Les côtes du nord

Disons le tout de suite avant que certains ne nous croient en Côtes d’Armor, il s’agit des côtes du nord de Taiwan. En effet, après quelques jours passés dans la capitale, nous allons enfin commencer notre tour de Lille l’île et vous allez voir que c’était le bon plan de n’arriver qu’à la mi-mars.


Taipei le retour

Il est extrêmement rare qu’on revienne au même endroit, alors au moins nous changeons de quartier et avons une chambre un peu vétuste mais bien suffisante pour trois nuits.
C’est avec grand plaisir qu’on retrouve la gentillesse des Taïwanais, ici la morosité semble inconnue, l’ambiance est bon enfant et les sourires illuminent les visages. Les rues sont encore illuminées par les lampions rouges des fêtes du nouvel an chinois.

On se sent en terrain familier, même si on n’avait passé que quatre jours dans cette capitale.

La cuisine

Après les agapes en Bretagne, nous revoici plongés dans un univers d’odeurs et de gouts déconcertants. Il faut bien avouer que certaines préparations nous laissent perplexes (qu’est-ce donc que ce truc ? C’est végétal ou animal, sucré ou salé ?) et il y en a quelques unes qui résistent à notre audace : Courageux mais pas téméraires, nous laissons pour plus tard les langues de canard, les pattes de poulet, les tripes, les énormes grenouilles et quelques autres mets peut-être savoureux, on ne sait pas ce qu’on manque. (C’est comme le fromage pour Joël !)

C’est dans les night markets qu’on trouve la plus grande diversité de produits et préparations culinaires, l’ambiance nocturne ajoutant à l’aspect inhabituel de la chose. De plus les prix pratiqués sont vraiment intéressants, on boulotte par ci par là des petites bouchées histoire de ne pas prendre trop de risque. Une odeur de cuisson nous gêne sans que nous ayons encore pu deviner de quel ingrédient il s’agit… mystère pour l’instant.

Les rencontres ratées

  • Alors que nous étions dans le ciel entre l’Europe et l’Asie, Richard et Bernadette (les Loca-Terre) volaient dans le sens inverse, on s’est donc croisés en altitude, ce qui ne prête guère aux bavardages. C’était bien plus commode lorsque nous nous étions croisés au Japon, drapeaux bretons bien en évidence on ne pouvait pas se louper.
  • Quand à Frédérique et Daniel (Lescampette), on discutait par blogs interposés depuis un bout de temps et il eut été très intéressant qu’on se rencontre enfin « pour de vrai » puisqu’ils venaient de terminer leur voyage à Taiwan pour se rendre à Okinawa au Japon, d’où nous venons. De plus, nous avons les mêmes vélos, ou plus exactement ils ont honteusement copié sur nous pour adopter enfin la chaise longue sur roues, signe qu’ils vieillissent apprécient le confort. Mais pendant qu’on débarquait à l’aéroport de Taipei, ils étaient en train d’embarquer à l’étage du dessus. Caramba, encore raté !
  • Mais le plus gros loupé aura lieu une dizaine de jours plus tard, nous sommes sensés retrouver Christophe et Pascale (VagaMonde), ils remontent la côte Est vers Taipei alors que nous descendons en sens opposé, on ne peut donc pas se rater. Eh bien si, on s’est croisés sur la route 9 sans se voir et quand on s’en est aperçus il était trop tard pour faire demi-tour.

Décidément, quand on prépare quelque chose ça ne marche pas alors que, vous le verrez bientôt, quand c’est le hasard qui s’en mêle tout se combine incroyablement bien.

Les transports

Se déplacer à Taipei est facile, il faut simplement ne pas avoir peur de la foule dans le métro, lequel est moderne et propre. Il y a également pléthore de bus, et ce qui est commode est qu’avec une unique carte on peut payer tous les transports (comme la carte Korigo en Bretagne) et même un tas de trucs qu’on ignore.

Les vélos en libre-service sont nombreux et semblent surtout utilisés le week-end où on en voit circuler dans tous les sens. Reste que le moyen privilégié est le scooter, il y en a absolument partout, c’est incroyable.

 

Le parc Yangming

Il s’agit d’un magnifique parc un peu à l’écart de la ville mais accessible en bus, il vaut largement le déplacement.

Alors qu’il y en a une, qu’on ne citera pas, qui regrettait qu’on ne soit allés au Japon au printemps pour voir la floraison des cerisiers, voilà que ce n’est plus la peine, ici aussi ils fleurissent fort bien.

Pas seulement les cerisiers, d’ailleurs, on voit que c’est le printemps et on ne s’en plaindra pas, surtout en pensant au temps glacial qu’on a laissé derrière nous en Bretagne il y a quelques jours.

Retrouvailles

Enfin nous retrouvons nos vélos, gardés soigneusement par José dans sa boutique, celui d’Irène a reçu de nouveaux roulements pour la fourche et le guidon, elle cessera enfin de louvoyer aléatoirement comme si elle avait abusé du saké.

José n’est pas là, actuellement en déplacement à Shanghai, mais John et Ann nous accueillent avec leurs deux filles toutes mignonnes. Les Taïwanais ont un prénom anglophone pour faciliter la prononciation des étrangers. Quand en effet on s’essaye à prononcer leur prénom asiatique c’est du n’importe quoi et tout le monde éclate de rire. On retrouve un peu plus tard Grâce la femme de José qui nous retrouve au magasin avec ses 2 filles : Michelle et Tiffany. Avouez que ça n’est pas vraiment asiatique.

Comme un petit coup de perceuse s’imposait sur un des vélos pour y enfoncer le mât avec les fanions et drapeaux et qu’il n’y a pas ça dans la boutique de José, un petit atelier de mécanos du quartier s’en chargera avec le sourire, et gratuitement bien entendu. Ce soir on se fait un petit resto au Shabu-Shabu dans le quartier. Au menu une fondue de légumes et viande de porc coupée très fines, des nouilles et des boulettes inconnues, le tout cuit dans un bouillon parfumé délicieux, une merveilleuse découverte.
Et devinez où nous allons passer la nuit avant de quitter Taipei ? Dans la boutique de vélos, où il y a une pièce avec un matelas gonflable et une douche, le grand luxe ! Le lendemain en partant on dépose la clé chez le concierge, tout simplement.

Tamsui

On s’est réveillés un peu tardivement ce matin : 9h45 honte à nous ! Branle bas de combat et premiers tours de roues un peu capricieux pour Irène. La chaine de son vélo saute dans les efforts de montées de côtes, ça râle dans les rangs vous pensez bien ! Heureusement nous n’aurons pas trop de dénivelé aujourd’hui, c’est presque plat jusqu’à notre arrivée à Tamsui.

C’est un peu la station balnéaire de Taipeiens (?), d’ailleurs une ligne de métro y conduit. Et comme nous arrivons le dimanche, c’est la grande foule, on a du mal à se frayer un passage avec nos vélos. Au début on croit qu’il y a un festival ou quelque chose comme ça, mais non, c’est tous les week-end le grand rassemblement. La côte n’a pourtant rien de splendide, la ville n’est pas non plus un exemple de beauté architecturale, mais elle a la cote.

Le parcours pour y arriver est sympa, 38 km le long de la rivière, généralement sur des pistes cyclables dans des parcs . A la faveur d’un arrêt pour recharger les estomacs, Irène se retrouve derrière le presse-oranges grandeur King Size… faut bien qu’elle bosse un peu pour payer son voyage !

On va rencontrer beaucoup de cyclistes du dimanche sur toutes sortes de vélos. Pourquoi cyclistes du dimanche ? Parce que certains visiblement ne savent pas passer leurs vitesse et moulinent comme des rats dans une grande roue. Ils ont loué leur vélo aux boutiques qui longent la rivière. Quelques divertissements comme un spectacle de danses au moment de la pause déjeuner. Nous devenons nous aussi une attraction dès que l’on stoppe : photos, selfies, questions… On s’y prête de bonne grâce.

Une chambre est louée via AirB&B, au 6 ème étage d’un immeuble. Pour se faire ouvrir le code de la porte il faut appeler un numéro de téléphone communiqué lors de la résa. Une fois rentrés dans l’immeuble on arrive à notre étage, là il faut trouver la chambre qui est la nôtre et récupérer les clés et code d’entrée. Nous ne rencontrons personne, c’est du service minimum mais le lit est bon.

Et le soir une virée en ville où c’est l’effervescence, telle une grande fête foraine avec des manèges en moins, des salles de jeux y compris pour les enfants tout petits (les addictions commencent jeune), des boutiques de souvenirs et de produits séchés, emballés c’est pesé ! On s’essaye une boutique de soupes avec de drôles de compositions rondes (poissons parait il) C’est bon. On découvre des devantures de coquillages et de crustacés en abondance. Des huitres énormes qui ne tentent pas Irène, des « escargots de mer » trop gros, des petits crabes avec des tâches marron sur leur carapace sans doute pour effrayer les prédateurs, des homards dans les viviers qui gigotent encore et vont finir dans les estomacs sous peu.

Avant de quitter la ville, une petite visite s’impose chez un marchand de vélos super sympa qui procèdera vite fait bien fait au retournement du pignons du Rohloff du vélo d’Irène (les connaisseurs comprendront) car avec une chaine neuve ça faisait tâche d’avoir un pignon usé. Evidemment le type refusera qu’on le paie pour le temps passé. Irène ira lui chercher un café que le vendeur ne lui fera pas payer… Pourquoi est ce qu’ils ne veulent pas qu’on paye dans ce pays  ?

Jimsham

Après une nuit réparatrice on se met au petit déjeuner asiatique dans un 7-Eleven avec un Onigiri. Ce petit triangle de riz d’origine japonaise est fourré et entouré d’une feuille de nori, une algue verte croustillante, un yaourt tout de même et une banane, le tout arrosé d’un thé au lait nous avons notre carburant pour la matinée.

Quitter les faubourgs de cette ville n’a rien de bucolique, rien ne nous retient. Tiens un magasin Carouf ! Un temple taoïste avec ses dragons colorés. On passe dans une région de maraichage, il fait chaud, on transpire pendant qu’en Bretagne vous vous êtes refroidis. Un restau de style américain nous tend les bras au haut d’une côte, on s’enfile un énorme hamburger (ils fournissent des gants pour le manger). Avec les frites, ça fait trop, une sieste serait la bienvenue, heureusement que nos vélos ressemblent à des chaises longues.

Ah enfin on retrouve la mer, mais comme le ciel a eu la mauvaise idée de virer du bleu au gris, ça nous gâche quand même le rendu photographique.

On suit la route n° 2 qui monte vers le nord de l’ile et somme sur un circuit pour cyclistes numéroté 1-1 tracé en bleu sur la route, facile de ne pas se perdre. Un arrêt à l’arche et la grotte de Shimen qui est parait-il un endroit prisé par les Tawanais pour se marier.

Les temples sont tous plus superbes les uns que les autres, même si on a du mal à y comprendre grand chose dans la multitude de divinités et personnages à la mine « pas tibulaire mais presque », on apprécie le travail du bois et les couleurs.

 

Un drôle de village à Jinshan

Quand on arrive en soirée sur Jinshan il nous est agréable de découvrir ce qui nous semble être une banlieue faite de petites maisons avec en toile de fond les immeubles de la ville. Plus on s’en approche plus cela nous semble bien étrange toutes ces maisons à flanc de colline. Serait-ce un cimetière ? Eh oui et sacrément grand , il couvre tout un quartier de la ville avec ses tombes et ses caveaux en arc de cercle. Les descendants doivent être agiles pour venir entretenir le lieu de repos de leurs ancêtres. C’est un enchevêtrement  de buissons et de végétation plus ou moins dense qui recouvrent certaines parties du cimetière. Nous découvrirons plus tard la relation particulière et les traditions entourant la mort chez les Tawanais.

Nuit agitée !

Il commence à pleuvoir quand nous arrivons au Yimei hôtel (recommandé par Daniel et Frédérique Tupin). Nous sommes un peu déconfits quand on voit l’aspect de la chambre  pour l’équivalent de 20 euros on s’attendait à mieux. Les papiers peints tiennent avec des étiquettes par endroit, la fenêtre ne ferme pas, la douche se prend au milieu de la salle de bain avec le siège toilette dans un coin, faut se mouiller les pieds si on veut aller faire pipi ensuite. Bon ça n’est pas bien grave, le pire reste à venir.

Irène va « veiller » jusqu’à 3 heures du matin. Impossible de dormir. Tout d’abord c’est le lit, trop dur, et pour cause il n’y a pas de matelas, vaille que vaille elle va essayer de s’endormir, en vain. En désespoir de cause elle déplie son matelas gonflable et le pose dans le lit ça va mieux. Pendant ce temps là Joël dort, ça s’entend, il ronfle. Du coup Irène change de sens et met son matelas tête bêche, au moins n’aura-t-elle plus les ronflements trop proches. Elle s’assoupit enfin quand brutalement une porte claque juste à côté. C’est le voisin qui rentre, il est minuit passé. Il est accueilli par sa compagne qui lui fait la conversation, comme s’ils étaient chez eux, contents de se retrouver après une journée de travail. Comme s’ils ne parlaient pas assez fort, voilà qu’ils allument la TV, c’est vrai qu’avec un fond musical c’est mieux. Remue ménage, bruits de vaisselle, de chaises qui raclent le plancher, porte qui s’ouvre à nouveau, l’un d’eux va chercher de l’eau à la fontaine dans le couloir, chasse d’eau tirée, et ça papote, et ça papote. Irène est sur les dents. Va-t-elle aller leur demander de baisser le ton ? Rien a-à faire on se tape la discute, puis c’est la douche pendant 20 minutes, c’est pas possible de faire couler l’eau aussi longtemps ! Eh bien si, à tel point qu’Irène se lève et va voir si les robinets de notre salle de bain sont bien fermés…oui ils le sont. C’est la femme qui est sous la douche, elle parle fort à son homme resté sans doute devant la télé. Ah ouf, elle a enfin terminé….mais c’est maintenant le tour du sèche cheveux…. Les cloisons sont vraiment aussi peu épaisses que celles des maisons japonaises ! Ah, au secours, ça n’est pas fini, c’est le tour de monsieur de prendre sa douche, un peu moins longtemps mais suffisamment tout de même pour qu’Irène se lève et tape contre la cloison : Arrêt, murmures, et ça repart de plus belle. Le top du top c’est qu’un moustique a fini par entrer dans la chambre, forcément avec cette fenêtre qui ferme mal. Bien sur c’est après Irène qu’il en a, et ZZZZZZZ et ZZZZZZZ et pique ……un petite goutte d’huile de lavande plu tard, un verre d’eau pour calmer la dame qui comme à s’énerver grave et qui va descendre à la réception pour demander à faire cesser ces deux énergumènes qui confondent le jour et la nuit. Finalement elle prend sur elle, pas envie non plus d’enfiler son pantalon pour descendre montrer sa mauvaise humeur. Il est maintenant 3 heures, elle va enfin se glisser dans les bras de Morphée. Le lendemain matin quand elle en parlera au monsieur de la réception, il ne perd pas son flegme  » c’est normal içi de prendre des douches d’une demie heure, voire d’une heure, il y a plein d’eau chez nous elle ne coûte pas cher ». Ben voyons !!!!

Drôle de musée

Il pleut dru ce matin et Irène a la tête dans sans dessus dessous, pour ne pas dire autre chose… Nous décidons de plier les gaules et d’aller visiter (tout de même) le musée de Juming. Nous laissons nos sacoches et vélos à l’hôtel sous bonne garde, « c’est le moins qu’ils puissent faire » décrète l’insomniaque et partons en taxi jusqu’en haut de la colline à une quinzaine de kilomètres. Juming museum est en grande partie en plein air. Ju ming est un homme au talent incroyable, travaillant autant le bois, que le cuivre peint ou toute autre sorte de métaux.

Né en 1938 dans la région de Miaoli, il a ouvert ce musée en 1999. Ses oeuvres jalonnent le parcours, içi des scènes de positions de taïchi, là des scènes de la vie courante, ailleurs des soldats patrouillant ou rentrant amochés. La pluie a cessé et nous pouvons profiter à loisir sur les 10 hectares d’exposition de ce parc. Une belle découverte.

Evitant les rares gouttes de pluie, nous pouvons visiter sans encombre et il n’y a quasiment personne à part quelques groupes scolaires, on en profite bien.

Keelung

Coté météo, ça ne s’arrange pas mais c’est normal puisque Keelung est la ville la plus pluvieuse de l’île, environ 300 jours par an. Un peu comme Tully, en Australie, où nous avions été bien rincés et qui détient aussi le record local.

Longeant la côte sous la pluie qui devient un tantinet insistante, on ne prend pas le temps de s’arrêter à Yehliu car ce serait dommage de visiter cet endroit qu’on nous annonce comme remarquable dans d’aussi mauvaises conditions. Et puisque nous avons une chambre qui nous attend dans quelques heures, autant y arriver avant la nuit.

En fait de chambre, c’est bien mieux, c’est un magnifique appartement de 85 m2 au dixième étage, avec une superbe vue sur le port. L’immeuble est miteux, mais l’intérieur est classe, ça vaut mieux que l’inverse. Et tout ça pour moins cher que l’hôtel minable de la veille, on n’en revient pas. Pour la peine on va rester trois nuits et vous allez voir que c’était une bonne idée.

Vu qu’on est trempés comme des canards, une bonne douche chaude (les sacoches aussi, elles en avaient besoin) et nous voici prêts pour aller au night market qui est le plus chouette de tous ceux que nous ayons visités jusqu’ici.

On en découvre encore de belles denrées appétissantes. C’est ici que nous allons enfin apprendre d’où vient cette odeur que nous apprécions pas. Il s’agit du tofu fermenté, cuit dans l’huile il dégage une odeur vraiment particulière d’oeufs pourris ou de munster bien avancé…. Joël qui n’apprécie que modérément cet aliment est convaincu désormais ne jamais l’aimer !

Les night-markets sont vraiment des lieux passionnants pour fixer des images sur la pellicule alors on ne s’en prive pas, d’autant plus qu’ici on ne s’offusque pas de se faire mettre en boite pas plus qu’il n’y a de gêne pour venir vous tirer le portrait sans plus de manière.

Le Geopark

N’ayant pas gagné au grattage, on va essayer au tirage : Nous repartons à l’assaut de Yehliu pour visiter le Geopark sans la pluie qui a le bon goût de s’être arrêtée aujourd’hui. On y va en bus, ce qui va prendre une heure, car on ne le sent pas de refaire le trajet inverse à vélos (on n’aime jamais venir sur nos pas, sauf circonstances particulières comme vous le verrez dans le prochain article).

Le village est un port de pêche, les bateaux chargés de lumières ramèneront les calmars dont les Taïwanais sont friands. La nuit tous ces bateaux illuminés forment une mosaïque d’étoiles sur la mer, c’est beau.

Mais ce n’est pas pour ça que le lieu est célèbre, c’est pour les formations rocheuses très particulières qui parsèment cette péninsule de 1k700 de long.

Promontoires coralliens érodés par les éléments, la mer et le vent, nous offrent des formes toutes plus étranges les unes que les autres, laissant libre cours à notre imagination. La plus célèbre de ces « sculptures » est celle de la reine qui représente la tête de Nefertiti. L’itinéraire bien balisé est surveillé par des gardiens qui s’assurent que ce patrimoine n’est pas dégradé par les nombreux touristes qui arpentent les lieux.

Nous poussons jusqu’à l’extrémité de la pointe où se trouve un phare, peu de personnes empruntent cette voie tout simplement parce qu’elle monte et qu’elle est dissuasive de par le nombre de marches qu’il faut se coltiner.

Le vent souffle fort mais ça n’empêche nullement les photographes qui accompagnent un jeune couple de soumettre la jeune femme en tenue de soirée, dos dénudé, aux assauts du vent. Ceci dit cet endroit est vraiment génial pour immortaliser les souvenirs d’engagements maritaux.

La rencontre impromptue

Lorsque nous étions passés à l’office du tourisme pour savoir où prendre le bus, deux vélos bien chargés nous avaient intrigués. Mais où sont donc les cyclistes ? Pas bien loin, voilà Aline et Olivier (Les Chasseurs d’horizon) qui arrivent, ils sont dans le pétrin car ils devaient prendre le ferry le soir même pour aller en Chine mais à cause de la météo la traversée est annulée ; trop fort vent !

Alors on les invite « chez nous » puisque c’est super spacieux, ils n’auront qu’à déplier leur couchage et seront à l’abri des éléments. Voilà une affaire de résolue, on fait du warmshower loin de chez nous. En plus nous avons des connaissances communes : Claude, la Valaisane qui nous avait hébergés en 2014 et qui depuis est devenue une amie et nous laisse régulièrement des commentaires sur le blog. Aline et Olivier avaient rencontré également le fils de Claude et sa compagne qui faisaient la route en Amérique du Sud. Comme quoi le monde est petit. Aline et Olivier étaient prévenus qu’ils risquaient de nous rencontrer. Par Qui ? Eh bien par « Lescampettes » Frédérique et Daniel qui roulent actuellement au Japon. Deux jeunes petits Suisses plein d’enthousiasme et de projets fous que dont nous avons eu plaisir à faire la connaissance ; ils ont eu la chance, eux, d’avoir un visa de 3 mois pour la Chine…. C’est pas juste…hein Bernadette et Richard !?

Un dernier petit tour et puis s’en vont

 

Le lendemain nous sillonnons ensemble les rues de Keelung et partons à la découverte de ses temples Shintoïstes et Boudhistes dont celui de Dianji situé en plein dans le quartier du night market dans la rue Jen-Er, de ses ruelles pentues jusque sur la colline où trône une grande statue blanche  de 25 m de haut à l’effigie de la déesse bouddhiste de la miséricorde : Guanyin.

Appréhender la complexité des religions qui sont pratiquées ici est assez ardu, on se contente donc d’en lire quelques informations au fur et à mesure de nos visites. Nous sommes impressionnés par la multitude de dieux, déesses, démons, gardiens des portes et autres divinités ayant toutes des rôles et des pouvoirs importants pour la santé, les affaires, les âmes des défunts, l’environnement… Ces lieux sont très fréquentés et respirent bon l’encens qui brûle à longueur de journée.

Immortalisons cette rencontre au pied de ces statues gigantesques, chacun va reprendre sa route, nous vers le sud de Taiwan, les jeunes Suisses vers la Chine. Peu de chances qu’on se croise à nouveau, mais on se reverra sans doute dans quelques années.


La suite au prochain épisode, où vous nous découvrirez entrants au poste de police pour finir en prison…

11 Comments

  1. Vos photos sont magnifiques!
    « … la gentillesse des Taïwanais, ici la morosité semble inconnue, l’ambiance est bon enfant et les sourires illuminent les visages. »… Contraste avec nos franchouillards toujours grincheux… qui recommencent leurs grèves.
    Allez, tout de même un petit challenge pour vous: goûter au tofu puant?
    Bravo et belle continuation!

  2. Ah, c’est bien bon de vous lire, de vous « voir » en pleine forme et de reprendre le fil de vos aventures. Vos night market me rappellent ceux de Pékin, où notre guide recommandait de ne rien goûter, par crainte du défaut d’hygiène… Mais vous êtes immunisés ! Tout cela est beau et bon, merci de le partager.

    Bonne continuation du voyage. On vous suit.
    Amicalement

  3. Coucou mes voyageurs adorés
    Quel histoire dans cette chambre d’hôtel , j’attendais une suite après la douche …..hi hi ….
    C’est sur que certains plats font pas envies pourtant je suis pas difficille
    Joli les rochers ça ma fait penser a des morilles…
    Vous avez de la pluie nous aussi et il y en a marre ….il est ou le soleil ……..
    J’attends la suite vite car apparament il c’est passé des choses
    Bisous Bisous Lili

  4. Merci pour toutes ces belles photos, j’avais hâte de repartir en vacances…avec vous!
    Y aurait-il une petite coquille : est ce bien une photo de goyaves ou bien des pommes cannelle??
    À bientôt, portez vous bien.
    On pense très souvent à vous
    Sand

  5. Merci pour ce reportage..nous vivons avec vous un « Carrefour » de rencontres …Toujours « surprise surprise »à chaque tournant!

  6. Et c’est reparti ! Pour le meilleur et jamais vraiment pour le pire
    Bonnes dégustations, découvertes, rencontres …qui font la saveur de vos récits et l’ impatience de connaître la suite
    Bises

  7. We love the stories of your adventures. It seems there is never a dull moment. It looks like most people are very friendly. Enjoy your travels

  8. Juste une petite précision : nous ne vous avons pas conseillé le Mey hotel ! Nous avons simplement dit que nous nous y étions arrêtés. Et nous avons eu de la chance, il y avait un matelas et nous n’avions pas de voisins. Amitiés de quelque part pas très loin de Nagazasi.

  9. Oh yeeee! Le monde est petit!!! Une énorme bise à vous et à Aline et Olivier de ma part! Pour moi traversée houleuse pour le japon hier mais Tout va s’arranger !!!! Bisous à tous

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