N’ayant pas envie de nous faire coincer dans un endroit peu propice durant le « super typhon » imminent, nous zappons l’ile de Shouzu pour nous rendre directement à bord d’un ferry sur la si prometteuse île de Shikoku. Elle nous a été tellement vantée (notamment par Les Pieds Devant) qu’il y a intérêt à ce que ce soit bien. Vous allez voir que oui, nous y passerons plus de deux semaines qui figureront sans doute parmi les plus marquantes de ces trois mois au Japon.
Takamatsu, ville typhoon-proof
A peine débarqués de l’énorme ferry (les gros camions peuvent faire demi-tour dedans), nous revêtons nos tenues soi-disant waterproof pour rejoindre à 5 km la guest-house Ten To Sen, en plein centre. L’endroit est sympa, il y a un dortoir mixte de huit places et une pièce commune agréable.
On met les vélos dans un petit coin dans une arrière cour, mais c’était un endroit privé, on ne le savait pas : Au matin les vélos ont été déplacés mais comme ils étaient attachés ensemble c’était difficile, le type explique qu’ils s’y sont mis à trois pour les emmener ! En plus, c’est lui qui s’excuse alors qu’il aurait légitimement pu rouspéter.
La ville est parfaite pour les conditions climatiques difficiles, avec ses longues arcades commerçantes abritées du soleil et de la pluie, ce qui en l’occurence nous arrange bien. On connait deux autres cyclistes qui se sont fait coincer durant trois jours par ce même typhon dans un patelin paumé avec un camping fermé, comme quoi certains se débrouillent mieux que d’autres…ah, ah, ah, hein Bernadette et Richard ?
Nous on fait les vitrines, où on voit des kimonos à partir de 5 000 € (on n’en a pas acheté, c’est trop dur à repasser),on déguste des Sanuki udon (nouilles fabriquées à la main), spécialités de la ville, pas chères et excellentes. Joël fait des pieds et des mains pour trouver une paire de lunettes pas chères ; pour une fois il ne les a pas perdues, juste brisées…
Comme ce sont les élections législatives, il y a des militants qui sillonnent la ville en voiture avec des haut-parleurs braillant des messages évidemment incompréhensibles.
Avec nous à la guest-house un couple Balino-Belge est arrivé trempé de la tête aux pieds hier soir. Ils font à pieds le pélerinage des 88 temples, ce qui prend 45 jours. On va découvrir avec plaisir ce pèlerinage au fur et à mesure de notre présence sur l’ile et ça va nous donner des idées pour le futur….(surtout Irène !)
Au matin du 3ème jour, la pluie et le vent ayant enfin cessés, nous partons vers la montagne.
Un petit tour au jardin
Mais on ne peut quitter la ville sans visiter LE jardin Ritsurin à voir absolument avec ses 1400 pins superbes travaillés depuis plus de trois cent ans, des chefs d’oeuvre équivalents à des bonsaïs qui sont mis en forme par les artisans horticulteurs du jardin que nous avons surpris en plein travail. Une maison de thé nichée dans un décor zen (roji= jardin à thé), des bassins, des collines, tout est harmonieux. On y passe un délicieux moment et pensons à notre amie Denise qui raffolerait de ce décor si elle était là ; source d’inspiration, des idées géniales à mettre en place…
13 collines artificielles, 6 bassins dont le central qui date de plus de 400 ans, le tout parfaitement entretenu.
Ce parc est classé « paysage exceptionnel » dans le cadre le la loi sur la protection des biens culturels depuis 1953.
En route vers les monts
On quitte ce parc majestueux à regret après avoir rencontré 4 nouveaux pèlerins en provenance de Nouvelle Calédonie, il leur reste 25 temples à faire. Toutes les banlieues se ressemblent plus ou moins selon les activités commerciales ou agro alimentaires, voire industrielles qui les façonnent. Ici les rizières coincées entre les routes sont de superficie très petites et elles sont bien inondées aujourd’hui, de vraies piscines, l’eau coule dans les canaux d’irrigation à tout va, c’est le résultat des fortes pluies des deux derniers jours.
Nous atteignons petit à petit la montagne en privilégiant autant que faire ce peut les petites routes ; ainsi on ne croise dans l’après midi que deux voitures, plus une qui nous double, c’est dire si on est peinards. L’eau qui descend des fossés ruisselle sur la route, la montagne transpire à grosses gouttes et l’eau forme des petits ruisseaux qui traversent la route. Il fait soleil c’est agréable, ça monte doucement mais sûrement.
Nous longeons une grosse rivière au nom épouvantable, la Soedanigawa qui descend en grondant jusqu’à Mima, gonflée elle aussi par les précipitations. Les petits ruisseaux font les grandes rivières cela se révèle éminemment vrai ici. C’est à la sortie de Mima que l’on trouve pour la nuit un terrain herbeux près de ladite rivière, on dirait un terrain de golf mais ce n’en est pas un, c’est bien trop petit mais ce n’est pas un practice non plus, serait ce un terrain de croquet ? Il y a des cabanes avec tables et chaises, des WC, impec, on installe la tente là après nous être rassurés que la rivière ne soit pas sortie de son lit les jours précédents grâce aux traces d’humidité au sol. On se fait notre petite popote du soir en cuisinant un chouia : une soupe miso en sachet, une omelette oignons et champignons accompagnée de spaghettis (on ne se laisse pas aller n’est-ce pas ?) Un léger détail sur ce joli bivouac confortable : il est sous un pont d’autoroute mais la nuit il ne devrait pas y avoir trop de circulation. C’est ce qu’on espérait, en fait ça n’a pas arrêté de la nuit et chaque véhicule faisant « clonc-clonc » en passant sur les joints de dilatation, la nuit fut assez mauvaise.
A sept heures, Irène se lève pressée par un besoin naturel, cinq minutes plus tard arrive un petit pick-up blanc avec un petit monsieur qui en descend et un autre qui arrive à mobylette. Elle s’empresse d’aller les voir pour leur dire qu’on va partir en se courbant comme il se doit et de nombreuses fois puis s’en va réveiller Joël qui dort toujours.
On se dépêche de plier la tente, pendant ce temps là les petits pépés et les petites mémés s’agitent en nettoyant le terrain, ils allument un braséro, disposent tables et chaises (en ayant mis de coté notre fourbi de cuisson qu’on avait laissé sur les tables) ; il doit y avoir une compétition, les trophées sont de sortie. Les gens sont arrivés en nombre. Ils jouent au « mallet golf », mélange entre le croquet et le golf. On avait planté la tente pile poil sur le point de départ du parcours, voici pourquoi ils ne pouvaient pas commencer à jouer avant qu’on ne bouge de là !
On se re excuse platement avec force sourires. Un petit porte-clés Tour Eiffel (le dernier du stock) sort de la sacoche aux trésors d’Irène ainsi qu’une carte de visite, ça va ils ne sont pas fâchés, au contraire les voilà qu’ils nous mettent dans les mains les maillets, nous placent les balles sur le tapis du départ et nous prient de bien vouloir tirer. Il serait malvenu de refuser alors on s’y prête de bon coeur. C’est marrant comme activité mais pas si évident que ça en a l’air.
Avec tout ça on a le ventre vide, on file petit-déjeuner au supermarché du coin et faire les courses pour deux jours, sachant que la route que nous allons prendre vers le mont Tsurugi est plutôt déserte.
Bétonnage++
Il y a trente mille rivières au Japon, mais seules trois coulent encore dans leur lit naturel, toutes les autres sont tout en partie canalisées. Pour certaines qui sont tout juste de petits torrents, on peut se demander si c’est vraiment indispensable.
Idem pour la montagne, d’immenses travaux sont en permanence en cours pour en bétonner les flancs. Le but est d’éviter les glissements de terrain, mais par endroits on a l’impression que c’est vraiment trop.
Même étonnement en ce qui concerne les constructions de routes, soudainement la petite route étroite de montagne fait l’objet de grands travaux d’élargissement avec d’énormes ponts, pour reprendre ensuite son profil tourmenté. A quoi peuvent bien servir ces travaux en des endroits où la circulation est des plus réduites ?
La réponse à ces interrogations tient peut-être au souci du gouvernement d’assurer en permanence le plein emploi, d’où une politique d’intenses travaux publics dont certains sont pour le moins contestables…et de maintenir une population rurale sur place en lui facilitant ses déplacements ?
Gorges profondes et vieux villages
On a opté pour la route 92 à flanc de montagne, parfois étroite, parfois étonnamment large, très sinueuse. Elle traverse de vieux villages aux maisons traditionnelles qui semblent abandonnées, parfois on aperçoit du linge qui sèche, quelques voitures. C’est l’isolement, plus de commerces, plus d’écoles, la population vieilli et les jeunes s’en vont vers les villes…
Le paysage est joli, la montagne boisée, il ne fait pas très chaud, entre 17° et 20°. On ne croise que peu de voitures, ainsi que des camions transportant des billes de bois, on se laisse le tour pour passer, surtout dans les virages.
Vers 16 heures on avise une cahute accotée à des sanitaires, on décide de l’investir pour la nuit à venir, pas la peine d’aller plus loin, nous sommes du mauvais côté de la montagne qui se trouve déjà dans l’ombre et le frais se fait sentir à cause de l’humidité environnante et puis dans une heure il va faire nuit. Un resto attenant nous permet de rester au chaud. La dame nous sert du thé, c’est gratuit, elle ne parle pas un mot d’anglais mais on communique tout de même. Pour le dîner, on commande des udon dans leur jus de viande mais ça ne suffisait pas à nous remplir, alors on a demandé en plus un plat « comme les gens de l’autre table là bas » (heureusement qu’ils étaient là pour servir d’exemples, car il n’y avait pas d’autres clients). Un lieu fréquenté par les locaux qui rigolent encore de ces deux cyclistes venus partager un moment de leur quotidien, on a bien aimé cette soirée qui s’est terminée à 19h, heure de fermeture.
On a bien dormi dans cette cabane construite, comme le resto, sur pilotis au dessus du profond ravin au fond de laquelle la rivière gronde. Irène s’est endormie en pensant qu’il faudrait sortir de là en vitesse en cas de tremblement de terre. Le brouillard du petit matin se lève lentement, le soleil apparait mais on supporte bien chaussettes, polaires et coupe-vent dans la descente.
Descente qu’elle est belle au creux d’une vallée encaissée, une maison attire l’attention dans un village isolé : Elle est habitée de personnage de chiffons, dans des postures familières, c’est sympa. A part ça, le village n’est franchement pas folichon avec des habitations du genre HLM construites à flanc de montagne près de la rivière, on se demande de quoi vivent les gens qui habitent là et même si ces logements sont encore habités ?
Route 439, ça commence à monter sérieux, 1 300 mètres de dénivelée aujourdhui, pfuuuu…. Plus on monte, plus la route est en lacets, avec un pourcentage raisonnable, les Japonais font les choses bien, ils ne tracent pas les routes en ligne droite malgré le relief comme ça se fait dans certains pays.
Le soleil présent ce matin est maintenant caché par les nuages, on roule à l’ombre, il fait frais. Les ruisseaux qui débordent toujours sur la route ajoutent à l’humidité ambiante, néanmoins on savoure les paysages qui s’étalent devant nos roues.
Joël ne se sent pas très bien, sans doute une hypoglycémie car une collation plus tard ça repart.
On aperçoit des singes mais n’arrive pas à les photographier, dommage ils sont mignons comme ça (mais celui-ci est empaillé…) :
Le pic-nic est vite expédié parce qu’on se refroidit, encore neuf kilomètres de montée avec des passages où il faut pousser car on est fatigués (et vieux !) vivement qu’on arrive en haut. Irène est en nage, les deux T-shirts sont trempés, le foulard, legging itou, elle peste…..et a froid.
Plein de photos parce que, vraiment, cette route qui serpente dans la montagne est l’occasion de voir des paysages superbes avec les arbres qui commencent (enfin) à rougir.
Après un petit tunnel, on déboule sur l’autre versant où on s’engouffre dans le premier bistrot pour y engloutir un plat de nouilles dans leur jus (encore !!!) Le thé offert ici aussi, les petites mémés rigolent en nous observant. Elles désignent un coin à Irène pour qu’elle puisse aller changer de vêtements en lui apportant une couverture chaude.
C’est d’ici que partent les télésièges pour le sommet du mont Tsuguri. Des circuits de randonnée permettent de rejoindre les autres monts environnants jusqu’à l’arrivée de la neige en hiver pour le ski.
On trouve refuge dans une pension, un bain bien chaud est bienvenu. Comme l’établissement fait aussi resto, on prend le dîner là, ça nous évite de cuisiner, de toute façon allumer le réchaud dans la chambre n’eut pas été la meilleure idée qui soit, surtout sur le tatami.
En face, il y a un vieux temple qu’on va visiter, c’est de là que partent les nombreux randonneurs qui viennent apprécier le Tsugurisan qui culmine à 1955 mètres. En partant, nos hôtes nous offrent des chocolats pour nous donner de l’énergie et deux écharpes au nom du Mont en souvenir.
Les arbres à cette altitude commencent à se draper de leurs couleurs chaudes d’automne ; sous les rayons du soleil c’est ravissant.
Après cette ascension, on entame à nouveau une descente sur la route 439 avec de temps à autre des petits villages tranquilles ou éteints blottis à flanc de montagne nous arrivons ainsi dans la célèbre vallée sauvage et isolée d’Iya ou coule une rivière du même nom dans des gorges profondes même qu’il ne faudrait pas rater un virage !!!
Nagoro, village déserté habité
Il n’y a plus que quarante habitants ici mais on voit plus d’une centaine de personnes travaillant aux champs, discutant devant les maisons, etc. Ce sont des « poupées » grandeur nature, créées par Tukimi Ayano qui est heureuse de nous recevoir dans son atelier où elle donne vie à ces personnages étonnants faits de papier journal et de vêtements de récupration.
Outre celles du village, elle en a confectionné de très nombreuses, dont celles qui nous avaient étonnées deux jours avant. Elle travaille aussi sur commande et expédie dans le monde entier, son travail est épatant et elle est ravie de voir que nous nous y intéressons. Agée de 68 ans, elle met trois jours à réaliser chaque personnage, c’est une rencontre originale d’une artiste originale.
Les ponts de lianes de la vallée des ancêtres
– « Tiens il y a du monde içi, un car de touristes ! » « Ah c’est pour voir le pont de lianes » !!!! « Stop c’est içi….mince alors ! »
Depuis plus de 20 km nous sommes seuls sur cette route étroite en dehors de quelques voitures de locaux quand tout à coup on se retrouve devant un groupe sorti d’on ne sait ou, des envahisseurs quoi ! Ils sont comme nous, venus « spécialement » voir l’attraction du coin de la vallée d’Iya, la vallée des ancêtres. Deux vieux ponts suspendus tressés de lianes. Sur les 13 ponts suspendus originaux, il n’en restent plus que 3 dont les deux jolis que nous allons descendre voir, un mâle et une femelle comme indiqué sur l’affichage local : Otto no Hashi, le pont du mari et Tsuma no Hashi, le pont de l’épouse. Ils étaient à l’époque fait de lianes de vignes et reliés aux extrémités à des cèdres. Quand l’ennemi approchait ils pouvaient être coupés rapidement. Aujourd’hui ils sont consolidés par des câbles d’acier recouverts de lianes.
On sait que la vallée est difficile d’accès, elle a été un refuge pour les vaincus et les persécutés des clans locaux comme celui des Heike qui étaient persécutés par les Minamoto. On n’a pas tout compris à l’histoire mais en tout cas ce coin est vraiment trop beau, bien que manquant d’ensoleillement tellement il est encaissé. Une volée de 300 et quelques marches nous permettent d’arriver au dessus des eaux de la rivière et des deux ponts qui la traversent. Personnes sujettes au vertige s’abstenir, l’endroit est propice à rester buller en laissant porter le regard sur les eaux tumultueuses en espérant y apercevoir une truite par exemple !
L’accès aux ponts est enlaidi par le béton, les marches et les rambardes en béton également et c’est dommage, mais il faut attirer les touristes qui arrivent par cars entiers sans faire vivre les habitants de la vallée qui se bat pour maintenir un éco-tourisme, on aimerait pouvoir en profiter davantage mais il nous faut continuer notre descente dans les gorges toujours aussi vertigineuses.
Nous arrivons en fin d’après midi au village de Iya No Kazurabashi là où se trouve le plus impressionnant des 3 ponts de lianes et sommes carrément surpris par l’horreur qui est bâti en face de nous sur l’autre rive : un énorme parking à cars et voitures domine un coté de la rivière, horrible construction de béton. Ceci parce que ce pont étant à l’entrée des gorges il est bien plus accessible que les deux autres situés au fond, donc beaucoup plus de touristes viennent le voir, il fallait construire les infrastructures en conséquence.
Pour la première fois nous allons piquer la tente dans un vrai camping et passerons la soirée avec un couple de jeunes italiens et le proprio qui viendra nous faire du feu et apportera sa bouteille de whisky. On partagera nos provisions tous ensemble et nous exercerons au vocabulaire nippon.
La preuve par neuf Si cette route très étroite porte le numéro 439, ce n'est pas par hasard : 4 + 3 + 9 = 16 16 = 13 et 3 = Très étroit !
Mais ce matin sur la 32 en quittant le camping c’est « la côte de la mort qui tue » : une pente de 15% assurée sur 2 kms, autant vous dire qu’on a poussé Panne et Cake et grognant !!! Mais bon, arrivés en haut on est récompensés par la vue qui s’offre à nos pieds et on se dit « t’as vu on était en bas tout à l’heure ! »
On progresse maintenant doucement vers Oboké par la 45 avec un peu plus de circulation que dans notre chère petite vallée d’Iya et on ne peut toujours pas se plaindre du paysage, il y a pire :
Encore une cabane providentielle
A la sortie de Kami où on ne s’éternise pas on trouve notre bivouac un peu à l’arraché, il fait presque nuit. Une sorte de grand terrain dans un parc forestier au terme de 100 mètres de dénivelé sur une distance ridicule, ça râle dans les rangs !!!
La jeune femme à l’accueil du parc nous dit que c’est gratuit, ah bien c’est une bonne nouvelle, ce qui l’est moins c’es que les douches sont froides… on fera avec. Pour le moment nous sommes seuls et profitons de ramasser du bois aux alentours pour nous faire une belle flambée à l’emplacement prévu pour, près de la cabane « cuisine ». Une belle cabane en bois immense sur pilotis va nous abriter pour la nuit, on ne monte pas la tente on dort sur le plancher. Mais on ne sera pas seuls, c’est quoi ces intrus qui viennent nous déranger alors que la nuit est tombée depuis longtemps ? En plus ils s’installent juste à côté de NOTRE cabane alors qu’il y a de la place plus loin sur ce grand terrain et qu’ils vont boire un coup et bien rigoler une partie de la nuit.
Tous aux abris !
Depuis qu’on est au Japon on surveille la météo comme du lait sur le feu, vu que dès notre arrivée on s’est fait tremper comme des canards on veille au grain. Et devinez ce qui s’annonce dans les prochaines vingt quatre heures ? Un typhon, évidemment ! Normalement ce n’est plus la saison mais il y a des retardataires cette année et on n’a pas envie de rester coincés dans notre cabane certes bien sympathique mais on n’a plus de provisions et le premier kombini est bien loin.
Alors malgré la pluie on s’en va vers la prochaine grande ville, Kochi.
La route proposée par le GPS est super, toute en descente et virages, minuscule, un régal, on fait rougir les disques de freins. Dommage qu’on doive rouler encapuchonnés mais une rencontre sympa va nous permettre de faire une pause agréable : Un couple qui nous observe procéder à un changement de tenue devant leur maison nous invite pour partager un thé, ce qu’on accepte bien volontiers. Pendant ce temps là, la pluie a repris, on se fera les 30 km jusqu’à Kochi en se faisant tremper mais on a une chambre qui nous attend : On s’est arrêtés dans un kombini pour réserver de quoi se mettre à l’abri pendant le typhon (Vous avez remarqué qu’on est drôlement bien organisés, non ?)
En conclusion de ces premiers jours sur cette île : Vraiment sympas les Japonais, vraiment chouette leur pays, vraiment superbe Shikoku ! (et c’est loin d’être fini).
Whouw!! comme ça me fait rêver!!! les pentes et côtes, dénivellés incroyables, pluies, dormir dans les cabanes à même le sol !!! Profitez bien les jeunes…
La cousine, indécrottable, au coin du feu, qui contemple vos belles photos…
Coucou, c’est époustouflant , magnifique, extraordinaire et mirifique ! Merci pour ce bol zen ! Allez, on chante : Et un typhon, fond, fond ! Les petites bicyclettes ! Un typhon fond, fond ! Bien des tours dans le japon ! C’est quoi le nom de l’artiste créatrice des personnages ? Elle a un site ? Grosses bises à vous ! Marie Chiff’mine
Coucou Marie
La créatrice Tsukimi Ayano n’a pas de site, toute occupée qu’elle est avec ses aiguilles et ses chiffons elle n’a pas le temps de se mettre au clavier. En faisant une recherche Google ou autre sur son nom on trouve plein d’infos, elle est connue comme le loup blanc.
Bises nippones
Shikoku. Vous étiez prévenus que les kimonos ne seraient pas à deux balles. ( pour une fois que je comprends le japonais !).
Pour ce qui est du béton, cela paraît effectivement anachronique vu le culte qu’il vouent a la nature. Aussi bien pour les arbres et les jardins que pour le béton, il semble que rien ne les arrête et qu’ils vont jusqu’au bout de leur logique.
Bon ça vous ressemble un peu sauf que vous, vous ne laissez pas de traces dans le paysage, seulement dans les mémoires et dans les cœurs.
Super reportage, on vous sent respirer, et aussi émerger un peu de l’âme des Japonais
Il ne manque qu’un gros nœud à l’arrière de vos vélos KU SHE!
Que la providence soit toujours avec vous et la récompense après l’effort !
Euh, vous ne pourriez pas me trouver un p’tit boulot dans le jardin Ritsurin? 😉
Il est dit la « Bretagne ça vous gagne »;Le Japon »ça vous gagne aussi »
Qu’elle est la signification des statues habillées de bavoirs ??? Ce n’est pas la première fois que j’en vous sur vos photos !! Il y avait les renards avec des serviettes rouges autour du cou….
bonne suite et merci pour ces jolis paysages même si hélas il faut détourner le regard des parkings bétonnés ! Bâtiments érigés hélas à la gloire de nos sacro-saintes voitures.
Bisous