Lisbonne

Eh oui, nous voici de nouveau en Europe !

Changement radical, assez déstabilisant en fait. Passer de la pénurie à l’abondance ne se fait pas sans heurts, passer sept fuseaux horaires ne se fait pas sans heures, perdre 20° fait regretter la chaleur, passer à une nouvelle langue rend moins parleur, passer d’un système à deux monnaies à l’Euro fait réapprendre les valeurs… Heureusement, nous sommes toujours pédaleurs.


Accueil ***

Grande première, nous sommes accueillis à l’aéroport ! Abel et Fernande, que nous n’avons encore jamais vus, ont sagement patienté, le temps que nous déballions et remontions nos vélos, ce qui prend toujours un bon bout de temps. Ils ont parcouru 100 kilomètres pour venir nous apporter notre drone (envoyé par notre amie Edith) qui est arrivé par la poste, vu qu’on n’avait pas le droit de l’avoir à Cuba. C’est grâce à Bernard, notre plus fidèle lecteur (il met un commentaire à chacun de nos articles) que nous avions rencontré à Rochefort en 2014, alors qu’on commençait tout juste notre tour ; il est radioamateur et donc en contact avec des gens de partout dans le monde, dont Carlos de Lisbonne qui a réceptionné le colis et l’a remis à Abel. Le monde des radioamateurs est un peu comme celui des cyclovoyageurs, petit et solidaire. Merci à vous, on se reverra.

 

La tête à l’envers

Dès les premiers kilomètres pour rejoindre le centre ville, on se retrouve surpris d’être dans une circulation dense, sur des routes sans trous, bordées de panneaux publicitaires, ça faisait longtemps. On se débrouille pour trouver un hôtel dans une rue piétonne, comme ça on ne sera pas embêtés par les voitures.
Premiers pas au Portugal, un restaurant qui propose le plat national dont nous allons raffoler : La bacalhau, autrement dit la morue. Et Irène savoure une sangria, ça aussi ça passe tout seul. Surtout après deux mois de nourriture cubaine (Quoique du coté boisson, les Cubains savent y faire avec les mojitos et les pina coladas).

Le lendemain, après un sommeil tout décalé suite au « décalage » horaire et la nuit quasiment blanche dans l’avion, c’est la découverte de la vieille ville avec ses rues joliment pavées de blanc et ses petits tramways aussi célèbres que ceux de San Francisco. Autre point commun, d’ailleurs, la ville est pentue mais tout de même pas autant ; il y a sept collines, ce qui nous rappelle celles d’Istanbul. Les bâtiments du centre historique sont superbes, tout est en excellent état, sans aucune dégradation ni trace de vandalisme, c’est remarquable.

Régals

Autre découverte gourmande, et qu’on va immédiatement adopter, les pastels de nata, sortes de petites tartelettes garnie d’une crème aux oeufs sur fond de pâte feuilletée croustillante. On craque !!!

Nous sommes surpris de voir à quel point les Portugais ont « la goule sucrée » : Il y a des pâtisseries partout, tous les bars et cafés en proposent aussi, la tentation est à tous les coins de rue. Les restaurants pullulent également et les portions sont conséquentes, mieux vaut commander un plat pour deux si on n’est pas affamé.

Quant aux sardines, c’est une Institution, il y a des boites de toutes couleurs, certaines sont « collector », pas pour manger mais pour décorer (à la limite, il n’y aurait pas de sardines dedans que ce serait pareil).

Un petit tour

Un petit tour chez le coiffeur pour Irène qui en avait bien besoin et était plutôt réticente aux coiffures cubaines, un autre petit tour pour acheter des chaussettes car ça caille ici, trouver un nouveau cahier pour noter tout chaque jour comme depuis le début (on ne sait même plus combien de cahiers ont été remplis), et un petit tour à la poste pour envoyer un colis en France, chez Edith et Michel, avec notamment dedans le cahier sur Cuba, des cigares, des docs et cartes qu’on tient à conserver.

Nous partons à la découverte du quartier Alfama, au dédale de ruelles pentues et étroites. Les murs d’anciennes demeures sont encore recouvertes d’azulejos, ces jolies faïences de couleurs aux motifs complexes et à la géométrie ottomane célèbres au Portugal.

Il y a un tas de musées à visiter à Lisbonne, on ne sait pas trop par lequel commencer, celui du Fado ? Bon on opte pour rester dehors de peur de s’endormir si on reste enfermés, on est encore un peu dans le vague.

Des tas de petites boutiques de souvenirs sont tenues principalement par des commercants indiens, on y trouve notamment de nombreux articles en liège, dont le Portugal est le premier producteur mondial.

Un tour en tramway pour nous rendre au marché couvert de « Campo de Ourique », joli marché et découverte des produits frais locaux. L’avantage de ce type de marché est qu’on peut manger sur place, l’espace restauration se trouve au milieu du marché, de quoi ravir les papilles des plus gourmands. Nous nous contenterons de sushis (super local, comme cuisine !) et d’une tarte au chocolat. Pour digérer tout ça on fait le retour en ville à pieds, en trainant à droite et à gauche avec un arrêt à  la cathédrale et à la basilique, toutes deux superbes.

C’est par la Praça do Comércio (place du commerce), que nous quittons cette ville attachante et fort sympathique, ça augure bien pour la suite du séjour. On se promet déjà de revenir à Lisbonne pour un séjour plus long afin de la découvrir un peu plus, on se sent un peu frustrés mais on doit repartir.

Nous choisissons de longer l’estuaire du Tage par une piste dédiée aux piétons et aux vélos. Il n’y a pas foule, bien que les portugais s’activent au footing ou sur leurs bicyclettes. On passe sous le pont 25 avril (jour de la révolution des oeillets) avec en face de nous sur l’autre rive une statue monumentale du Christ sur une tour telle celle de Corcovado à Rio au Brésil. On ne peut pas le manquer.

Un monument splendide qui ressemble à la proue d’un bateau se détache sur l’estuaire, c’est le « Padrão dos Descobrimentos », le monument aux découvertes. Des tas de statues y sont sculptées représentant des hommes de sciences ou de foi qui ont oeuvré pour la connaissance à travers le monde comme Vasco de Gama et Magellan. Ce monument est vraiment impressionnant. Nous continuons pour nous retrouver cette fois devant la tour de Belèm. Une tour toute en dentelle de style mauresque inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1983. Pas mal de monde se presse pour pouvoir y entrer, nous filons… On reviendra ! Nous nous éloignons petit à petit de Lisbonne et des bords du Tage, c’est parti pour nos premiers coups de pédales en Europe depuis presque 5 ans.

17 Comments

  1. Ah ! Lisbonne ! On adore cette ville. Nous y avons fait du reportage il y a bien des années et nous nous sommes toujours promis d’y retourner. Mais tout de même on ne va pas au marché de Lisbonne pour manger des sushis ! Pedaler au Portugal, là on vous envie vraiment.J’ai une recette de bacallau a la portugaise. Je vous en ferai quand enfin on se rencontrera 😉😋

  2. Bonjour à vous deux! Nous sommes également rentrés en Europe au début du mois de mars, soit en Allemagne. On se dirige vers le sud. Ce serait génial de vous rencontrer de nouveau sur la route deux ans plus tard, sur un tout autre continent. Au plaisir de vous lire, encore et encore. Audrey (et Max qui vous suit indirectement par mes récits traduits)

  3. Quelle surprise ce retour en Europe ! A la fois je ne réjouis pour vous et déjà vos explorations à l autre bout du monde me manquent. Bon voyage et faites nous découvrir et partager de belles rencontres et de belles choses.
    Amicalement Gaell

  4. Bonjour à vous deux et à vous tous..
    Super arrivée et en fanfare chez Abel…super rencontre avec un radioamateur !Oui ça fait penser au film de Jacques Demy »Si tous les gars du monde »avec l’acteur Jean-louis Trintignant..inspiré d’une histoire vraie …Bateau Lutèce ..etc..
    Il a eu de grands navigateurs,Magellan et Vasco de Gama entr’autre et maintenant « les cyclomigrateurs Navigateurs des terres « hi
    Bonne route
    Bernard

  5. Bon évidement comment vous publiez après, pas la peine de vous parler du tram 🙂 Vous savez que la ligne qui grimpe très fort est l’une des plus pentues au monde ? Et euh RDV fin avril là ou vous savez ??? 🙂

  6. Ah ben ça alors, moi qui pensais visiter l’Amérique du Sud, me voilà de retour en Europe. A Lisbonne en plus, que je connais déjà. Enfin, une resucée ne fait pas de mal. Mais le Portugal et l’Espagne nous réservent surement de belles surprises sous votre regard aiguisé.
    Alors, bon retour maison, car je suppose que nous aurons bientôt le plaisir de vous « toucher » un peu…

    Bonne remontée vers le Nord. On vous embrasse.

  7. Welcome un Europe !

    La maison n’est pas loin,mais avec le printemps qui pointé le bout de son nez, j’imagine que vous allez prendre votre temps…
    Nous serons en Andalousie la 1ere quinzaine de mai (à vélo off course)
    Sait on jamais….
    Bonne reaclimatation!

  8. Bonjour
    C’est bien de ce rapprocher de la Bretagne j’imagine que vous santez déjà l’odeur des galettes saucisses et du pâté henaff

  9. Régalez vous des pâtisseries portugaises !!! On nous avait expliqué pourquoi il y a tant de gâteaux au Portugal: c’est parce qu’il y a beaucoup de couvents et qu’à l’époque les nones avant besoin de blanc d’œufs pour faire tenir leur coiffes… Et du coup, il restait beaucoup de jaunes d’œuf. Elles se sont mise à faire de la pâtisserie!! Est ce que c’est vrai? En tout cas, j’avais bien aimé cette version.
    Nous avons hâte de vous revoir.
    Pas d’imprudence si prêts du but!

  10. Bon c’est super ça ! Vous serez peut-être la pour la 10ème velorizon Normandie 😘
    On espère que vous passerez nous voir au camping de Sainte Mère Église.
    Bisous Ophélie

  11. Coucou… Et bien vous voilà tt près… ! Quelle belle idée le Portugal …hâte de vous lire 😉 …on vous demandera peut être votre cahier de note sur le Portugal… Ç est moins loin que Cuba…!!:)
    Très belle virée à vous et prenez soin de vos montures… Bisous à bientot

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