Le titre de cet article n’a rien à voir avec un juron, il s’agit tout simplement du nom d’un village qui nous impressionnés alors qu’il n’avait à priori rien d’exceptionnel. Il y a comme ça de bonnes surprises au Mexique, on s’attend à quelque chose de banal et ça se révèle enthousiasmant, et le mieux est que c’est souvent comme ça.
(Ceci dit, un titre un peu racoleur comme ça peut aussi doper l’audience, recette classique de la presse populaire, sauf qu’ici le contenu est de qualité, tout comme notre lectorat…)
El Saltito
C’en est fini de la ville de Durango, nous partons ce matin en empruntant la route n°45 et mettons pas mal de temps pour sortir de la ville, la banlieue s’étire. Nous saluons les petits vendeurs de rue qui ont installé leurs stands à différents endroits sur les bas côté, il y a toujours des clients et les odeurs de viande grillée et de tortillas nous chatouillent les narines. Pendant une vingtaine de kms nous allons rouler sur du plat et l’environnement est plutôt semi désertique. Le soleil commence à cogner on cuit, la crème est obligatoire si on ne veut pas ressembler à des écrevisses. A la première côte le relief change et le panorama également, on entrevoit maintenant les contreforts des petits monts, les pairies d’herbe et les champs de haricots et de piments. Direction Zacatecas, les pentes sont un peu plus rudes mais on assure sans pousser, notre honneur est sauf.
Au km 45, changement de direction au profit d’une petite route de campagne hors circulation, c’est la route 175 vers le village de La Entrada Berros qui va à Nombre De Dios. On avise un chemin qui nous conduit tout droit vers des chutes d’eau incroyables qui se jettent dans un précipice, ce sont les cascades de Saltito. Comme il a plu les jours précédents l’eau y est abondante et surtout le bruit des chutes est assez assourdissant. C’est là que nous allons pique niquer. Un marchand y a installé un stand de cuisson de maïs bouilli et grillé, ainsi que des boissons fraiches sorties de la glacière. On lui achète de l’eau fraiche et des épis de maïs badigeonnés de mayo, de sel et de poudre de piments rouge… même pas mal !
Comme l’endroit est joli on décide d’y rester pour la nuit, il y a de la place où camper. On se renseigne quand même auprès du vendeur si on peut rester ici sans problème, il nous dit que oui mais qu’il s’en va à 19h00. Il a un copain avec lui qui a dû bien abuser de la bouteille de mezcal (Vous verrez de quoi il s’agit plus bas). Il ne lui est pas d’une véritable aide au moment de plier les gaules, c’est tout juste s’il tient debout.
Nous attendons le départ des derniers visiteurs pour planter la tente discrètement tout de même, pas très loin de la rivière. Notre vendeur nous a laissé une grande bouteille d’eau pour nous laver, il nous déconseille d’utiliser l’eau de la rivière qui est polluée par une usine de papier plus en amont, nous dit-il. Nous on écoute ce que nous disent les locaux (des fois qu’on attraperait des pustules) et on va se contenter d’une toilette de chat avec deux litres d’eau.
Bivouac parfait, c’est la première fois que nous dormons sous la tente au Mexique parce que jusqu’ici il faisait tellement chaud que nous n’avons pas eu besoin de la planter. Au petit déjeuner le lendemain matin on s’éternise devant des vaches qui viennent brouter au dessus du précipice, c’est incroyable comment elles sont agiles ces grosses vaches, croisées avec des gazelles ? En tout cas on a patienté pour rien, aucune n’a fait le grand plongeon !
Nombre de Dios
Nombre de Dios signifie donc « Nom de Dieu » et il y a une raison pour que cette bourgade de 5 000 habitants s’appelle ainsi. C’est ici que se trouve la plus ancienne église du nord du Mexique dédiée à San Francisco, mais c’est aussi là que, lors de la création du monde et de la distribution des richesses, Dieu aurait laissé tomber le panier (à priori il n’était pas vide). Cette petite bourgade est aussi connue pour ses conserves de fruits et ses confitures, tiens donc c’est qui qui va être bien ici ?
Il est bien dommage que sur les vingt kilomètres qui séparent notre bivouac de cette bourgade la route soit jonchée de détritus dans les fossés. On peste, de vraies décharges sauvages, d’autant plus irritant que cette route est vraiment belle, les champs sont entourés de murets de pierres volcaniques, les vaches vont et viennent entre deux pâtures, les monts se dessinent au loin et la traversée des hameaux est des plus plaisante. A Nombre De Dios nous ne sommes pas loin de la grande et belle ville de Durango et pourtant tout est très différent, la prospérité a fait place à une certaine modestie, la ruralité remplace l’agitation citadine. Au premier abord, le village est tout entier axé autour de la route qui le traverse, mais on s’aperçoit vite que les rues derrière révèlent l’essentiel, il ne faut pas s’arrêter aux apparences.
La vie est paisible, les joueurs de domino côtoient les joueurs de billard, lesquels ont plusieurs salles qui ne désemplissent pas. Les marchands de rue, comme partout, arrivent à vivre de leur petit commerce alors qu’on a l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de clients mais ça doit bien suffire. Ils installent leur bazar sur le trottoir vers le début de soirée et restent jusque tard la nuit tombée. Tout comme les nombreuses petites épiceries qui vendent toutes la même chose, la clientèle du quartier est fidèle, les supermarchés ne sont pas encore arrivés pour détruire tout ça.
La pâtisserie « La reine des pâtisseries » est un bel exemple de lieu que nous apprécions : Ambiance agréable, bons produits, prix modiques. Et comme nous sommes au Mexique, on dépasse vite la relation commerciale pour amorcer des liens amicaux ; c’est ainsi qu’on va se retrouver à jouer à empiler des briques de bois avec Ruth, qui est ingénieur et aide sa mère à fabriquer les gâteaux sur sont temps libre le week-end. On fait connaissance de ses parents Oscar et Lupita qui nous racontent leur vie et l’histoire de la ville sur la route du transport de l’argent venant des mines de Zacatecas. Ils nous font les honneurs de leur maison en nous la faisant visiter, c’est une très vielle bâtisse qui a toute une histoire. Ruth nous propose d’aller le lendemain matin ensemble à vélos jusqu’à une belle source.
En fait on n’y ira pas le lendemain à cause d’un petit problème de santé d’Irène (encore !!!) qui va imposer une consultation chez le médecin, lequel refuse qu’on le paie ! C’est une manie dans ce pays, déjà la veille un type avait payé nos tortillas dans un petit resto, la générosité mexicaine est impressionnante. Irène est rassurée elle a le coeur d’une jeune fille de 15 ans d’après le Dr Xavier qui nous dit être trop fainéant pour faire du vélo, lui, alors que nous avons l’âge de ses parents. Il n’imagine pas son père vadrouiller comme nous assis sur un vélo !
La parade
Il n’y a pas moyen d’être tranquilles dans ce patelin, un boucan incroyable retentit devant notre hôtel, on sort pour voir de quoi il retourne.
Des pickups sur lesquels sont juchés des individus déguisés, des cavaliers, de la musique, c’est la joie, c’est un défilé de jeunes gens mais on ne saisi pas vraiment le pourquoi de la chose, en tout cas ils sont encadrés par la police qui ouvre et ferme le cortège, ils vont passer et repasser dans la rue principale à grand renfort de musique, et ici quand on écoute de la musique c’est à vous rendre sourds !!!
Plus tard on assiste à un rassemblement de bikers sur une place, on les a entendus arriver de loin avec leurs grosses bécanes ; les Harley sont à l’honneur, ça fait de l’animation dans le bourg et marcher les commerces de boissons. Les groupes d’enfants nous ont repérés et demandent à être pris en photos, ils éclatent de rire en se reconnaissant (nous avons l’accord des parents, un petit clin d’oeil à celles et ceux qui s’inquiètent du droit à l’image).
San Francisco
Cette très ancienne église n’a hélas plus de toit (juste un abri de tôle pour protéger le choeur) mais demeure un lieu de culte très important. C’est la plus ancienne église bâtie du nord du Mexique. Nous sommes justement le jour de la fête de San Francisco et c’est la fête autour de l’église.
Quand nous arrivons des femmes âgées ont entamé des danses traditionnelles de la période pré-hispanique. Vêtues de robes blanches brodées de fleurs de couleurs elles portent des grelots aux chevilles et martèlent le sol au son du tambour. Un groupe de petites filles va prendre la relève. Alors que nous cherchons l’ombre, elles dansent sous le soleil écrasant. Les murs de la place, des rues avoisinantes et les murs de l’église sont décorés de couronnes faites de feuilles d’agaves et vernies, le rendu est assez joli.
Quelques habitants arrivent avec des marmites chaudes et c’est la distribution pour ceux qui sont là d’un repas gratuit à base de riz, de haricots rouges et de viande de poulet en sauce. Chacun se présente avec son assiette, voire même sa boite en plastique pour manger plus tard. Beaucoup d’enfants sont présents. Les boissons à base de sirops de fruits frais sont proposées à tous. Evidemment on nous tend un verre et une chaise mais aussi une assiette que nous devons décliner, en effet nous venons juste de manger. Nous restons un bon moment en compagnie de ces habitants heureux de partager avec nous leurs traditions et nous heureux d’écouter la musique en regardant les enfants danser.
S’il y a eu un repos dans l’après-midi, en soirée la fête continue avec une affluence importante. Certaines dames qui nous ont vus en fin de matinée viennent nous prévenir d’aller chercher à manger parce qu’il ne va bientôt plus rien avoir à vendre ; ça va être la sortie de la messe qui est célébrée en plein air puisque l’église n’a pas de toit. Nous avons droit à une image sainte de San Francisco. La soirée est également très festive, une scène a été dressée; ici pas de gros moyens techniques comme à Durango, pas de sono surpuissante ni de jeux de lumières élaborés, mais les talents sont bel et bien présents sur scène et le public au rendez-vous.
Et ça se termine par un feu d’artifice d’un genre inédit pour nous, avec une curieuse structure pyrotechnique sur laquelle s’enchainent moult figures et qui se termine par le mot FIN en lettres de feu qui s’envole dans le ciel et dans l’enthousiasme général. Nous donnons un coup de main aux bénévoles pour ranger les chaises pliantes qui sont restées sur le terrain ; au moment de partir deux jeunes filles vont nous offrir un beignet en remerciement, nous sommes touchés.
Le PT
Tiens, il y a un marché là bas. En fait non, c’est le Parti des Travailleurs qui organise des ateliers gratuits pour la population.
Consultations médicales, duplication de clés, coupes de cheveux, soins des ongles, broderie, éducation sexuelle, maquillage des enfants, soins du visage pour les adultes, conseils juridiques, tout a du succès, ça se bouscule aux portillons.
Irène se retrouve embauchée à peinturlurer des frimousses durant quatre heures, là aussi il y a la queue, les bambins veulent se faire maquiller par « la françés », ce sera notre contribution à cette belle et bonne action.
Vicente Guerrero
La route s’élève progressivement, le paysage est agréable, nous ne sommes pas partis de bonne heure mais les températures en journée à cette altitude (plus de 2 000 mètres) permettent de rouler sereinement, il ne fait ni trop chaud ni trop froid.
La belle hacienda de San Antonio de Juana Cuerra sera l’occasion d’une halte inattendue. Elle a été restaurée et figure au patrimoine mondiale de l’Unesco sur la route du « Camino Real de Tierra Adento ». Une belle salle de restaurant accueille déjà des clients mais pour nous c’est trop tôt pour le déjeuner, on continue vers notre prochaine étape.
La ville de Vincente Guerrero n’est pas du genre inoubliable mais bien pratique pour s’arrêter. C’est le jour du marché, la ville fourmille, ça fait longtemps que nous n’avons pas vu autant d’embouteillages, on slalome entre les voitures pour arriver jusqu’à la place centrale, près de l’église. Comme toutes les villes du Mexique c’est à partir de là que nous pouvons essayer de trouver un logement. Ce sera dans un petit hôtel une chambre en rez de chaussée avec un local pour nos nos vélos. Une douche plus tard c’est la visite de la ville et surtout la recherche d’une pitance à se mettre sous la dent. Les rue se sont vidées, le calme est revenu, il ne reste plus que les chalands occupés à plier leurs stands, fruits, légumes, vêtements. On va faire honneur aux tacos à un stand de rue, il est près de 15h on avalerait un boeuf entier !
Un groupe de personnes arrivent en jouant de la musique à l’arrière d’un pick-up, tiens donc y aurait-il une fête dans le quartier ? Que nenni, ce n’est pas une fête mais des funérailles.
La voiture des musiciens est suivie par une jeune femme marchant en portant une croix blanche en bois sur laquelle est inscrit le nom du défunt, deux enfants l’accompagnent avec le portrait du mort. La famille et les amis suivent le corbillard. Ce n’est pas une marche funèbre à proprement parler, rien de lugubre, le mort s’en va entouré de ses proches, rien de triste dans ce pays où la musique est omniprésente et où on célèbre la mort de façon joyeuse. D’ailleurs du 31 octobre au 2 novembre ce sera la fête des morts et nous avons hâte de participer à cet évènement.
Pour repartir de là, vu que la route est d’un intérêt limité on va faire du stop. L’attente n’est pas très longue, un joli pickup de société s’arrête, il s’agit d’Antonio qui va faire des livraisons et s’empresse de pousser son chargement pour faire de la place à nos vélos.
Sombrerete
Antonio nous laisse sur la nationale qui contourne la ville qui elle se trouve dans une cuvette, elle se prolonge à flanc de montagne. Les habitations partent à l’assaut des collines. On y descend illico en empruntant une rue pavée (de bonnes intentions). D’emblée cette ville nous plait, on accède au centre par des petites rues et ruelles. Se succèdent places ombragées et placettes, on s’y perd, on tourne, on s’arrête, on discute, on admire, on prend des photos. Les gens viennent nous voir spontanément, nous sommes accueillis, heureux voyageurs.
On va trouver une chambre dans une vieille bâtisse qui a dû voir des jours plus fastes. Un petit hôtel restaurant sous de hauts plafonds colorés et à la décoration plutôt chargée. Notre chambre qui n’a pas de fenêtre donne sur le couloir du restaurant, la porte ferme avec un cadenas, Joël a bien du mal à joindre les deux panneaux de la porte ! Nous ne sommes pas exigeants, du moment qu’il n’y a pas de puces dans le lit ! Ceci dit jusqu’à présent les chambres que nous avons trouvées étaient propres, l’état des locaux n’était pas de la dernière rénovation, l’eau chaude pas toujours au rendez vous, mais dans l’ensemble les mexicains sont soucieux de faire au mieux et se mettent en quatre pour s’assurer que nous sommes confortablement installés.
Nés, baptisés, mariés, enterrés sous le signe de la croix, les Mexicains restent de fervents pratiquants depuis la colonisation espagnole. Ils constituent d’ailleurs le deuxième peuple catholique du monde après le Brésil. Il n’est pas rare d’avoir plusieurs templos (églises) dans une ville. Celles de Sombrerete ont des frontons de style baroque et de jolis parvis, elles sont incroyablement grandes et bien souvent fleuries de bouquets de fleurs naturelles. D’ailleurs les fleuristes aussi sont nombreux en ville, les paroissiens font marcher le commerce.
La vierge de Guadalupe (Vierge Marie) est devenue le symbole du Mexique en 1531 après qu’elle soit apparue sur une colline au nord de Mexico. Elle reste un symbole d’union et de multiculturalisme comme ce fut le cas quand en 1810 la rébellion contre le gouvernement de Bonaparte fut menée par le curé Miguel Hidalgo au cri de « Vive la Vierge de Guadalupe ». Ses troupes arborent l’image de la Vierge comme étendard. Idem en 1915 pendant la guerre civile, l’armée d’Emilio Zapata entre dans la ville de Mexico avec des bannières à l’image de la Vierge de Guadalupe. Elle est célébrée dans tout le Mexique le 12 décembre. On ne penche sur l’histoire des vierges parce qu’on en découvre une autre, souvent patronne de la ville c’est la « Virgen de los Remedios » la vierge des remèdes, il semble qu’elle ait été vénérée bien avant la précédente quand son image a atteint le Mexique en 1519. C’est à y perdre son latin !
Quand on visite une église on fait tout pareil que les fidèles, on se signe et on ne tourne pas le dos à l’autel. Quand on passe devant le choeur on fait également un signe de respect (on s’incline). Souvent les mexicains s’agenouillent ou bien se signent plusieurs fois en petits gestes qu’ils terminent en se baisant la main. On essaye de ne choquer personne par une attitude qui pourrait être mal interprétée.
Peu avant l’entrée de la ville on a repéré des formations rocheuses, ce sont des roches sculptées par l’érosion et qui ont pris la forme d’orgues basaltiques stupéfiantes qui se dressent au loin. Dans la Sierra Madre Orientale dont elles font partie il y a eu de nombreux tournages de films comme « Les canons de Navarone » avec Anthony Queen et Gregory Peck, souvenir de notre adolescence….
On part le nez au vent dans cette jolie petite ville accueillante et on traine délibérement nos pas à l’affût d’images et de couleurs locales. Le Mexique est parfaitement dépaysant et enchanteur. Nous sommes largement récompensés à tel point que le tri des photos nous prend un sacré bon bout de temps !
Une des particularités de cette ville est que les magasins n’ont pas d’enseigne suspendue ou autre, les noms sont peints sur les façades ; c’est très agréable, les bâtiments ne sont pas dénaturés par les néons et autres affichages criards qu’on voit un peu partout, y compris en France.
Joël, qui traine toujours sa sandale déchirée, déniche enfin un cordonnier « doigts de fée ». Oeuvrant dans une minuscule échoppe il va recoudre à la perfection la chaussure qui menaçait de finir ses jours à la poubelle (C’eut été dommage) pour 50 pesos (2,50€), on lui laissera la « propina » (pourboire) bien méritée.
Les petits curieux
Alors que nous sommes attablés sous les arcades autour d’un verre, un groupes de jeunes adolescents nous tournent autour ne sachant pas trop comment nous aborder. Finalement on va les mettre à l’aise ces petits : « hablo francés ? » « Parlez vous français ? » et c’est parti voilà que la timidité s’envole et les questions fusent. Curieux de savoir ce qu’on fait là ? Faut bien reconnaître qu’il n’y a pas pléthore de touristes ! A l’aide de notre précieux « professor traductor » on arrive à s’en sortir mais ça prend du temps et puis tout le monde y va de sa question, ils sont 6 quand même. On voit les étoiles qui brillent dans leur yeux quand on leur parle de voyage. Visiblement les deux grisonnants les étonnent. « Vous avez quel âge » ? Aïe la question qui tue ! Alors là les yeux s’agrandissent, peut être que finalement on fait plus jeunes que notre âge !? Ils savent tous ce qu’ils veulent faire professionnellement et en tout cas voyager, c’est certain. Un seul d’entre eux est tenté par le vélo, mais qui sait ? On a peut-être semé une petite graine qui va germer et les retrouver d’ici une dizaine d’année sur la route ? Quand ils nous quittent c’est pour aller nous chercher un petit cadeau, ils reviennent avec une douceur au lait caramélisé et un porte clé avec le nom de la ville sur une pièce de cuir. Ils nous ont attendris. Quelle belle rencontre. Bienvenido en France les jeunes, on sait que vous allez lire ces lignes, on vous embrasse.
Comme d’habitude on ne savait pas trop à quoi s’attendre en arrivant dans cette ville, et une fois de plus on est tombés sous le charme. Joies du voyages !
Mezcal & Tequila
Nous sommes en plein lieu de production du mezcal, cet alcool proche de la tequila (qui est d’ailleurs un nom masculin, on dit el tequila).
Le mezcal On utilise des agaves ayant à maturité environ 7 ans et jusqu'à 30 ans selon les variétés. On ne garder que le cœur ou piña qui ressemblent à un ananas géant pouvant peser 35 kg qui sont cuites dans des fosses coniques de 2 à 3 mètres de diamètre creusées dans le sol et dont les parois sont recouvertes de pierres chaudes, de feuilles d'agave, de petate (tapis de fibre de palme) et de terre. Cette cuisson dure jusqu'à une semaine, ensuite de quoi la piña est refroidie et repose jusqu'à une semaine. Puis elle est moulue pour en extraire la pulpe, placée dans de grandes cuves pour une fermentation de une à quatre semaine. Le jus fermenté est ensuite distillé deux fois dans un alambic. Le résultat de la première distillation est appelé mezcal ordinaire et titre entre 20° et 35°. Après la deuxième distillation il titrera plus de 70°. Il faudra 10 kg d'agave pour produire 1 litre de Mezcal. L'appellation est protégée, cantonnée à certaines zones et les procédés sont artisanaux, contrairement à "la" Tequila qui peut être produite de manière industrielle.
Coucou les voyageurs
Finalement au mexique c’est pas trop dangereux ,ils attaquent pas 2 petits vieux a velo …hi hi hi …..je rigole en meme temps je suis aussi une petite vieille de 64ans mais qui fais pas de vélo et qui voyage grace a vous …..
Chez moi le mauvais temps est arrivé ,le froid pas encore la neige mais elle est pas loin ……greeee……
Bon j’attends la suite comme d’hab…..☺️
Prennez soins de vous Irène fait attention a ton petit coeur…..
Bisous …..Lili
Hello
Nous aussi on a bien aimé le Mexique, malgré les trop nombreux déchets et tessons de bouteilles qui encombrent les routes. Mais Irène, qu’est-ce qu’elle a finalement ? Elle a souvent des problèmes de coeur … Sur la route avant Mexico, n’oubliez pas de vous arrêter à Tepozotlan pour voir l’église et le musée. C’est d’ailleurs un très bon endroit pour prendre le bus et éviter l’entrée difficile à vélo à Mexico.
Amitiés
Bonjour à vous,
Quels plaisir de lire votre post de la semaine ! je l’attendais avec impatience ! Quelle belle expérience humaine, c’est vrai que la traversée du Mexique m’aurait fait réfléchir à deux fois, à bas les préjugés !
Eh oui, ici la pluie s’est abattue sur notre belle région drômoise depuis trois jours sans discontinuer, quel choc après ce bel été qui durait. Mais nous sommes dans les préparatifs pour trois mois en vélo au printemps prochain, c’est bon pour le moral !
Quelles belles rencontres ! A vous lire on oublie les coups de pédales, la sueur et les côtes à gravir pour rencontrer tous ces gens merveilleux !
Cette nuit(petite insomnie) j’ai vu un reportage d’un fils qui accompagne son père atteint de sclérose en plaque, ils ont fait le tour du monde en un an à vélo ! Quatre copains ont participé à ce projet, un cameraman, un infirmier, un étudiant en langues et un ingénieur mécanicien, une belle aventure, mais vous connaissez peut être…
Pleins de bisous
j’adore!!!!!!!!!
Nous sommes toujours aussi heureux de voyager avec vous, qui êtes nos jambes, nos yeux et nos oreilles. Et vous persévérez à nous montrer que le monde est beau, que les gens, de toute nation, sont gais, prévenants et avenants. C’est magique !
Et vous laissez une trace profonde derrière vous, d’ouverture sur le monde, qui donnera certainement aux plus jeunes, rencontrés, l’envie de vous imiter…
Pour suivre votre exemple je vais, de ce pas, ouvrir une porte aux trésors, et déguster un petit coup de Mezcal, rescapé d’un précédent voyage dans ce beau pays aux couleurs si vives.
Bon voyage, bonnes semailles,
On vous embrasse
Super episode encore une fois…mais ca nous avance pas bcp sur la route du paradis tout ca!
c’est quoi son nom alors, a Dieu?
Ne me dites pas que c’est juste Dieu car je ne viendrai pas diner chez le mexicain un mercredi soir…
Bises des Motte
Super un point en commun pas de faire du vélo mais la chaleur ici nous avons 40 degrés l’après midi sud de l Afrique du sud.bonne continuation tonton
Il y a comme ça de bonnes surprises au Mexique, on s’attend à quelque chose de banal et ça se révèle enthousiasmant
dans notre famille on dit « serendipity »
c’est d ailleurs devenu notre devise
et ma seconde fille se l ai même fait tatoué le jour de ses 18 ans 😮
Vous êtes « génial » pour raconter vos rencontres!tou a été dit dans les commentaires..mais à propos comment appelle-t’on les habitants de « Nombre de Dios »!!hi
Bonsoir Toujours bien raconté !Super… mais à propos comment s’appelle les habitants « nombre de Dios »
hi
Les « canardssauvages », car il est bien connu qu’il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages…
Belle étape, ils ont l’air très gentils ces mexicains ! Superbes photos aussi.
On vous laisse sur le continent américain, on rentre demain en France depuis San Francisco justement. On va retrouver l’hiver arrivé plus vite que prévu, on attendra vos rayons de soleil avec impatience! Bonne continuation les cyclos!
Aymeric & Claire
Je reviens d’un 3ème voyage au Mexique, cette fois pour voir mon fils et rencontrer mon petit-fils qui a maintenant 6 mois. Ils sont sur Texcoco, banlieue chargée au nord est de Mexico city. Puis je suis retournée à Puerto Vallarta où j’ai des amis mexicains. J’espérais vaguement que vous soyez arrivés dans ce coin en longeant la côte, mais je vois que ce n’est pas votre itinéraire…
J’ai ensuite fait un petit tour dans la province du Yucatan que je ne connaissais pas.
Toutes ses régions sont différentes et je me réjouis de vous lire et de découvrir un peu le nord du Mexique qui semble encore bien différent. Mais oui les gens sont vraiment sympathiques !
Plaisir de vous suivre toujours…
Bises
Sylvie