L’Inde jusqu’au bout

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Un épisode où on descend de la montagne pour retrouver la chaleur, mais aussi les charmes du Kerala.
Et où on verra qu’il faut savoir aller au delà des apparences pour trouver du vrai, du réel, de l’inattendu, des surprises (bonnes de préférence).

Kerala Bruni

Dans les montagnes ça ne se ressentait pas trop, mais plus on s’éloigne du Tamil Nadu,  plus les spécificités keralaises se révèlent. Dans ce « petit » état (moins de 35 millions d’habitants), les chrétiens sont nombreux, il n’y a pas de vaches dans les rues, l’espérance de vie et le taux d’alphabétisation sont très au-dessus de la moyenne nationale, les femmes ont un statut plus favorable. Ayant élu pour la première fois un gouvernement communiste en 1957, le peuple kéralais a la réputation d’être un des plus à gauche du pays et on voit en de nombreux endroits les signes de l’activité syndicale et politique. Durant notre séjour, nous aurons assisté à deux journées de grève nationale, très suivies.

Cependant le capitalisme a l’air de bien prospérer, comme en témoignent les gigantesques affiches qui prolifèrent en ville, parfois aussi grandes que des immeubles, vantant les innombrables bijouteries et les magasins de saris coûteux, on n’est pas à une contradiction près. De même, de nombreux ponts privés, donc à péage, en ville, alors qu’il n’y a d’autre choix que de les emprunter dans ces contrées pleines de canaux et de rivières.

Ici on ne parle pas Tamil mais Mayalayam, ce qui est facile à retenir puisque c’est un palindrome (on peut le lire dans les deux sens, comme  » Ésope reste élu par cette crapule et se repose », essayez, ça marche (c’était la minute culturelle)). C’est agréable à entendre et les lettres sont jolies, mais on n’en apprendra guère de mots puisque l’Anglais permet de communiquer aisément ici aussi même si l’accent est assez spécial ; on roule pas mal les « airs ».

Hindi, Tamil, Malayalam et Anglais
Hindi, Tamil, Malayalam et Anglais

Trivandrum

L’office du tourisme, avec quatre hôtesses pas vraiment débordées, est incapable de nous indiquer quoi que ce soit à faire ni à voir dans cette ville, pourtant capitale du Kerala. Elles ne nous proposent pas leurs dépliants sur le comptoir qui listent les circuits mis en place par ledit office du tourisme, peut-être est-ce à nous de leur exposer nos désirs ? En tout cas on repart de là bredouilles d’infos et un peu frustrés.
Bon, les circuits en question, on ne retient pas, pas envie de se retrouver dans un bus à touristes avec des étapes chronométrées, le temps de prendre les photos réglementaires.

Le Lonely Planet s’avérera plus utile, on file au musée historique et il est en effet très bien, méritant sans doute plus de visiteurs qu’on n’en rencontre, puisque nous sommes quasiment seuls et les deux employés de la billetterie étaient visiblement peu accoutumés à voir arriver des étrangers à cette saison (c’était drôle de les voir chercher de la monnaie dans tous les coins, car comme on paye plus cher que les indiens on sort les grosses coupures).

Et c’est par hasard, dans le quartier d’East Fort, que l’on va trouver un concert pour occuper notre soirée. On aperçoit un hangar sous lequel une poignée d’hommes est en train d’installer une sono sur une scène et quelques décors ; renseignements pris, ce soir il y a un concert gratuit de musique et chants traditionnels. Durée trois heures !!!

Quand commence le concert on se demande si nous allons tenir si longtemps. Sur le document informatif qui nous a été remis il est spécifié que les spectateurs doivent rester à leur place jusqu’à la fin. Sur scène un chanteur, un violoniste et deux percussionnistes assis en tailleur. Commence alors un chant très particulier qui vient de la gorge exprimant des sons longs, un peu comme une plainte, d’ailleurs les traits de son visage sont si expressifs qu’en effet ils traduisent la douleur. Il a une attitude absolument superbe, les gestes déliés de ses bras et de ses mains sont d’une harmonie parfaite. Parfois le chant ressemble à une discussion entre le chanteur et le violoniste. On ne comprend rien, la musique est lancinante mais on reste subjugués. Heureusement tout de même, chants et mélodies vont monter en intensité et nous donner des rythmes plus cadencés, les spectateurs tapent dans les mains et chantent doucement, visiblement ce sont des morceaux connus, les percussionnistes nous épatent et nous allons rester jusqu’à la fin alors qu’il y a eu un va et vient toute la soirée dans la salle ; nous, nous avons respecté les consignes, non mais !!! Ah prestation impossible en ce qui nous concerne : Rester assis trois heures en tailleur, vingt minutes pour Irène, c’est son record, Joël n’y arrive pas.

Nous trouvons par hasard un joli petit temple très coloré dans notre quartier.

Le grand temple de Padmanabhaswamy est, par contre, tout blanc et sa divinité est allongée sur un cobra sacré. Ce sanctuaire construit seulement il y a un peu plus de 260 ans  attire les foules, il est réservé aux hindous, nous ne pouvons pas y entrer. Il est gardé par des policiers armés et il est interdit de prendre des photos dans la périphérie extérieure, c’est la première fois que nous rencontrons cette contrainte d’autant plus curieuse qu’on peut très bien le photographier une fois l’enceintefranchie.

Pas grave, on va se consoler avec la rencontre de deux artisans sur bois qui sculptent des divinités et autres animaux avec une dextérité surprenante. Ils sont tous deux dans leur petite échoppe et nous invitent à les y rejoindre, ce que nous nous empressons de faire). Ces deux là ont de l’or dans les mains, c’est un travail de dentelière qui, au final, sort de leur atelier. On aimerait bien repartir avec quelques souvenirs tellement c’est joli et fin, mais nos sacs à dos ne sont pas extensibles, hélas. Nous sommes contents d’avoir pu passer un bon moment avec eux, encore un échange simple.

Nous avons également dû chercher à gauche à droite (puisque l’office du tourisme ne nous a pas aidé) où l’on pouvait assister à un entrainement de Kalaripayat. Nous finissons par arriver à l’école-temple où se réunissent tous les matins professeurs et élèves. Cet art est l’ancêtre de tous les arts martiaux et une discipline ritualiste enseignée dans le Kerala. On y arrive dès 7 h pour constater que de jeunes élèves sont déjà en place avec leur professeur, majorité de garçons, deux filles seulement, les garçons en petite culotte blanche et torce nu, huilé, les filles en collants, tunique cachant les fesses, manches longues et petit gilet. Elles ont le droit de transpirer plus que les garçons !

Les gestes sont très précis, on a l’impression qu’ils font des élongations en une série de mouvements très lents, une parfaite maitrise de l’équilibre. Pendant que le prof s’occupe des enfants, de jeunes hommes font leurs exercices dans la même salle, celle ci est extrêmement petite, on craint les coups de pied quand les jambes se propulsent en l’air mais personne ne se touche, tout est sous contrôle. Un « blanc » fait tâche parmi tous ces corps huilés et bronzés, il connaît visiblement la succestion de figures imposées mais il n’a pas la souplesse des indiens qui ont des muscles élastiques et des membres très fins !!!

Mais le temps fort sera incontestablement le spectacle auquel nous allons pouvoir assister le soir. Grâce à l’oeil particulièrement affuté d’Irène, lequel a été irrésistiblement attiré par une bijouterie affiche annonçant ledit spectacle, ce dont l’office du tourisme s’est bien gardé de nous parler (Ce devait être la seule affiche de toute la ville, on n’en a revu aucune après).

Waouh, quel événement ! Il y a toute une brochette d’officiels, même le premier ministre du Kerala est là, et c’est la foule dans cet amphithéâtre en plein air (pourvu qu’il ne pleuve pas, le ciel est chargé). Les caméras de télévision sont présentes. Ce soir c’est l’ouverture du festival qui va durer 5 jours.

Parmi la foule, nous sommes les seuls occidentaux. Mais ils sont où, les touristes ? Devant la télé à l’hôtel ?Tous les officiels sont assis confortablement dans des fauteuils sur la scène (nous on est installés sur des chaises plastique) , on leur sert des noix de coco avec une paille (pas à nous), on leur offre des bouquets de fleurs et des éléphants en bois (pas à nous). Ils sont une quinzaine de femmes et d’hommes et chacun leur tour ils vont prononcer un discours, puis des discours, suivis de discours, c’est interminable, on finit par se demander si on a bien compris ce dont il s’agit, il n’y a peut être que ça en fait. En plus, tout ce monde là ne cesse de s’auto-congratuler, se remercier réciproquement, même notre rudimentaire compréhension du Malayalam (c’est le moins qu’on puisse dire) nous suffit à savoir que c’est horriblement barbant. Une heure comme ça…le protocole bien sûr….

Oui, mais ça valait le coup d’attendre car après on doit avouer que les indiens nous ont bluffés : Un show d’une qualité exemplaire, avec des chorégraphies très étudiées et une musique remarquable, à la fois traditionnelle et moderne. En fait ce soir c’est le grand hommage annuel aux traditions des arts de la danse et des chants des tribus minoritaires. Le metteur en scène a fait du bon boulot.

Et le final est encore plus impressionnant, 350 artistes sur la scène, on n’a pas les yeux assez grands pour tout voir. C’est le grand succès, il se met à pleuvoir, peu importe, l’assistance est debout, l’enthousiasme est à son comble. Les danseurs ne bougent pas, les danseuses ont les mains jointes façon indienne sur le devant de la poitrine, elles sont ravissantes. On va serrer la main du réalisateur, qui a une allure pas possible mais un talent incroyable, une espèce de Philippe Decouflé à l’indienne. Un officiel vient nous conduire vers une dame âgée pour qu’on lui serre la main, (forcément les seuls blancs dans toute cette foule) on ne sait pas de qui il s’agit, mais on la félicite aussi. Quand on dit que l’ambiance est à son comble on s’attendait à ce qu’il y ait plus d’applaudissements, ce fut intense mais bref. Chez nous on aurait tapé du pied, crié des bis, des hourras et des bravos, ça aurait duré un quart d’heure, vingt minutes à se taper dans les mains. D’ailleurs on ne s’est pas gêné, tellement on était ravis, ébahis, époustouflés devant tant de créativité et de beauté. Ah vraiment ça valait le coup, la pluie n’est pas tombée longtemps mais on s’en fiche tellement on était contents.

Le bout du bout

Puisque nous sommes déjà bien descendus au sud, autant aller jusqu’au bout du sous-continent Indien, à la pointe où se rejoignent 3 océans : la mer d’Oman, le golfe du Bengale et l’océan Indien. Le coucher de soleil y est particulier puisqu’on peut y voir monter la lune et descendre le soleil à la fois. La ville de Kanyakumary (Cap Comorin) en soi n’est pas exceptionnelle en dehors du fait qu’elle abrite un des temples les plus sacrés d’Inde du sud (qui porte le même nom que la ville) et qu’elle voit défiler des milliers de pèlerins à longueur d’année.

En plus sur un rocher se dresse une statue de 40 mètres de hauteur, il s’agit du grand poète et philosophe Tamoul : Thiruvalluvar, un grand homme, c’est le cas de le dire, il a écrit un livre de plus de 1000 maximes qui est une référence dans l’art de vivre Tamoul. Un ouvrage sans doute à découvrir pour avoir une vie harmonieuse basée sur la vertu, l’amour et la fortune. Il a été traduit dans toutes les langues (avis aux amateurs).

Le mémorial dédié à Gandhi a ceci de particulier qu’il a été construit à l’endroit même où  ses cendres ont été exposées au public avant qu’elles ne soient dispersées en mer. Il a été construit de telle sorte qu’à chaque anniversaire de Gandhi, le 2 octobre, un trou dans le toit de l’édifice permet aux rayons du soleil  d’illuminer l’emplacement de l’urne, ce jour là et pas un autre, fortiche non ? (flûte, il faudra revenir).

Nous sommes les seuls visiteurs étrangers, de bonne heure ce matin là, le gardien veut nous guider d’un ton autoritaire  mais on s’en débarrasse au profit d’un pic-nic auquel une famille indienne nous convie. En toute simplicité, assis sur le sol, nous partageons sur des feuilles en plastique leur repas fait de curry de légumes et de riz. Le papa va même nous chercher deux tchai. Ce ne sont certes pas des gens très fortunés, le papa est maçon et ici c’est un métier plus que difficile et certainement mal payé. Ceux là sont d’une gentillesse et d’une joie de vivre qui font plaisir à voir. A notre tour nous les invitons à boire un tchai  avant de nous séparer à regret, ils voulaient également nous inviter chez eux, nous avons décliné de peur de les embarrasser (on ne connait pas encore toutes les clés de l’hospitalité indienne).

Il y a beaucoup de visiteurs (indiens) dans cette ville, mais ce n’est pas là où tout le monde se trouve agglutiné (comme au Mont St Michel, la Mère Poulard en moins) qu’on va trouver ce qui nous parait le plus intéressant ; il suffit de s’éloigner un peu en longeant la côte pour découvrir un charmant quartier paisible et très coloré, tel qu’on n’en a vu nulle part ailleurs.

C’est un quartier de pêcheur près d’une grande place où l’église toute blanche de Notre Dame de Ransom se dresse avec ses trois clochers, dont le plus haut est surmonté d’une croix en or. La particularité de cette place d’avoir un chemin de croix à l’extérieur avec des stations absolument disproportionnées comparées à celles de nos églises françaises.

Encore plus loin, là où personne ne va, sauf les habitants, un autre quartier bien moins attrayant. Il s’agit de petits collectifs assez récents, construits après le tsunami, mais de piètre qualité et où ni l’adduction d’eau ni l’assainissement n’ont été prévus. Ce sont là qu’habitent les pêcheurs, dont la proue des bateaux est ornée d’une croix. Des femmes font la lessive sur le pas de leur porte, un homme prend sa douche devant sa maison. De grandes citernes d’eau sont déposées ça et là dans le quartier. Un petit enfant d’à peine deux ans trottine nu avec sa petite chainette autour du ventre, il se dirige à pas peu surs vers sa maman qui l’attend un peu plus loin.

Mais malheureusement nous découvrons également les tas d’ordures qui bordent la mer tout près des bateaux, les oiseaux se bataillent les sacs à éventrer et les odeurs ne sont pas vraiment flateuses. Comme les habitations sont au bord de l’eau, les égouts ne sont pas loin, et tout retourne à la mer, c’est vraiment désolant.

Les indiens envoient des flèches, c'est bien connu
Les indiens envoient des flèches, c’est bien connu

Les femmes indiennes travaillent, c’est bien vrai, mais elles savent aussi se ménager des moments à elles.

En effet, au gré de nos pérégrinations, dans le dédale de ruelles où les indiens vivent et dorment, nous nous arrêtons observer deux femmes assises sur le sol devant leur porte et qui sont absorbées par un jeu. Elles lancent deux dés rectangulaires dont une face ne comporte pas de chiffre, les autres faces vont de un à trois.

Sur une planche sont dessinés des carrés dont certains comptent des croix dans les angles et au milieu. Elles font avancer des bouts de fils en plastique de couleur en fonction du nombre de points tirés aux dés. On reste un sacré bon moment avec elles à essayer de comprendre, elles nous invitent à y jouer, mais comme on ne pige décidément rien, on reste à les observer tout simplement. Une voisine qui lavait son riz dans une grande bassine à même le trottoir, apporte à Irène un petit tabouret (pas à Joël) c’est aussi simple que ça, c’est l’Inde dans toute la richesse de son accueil.

 

Mais puisque nous sommes tout au sud, vous vous demandez peut-être où on va aller maintenant. Eh bien non, on ne poursuit pas à la nage, on remonte sur le nord, on revient donc sur nos pas (Au fait, on ne vous a pas dit mais on n’est plus au Kerala, nous voici à nouveau dans le Tamil Nadu. C’est un peu comme  le Chili et l’Argentine, dans ce coin là les frontières sont bizarres). Ce n’est pas très optimisé, comme itinéraire, mais quand on se comporte comme des papillons, il ne faut pas s’en étonner.
Accessoirement, un petit tour chez le barbier et c’est reparti… Par contre, les coiffeurs pour femme, c’est plus compliqué ici, ils n’ont pas pignon sur rue et Irène commence à raler après sa tignasse !

Aux marches du palais

Autant le Rajastan était rempli de palais, autant le Kerala en comporte si peu qu’on ne veut pas rater le Padmanadapuram Palace

Ce palais d’architecture Keralaise se situe dans la ville de Thuckalai en allant vers Trivandrum. Soit dit en passant la ville en elle même n’est guère intérressante si ce n’est ce palais qui est le plus vieux de toute l’Inde. La plus ancienne partie date de 1550. Il comprend un ensemble palatial de 14 petits palais, tous aussi jolis les uns que les autres, tout en bois de tek. Des salles de réceptions, de chambres et de salles d’audiences. Les sols n’ont subit aucune altération depuis tout ce temps, il semble avoir été ciré du matin. Ils sont fait de poudre de noix de coco, de teintures de fleurs ou de plantes et d’autres choses encore dont on n’a pas tout compris, en tout cas c’est du solide. Les plafonds sont magnifiquement polis et décorés de motifs sculptés. Les poutres sont gigantesques. Les rois qui régnaient ici entre Tamil,Nadu et Kerala  donnaient des repas aux nécessiteux on visite une salle qui pouvait accueillir mille personnes avec encore les coins cuisine et les jarres énormes de l’époque. Ces bons rois savaient se faire aimer !!!

Le mobilier n’est pas en reste, fait de bois précieux comme des lits en bois de rose incrustés de nacre ou les sièges de la salle d’audience fabriqués par les chinois sont tout simplement superbes. Vraiment ce vieux palais vaut le détour, on va y passer la matinée, tellement il est beau.

Un des petits palais renferme une collection magnifiques de petites et grandes statues de divinités indiennes, on essaye de peaufiner notre culture à ce sujet, ici c’est facile le nom est inscrit aux pieds desdites statues, néanmoins nous avons bien du mal à récapituler nos connaissances à la sortie, pieds, mains, avatars, têtes d’éléphant se confondent.

Dans l’immense cour du palais on se fait alpaguer par une demi douzaine de jeunes excités de venir voir deux vieux blancs. Ils font cercle autour de nous et nous posent plein de questions, ça rigole à tout va. On se laisse prendre au jeu. Ce petit attroupement attire la curiosité des autres qui arrivent à leur tour, et c’est une petite cinquantaine d’indiens de tous âges qui nous encercle maintenant. Nous sommes la nouvelle attraction du palais, ils veulent tout savoir de nos vies et de notre voyage en Inde, ça va durer un sacré moment !!!

On aura bien mérité un moment de pause pour rêvasser sur un banc à siroter notre bouteille d’eau… et voir apparaître un caméléon sur son tronc d’arbre. C’est curieux il prend la couleur orangée de la tunique d’Irène, quelques minutes plus tard il prend la couleur verte des feuilles puis la couleur marron-grise du tronc. C’est une première observation de caméléon.


incredible-india

Incredible India

Power break

C’est ainsi qu’on appelle ici les coupures d’électricité, fréquentes et de durée indéterminée. Ce qui explique le nombre de groupes électrogènes, on en voit partout et surtout on les entend dès que ça coupe.
Mais avec de telles installations électriques, ce n’est pas étonnant. Les postes de transformation, vétustes évidemment, sont à portée de tous ; les fusibles ont été remplacés par du fil de fer, et tout ceci est accessible en pleine rue, même aux enfants. On n’ose imaginer comment ça se comporte durant la mousson.

Dans les maisons et commerces, ce n’est pas triste non plus. Les tableaux électriques doivent dater de l’époque anglaise (donc avant 1947) et les électriciens prennent un malin plaisir à installer un nombre ahurissant d’interrupteurs, dont les deux tiers ne servent à rien. Quant à ceux qui servent, la logique (s’il y en a une) est déconcertante, puisqu’ils sont placés « le plus mal » possible : Pour allumer près du lit, il faut se lever, par contre pour allumer le plafonnier il faut chercher de l’autre coté du lit, etc. Par contre, les prises de courant sont rares et installées si haut que ce n’est guère commode pour brancher quoi que ce soit.

Le pied !

Les Indiens marchent le plus souvent en tongs et en sandales, c’est facile à retirer quand on entre dans un commerce, une maison ou un temple. Ici on se déchausse, c’est un signe de respect. Ils sont tellement habitués aussi à marcher pieds nus que dans leur précipitation à quitter un bus ou un train et même un rickshaw qu’ils en oublient facilement leurs chaussures. Enfilant parfois celles qui ne leur appartiennent pas. Irène fait remarquer à un jeune homme dans un train qu’il a chaussé deux sandales différentes, quelqu’un a oublié les siennes. On pense qu’elles ne sont pas oubliées pour tout le monde, on a remarqué qu’il y a des vendeurs de chaussures d’occasion sur les trottoirs, après tout il ne faut rien perdre.

Le peton d’Irène

Les orteils des femmes sont souvent embellis par des petits anneaux en argent, ça ne les gêne pas puisque les orteils sont le pus souvent libres ; certaines portent aussi à la cheville des chaînettes ornées de petites clochettes minuscules, les jeunes filles en sont friandes. On en met également aux petits petons des bébés, c’est adorable. Irène trouve que ces petits bijoux apportent un côté sexy aux pieds des femmes, elle ne va pas s’en priver et succombe à l’attrait féminin de la chose !!!


Ceci est le dernier article écrit en Inde, puisque nous nous apprêtons à partir pour une île. Laquelle ? Devinez… En superficie, c’est la quatrième plus grande île au monde. Et 45% de sa population a moins de quatorze ans.
Néanmoins, nous avons encore trois articles sur l’Inde dans les tuyaux, alors on n’a pas fini d’en parler. A bientôt !

9 Comments

  1. Vous quittez une des plus belle région de l’Inde je crois !

    Je pense que vous allez débarquer au Sri Lanka (Ceylan)…bien qu’elle n’est pas la plus grande île au monde, La quatrième plus grande île est Madagascar après l’Australie, je crois…. Bien sur il y a l ‘Amérique aussi c’est une île ??? (casse tête chinois, non indien).

    En attendant votre réponse bon voyage.

    Mamie Nicole…

  2. hello, de notre côté c’est assez partagé, kris dit Sri Lanka, mais revient vite sur cette idée, moi je penche plutôt pour l’Australie..mais celle ci est indiquée comme étant la première.la 4 ème serait donc Bornéo…alors????
    les filles de st gin

  3. merci cousine de partager vos meilleur moment en Inde, photos magnifiques, très beau voyage sa fait réver bonne route à vous deux et pleins de gros bisous

  4. Bonsoir…merci encore de nous faire Voyager…je suppose que vous aller faire le saut sur Madagascar car l’Australie est considérée comme un continent!il me semble…a bientôt de vous lire..Cordialement à vous et aux lecteurs.Bernard à à Rochefort sur Mer ..Charente-Maritime

  5. Mais vous etes ou encore en vadrouille ?????? Apres l’inde …….. au jeu des devinettes je suis pas tres forte …. lol ……..Bon j’attends la suite …. comme d’hab ….. Bisous a vous 2 Lili

  6. Avec des témoignages comme ceux-là, vous nous faites envie! Continuez, continuez, on adore, on en demande et redemande! Plein de bises de nous 4!

  7. Bonjour,
    Je vous retrouve avec plaisir après une interruption de quelques semaines(boite piratée)
    Je vois que le voyage continue mais sans les vélos ?où sont-ils ??
    la Saint-Erblonnaise

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