La Tasmanie c’est fini

Snif, déjà ! On se dit qu’il faudra qu’on revienne pour découvrir la côte Ouest, cinq semaines ce n’était pas assez. D’un autre coté, en faisant tout le tour on n’aurait pas parcouru les Highlands. Ah la la, il y des choix difficiles à faire, la vie de cyclo-nomade est bien compliquée, n’est-ce pas ? Dire qu’il serait si simple de rester devant la télé à regarder Thalassa…


Ça y est cette fois nous tournons le dos à Hobart pour de bon, mais avec une furieuse envie de revenir trainer nos guêtres par ici.
Nous reprenons une voie que nous connaissons bien puisqu’il s’agit de la cycleway intercity qui suit sur plus de 20 kilomètre la rivière Derwent du sud au nord tout en longeant une ancienne voie de chemin de fer.

Nous quittons peu à peu les faubourgs de Hobart pour arriver sur la Derwent valley vers l’ouest. Ça n’est pas la partie la plus intéressante de la journée mais néanmoins nous longeons les Wetlands de Murphys où quantités de bestioles à plumes se sont données rendez vous. De nombreuses espèces de canards et de cygnes noirs à bec rouge glissent doucement sur l’eau et se baladent benoitement au bord de la route. L’odeur de fenouil sauvage remplace pour l’instant celui des eucalyptus à laquelle nous nous sommes habitués.

Nous retrouvons une campagne vallonnée et plaisante. On se met néanmoins à l’abri de la pluie qui s’invite au patelin suivant et en profitons pour acheter quelques victuailles nécessaires pour le soir. Nous ne savons pas encore où nous allons dormir, comme bien souvent. Mais on reprend la route, les nuages semblent rester de l’autre côté de la montagne, profitons en.

Sur la Glenora road il n’y a aucun camping, on commence à se demander où poser la tente, pas facile, tout est clôturé par des barbelés, c’est le royaume des moutons et des vaches. On avise un hameau et sonnons aux portes, enfin appelons. Hello, somebody ? C’est tellement grand les jardins par ici. C’est David accepte que l’on squatte sa pelouse, les toilettes sont dans le jardin, le robinet d’eau est par là, génial on a tout ce qu’il nous faut. David travaille dans une entreprise de sécurité, il doit partir tôt demain matin. On le voit revenir quelques minutes plus tard, il est désolé que la tente soit plantée. Suivez moi !

Et il nous fait l’hospitalité de sa summer kitchen, une grande cabane au fond du jardin près de la rivière avec canapés, coin cuisine, télé, billard, feu dans la cheminée qu’il allume aussitôt pour être sûr qu’on n’ait pas froid pour manger. On peut dormir dans les canapés si on veut. Trop cool, il nous laisse en compagnie de son toutou qui nous a adopté et file se coucher. On se fait notre petite papotte tranquilou et mangeons comme deux petits vieux, que nous sommes, devant le feu de cheminée.
Le lendemain matin, plus personne là dedans, on laisse une tablette de chocolat en remerciement et laissons les lieux comme nous les avons trouvés.

12 kms plus loin nous traversons le petit village de Bushy Park, étonnant, juste quelques maisons, des champs de houblon fleuris, un poste de police et une vieille maison avec un grand terrain qui fait camping à $2 la douche. Nous n’avons aucune indication sur ce camping sur l’application wikicamp, Joël s’empresse de l’y ajouter tellement l’endroit est sympathique et bon enfant, on se croirait dans une grande maison de vacances avec des tables et chaises dépareillées un peu partout, des coins et des recoins, une camp kitchen adossée à une cabane, c’est mignon tout plein ; on aurait pu dormir là mais chez David c’était encore mieux.

Queen or not Queen ?

Telle est la question : Aller à Queenstown et découvrir, émerveillés et tout esbaudis cette cité sans nul doute à nulle autre pareille pour mériter un tel nom, ou ne pas y aller ?
Eh bien non, nous n’irons pas parce quelle est sur la route qui mène à la côte ouest et qu’il nous faudrait bien une semaine de plus pour passer par là. Tant pis, on va se diriger vers Elisabethtown, ça doit être du même acabit puisque c’est toujours une histoire de Couine Queen.

Nous commencons à entamer les montées et nous profitons des dernières vues sur la Derwent qui coule en contrebas. Belle vue sur la rivière et les collines bien pentues. Prochaine ville étape Hamilton (David ? C’est flou !) pour le casse croûte. Sauf qu’en apercevant la ville de là où nous sommes on se tâte, descendre ou pas descendre ? La ville s’étale en bas dans la vallée à 4 kms de descente, génial vous dites, ben non parce que nous sommes à embranchement qui va vers vers Bothwell et à terme Devonport, notre destination finale.
Tant pis, on quitte la route, pas d’Hamilton et pas de magasin pour s’approvisionner, on n’a pas envie de remonter ça ensuite.

Bothwell, étape imprévue

Plutôt déserte comme route, on peut se permettre de pic-niquer au bord, de toute façon il n’y a guère d’autre possibilité. A Hollow Tree, on fait le plein d’eau en self-service à une maison où il n’y a personne puis on trouve un chouette endroit pour le bivouac dans le jardin d’une maison abandonnée, il y a de l’eau à un lavabo, super. Séchage de la tente, passage en tenue de douche mais il s’avère qu’il n’y a pas d’eau, la pompe ne fonctionne plus, il faut se rhabiller et replier pour aller jusqu’au prochain patelin, Bothwell à 15 km.

On n’avait pas prévu ça mais heureusement c’est sur un plateau qui porte bien son nom puisqu’il est plat ; il y a plein de moutons, des kilomètres de moutons, donc de clôtures, et de grands travaux d’adduction d’eau. Nous sommes dans une région de lacs, il y a tout un réseau de pipelines qui alimentent des centrales hydroélectriques et permettent l’irrigation des plaines en contrebas.

Bothwell est un village datant de 1822, pas grand chose de particulier sauf une « cathédrale » anglicane, un magasin, un garage et un camping qui ressemble à un parking. Vu les « prestations » proposées on ne se formalise pas d’être arrivés trop tard pour aller payer à station service.

Arrivant juste au moment de la fermeture du magasin, on achète tout le stock de snacks pour $5, quatre trucs frits, on ne sait pas trop ce qu’on mange mais c’est d’un prix ridicule alors ça va.

Ne sommes pas nombreux sur ce parking camping, 3 caravanes et notre tente.

Les bogans

Le qualificatif bogan fait allusion à ce qui serait chez nous des « Bidochon » ou « ploucs » autant dire que ce n’est pas très flatteur…l’utiliser ici en Tasmanie pour qualifier une personne est très mal considéré !

Nos proches voisins font bien bogan avec leurs 3 chiens avec noeuds dans les cheveux ce qui ne les empêche nullement d’aboyer quand on passe près deux. Mais faites les taire ces foutus cabots ! Les autres voisins ne semblent pas s’en formaliser, tant pis… Un des chiens réussit à se carapater dans le village et file bon train sur la route malgré sa maitresse dodue au petit noeud dans les cheveux, elle aussi, qui essaye de lui courir après. Les deux proprios s’en vont en voiture chercher le fugitif et on les entend dans tout le village crier après le chien… On ne sait pas si c’est cet incident qui a provoqué le déclenchement d’une scène de ménage. Toujours est il qu’enfermés dans leur carrée ces 2 bogans se font une scène que tout le monde peut suivre en direct sauf que nous ne comprenons pas tout le vocabulaire utilisé. Monsieur finit par s’en aller en faisant bien ronfler le moteur et crisser les pneus… À étrangler doublement quand il revient au milieu de la nuit toujours aussi bruyamment.

Au matin ce sont les chiens qui font le rafut, les maîtres sont sans doute dans le cirage !
Nous rafflons encore deux ou trois bricoles à l’épicerie pour les repas à venir et quittons sans regret Bothwell qui pourtant ne manque pas d’attrait avec quelques bâtiments en pierres de la région.

Les « Steppes »

Nous montons doucement et descendons rapidement et nous n’aimons pas du tout redescendre puisque nous allons vers un 1 200 m et que toute descente implique une remontée qu’il faut se retaper pour arriver au même niveau avant d’entamer une nouvelle montée….. y’en a qui décrochent là non ?

Ca ne fait rien on se régale des collines Front Tier, Bitters et Shannon Tier. Toutes en arrondis et en pentes douces vers les pâturages à moutons. Qu’est ce qu’ils sont heureux les moutons ici, c’est à peine si on les distingue dans certaines prairies où l’herbe dorée est aussi haute qu’eux.

À partir de maintenant c’en est fini des petites routes de campagne, on arrive sur la Lakes Hiway. En fait, bien que de catégorie A (Les routes sont classées de A a C) cette hiway est très peu fréquentée et il y a même une section qui n’est pas goudronnée, comme on va le voir plus tard.
C’est tout en montées, avec quand même quelques descentes rageantes puisqu’on …… non on ne va pas remettre le couvert ! Vu que dans les côtes nous sommes aussi performants que des tortues asthmatiques, il y a un moment où on cale en montant, la partie qui s’annonce fait près de 2 km et il faudrait pousser parce qu’elle est trop raide. L’après midi touchant à sa fin, on cherche à s’installer le long de la route, mais c’est loin d’être facile en forêt, il y a des pierres partout c’est en pente (Évidemment, si c’était plat on ne serait pas en train de grimper).
Gloups, on a un problème. Sauf que ça s’arrange toujours, on le sait bien. Alors qu’aucune voiture ne nous a doublé depuis un sacré bout de temps, en voici une, on lève le pouce, elle s’arrête. C’est un Ute (pick up) et il a de la place pour embarquer un vélo, les bagages et une cycliste !

Joël sera bon pour se farcir la côte tout seul, mais sans les sacoches ça se fait les doigts dans le nez, on se retrouve plus loin en un curieux endroit nommé Steppes Sculptures, où il y a effectivement des sculptures assez bizarres mais aussi et surtout des hordes de moutiques. On s’installe sur le parking et se barricade vite dans la tente.

Le lendemain on passe à Steppes Homestead, c’est seulement à 900 m, on aurait aussi bien pu dormir là, il y a de l’herbe et des toilettes mais évidemment on ne le savait pas. James et Jessie Wilson, dans les années 70 habitaient cet endroit très isolé qui servait de poste de police, d’école et de poste. Vu qu’il n’y a pas de village, ils pouvaient cumuler toutes ces fonctions pour leurs « clients » qui étaient les fermiers des environs.

1 km plus loin c’est la Steppes hall, la salle communale du secteur entourée de tas de bloc pierres commémoratives des actions menées par les pionniers dans la région. Une source d’information pour le voyageur de passage sur ces endroits qui ont connus une grande effervescence dans les années passées.

C’est d’ailleurs la fin de la forêt, il n’y a plus que des prairies d’alpages pour les moutons, bien moins utilisées aujourd’hui depuis l’irrigation des plaines en contrebas. Les éleveurs ont quitté cette région où la vie était rude et les possibilités de scolarisation des enfants trop limitées.

Pas évident de s’arrêter dans le coin, certains propriétaires annoncent clairement la couleur. Sur la route, quelques énormes camions qui transportent des troncs, l’exploitation forestière demeure une activité importante mais assez particulière car il n’y a plus qu’une seule compagnie (donc plus aucun concurrent); Elle a décidé de cesser les coupes dans les forêts naturelles, tout est désormais issu du reboisement.

Une petite pause s’impose avec Phil et son chien qui attend ses amis à la croisée des routes dont l’une va vers les lacs Arthur, quand ils arrivent ils nous offrent des tomates bio qu’on dévore aussitôt, de tomates qui ont goût de tomates, ça existe encore !

Le lac

Quelque km avant le hameau de Miena, travaux de réfection de la route, qui était pourtant en bon état. Le vent de face nous oblige à pédaler même dans la descente. Du haut du barrage nous avons pour la première fois une vue sur le Great Lake qui fait près de 180 km2.

On nous a parlé d’un pub, le seul à des km à la ronde, on aimerait bien y manger un morceau… Où est il ? Seules des habitations clairsemées à flanc de coteaux avec vue sur le lac ! Affamés, il nous faudra parcourir encore pédaler pour gagner notre poulet au curry dans un joli établissement face à Swan Bay sur le lac. Un peu cher mais délicieux, ça fait du bien après les snacks de Bothwell.

Phil nous a parlé de possibilités de camper au bord du lac. Après plusieurs tentatives sur des endroits pas terribles ( on devient exigeants) on fini par trouver un spot de rêve, encore un ! Accès au lac par un sentier pierreux, vue sur les collines et le village de Miena.

Nois faisons connaissance avec deux types déjà installés : David et son van, Adam et sa Land Cruiser, pêcheurs tous deux, mais ils n’attraperont rien ce soir là. Les truites pourtant nombreuses on du descendre au fond se mettre à l’abri des eaux froides de surface.

Toilette et cuisine avec l’eau du lac, rassurez vous, une fois bouillie on peut cuisiner avec. Ça faisait longtemps que nous n’avions pas allumé de feu, Irène se charge de nous dégoter quelques morceaux de bois pour nous réchauffer. L’humidité tombe et les flammes sont les bienvenues avant de retrouver le charme douillet de notre tente et de nos duvets. La nuit sera froide sur ces hauteurs, on s’emmitoufle jusqu’à la tête ; pendant ce temps là les opossums s’activent autour de la tente on trouvera les traces de leur passage le lendemain matin, c’est bizarre ils ont remué la terre.

Petit dej’ avec Adam, en Australie depuis deux ans, toubib en soins intensifs à Adélaïde. Ca paye bien et le boulot est plus facile qu’en GB mais il en a marre de la tôle ondulée, les vieilles pierres lui manquent. Il a pris une semaine de vacances sans sa compagne pour faire les lacs et s’adonner à la pêche.

La route n’est pas asphaltée, on se demande pourquoi, le long du lac. Au lieu de regoudronner une section qui était en bon état, pourquoi ne pas terminer celle ci ?

Par contre la vue est magnifique, il faut croire qu’elle doit se mériter.

Nous laissons quelques hameaux isolés, il n’y a pas d’électricité mais tout de même des gens qui habitent là en permanence.

Un habitant nous dira qu’ils ont payé eux mêmes la voirie desservant leurs maisons, et que les riverains se sont organisés pour installer des citernes d’eau potable et des générateurs. Certaines maisons ont des panneaux solaires sur les toits.

La route se termine au bout du lac par une côte avec virages en épingles à cheveux :

Puis c’est le début d’une longe descente sur 20 km. En théorie, car il y a encore quelque côtes mais c’est à nouveau goudronné, ouf ! À l’arrivée on en embrasse le bitume de joie !

Au passage, un petit crochet pour découvrir Pine Lake, une magnifique réserve de plantes et d’arbres endémiques très particuliers. Joli parcours en bois, rigolo à parcourir à vélo même s’il n’a sans doute pas été conçu pour ça.

Irène qui essaye de faire concurrence à Fred (Les Pieds Devant) prend encore quelques photos de cadavres écrabouillés, mais pas trop gore tout de même, nous avons un lectorat sensible, nous :

Sorties de route

Après qu’Irène se soit distinguée en couchant son vélo couché, (c’est le vent qui l’a couché , n’allez rien imaginer d’autre !) on a assisté à quelque chose de moins drôle et qui rappelle que la voiture c’est autrement plus dangereux que le vélo.

Dans la grande descente pleine de virages de la forêt de Quamby, un moment d’effroi : Un véritable accident de la route, dans un virage une voiture est couchée sur le coté. Son conducteur qui à perdu le contrôle dans la descente est allé s’enfoncer dans les bois, arrachant un arbre au passage. On s’arrête, ainsi qu’un automobiliste. Ouf il n’y a plus personne là dedans ! Ça aurait pu compléter notre galerie des horreurs, mais on préfère s’en passer.

Elisabeth or not Elisabeth ?

Nous sommes tout près d’Elisabethtown, le lot de consolation pour avoir raté Queenstown, mais voilà-t-y-pas qu’il y a un chouette camping à la ferme de Quamby Corner, il a les éloges des utilisateurs de Wikicamp. Alors tant pis pour la Reine, on y file de suite.

Le site est en plein milieu des champs avec le Quamby Bluff, le sommet qui nous domine. Accueil chaleureux, dépannage en nourriture, on va acheter des oeufs frais et du lait. Un emplacement idyllique. On fait connaissance de jeunes travelling holidays qui cueillent actuellement des myrtilles. Une jeune canadienne nous raconte qu’un groupe de jeunes français ont été priés de partir quelques jours plus tôt parce que visiblement le fermier n’aime pas les frenchies trop bruyants et qui fument des pétards !

On va bénéficier d’un énorme feu de camp grâce au fermier qui nous apporte du bois avec son tracteur. Ambiance fort sympathique entre jeunes et moins jeunes.
Le lendemain matin nous avons droit à un petit déjeuner en musique grâce à un compositeur guitariste, ce qui fait la joie des campeurs présents.

Coup de bol

Incroyable, comment sont ils arrivés la ? 4 bols Henriot signés, trouvés sur les étagères de la camp kitchen (Irène adore les étagères, c’est bien connu). Comme quoi l’artisanat breton traverse les océans pour venir se perdre en plein milieu des bois du Nord de la Tasmanie.

La petite route de la Golden Valley nous est recommandée par la proprio. En effet nous quittons son camping par une charmante route de collines qui ondule à travers les prairies d’ Alpagas ou de moutons, quelques fermes au milieu de tout ça, sous un soleil et un ciel bleu, on n’en demande pas plus pour pédaler dans la bonne humeur.

De Bretagne en Lorraine

Nous voici à Deloraine (il manque un R !), une ville de 3 000 habitants qui fument de l’opium en toute légalité !!!
Les fermes cultivant le pavot étant nombreuses, une usine d’opium est installée pour la transformation des petites graines. Sinon c’est de la culture de patates classiques et de l’élevage .

Nous sommes étonnés par les très nombreux commerces pour si peu de monde, mais nous sommes samedi après-midi presque tout est fermé en dehors des pubs et du magasin de la presse.
L’art à la partie belle dans cette cité qui attire de nombreux touristes venant explorer les montagnes environnantes, des tas de rando pédestres à faire… Des petites sculptures réalisées par des artistes locaux agrémentent l’aménagement des trottoirs. Il y a une foire artisanale une fois l’an qui attire plus de 35 000 personnes… Étonnant pour une si petite ville (ils viennent pour l’opium dit Irène 😀)

Près du visitor center se trouve une superbe statue de bronze, grandeur nature celle là, du cheval Malua. Nous en avions déjà vu une du même genre à la sortie du Nullabor.
Ce vainqueur de la Melbourne Cup en 1884 a été élevé au haras Calstock à Deloraine, c’était à la fois un sprinteur et un sauteur de courses d’obstacles. On n’y connait rien en chevaux de courses mais il paraît qu’aucun cheval depuis 1888 ne l’a égalé. Il reste le « Champion le plus polyvalent de l’Australie. »

Notre camping se trouve sur les bords de la Meander River. A l’office de tourisme on nous a bien affirmé où nous pouvions voir les platypus le soir et le matin, mais de platypus point, on n’en verra pas la queue et le bec d’un encore une fois !

Le lendemain nous voici dans un village qui nous rappelle quelque chose : Kimberley dans le Western Australia, sauf que ce village n’a rien de ressemblant, il est microscopique.

Dark Vador

Elle est séduite

A sa sortie une Harley nous double puis s’arrête, nous aussi et on fait connaissance d’un biker trop drôle, amoureux comme pas possible de son engin qu’il a customisée lui même. Quand on lui demande s’il ne veut pas échanger contre « Pan » et « Cake » il refuse, on se demande encore pourquoi !

Railton

Nous allons rester une partie de l’après midi et finalement la nuit à Railton, seulement 1000 habitants, ce village est mignon tout plein avec une aire de pic-nic joliement aménagée que l’on va prendre d’assaut.

L’hotel (Pub) offre à l’arrière du bâtiment un camping gratuit. Que des tentes, c’est sympa. Les Backpackers des environs se sont donné RDV ici. Une douche chaude pour $2 les 5 minutes, spacieuse, même que ton partenaire peut te frotter le dos, plus grande que mon van nous dit un jeune !

Nous passerons la soirée avec des jeunes français qui voyagent, tous d’horizon et de formation différentes et tous ont maintenant le virus du voyage après leur expérience en Australie ou en Nouvelle Zélande. Même le petit jeune de Crevin, en Ille et Vilaine, qui a quitté la Société Générale où il bossait, c’est bien moins excitant que de parcourir le monde ; c’est pas nous qui dirons le contraire !

Ce petit village et ses commerçants sont tellement sympas qu’on décide le lendemain matin de faire marcher le commerce: 2 coupes de cheveux avant de partir. En quittant Railton on laissera la cimenterie « Cement Australia Railton Plant » qui fait un gros trou pas joli dans le paysage mais qui produit un million de tonnes de par an.

L’art topiaire, évidemment vous connaissez. Il s’agit de « sculpter » des végétaux, des cette commune ils en ont comme ça des quantités, suite à une idée de Neil Hurley en 99. Et ça fait venir des touristes, on a vu un car entier de chinois qui s’arrêtait pour voir ces animaux verts, mais évidemment ils ne restaient que quelques minutes, pas le temps d’aller dans le patelin.

Dommage, le village se vide, des commerces sont à vendre, dont l’excellente pizzeria qui ne paye pas de mine mais est excellente. Quand on prend le temps de rencontrer les gens, de discuter avec eux, on en apprend beaucoup sur la vie locale, on comprend.

Pour le coup, nous irons nous faire couper les cheveux chez la soeur de la boulangère (lesquelles sont filles du proprio de la station service), on préfère ça plutôt qu’un salon de coiffure anonyme dans la galerie marchande d’un supermarché.

Latrobe

Ça sent la fin, plus ça va et moins on avance, on pourrait presque dire qu’on y va à reculons. Pas envie de quitter la Tasmanie. Alors on va aller à Latrobe, seulement 15 km. Comme d’hab, séance à la bibliothèque, vous savez pourquoi.

On y reste à Latrobe pour la nuit, pas terrible le camping, la cuisine est crado à cause de backpackers asiatiques qui ne nettoient rien derrière eux. C’était la dernière nuit en Tasmanie, la tente ne servira maintenant que dans le prochain pays, ça fait bizarre.

On va regretter ces paysages particuliers, ces animaux attachants, ces hôtes si charmants, tout ça.

Devonport, le retour

La dernière étape sera la plus courte, il y a seulement 8 km jusqu’à Devonport.

Ce sera l’occasion de lancer la mode automne-hiver, puisque nous quittons l’été. Le gilet jaune de Joël part à la poubelle (Quelle horreur ! Sa fermeture éclair était HS depuis des mois), cette saison ce sera le gilet orange, très seyant avec ses poches plaquées. Un truc costaud et d’un prix ridicule, c’est un gilet de chantier, vous n’avez pas fini de le  revoir.

Comme on est très doués (Joël est très doué !), on a failli rater le bateau, croyant qu’il partait à 21h, en fait il part à 19h30, on (il) s’en est rendus compte 40 mn avant et il y a une demi-heure de vélo pour arriver jusqu’au port ! Autant dire qu’on a battu des records de vitesse,  (la on était deux, obligés !)nous sommes arrivés hors délai mais étions attendus, ils ont fermé les portes derrière nous. Pfuuuuuu… Pour un peu on restait bloqués en Tasmanie. Chic ?

10 Comments

  1. domage que ce soit terminé , bravo j’ai enfin appris quelque chose sur un pays qui m’a toujours fait rêver,
    merci pour vos supers commentaires.

  2. C’est toujour un grand plaisir d’avoir de vos nouvelles.
    ça donne envie de vous suivre, surtout qu’ici il pleut.
    Bonne continuation
    Cécile et Denis

  3. Benh on vous suit, toujours assidûment, que nous soyons sur les routes du monde ou, comme maintenant, en train de prendre le café au coin du radiateur, sédentaires pour quelques semaines. mais les gambettes nous démangent… Amitiés (je pense qu’il ne va pas faire chaud en Nouvelle Zélande)

  4. avons certainement loupé un bout ….vous quittez la Tasmanie pour aller où?
    Vous donnez envie de visiter ces pays, ce pays…thalassa c est bien mais pas mieux que le direct,le vrai.
    Les filles de st gin

  5. Bonsoir Bonjour . ».Mais il est oü le Bonheur…!!! »peu en Tasmanie …un petit paradis …il y a un peu quelquefois des paysages qui ressemblent à l’Auvergne du côté de la Chaîne des Puys..je dois rêver!
    A bientôt..Merci de ces beaux reportages .

  6. Je vois que vous etes tombés sous le charme de la Tasmanie qui, dit on est une petite Nouvelle-Zélande. Et j’ai cru voir sur votre géo-localisation que vous y êtes. Profitez bien les loulous! Un bsx de nous deux

  7. Je ne comprends pas que vous quittez si vite la Tasmanie, rien ne vous presse vous êtes en « retraite » ! Tant pis pour « nous »… Je vous suis en Nouvelle Zélande si je ne me trompe. A bientôt pour un autre monde et de nouvelles découvertes.
    Mamie Nicole

  8. Coucou …juste un mot hier soir le 23/03 sur Arte un reportage sur la tasmanie , j’ai pensée a vous direct ……………….
    Bisous a vous 2 Lili

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