L’histoire commence dans la Creuse et se poursuit en Corrèze. Dans les deux cas c’est tout sauf plat, par contre c’est vachement vert, nous verrons pourquoi.
J6
Quelle nuit ! Ça commence par un orage balaise avec des éclairs, du tonnerre, des rafales de vent et une forte pluie, j’adore. Par contre j’apprécie moins les bruits de ce qui ressemble à un feu d’artifice à proximité mais qui en fait sont ceux du camp militaire de La Courtine où les soldats ont l’air de tirer tout leur stock de munitions. Charmant… Surtout qu’ils remettent ça le matin, des fois qu’on n’aurait pas compris. Les vaches s’y mettent aussi, ça meugle à tout va jusqu’à ce que l’éleveur vienne mettre de l’ordre là dedans à grands cris. Je suggère de lâcher les vaches dans le camp militaire, ça réglerait deux problèmes d’un coup.
Le plateau se situant à une altitude d’environ 900 mètres, ça grimpe pas mal pour l’atteindre, ensuite de quoi c’est plutôt ondulé, jamais plat.
Plus qu’un plateau parfait, il peut être présenté comme un « ensemble mouvementé en collines et en cuvettes ». Wikipedia
Les mille vaches
Difficile de confirmer qu’il y en a bien mille, mais il y a effectivement de beaux troupeaux de vaches. Faute de voir passer des trains, elles aiment bien voir passer des vélos et n’hésitent pas à s’approcher avec curiosité pour voir de quoi il s’agit exactement.
De nombreuses sources sont à l’origine de cours d’eaux tels la Creuse, la Vienne, la Corrèze, etc. On comprend pourquoi c’est si vert par ici, surtout avec toute la flotte qui nous tombe dessus chaque nuit (ça c’est bien) mais aussi en journée (là c’est moins agréable).
La source de la Creuse a la particularité de proposer eau froide et eau chaude, le luxe !
Peyrelevade
C’est dans cette bourgade qu’on se retrouve, dans un camping plutôt pratique car il a une cuisine et une belle salle, qui sont très appréciées vu les saucées qu’on se prend régulièrement. L’épicerie du village est un peu particulière (c’est l’épicière qui l’est, en fait), la pizzeria est fermée pour congés, par contre il y a un bon restaurant pas bien loin du camping et on va se retrouver à deux douzaines pour y partager un repas fort convivial et même délicieux.
Comme d’hab’ la vidéo du jour :
J7
C’est LA journée de repos prévue au milieu de ce parcours de Roanne à l’île d’Oléron.
Comme elle commence sous la pluie, personne ne semble se lever vraiment de bonne heure, et on se retrouve dans la salle du camping pour le petit déj. À partir de là certains vont aller faire un tour à vélo, d’autres vont rester au camping, et moi je choisis une troisième option : Prendre la route pour avancer sur l’étape du lendemain, qui me paraît un peu longue et que je préfère diviser en deux. 70 km et 900 m de dénivelé positif, ce n’est pas la mort, mais je sais que si je reste au camping je vais glander alors autant couper la poire en deux et avancer tranquillement.
Les paysages après la pluie sont vraiment sympas, avec de la mousse partout. Mais en fait la pluie n’est pas bien loin, ça serine de temps en temps, je m’abrite sous les arbres le temps que ça passe et c’est tout bon.
Comme j’aime bien les toutes petites routes et les chemins, ce jour-là je suis servi car il y a des chemins très tentants et je ne leur résiste pas. Bon évidemment pour le dénivelé c’est pas le top, ça monte et ça descend, mais c’est vachement sympa même si c’est plein de flaques d’eau.
C’était inévitable, à un moment il y a une averse sacrément plus drue que les autres, je suis en pleine montée et il n’y a aucun abri possible sous les arbres. Il n’y a pas d’autres solutions que de continuer à monter et être trempé, mais heureusement ça ne dure pas et en fait ça sèche assez vite. Sauf que la tente est trempée de la nuit dernière et ça me préoccupe pas mal car si je la trimbale comme ça jusqu’au soir ça va être franchement inconfortable de dormir là-dedans.
Heureusement le soleil se pointe juste pour l’heure du pique-nique, je peux faire sécher la tente tout en profitant d’un petit lac ; tant qu’à faire, autant être dans un bel endroit, ça ne ne gâche rien.
Le reste du parcours est descendant, on voit qu’on quitte le plateau. Lorsque je m’arrête l’altitude n’est plus que de 517 mètres, encore quelques jours et ce sera le niveau de la mer, ce qui sera plus commode pour atteindre l’île d’Oléron.
Le bivouac ****
A peu près à mi-chemin, le barrage des Bariousses m’offre un lieu de bivouac idéal. Au bord d’une plage de sable fin qui donne évidemment sur le lac, en contrebas d’un immense camping 3 étoiles avec piscine et tout le toutim dans lequel je n’avais nulle envie de séjourner, je suis super peinard.
Le seul problème, mais il n’est pas complètement négligeable, c’est que je n’ai plus de bouffe dans mes sacoches. Mais fort opportunément un restaurant se trouve au bord de la plage, que demande le peuple ?
Quand je sors du resto il fait nuit, je rejoins ma tente à 200 m de là et me rends compte que j’avais oublié mon matelas dehors car je voulais le faire sécher à fond. Heureusement qu’il n’a pas plu. Sauf que, à peine entré dans la tente et mis le matelas à l’abri, la pluie arrive… Un matelas mouillé dans une tente sèche, l’expérience eut été inédite pour moi, mais je laisse à d’autres le soin de la tenter s’ils en ont envie, un peu comme les papillotes aux huîtres.
J8
Ce matin c’est grasse matinée, aucun bruit autour de moi, du coup je ne me réveille qu’à 8h30 ! Vu que je n’ai que 35 km à parcourir, c’est parfait.
Le parcours est vallonné, plutôt descendant, quand ça monte je choisis le côté où ça descend, ça le fait bien. Pas de chemins boueux aujourd’hui, je n’en ai pas trouvé.
Treignac, petite cité de caractère
C’est une petite cité médiévale fort sympathique à visiter, même si il n’y a pas de quoi y passer la journée non plus. En grimpant au sommet de la tour, on a une vue intéressante sur le patelin, et notamment sur le clocher tordu.
Uzerche, la perle du Limousin
J’arrive au camping d’Uzerche pile-poil pour le pique-nique du midi, et pour éviter l’averse qui se met à dégringoler dans les secondes qui suivent ma mise à l’abri. J’ai toute l’après midi pour visiter, la pluie a cessé, allons-y.
C’est en effet une très belle ville, qui valait le détour, même si ce n’est pas un détour puisque l’étape était prévue là.
L’abbatiale romane est très belle, par contre l’intérieur est plutôt déprimant. La crypte au-dessous est surprenante, on peut avoir peur de se prendre un morceau de pierre sur la tête, sans doute à tort, ça doit être solide.
Le bâti est intéressant et généralement en bon état. C’est bien agréable de baguenauder dans cette ville alors que les touristes sont partis, il n’y a quasiment personne.
De retour au camping, les tentes ont poussé comme des champignons après l’averse, les potes sont arrivés et c’est sympa.
Et voilà c’est tout pour aujourd’hui. Pas de vidéo pour cette journée alors vous avez droit à un bonus. Un petit peu hors sujet, quoique ça parle aussi de vaches et de plateau, et ce n’est pas si loin :
Bonsoir Bravo pour les scénarios et montage …bravo pour affronter les conditions météorologiques .etc…Bernard
Un seul mot, vachement beau !
On connaît bien Uzerche. Très sympa effectivement. Aire de camping-car très agréable avec nos vélos bien sûrs. Bonne route.
Je suis le seul à voir le profil de Mozart(?-ou autre quidam) dans la crypte à gauche ? 🤨
C’est toujours un plaisir de vous lire et les photos et vidéos sont magnifiques.
Merci.
Toujours autant de plaisir à vous lire
J’avais zappé la traque sur l’Aubrac, elle me fait mourir de rire, et qu’elle quelle qualité scénographique,😂😍
Bonne route!
Anne Marie
bravo Joel et amis! toujours aussi joli et humoristique! mais j’aime mieux mes vaches!!! elles ont des cornes et pas de bosse sur la tête…..(hi hi)