Pérégrinations morbihanaises

Deux salles, deux ambiances : Le Finistère c’était pentu et humide (mais qu’est-ce que c’était beau !), le Morbihan c’est plat et chaud (mais qu’est ce que c’est beau !).

Lorient, c’est épatant

Dans cette ville portuaire, prendre une navette maritime est aussi simple que prendre un bus, c’est d’ailleurs le même prix (sans supplément pour le vélo).

Si je ne retiendrai pas grand chose de la ville, rapidement traversée, je me souviendrai par contre du long parcours ensuite le long des dunes après avoir traversé la ria d’Etel (par un petit bateau, encore une fois). C’est une ambiance très particulière, avec une végétation rase-moquette et, malgré une progression hachée par de nombreux ensablements, j’aime beaucoup.

La Trinité sur Mer et au ciel

La première Trinité rencontrée est dite « sur mer », il y a une quantité de bateaux invraisemblable, je me demande combien d’entre eux restent amarrés là onze mois sur douze, voire pire.

La seconde Trinité que je découvre à Saint Philibert est une (divine) surprise, au début je crois qu’un spectacle va avoir lieu car il y a une scène, des enceintes et plein de spectateurs qui arrivent. En fait, la musique s’avère assez peu rythmée, plutôt du style harmonium, vu que c’est une messe en plein air, ce qui explique l’allure endimanchée des spectateurs et le look particulier du groupe qui arrive en scène.

Partie de golfe

Nouvelle mini croisière, cette fois-ci pour une distance un peu plus longue afin de traverser l’embouchure du golfe du Morbihan entre Locmariaquer et Port Navalo. Ça évite un immense détour par Vannes, et en plus c’est chouette à faire. Les courants à cet endroit sont toujours impressionnants, changeant de sens selon la marée, ça ne donne aucune envie de tenter la traversée à la nage, pas même avec le vélo transformé en pédalo.

La grande lessive

Patouiller son linge chaque jour c’est bien, mais au bout d’une semaine il n’est quand même pas très net, surtout avec la transpiration quotidienne.

Alors un passage devant une laverie automatique est l’occasion de fourrer dedans tout mon linge, ce qui ne remplit guère le tambour de la machine mais ne me laisse pourtant pas grand chose sur le dos.

La presqu’île de Rhuys

Là c’est un lieu archi connu, avec Irène nous l’avons parcourue en tous sens cette presqu’île, puisque nous venions souvent à Sarzeau.

Eh bien malgré tout je découvre encore des chemins, et le réseau très dense aménagé pour les cyclistes s’est encore amélioré avec une signalisation par points-noeuds comme en Belgique et aux Pays Bas. C’est la première fois que je vois ça dans l’ouest, pourvu que ça essaime ailleurs.

Un dernier bac pour quitter la presqu’île en beauté, ce fut bref (une seule nuit sur place, à Penvins) mais sympa. Ici aussi, mieux vaut venir hors vacances scolaires, sinon c’est la foule.

Penestin, c’est bien

Curieuses falaises que celles de Penestin, certes pas impressionnantes par leur hauteur mais plutôt par leur couleur. Au soleil couchant c’est magnifique, il n’y a pas grand monde sur la plage mais ceux là ont fait le bon choix.

Les marais de Brière

Suivre sagement La Littorale me conduirait à Guérande en longeant la côte, mais j’ai bien envie d’y aller plutôt par l’intérieur en faisant un crochet par les marais de Brière.

Pas de regrets, c’est sympa comme tout. Je me laisserais bien tenter par une balade en barque, mais la chaleur caniculaire m’en dissuade, il n’y a pas vraiment d’ombre sur les canaux. Ce sera pour une autre fois.

Les maisons sont toutes couvertes de chaume, y compris les constructions neuves. Le paroxysme se trouve au village de Saint Lyphard, qui fait un peu musée en plein air mais n’en est pas moins très agréable à parcourir. Et au moins il y a de l’ombre.

Guérande, je recommande

La ville est belle, mais ça fait bizarre de voir plein de gens comme ça tout à coup. Mais il s’avère que la plupart des gens sont sur la place et les rues avoisinant la basilique (que je ne visite pas, il y a des obsèques, ça plombe l’ambiance). Dès qu’on s’éloigne c’est tranquille.

Mais ce sont évidemment les marais qui m’attirent. L’employée de l’office du tourisme m’a bien dit de rester sur la route préconisée parce que sinon c’est dangereux. Ah bon, et tous les petits chemins qui permettent d’aller dans les marais, il ne faut pas y aller ? Ce serait bien dommage, c’est là que je vais rencontrer des sauniers en plein travail.

La plupart de ces chemins sont en cul de sac, ce qui n’a aucune importance car c’est un régal de les parcourir, s’y perdre, revenir sur ses pas en ainsi de suite. Une balade qui ne manque pas de sel…

Le Croisic, bivouac chic

Ce soir je n’ai nulle envie d’aller dans un camping, un peu de transgression au Croisic ne serait pas pour me déplaire. Après avoir hésité à planter la tente en bordure du golf, j’opte pour une zone de picnic en bordure de côte, c’est un beau coin et il y a même des toilettes publiques, le luxe !

Je suis face à un restau mais, allez savoir pourquoi, je préfère cuisiner mes pâtes à la sauce tomate, la valeur sûre du cycliste.

La Baule, laisse béton

Ce n’est pas vraiment une surprise, nous étions passés par là au début de notre fort long voyage, mais ça se confirme : La Baule, qu’est ce que c’est moche ! Du béton, des barres d’immeubles à n’en plus finir, des restaus qui côtoient des cafés qui jouxtent des magasins de souvenirs, la pollution des pots d’échappement, le bruit, qu’est ce qui peut bien expliquer que ça attire tant la foule ?

Il y a tant de superbes plages pas si loin, bordées de dunes et où il n’y a pas grand monde… Mais bon, il en faut pour tous les (é)goûts et tous les gens qui s’entassent là laissent la place libre ailleurs, c’est l’avantage.

La surprise

Puisqu’elle était annoncée dans l’article précédent, il est temps d’en arriver à la surprise (laquelle en est une pour vous, pas pour moi puisqu’envisagée depuis le départ).

Si Irène ne m’a pas accompagné durant ces deux semaines, c’est parce qu’elle en passe une en thalasso à Pornichet. Et par une coïncidence troublante il s’avère que c’est sur ma route, la Littorale passe judicieusement par là, chouette !

La fin (ou presque)

Ça commence à sérieusement sentir la fin, cette histoire là, il ne me reste plus qu’à rejoindre Saint Nazaire pour trouver une gare et rentrer à la maison (vous n’avez pas oublié qu’il y a un mariage qui m’attend samedi). Mais comme je suis fichtrement en avance, je ne pensais pas si bien rouler, j’ai largement le temps de poursuivre jusqu’à Nantes. Seul petit problème, ça fait passer par le pont de Saint Nazaire, ce qui n’est pas la partie la plus attrayante du voyage.

Coup de chance, la voie de droite est fermée à la circulation, ce qui rend la montée bien plus facile que lorsqu’on est frôlé par les voitures et camions, et la descente grisante car ça déménage à fond, surtout qu’il n’y a pas de vent (sur le pont il peut être redoutable). À noter que la dernière fois que nous étions passés par là, la voie de droite était déjà neutralisée. Comme quoi ça arrive régulièrement, mais c’était en 2014 alors mieux vaut ne pas trop compter là-dessus…


Vous avez sans doute noté qu’on a allègrement dépassé le Morbihan, c’est pourquoi je cesse là le récit de ces « pérégrinations morbihanaises ». Ce n’est toutefois pas à Nantes que je vais cesser de pédaler car il me reste deux jours, je vais donc poursuivre jusqu’à Ancenis et j’aurais bien poussé jusqu’à Angers si la canicule ne m’en avait dissuadé.

Retour en train après 800 km de vélo qui furent extrêmement agréables, et j’arrive à temps pour le mariage, quelle merveilleuse organisation, n’est-ce pas ?

A très vite pour un petit film retraçant tout ça (si vous êtes sages).

10 Comments

  1. Chapeau l’artiste !!
    Tu aurais dû passer à la maison de mes parents à Crach!!
    Nous avions aussi rouler sur le pont de St Nazaire sans la voie de droite neutralisée et avec de la pluie et du vent… Allez ciao portez vous bien!!!

  2. Trop bien !
    Sur ce tour, il nous manque Guérande et le marais de Brière…ça a l’air chouette.
    Comme Michel, tu manges le paquet de pâtes en entier !!!!!! surtout pas de restes….

  3. Bonsoir Toujours des balades oxygènes ..c’est sympa on y est ..on y va ..sur les chemins des écoliers ..Le 29 56 et 44 n’auront plus de secrets pour personne ..lol ..Kenavo

  4. magnifique!! beau souvenir de Sarzeau.. et en bonne petite montagnarde ne connaissant pas l’Atlantique je me suis laissée piégée sur une petite plage aux pieds de la falaise par la marée!!!!! (eh eh!!)

  5. Merci pour toutes ces petites anecdotes et ces belles photos
    ; toujours aussi sympas ! Je me demandais bien où était passée ta moitié ! c’est tellement rare qu’elle ne soit pas de la partie ! Bon, tu l’as retrouvée c’est le principal !

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