Le Montenegro, c’est pas du gâteau

Dès le passage de la frontière, le changement de paysage est frappant : Les montagnes sont bien plus hautes et escarpées (Montenegro signifie Montagnes noires), la végétation est plus verte, les arbres ont de vrais hauts troncs, de vraies grandes branches et de vraies belles feuilles (ça change des oliviers et des arbustes rachitiques).
Mais ce ne sera pas le seul changement, loin de là.

La monnaie aussi change, on retrouve l’euro, ce qui est plutôt surprenant puisque le pays ne fait pas partie de l’Union Européenne alors que la Croatie qui en fait partie n’a pas encore adopté l’euro. Mais ne cherchez pas de pièces en euro avec une face monténégrine, cela n’existe pas, le pays utilise cette devise mais ne peut en émettre.

Bon accueil, en plus ça descend
Bon accueil, en plus ça descend

De prime abord, les monténégrins sont plus accueillants que les croates, bien que nous n’ayons jamais eu le moindre souci avec ces derniers ; ce qui nous a un peu gênés est le manque de curiosité, comme ils ne posaient pas de questions nous ne risquions pas d’y répondre. Cette retenue est sans doute culturelle, mais il y a évidemment des exceptions, comme Davor ou Tomislav qui nous ont hébergés.
Mais revenons en au Montenegro : Le pays n’est pas bien grand (trois fois plus petit que la Suisse) ni peuplé (620 000 habitants), mais avec une telle densité de montagnes on voit mal comment il pourrait en être autrement. Nous verrons de nombreux hameaux abandonnés dans les zones les plus reculées, mais aussi des villages en activité dont l’accès est très difficile à cause du relief. Le niveau de vie semble un peu plus modeste que celui des croates, surtout en campagne où le passé a laissé des traces profondes : Tremblement de terre, guerre de Yougoslavie, conflit contre la Croatie notamment.

Le Nirvana

La première nuit au Monténégro a pour cadre un camping au nom séduisant, le Nirvana. La réalité est un peu plus rustique, notamment les sanitaires dont l’unique douche tient du savant bricolage avec les moyens du bord, mais dans l’ensemble ça va, ça tient plus du camping à la ferme que des grandes usines à camping-cars que nous apprécions tellement peu ; là il y a moult tables et chaises, de l’électricité si on a une rallonge car l’installation est sommaire, et le wi-fi fonctionne à peu près. On retrouve des filles rencontrées précédemment et qui nous avaient repérés en Croatie, ainsi qu’un couple Américano-Suisse déjà rencontré dans un ferry. La routine, quoi…

La tourista

La nuit aura été un peu difficile pour Joël qui se réveille avec des difficultés intestinales et gastriques, la tuyauterie fait de bruits bizarres et impose de rapides trajets vers les sanitaires qui, fort heureusement, ne sont pas occupés à ces moments là. Ca ne s’arrangera guère dans la journée, imposant à la victime une sieste improvisée sur la terrasse d’une maison abandonnée, dans la belle baie de Kotor.
Pourtant, le trajet est facile, c’est tout plat le long de la côte, sur une route minuscule encombrée de bars et restaurants, de baigneurs et doreurs-de-pilule-au-soleil, le moindre recoin est occupé mais l’ambiance est très familiale, ce sont essentiellement des Monténégrins qui viennent ici.

Vu la petite forme du Cyclomigrateur, on a renoncé à faire le tour de la baie qui est pourtant superbe, on embarque sur un bac qui est gratuit pour les piétons et ne coûte qu’un euro pour les bicyclettes ; ça va, le budget peut supporter cette petite folie. C’est qu’il y a de la route à faire et on sait qu’arrivés au bout de la baie, à Kotor, on va attaquer la montagne. Pour grimper, ça grimpe bien, mais le point de vue sur les bouches de Kotor est de plus en plus beau au fil de l’ascension. Néanmoins nous optons pour une route moins élevée que celle suivie précédemment par David et Marie, qui dépasse les 1 000 m. En effet, nous avons toujours le même problème d’autonomie électrique pour recharger la batterie, et toujours le même âge, deux circonstances atténuantes à notre choix de la « facilité ».
A un moment où c’est particulièrement pentu, alors qu’on fait une énième pause pour récupérer un peu, un homme à scooter s’arrête et propose son aide, c’est surprenant et bien agréable ;  en fait, il nous attendra un peu plus haut pour nous indiquer un endroit où bivouaquer. Il est gentil, le monsieur, mais c’est un terrain difficile d’accès et parsemé d’immondices, ça ne nous tente pas plus que ça. Quelques minutes plus tard (peut-être a-t-il perçu que nos remerciements manquaient d’enthousiasme), il revient et nous guide vers un autre endroit bien plus approprié, même s’il est en bord de route. C’est ainsi que nous verrons défiler un certain nombre de villageois, dont certains ne manquent pas de piquant (notamment un vieux bonhomme qui se croit envoyé par Dieu, mais c’est un secret, et un berger qui ramène ses chèvres mais avec lequel la conversation est pour le moins décousue car on ne comprend rien à ses propos et inversement).

Ca va sans dire...
Ca va sans dire…

Au petit matin, boucan pas possible à cause de la carrière toute proche qui démarre à 5h, ça réveille. On récupère notre batterie mise en charge chez l’homme au scooter, et c’est reparti sur cette petite route à flanc de coteau, certes un peu ardue mais tellement agréable, surtout en comparaison avec la grosse route rectiligne qu’on aperçoit au fond de la vallée.

Big carrière
Big carrière

Nous arrivons dans la bourgade de Budra avec les quelques gouttes de pluie habituelles (quand on vous dit que c’est un été pourri !), où un jeune turc nous propose l’hospitalité à Istambul et nous donne des informations très intéressantes sur son pays, qu’il sillonne à vélo seul car sa femme n’aime pas ça (le pôvre).

Ils ont le sens de l'humour, ici
Ils ont le sens de l’humour, ici

Béton, vélo, dodo

La route, sur la quelle la circulation est assez dense, est ensuite assez contrastée : longeant la côte, elle est toute en montées et descentes et offre parfois des panoramas superbes et à d’autres endroits c’est la désolation : les promoteur immobiliers sévissent ici avec une redoutable efficacité, ça bétonne à tout va, le moindre village est envahi d’immeubles en construction dont un certain nombre semblent d’ailleurs l’être depuis fort longtemps ; en fait, les chantiers sont abandonnés, des bâtiments inachevés enlaidissent les lieux mais ce n’est pas grave, on en bâtit d’autres à coté. C’est à se demander si les autorités locales n’ont pas lancé un concours du type « Qui détruira le plus vite et de la manière la plus irréversible possible notre magnifique littoral ? ». Mais il faut croire que ça répond à une certaine demande, comme nous le constaterons dans la ville de Petrovac.

Y'a des coins sympas, tout de même
Y’a des coins sympas, tout de même

Déjà, ça commençait mal, cette histoire là : On n’avait pas trop envie de venir là mais il n’y avait pas d’autre choix possible, et pourtant ça descendait un max pour y arriver, ce qu’on n’aime jamais trop car on pense toujours qu’il faudra remonter. Mais quand on a faim, on ferait n’importe quoi, la preuve, on y va. D’un autre coté, il n’y a pas que les estomacs à crier famine, la batterie aussi. Le repas est très bien mais la pluie se pointe à nouveau, on sent qu’on ne pourra pas aller à la ville suivante donc on cherche une chambre (il n’y a pas de camping). Eh bien, aussi vilaine que soit cette ville, aussi nombreux que soient les immeubles (mais aucun n’est terminé), pas moyen de trouver à se loger, même en hôtel. Quand on dit qu’on ne reste qu’une nuit, on se fait jeter gentiment mais fermement, ça n’intéresse pas les logeurs qui semblent submergés par la demande. Et en effet, sur le front de mer il y a plein de touristes, comme quoi ce type d’endroit plait… Finalement on atterrit dans un motel qu’un type nous a suggéré, il est même venu s’assurer qu’on y était bien arrivés (et peut-être aussi toucher sa commission). Nous n’avons pas regretté, d’ailleurs, car un terrible orage est arrivé en soirée juste au moment où on voulait aller faire quelques courses.

Ville en perpétuel travaux
Petrovac, condamnée aux travaux forcés à perpétuité

Le lendemain matin, notre projet de partir de bonne heure est contrarié par un autre orage, cette ville est décidément maudite ! Nous voici donc partant après 10 h, bien trop tard pour monter sereinement à Virpazar, on est au soleil et c’est très dur. Une heure pour faire 4 km, record de lenteur ; Irène met l’assistance sur le niveau 2 (il y en a trois) alors qu’elle est toujours sur 1). Par contre, la vue est magnifique, on en prend plein les yeux (heureusement, car à cette vitesse là, il ne manquerait plus qu’on ait une vue immonde à contempler). Inutile de préciser que, puisque nous nous sommes éloignés de la côte, il n’y a plus aucun touriste par là, on a une paix royale. Et c’est dans ce genre d’endroit aussi qu’on mange bien et pour des prix très faibles.

Comité d'accueil
Comité d’accueil
12 km de trous et de bosses !!!
12 km de trous et de bosses !!!

Le lac

En atteignant le Parc National Skadarsko, nous manquons de rater l’accès au village de Virpazar et c’est été bien dommage car on va y passer une soirée mémorable. Il se situe au bord du lac Skadarsko, à l’extrémité duquel se trouve l’Albanie mais qu’on ne peut joindre en bateau car c’est strictement interdit (il parait qu’il y avait pas mal de trafic entre les deux pays). Notre intention originelle était de faire quelques emplettes au village puis continuer notre route pour bivouaquer un peu plus loin, mais elle fut contrariée par la rencontre de Sladjana, une jeune fille qui propose aux touristes des sorties en bateau. Agée de quinze ans, elle parle bien anglais et est pleine d’enthousiasme, ce qui nous convainc d’accepter sa proposition. Nous partons avec son père, Zeljko, sur un petit bateau qui nous permettra de découvrir une partie du lac, sa faune à plumes et sa flore flottante, ceci au soleil couchant, c’est très plaisant.

Mais c’est bien beau de se promener, ça ne nous dit pas où on va dormir. Avec l’accord de son père, qui téléphone à sa femme pour la prévenir, Sladjana nous propose de venir chez elle. C’est à un kilomètre, une maison dans un hameau près de l’ancienne gare. Sur place, nous faisons connaissance avec toute la famille et somme gênés de constater que les parents nous ont laissé leur chambre, on ne sait pas où il vont dormir. La demeure est modeste, on voit bien que la famille n’est pas bien riche, néanmoins un beau jardin contribue à l’alimentation, ainsi que des poules et un cochon ; nous partageons le dîner en y contribuant à la hauteur de nos provisions prévues pour le bivouac. Le pain « maison » est excellent, de loin le meilleur qu’on ait mangé depuis des semaines. Comme il n’y a pas assez de place autour de la table, Dragica et sa fille Jelana restent en retrait, prétextant avoir déjà dîné ; en fait il n’en est rien, dès qu’une place se libère elles passent à table, heureusement qu’on n’avait pas pris de rab, il leur restait de quoi se sustenter.

Moment privilégié
Moment privilégié

C’est ainsi que nous faisons vraiment connaissance, et c’est par moments très poignant, notamment quand Sladjana nous parle de sa mère qui a été blessée lors de la guerre en 1992-93, les enfants qui ont été soulevés dans leur lit de bébé par le souffle d’une bombe, et auparavant le tremblement de terre des années 1970. Gelco travaille avec son bateau l’été, mais l’hiver il n’a que quelques petits boulots à faire ; sa femme Dragica travaille à l’hôtel, mais c’est pareil, en hiver l’hôtel est fermé. Les deux soeurs jumelles vont à l’école, le grand frère est apprenti boulanger ; lui seul a un vélo, les filles font leurs trajets à pieds. Sladjana aimerait être guide, elle va suivre des études dans ce but. Ce fut une soirée exceptionnelle, un accueil incroyable alors qu’une petite place dans le jardin nous aurait suffi. Mais, comme souvent, ce sont les plus modestes qui sont les plus accueillants (Nous leur aurons laissé de quoi indemniser notre nuit, ce qui est peu pour nous mais sans doute bienvenu).

Le premier août, plein de gens partent en vacances, nous aussi on prend la route, sauf que c’est comme chaque jour. Lever à 6h, on se prépare pendant que la maison se réveille. Dragica a fait de la pâte à beignets, on partage le petit-déjeuner, miel et confiture maison évidemment.
On sait qu’aujourd’hui ça va bien grimper, David et Marie sont passés par là et nous ont dit que c’est dur. Eh bien ils n’avaient pas tort, c’est bien raide mais quand ils ont comparé la vue sur le lac à la baie d’Halong ils n’avaient pas tort non plus, c’est sublime. Un vrai décor de carte postale, on a peine à comprendre pourquoi personne ne vient ici, seules quelques rares voitures empruntent cette petite route de montagne qui alterne montées et descentes, sans toutefois qu’on n’aie jamais à redescendre au niveau du lac pour accéder aux jolis petits villages qui s’y nichent; non pas que cela ne nous tente, mais rien qu’à l’idée qu’il faudrait remonter tout ça, on reste sur notre flanc de montagne et on admire d’en haut. Ce qui est moins admirable, par contre, ce sont les nombreux endroits où des immondices ont été déversés ; non seulement les gens jettent manifestement par la fenêtre de leur voiture tout ce qui les embarrasse, mais par endroits ce sont des camions qui ont dû venir déverser leurs gravats et ordures, on a du mal à comprendre pourquoi venir si loin alors qu’en bas il y a des poubelles.
Ayant du mal à trouver de l’ombre pour le pic-nic, ce sera juste au bord de la route, sous un aplomb rocheux, que nous trouverons refuge. Comme la vue est toujours aussi sublime, on ne va pas se plaindre. On ne manque de rien grâce à des ardennais qui nous ont donné une bouteille d’eau lors de la montée et des allemands qui remplissent nos gourdes lors du pic-nic.

Poursuite de notre cheminement au fil des hameaux fort isolés, de la nature changeante et toujours aussi sauvage, c’est très agréable. Une des rares cultures que l’on rencontrera est le tabac, donc les feuilles sont mises à sécher dans des installations un peu archaïques.
Une petite mémé vend des productions locales sous un petit appentis sensé protéger tout ça du soleil. Bien organisée, elle a une petite fiche pour chaque produit, traduite en cinq langues, dont le français. Nous éclatons de rire en voyant la traduction pour les noix, il est écrit Ecrous ! Nous essayons de lui expliquer qu’il y a comme une erreur, qu’on mange des grenouilles et des escargots en France mais quand même pas des écrous. Mais rien à faire, malgré l’intervention d’un visiteur qui parle dans sa langue, elle n’en démord pas et continuera imperturbablement à proposer ses écrous aux clients français… (C’est sans doute une traduction erronée de Nuts qui, en anglais, veut aussi bien dire Noix qu’Ecrous).

C’est avec soulagement que nous arrivons à la petite bourgade d’Ostros, car il y a là des restaurants et des cafés, ainsi que des épiceries. Il n’y a même que ça, en fait, mais comme on n’a besoin de rien d’autre ça nous va bien. Il y a de la vie dans ce coin là, ça change. Les plaques des voitures sont parfois américaines ou italiennes, on apprendra que ce sont des expatriés qui reviennent là en été. Il y a aussi les voitures qui roulent sans plaques, apparemment ici ça se fait.

Le soir, alors que nous cherchons un emplacement pour bivouaquer, ce sont des monténégrins expatriés en Allemagne qui vont nous venir en aide. Zadig et Camilla ont quitté le Montenegro en 1972, lors de la guerre de Yougoslavie. De nombreuses familles ont fuit le pays, Zadig a ainsi un frère à Paris et un autre à Chicago. Il a rénové la grande maison devant laquelle il nous accueille, Camilla insistant même pour que nous prenions une chambre qui est libre ; mais nous voulons partir très tôt le lendemain, sans les réveiller, c’est pourquoi nous préférons dormir sous la tente mais sur leur pelouse très confortable. L’étage de la maison est inoccupé, il semble qu’il y ait eu des morts dedans lors de la guerre en 92, mais ce n’est pas certain car Zadig parle allemand et pas nous, alors nous nous servons de la tablette pour traduire et ça demeure assez laborieux.

Le soir, nous sommes naturellement invités à partager le repas auquel participe le seul frère qui soit resté au pays; il a l’air débrouillard celui-là , le sous-sol de la maison lui sert d’atelier :  une activité de transformation du tabac (qu’il achète 1 € le kg et revend 20 €), une autre activité de minoterie, sans compter ce qu’on n’aura pas vu.

Nous quitterons le Montenego en beauté mais ça se paie : la dernière côte qui mène tout près de la frontière est à 10%, en plus elle est longue, elle sera terminée en poussant. Par contre, de là haut, le panorama est superbe sur 360°, on domine le lac et la plaine d’Albanie vers laquelle nous allons descendre tout à l’heure à toute allure.

Waouh !
Waouh !

Petit bilan Monténégro

  • 197 km parcourus à vélo (3 776 km depuis le départ).
  • 39 km en moyenne par jour de déplacement.
  • 5 jours de voyage (114 jours depuis le départ).
  • 3 nuits sous tente, 2 nuits sous un toit.
  • Aucune crevaison.
  • Matériel : RAS, rien cassé, rien perdu.

 

Bronzage modèle déposé Cyclomigrateurs
Bronzage modèle déposé Cyclomigrateurs

4 Comments

  1. Le Montenegro … c’est pas du gâteau . . . il fallait rester avec nous . . . à JoAilettes35, il y a toujours du gâteau. Bonne continuation et Merci pour tous ses beaux récits

  2. Je suis morte de rire … le bronzage trop cool …… Joel va mieux ? je trouve Irene que tu as peu parlée de ça tourista , en meme temps, la je veu pas de details , encore moins de photos …… lol …..
    C’est sur que vous passez a des endroits qui sont magnifiques et qu’on parle nul part , moi qui adore les paysages je suis servie …… et c’est que le debut de votre long aventure ! Vous avez des orages et bien vers chez moi aussi la difference c’est que je les regardent du fond de mon lit ( quand c’est la nuit …. evident … lol ) Allez a plus tard dans de nouvelles aventures ! Bisous
    Lili

  3. Le Montenegro, un pays dont le nom n’attire pas les touristes ordinaires? On s’en serait douté! Qui est a priori attiré par des montagnes couvertes de sombres forêts? et des injonctions douteuses du type “montez, negros”? Ca fait penser à l’esclavage, au trafic d’immigrés, à un mot de passe subliminal de la maffia!…
    Peu encourageant pour des “blancs” comme vous qui d’ailleurs n’en sont plus que sur leurs photos d’identité.
    Justement je trouve que vos bronzages virent vers le rouge (tendance “montez-peaux-rouges!”) ; est-ce l’échauffement excessif?
    Pas grave! La première injonction inclut aussi bien les “nez-grillés” chargés d’encadrer la clientèle.

    A propos de nez, ça me fait penser à Obélix… Et si c’était leur personnage totem au Montenegritos? Et le sens anthropologique véritable de l’injonction “montez nez gros”?
    Obélix n’a t-il pas le pouvoir menhir après menhir de déplacer les montagnes? Et sans potion magique!
    C’est donc bien à des irréductibles gaulois que cela s’adresse puisque nos cyclomigrateurs en restent les dignes héritiers (cf leur envie insatiable de cochon grillé, leur propension « irréductible » à “allonger” le parcours, etc…).

    Ce pays est fait pour vous ! Et le travail de romain qui va avec aussi (ils sont fous ces gaulois!).
    Laisser la côte, pour prendre une côte en haut de laquelle il y a une côte avec des bateaux, des restaurants qui servent une côte avant de se coucher côte à côte sur le côté (de la route) les vélos qui ont la cote enchaînés côte à côte.
    Cette agitation montenegresque avec tous ces virages doit finalement donner le tournis, sans compter les effets de l’altitude, l’ivresse des cîmes et ses dommages colatéraux : effets mirages (dub-aï) hallucinations des habitants (Nirvana camping), pose de panneaux tous neufs sur une route qui n’en est pas pendant 12km!…

    A part cela, j’ai trouvé le propriétaire du bateau et sa famille très touchants ; cela donne à réfléchir sur le sens de la famille, la sobriété dans la consommation. De même pour les séquelles de la guerre, les commerces de poupée au bord de la route. Continuez!

    Je vous embrasse et vous souhaite de joyeux et reposants rebondissements (au sens propre bien sûr, pas sur les bosses)

  4. Vos commentaires sont d’une justesse exemplaire. Votre sens critique est également à saluer.
    Je suis Monténégrin et je vous assure que tout est exact. Sans fausse note. Bravo

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