Après avoir allègrement parcouru la côte Est du Golfe de Thaïlande, nous avons envie d’aller voir ce qu’il en est de la côte Ouest, qui a l’air fort différente. Ceci en zappant la zone de Pattaya qui ne nous attire pas du tout, alors que c’est la destination de prédilection de nombre de visiteurs qui viennent pour ses complexes hôteliers, hauts immeubles, centres commerciaux, cabarets et clubs ouverts 24h/24. On ne se refait pas, on préfère l’ambiance de la côte Bretonne à celle de la Côte d’Azur. Un cycliste breton qui a posé ses bagages dans cette région nous apprend que c’est aussi la ville du sexe par excellence ; de jeunes femmes sans emploi des villages environnants s’en vont « travailler » à la ville.
Ko Chang
Il y a des lieux qui inspirent d’emblée, on sent qu’on va s’y plaire, et d’autres où on n’a guère envie de s’arrêter. C’est tout aussi valable, et peut-être même plus, pour les îles. Autant on a aimé Ko Mak et Ko Kut, autant on a eu envie de zapper Ko Chang : Comme elle est desservie par des ferries, cette île est beaucoup plus touristique et ça saute aux yeux le long de l’unique et large route qui n’est qu’une succession de bars, restaus, resorts, boutiques et salons de massages, au point de perdre son caractère insulaire, on se croirait dans une ville côtière. Mais, allez-vous vous demander, pourquoi donc être venus ici ? En fait c’est pour des raisons pratiques, le « slow boat » (c’est un bateau en bois) nous y a transportés de manière autrement plus agréable que le « speed boat » (bateau super rapide) que nous avions eus pour aller à Ko Mak (on ne voulait pas renouveler l’expérience, surtout qu’on est tout sauf pressés).
On traverse l’île du sud au nord en taxi parce que le relief est épouvantable dès que l’on quitte le port, ce ne sont pas des côtes mais des murs ! A la pointe nord, nous avons dégotté une chambre dans un endroit bien sympathique, sur le port. Sous notre plancher c’est la mer, la pièce est sur pilotis ; le bruit du ressac sans le mal de mer, c’est l’idéal pour bien dormir.
Le lendemain un petit coup de ferry et nous voici à nouveau sur le continent.
D’or et d’azur
Au fil de nos pérégrinations, nous découvrons un temple tout d’or vêtu (de peinture dorée en fait), il resplendit sous le soleil qui brille infatigablement en cette saison (la météo est la même chaque jour : « Soleil et chaleur »).
Il est bientôt suivi par un superbe temple entièrement recouvert de céramique bleue et blanche, on n’en avait encore pas vu de semblable.
Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, c’est partout un travail d’une finesse exquise. Le lieu doit être assez connu puisque des autocars débarquent leurs visiteurs à son pied, néanmoins c’est assez tranquille pour pouvoir visiter sereinement.
Rencontre surprise
C’est au détour d’une rue que nous croisons deux cyclo-voyageurs bien chargé, encore plus que nous ; il s’agit de Joachim et Kristen qui sillonnent la planète pour un an. Nous nous retrouvons, nous nous dépassons, nous déjeunons, ils nous redoublent, bref, il est possible qu’on se revoie sur la route prochainement, si ce n’est à l’avenir chez eux en Allemagne ou chez nous en Bretagne.
Un coup de mou ?
Au bout de ces deux premières semaines en Thaïlande depuis que nous avons quitté le Cambodge, un sentiment étrange se fait sentir : Certes les routes sont belles, les plages sont magnifiques, la nourriture est bonne, les hébergements sont confortables, les gens sourient, mais justement tout est presque trop facile, trop carte postale. Par rapport au mois précédent, il n’y a plus d’imprévu, de véhicules farfelus, de travaux, de routes pourries, de difficultés, c’est un peu fade !
Et s’il est vrai que le tourisme est bien présent, les occidentaux y sont pour quelque chose puisque les chinois n’ont à ce jour pas encore débarqués en masse.
N’exagérons pas non plus, c’est chouette la Thaïlande, mais les souvenirs seront sans doute moins intenses. Et ne soyons pas impatients, le voyage n’est pas terminé et puis hors des sentiers battus nous trouverons de quoi nous réjouir.
Le pire et le meilleur
Le pire, c’est du coté de Rayong, la tentative de traversée d’une immense zone portuaire dont on se fait refouler, on n’échappera donc pas à la quasi-autoroute qui longe une raffinerie et des usines chimiques durant de très nombreux kilomètres. C’est bruyant, malodorant et vilain comme tout, de tuyaux géants en « bidons géants » on n’a pas envie de prendre des photos de cela ; pourtant c’est une expérience à faire justement, loin des cartes postales. Le transport des équipes se fait par pick-up bien remplis de travailleurs bien serrés les uns contre les autres. Qu’ils aillent bosser ou en reviennent, ils ne sont pas avares de saluts et de sourires.
Le meilleur ce sont les petits villages de pêcheurs dans lesquels les gens sont si sympas. Lorsqu’il n’y a pas de port, les bateaux sont hissés sur la plage à l’aide de treuils animés par de vieux moteurs de camions, mais on se demandait comment ils procèdent pour la mise à l’eau ; en fait c’est simple, c’est un des bateaux qui remorque ceux qui veulent se remettre à l’eau, ce qu’implique qu’il y ait toujours au moins un bateau qui reste à l’eau : Est-ce chacun son tour ?
Le poisson est vendu sur place, comme fraicheur on ne peut faire mieux. Les clients semblent surtout être les commerçants et restaurateurs, il faut bien connaître les lieux pour arriver jusqu’à ces endroits reculés… où passer par là à vélos, mais nous ne pouvons hélas pas être clients, on n’a pas apporté le réchaud ni la popote de camping.
Au détour d’un autre temple (ce n’est pas ce qui manque dans le coin), nous découvrons une cérémonie dont on ignore évidemment la signification mais qui rassemble une foultitude d’enfants suivant quelques bonzes qui psalmodient allègrement. Tout ce petit monde fait le tour du temple (dans le sens des aiguilles d’une montre, ce doit être important) un certain nombre de fois (on ne sait pas combien, on est partis avant la fin).
Bangkok express
Si notre séjour à Bangkok va être express, c’est loin d’être le cas du train qui va nous y emmener. Si la Thaïlande bénéficie d’un réseau ferré, celui-ci est assez limité avec seulement quatre lignes et des trains qui commencent à sérieusement dater. La gare de Ban Phlu Ta Luang est située à un endroit assez improbable et fait office de terminus, bien que la ligne continue vers Rayong mais n’y emmène pas de voyageurs.
Nous avons choisi cette gare justement parce que c’est un terminus, afin d’avoir le temps d’y charger les vélos, et nous avons bien fait car le train n’a pas de fourgon à bagages ; passer les vélos par la porte étroite d’une voiture de troisième classe s’apparente à un accouchement aux forceps, finalement ça le fait mais il faut être patient. Joachim et Kristen arrivent également (on n’aura pas été longs à se revoir), même topo pour entrer leurs vélos, à nous quatre on occupe pas mal de place dans le train, lequel est d’une lenteur impressionnante puisqu’il mettra 7 heures à parcourir les 180 kilomètres qui nous séparent de Bangkok. A l’arrivée on sort les vélos et les sacoches par la fenêtre du train, c’est bien plus pratique et rapide.
A nous la mégapole, mais pour bien peu de temps, on repart dès que possible pour aller de l’autre coté du golfe voir à quoi ça ressemble.
Si vous n’avez rien compris à notre parcours, c’est normal, il ressemble à celui d’un papillon. Jetez donc un coup d’oeil sur la carte « Ouskison ? » , c’est tout de suite plus clair.
Un gros bisous à vous 2 en ce dimanche matin 🤟
Quel beau périple !!!
Problème d’écriture lors de mon premier envoi… voici le bon texte : « Bravo pour les photos du temple doré en évitant les fils électriques ! Bizz bretonnes Ann Mary »
C’est bien tout roule…. Profitez bien, bises😉😘😘
Bonjour ..les » Brethaï » ..un peu d’humour ..on s’aperçoit en fonctions de vos reportages :
Les situations » simple et modeste » génèrent plus de bonheur que dans un environnement plus confortable …
Bonne route
vous n avez même pas acheté des OURSINS…