire, car j’ai un souvenir diffus de ce voyage, quelques flashs. Je ne me souviens pas qu’il y eut un pont. Je pense que vous étions allés à KRK en bateau.
Quel beau voyage pour vous ! Portez-vous bien. Bisous
Thérèse
Finalement, vu les orages répétés, pour traverser la Croassie un équipement d’homme « grenouille » (avec masque et tuba à la ceinture) était de rigueur .
Pédaler sous la pluie? on sort le masque ; plus de vêtements à faire sécher!
Baignade le soir sous les trombes d’eau? quelle importance?
Pas de liaison pour les îles? au lieu de faire un détour fastidieux, on part à la nage
Une grenouille (hors bénitier) vous croasse à la terrasse d’un café? on ne craint pas les postillons… silence de plomb! (comme ça elle voit qu’un homme -et une femme- grenouilles, ça ne crôâ pas tout ce qu’on leur dit… elle arrête tout de suite)
Le tourisme à la cote là bas? Sans doute mais:
– le nombre de côtes à grimper est impressionnant ….pour suivre une côte qui n’en finit pas de tournicoter.
– arrivé à bon port, le bureau touristique, qui ne vous mène même pas en bateau vous laisse sur le côté? ça ne va pas faire remonter la cote du tourisme local (peut-être qu’ils s’en foutent si le tourisme monte tout seul!)
Je comprends que vous sentiez quelque peu « remontés » (voire « démontés ») avant même de reprendre les chemins de traverse.
Merci pour les photos du passage chez le coiffeur avant et après, au moins on voit vos bouilles.
En noir et blanc, vous faites très classe! Mais je crois savoir que vous faites maintenant partie -que vous le vouliez ou non- des gens de couleur…. Il va falloir assumer ! « Avec ma gueule de métèque,de juif errant, de pâtre grec, et mes cheveux aux quatre vents…. » (c’est bientôt la Grèce…?)
On vous embrasse (et on salue au passage la performance de ce parcours en dents de scie aussi bien physiques que psychologiques qui doit forger l’esprit d’aventure!)
nous avons adoré la scène avec la mama italienne..on se serait cru avec vous…
les filles de St Gingolph