Sus à Wachtendonk !

Nouvelle escapade, nouvelle cause : Direction Wachtendonk, la cité mondialement connue de tous les Acignolais et Wachtendonkois (?) de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (district de Düsseldorf). En effet, ces deux villes sont jumelées depuis plus de 40 ans et cette année ce sont les Français qui se rendent là bas pour fêter ça à l’occasion de l’Ascension.
Est-ce à dire que tout le monde s’y rend à vélo ? Que nenni non point, seul un valeureux breton enfourchera son fidèle destrier pour rejoindre les festivités, le gros de la troupe remplira ultérieurement un car, lequel contiendra entre autres le vélo d’Irène ainsi que sa propriétaire pour une autre escapade dont nous reparlerons le moment venu.


C’est donc un voyage en solitaire qui débute, d’une distance d’environ 900 km car dès le début je commence par tricher un peu en prenant le train à Rennes pour quelques heures. Jusqu’à quand ? Jusqu’à Caen. Après ce sera la VéloMaritime jusqu’à Dunkerke puis Bruges et plein de contrées bizarres autant qu’étranges . Comme dans le temps jadis quand on voyageait tout le temps, la carte du parcours sera mise à jour… chaque jour (ou presque).

C’est parti !

S’il n’y a pas grand mérite à se laisser trimballer par le train, mon vélo n’est peut-être pas du même avis. Au fil des gares, il se retrouve entassé sous un tas d’autres vélos, lesquels sont d’ailleurs tous à assistance électrique ; il est vrai que c’est dans l’air du temps… Le train, lui, n’a rien d’électrique, c’est un bon gros diesel bruyant et fumant. Une solution serait peut-être de mettre des pédaliers devant chaque siège, pour mettre les passagers à contribution.

Caen est donc le véritable départ du périple, c’est d’ailleurs une ville avec laquelle j’ai des attaches, pour y avoir vécu quelques années, c’est là que chacun de mes deux fils aînés est né. Nous y sommes passés il y a deux ans en parcourant la Velofrancette.

Terra incognita

Ce n’est qu’en franchissant le célèbre Pegasus Bridge que j’entre en terres inconnues. D’ailleurs le pont se met à se lever immédiatement après mon passage, comme pour rendre hommage au warrior qui s’en vient affronter les cruels vikings.

S’ensuivent des pérégrinations sur des chemins fort sympa, il faut bien le reconnaître. Bénéficiant d’une météo idéale, la découverte de la région est un vrai régal. À noter que les Normands ont la curieuse habitude de construire leur maison avec des colombages partout, voire des toits de chaume, mais ça a une certaine allure. Je me demande s’il ne faudrait pas s’en inspirer pour notre tente, avec des colombages et du chaume elle passerait inaperçue lors des bivouacs dans le coin.

Le camping pourri

Un camping qui s’appelle ”Camping de la plage Deauville” alors qu’il n’est pas à Deauville (Blonville c’est moins vendeur) et qu’il n’est pas près de la plage, j’aurais dû me méfier, ça sentait l’arnaque. En effet, ce n’était pas le bon plan, le truc immense n’est qu’un rassemblement de mobil-home (immobiles) tous tassés les uns contre les autres, trouver un carré d’herbe pour mettre une tente relève de l’exploit. La prochaine fois je m’y prendrai mieux, et vous verrez que ça va être même vachement plus mieux (au prochain épisode).

Le retour des bonnes habitudes

Comme le vélo, il y a des choses qui ne s’oublient pas. Par exemple, penser à faire sécher la tente le midi pendant qu’il y a du soleil, au lieu de la retrouver trempée le soir au moment de s’installer dedans…

Pousser le vélo dans les côtes quand ça devient trop dur, c’est une seconde nature. Ce n’est certes pas ce qu’on préfère, mais c’est efficace et de toute façon on n’a pas le choix. Et puis ça ne dure pas si longtemps, par rapport au temps passé à se déplacer sur nos chaises longues à roulettes.

Illustration en vidéo

C’est la nouveauté de l’année sur ce blog, vous aurez moins à lire et plus à voir. Ça devrait plaire à ceux qui n’aiment pas trop lire, et même aux autres d’ailleurs.

Le pont de la mort qui tue

À croire de nombre blogs, et même le site officiel de la Vélomaritime, la traversée du pont de Normandie est un sacré défi. Il est tentant de l’éviter, en allant jusqu’au pont de Tancarville mais ce n’est guère plus attrayant et de toute façon il est interdit aux vélos, voire en prenant le bac encore un peu plus loin. Le bac c’est sympa, c’est ce qu’il y a de plus agréable mais ça fait un détour de 40 km, ça fait réfléchir.

Bon, il fait beau, il n’y a guère de vent, aucune raison de ne pas prendre ce pont impressionnant mais pas insurmontable. Comme vous le voyez dans la vidéo ci-dessous, ça se passe très bien, il n’y a aucun problème et en plus la vue de là-haut est assez bluffante, on a le temps d’en profiter. Il faut toutefois reconnaître que c’est la descente le moment le plus agréable.

Moralité :  il n’y a pas de quoi en faire tout un vélo !

Le Havre

Ce n’est certes pas la ville la plus agréable à aborder à vélo, malgré la présence d’une belle piste cyclable, l’approche est vraiment très longue à travers des installations portuaires toutes plus vilaines les unes que les autres. Sauf une, que je trouve jolie, à votre avis de quoi s’agit il ?

Kekseksa ?

Le centre-ville, par contre, à un certain charme, ce n’est pas pour rien qu’il a été classé au patrimoine de l’Unesco. Bien qu’arrivé en milieu d’après-midi, je n’y ai pas passé autant de temps que je l’aurais souhaité, vous allez savoir tout de suite pourquoi.

Oups !

Attablés à la terrasse d’un café, je décide de rédiger cet article de blog. Pour cela j’ai besoin des photos qui sont dans la caméra donc j’ai j’éjecte la petite carte mémoire afin de les récupérer sur la tablette. La surprise c’est que l’éjection se fait bien plus énergique que je ne l’aurais cru, la carte mémoire saute sur le sol et va vite se cacher entre les interstices des lattes.

Damned ! Comment aller la récupérer là-dessous ? Malgré les efforts de la serveuse, on voit la carte mais pas moyen de la choper. Des clients s’en mêlent, personne ne trouve de solution. Je propose de démonter la lame de terrasse, un type se met en quête de trouver l’outil adéquat (une clé Torx de 20), mais en vain. Éclair de génie, je me souviens avoir ça dans mon kit de réparation de vélo, entre rustines et chambres à air.

C’est une vraie galère de desserrer les vis avec cette clé minuscule, alors qu’elles ont été serrées à la visseuse sans doute en quelques minutes et que moi ça va me prendre un temps fou. Mais finalement, avec l’aide bienvenue d’un autre client, on finit par réussir à soulever la lame et récupérer la carte mémoire fugueuse ! Heureusement, sans ça vous n’auriez pas pu voir ces merveilleuses vidéos, avouez que c’eût été dommage.

Pour la peine, la patronne m’a offert ma consommation, alors que je lui ai fichu un sacré bazar sur sa terrasse… par contre avec tout ça je n’ai guère eu le temps de visiter la ville.

Moralité : C’est pas pour rien que Joco il transporte deux tonnes de fourbi sur son vélo.

 


 

10 Comments

  1. Excellent retour de Joco l’aventurier préféré des acignolais, en route pour notre ville jumelée d’outre- rhin, et toujours ce sens du happening ! Bon voyage!
    D’ici quelques jours, nous suivrons presque le même itinéraire banalement en voiture, gageons que nous vivrons aussi quelques anecdotes croustillantes à la rencontre des gens du Nord…Tschüss
    Françoise

  2. Incroyable il y a ,une semaine, tu étais attablé devant un plat de lasagnes et une Pavlova légendaire, et d’un coup de pédales te voilà rendu aux confins de la magnifique ville du Havre! Sur ta vidéo, on a cru reconnaître notre coq, peux-tu nous le ramener sur ton retour?!!!!
    Bonne route Joël et à ton arrivée tu vas retrouver ta petite reine…Irène!!!
    Madine et papick!

  3. Ah comme c’est bien de bien dormir n’est-ce pas !!!! Josick et Claudine mais non il ne va pas me retrouver en rentrant….je serai partie le retrouver , lui mon Joco, à Wachtendonk et nous rentrerons ensemble par le chemin des écoliers tiens donc ! : IRÈNE

  4. Toujours aussi agréable de voyager avec vous.
    Amicales pensées d’une vernoise qui va quitter la région à l’automne prochaine : j’espère que vous continuerez à me faire rêver.

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