
Chers lecteurs, cet épisode commence en douceur, se déroule dans les fleurs et se termine en couleurs, mais jamais en douleur.
Un bond dans le temps
Une tranche d’histoire dans ce petit hameau de Greenough, le long de l’Indian Ocean Hiway sur la route Brand.
Le « Central Greenough Historical Settlement » a des bâtiments merveilleusement préservés. Au début des années 1860, le Hamlet, comme on l’appelle ici, a été construit comme un centre de services pour la communauté agricole prospère, abritant les services d’une école, d’une prison, d’églises (catholique et anglicane), d’un couvent et d’un magasin local.
Près de 150 ans plus tard, onze des bâtiments d’origine sont encore debout et sont préservés par le National Trust. Il est facile d’imaginer l’agitation de la vie du dix-neuvième siècle à Greenough. Les gens qui vivaient dans la région étaient tous des agriculteurs, travaillaient leur terre et vivaient dans leur ferme. Ils ont décidé qu’il était important d’avoir des infrastructures pour l’éducation et le commerce et même une prison pour enfermer les gens un peu ivres ! Beaucoup d’entre eux étaient d’anciens prisonniers libérés.
Les conditions de vie étaient difficiles, avec des étés extrêmement chauds et des inondations l’hiver. Ils labouraient dans les champs souvent plus de 12 heures derrière le cheval. Ils n’avaient pas le choix, c’était leur survie. Quand la saison était bonne il y avait une foire en avril, des danses et des évènements communautaires pour souder les gens entre eux.
Il parait qu’il y a des fantômes qui rodent sur ce site comme celui d’une jeune fille disparue dans les inondations de 1888 et qui se promènerait seulement quand la rivière déborde. D’autres vies ont été perdues dans les inondations de 1953. Il y a aussi le fantôme de Andy, ce type à qui le docteur ivre a mal coupé son bras, il en est mort de gangrène le pauvre, il rode en touchant l’épaule des visiteuses, eh oui il aime les filles Andy !
Au couvent également il s’y passe des choses (on ne sait pas quoi) les bonne soeurs n’étaient pas des plus gentilles à ce qu’il paraît !
Dans une salle de classe on s’applique à faire les devoirs du certificat d’études, certaines questions portent sur les colonies anglaises bien sûr ! Dans le hameau rodent d’étranges animaux : de jolis petits alpagas qui nous regardent et nous suivent avec curiosité. Ils sont pour les australiens des animaux de compagnie, ici ils nettoient les alentours des bâtiments c’est toujours ça de moins à tondre !
Cliff Head
Un petit coin sympa où piquer la tente ce soir, presque les pieds dans l’eau, mais seulement il faut nous mettre à l’abri du vent ça souffle pas mal et il n’y a pas beaucoup d’arbres sur cette côte battue par les vents. C’est qui qu’on voit pointer son nez ? La famille Motte au grand complet qui patine dans le sable…. Et ce soir au menu ils auront du poisson frais préparé par le papa. Si vous avez lu l’article sur cette famille, vous savez déjà que malgré son application à préparer ce délicieux poisson cru au citron, le plat d’Aymeric ne rencontrera pas le succès escompté.
On profitera encore d’une belle soirée ensemble et observerons les lueurs des plateformes gazières au large… Y’a le feu sur la mer !!! Et des étoiles par milliers au dessus de nos têtes, encore un hôtel mille étoiles.
Leeman
Nous quittons tous ensemble notre campement après la réalisation d’un timelapse du réveil de nos chers voisins et pris un petit déjeuner en commun. Direction la côte, c’est pas bien compliqué, on suit la seule route possible en direction de Leeman. En arrivant dans ce village de pêcheurs on fait un arrêt devant une maison où la propriétaire a déposé une caisse de citrons en libre service. Un geste vraiment apprécié car malgré une production locale importante, ces agrumes sont vendus souvent à $ 1 la pièce !
Nous sommes dans un joli village, heureux comme tout de profiter de ce voyage et de la beauté des lieux, entourés de nos nouveaux amis, et c’est là que nous apprenons la disparition de Marie Pierre, ancienne collègue et amie de Joël. Marie-Pierre et son mari Michel étaient à notre mariage, elle portait un chapeau extraordinaire qui lui allait à ravir. Elle a été emportée en six mois par un cancer. Nous sommes abattus par cette nouvelle car nous ignorions sa maladie. Encore quelqu’un qui s’en va alors que nous sommes loin. C’est quelque chose d’indéfinissable qui nous étreint, on voudrait tellement que toutes et tous soyez là quand nous reviendrons. Nos pensées vont vers son mari et ses enfants.
Notre randonnée du jour est endeuillée pourtant nous essayons de tirer profit de ces paysages magnifiques des vagues venant s’écraser sur le sable blanc de Dynamite Bay. De quoi demain sera-t-il fait ?
Lesueur National Park
Charles Alexandre Lesueur c’est le nom du naturaliste qui accompagnait l’explorateur François Perron sur le navire « le géographe » Ses talents d’artiste et de naturaliste lui ont permis de rejoindre l’équipe scientifique de l’expédition. Ces explorateurs là ont collecté des centaines d’espèces jusqu’alors inconnues. Ce parc est un immense jardin avec plus de 900 espèces endémiques. Certaines plantes sont menacées comme les acacias forestiana. Nous on ne sait plus où donner de la tête et du nez, ça sent bon, certains eucalyptus sont en fleurs, à chacun son odeur, c’est troublant.
Dommage que nous arrivions en fin de floraison, il y a encore trois semaines c’était un immense tapis multicolore mais il y a de bons restes !
Ce n’est sans doute pas par hasard que ce parc est nommé le paradis des botanistes. Des sentiers de randonnées à thème sont fléchés ainsi que ceux réservés aux étudiants botanistes.
On resterait bien là à observer aussi les kangourous qui ne sont pas du tout effrayés par notre présence. On cherche en vain les « honey possum » mais ces bestioles là ne sortent que la nuit, alors on ne va pas s’éterniser davantage.
The Pinnacles
[définition] Le pinacle est la partie la plus élevée d'un édifice (synonyme de faîte). Au figuré, le pinacle est le sommet. Porter quelqu'un au pinacle signifie le porter aux nues.
Dans le cas présent, le désert des Pinnacles est unique avec ses milliers d’étonnantes concrétions rocheuses calcaires, menhirs naturels de taille et de formes variées, qui surgissent du désert et dont les plus hautes peuvent atteindre quatre mètres. Les géologues estiment que ces formations rocheuses datent de 30 000 ans. Il est situé à 20 kms de Cervantes, un petit port de pêche langoustier, et fait partie du petit parc national de Nambung. il nous rappelle un peu la région de Capadoce en Turquie.
Cet endroit va énormément nous plaire, à tel point que nous allons y aller deux fois : Tout d’abord en fin d’après-midi, quand la lumière du soir est si belle, puis le lendemain de bonne heure pour revoir le site sous une lumière différente. Et c’était le bon plan, on a évité les hordes de touristes qui débarquent en bus aux heures où il fait chaud et où tout est écrasé sous le soleil.
Au coucher du soleil c’est tout simplement grandiose, on n’arrête pas de s’exclamer « que c’est beau », « que c’est beau » Carrément surprenant de découvrir cet endroit unique dans cette région coincé au milieu d’une végétation plutôt rase et les plages de sable blanc. On mitraille tout ce qu’on peut de ce site enchanteur. D’ailleurs les photographes du coin n’hésitent pas à allécher les jeunes mariés asiatiques pour venir immortaliser leurs engagements dans un décor naturel magnifique.
Avec tout ça on n’a pas de lieu pour dormir ce soir et la nuit tombe, vous nous direz mais vous avez des phares à la voitures ! Oui mais on évite de rouler la nuit pour ne pas shooter les kangourous…. Il fait très noir quand nous arrivons au camping de Cervantes, plus personne à l’accueil, on voit s’il reste de la place pour une tente, c’est gagné, sauf que nous n’avons pas le code digital pour accéder aux sanitaires ou à la cuisine ! Pas grave Irène demande à la première dame rencontrée sortant des toilettes et nous voilà nantis du précieux sésame. C’est très vilain ce que nous avons fait parce que le lendemain matin nous sommes partis vers 5h30 pour retourner voir les pinacles et que l’accueil était toujours fermé, conclusion : nous avons dormi à l’oeil !!!
A 6h00 nous sommes sur le site, il est à nous, pas un chat, seulement des émeus pas étonnés de nous voir là si tôt et qui prennent leur petit déjeuner de jeunes bourgeons.
Délire++
On s’en donne à coeur joie et dans le délire du thème « la lune est la « (surprise pour un prochain article) :
Le tournage est très pro, comme il se doit, avec de multiples plans dans ce superbe décor naturel :
Affamés, on repart 2h et demie plus tard (!) prendre notre petit déjeuner à notre tour au bord de la mer à Hangover Bay, un lieu idyllique (encore un) où on profitera pour faire sécher la tente qui était bien humide de rosée au petit matin.
Si vous vous demandez pourquoi il nous a fallu tant de temps sur place, d’abord c’est parce qu’on a raffolé de cet endroit, ensuite c’est parce qu’on a aussi tourné une autre séquence pour une (très) future vidéo. Evidemment, pour certaines scènes on a recruté des doublures !
Le bonus
Trop contente d’avoir encore des belles photos a voir , quel beau endroit …… J’ai eu les larmes , putain de maladie qui prends s’en crié gare ………. La vie nous oblige a etre solide , de toute façon même si vous aviez été sur place , ça aurait rien changer sauf de lui tenir la main ,mais vous etes avec elle même très loin , les étoiles sont de partout …… courage …..Bisous Lili
J’aime bien le look de Joël ! Un peu père Noël avant l’heure
Merci pour vos belles photos et délires
Bises
Marie francoise doulin
Le look Père Noël a pas mal changé depuis… A voir dans les prochains articles, mais comme on est à la bourre d’un mois pour la rédaction, ce sera peut-être après Noël !
Quel contraste en quelques heures, nature luxuriante : la faune, la flore etc… et puis le lendemain vous êtes dans le « désert ». Assez déstabilisant puisque l’on vous voit en double à la fin… Bises de Mamie Nicole.
En double ? Faut arrêter de picoler Mamie Nicole 🙂
merci pour toutes ces images qui nous font rêver! Moi je vous suis depuis le début c’est a dire depuis saint erblon et c’est un régale a chaque lecture et les photos de plus en plus belles et rigolotes.Vivement la prochaine .Amicalement Anita
Depuis St Erblon, donc avril 2014, chapeau !
Peut-être reviendra-t-on un jour par St Erblon, la boucle serait bouclée, mais ce n’est pas pour demain la veille. Il y aura encore de la lecture d’ici là.
hello..ça me rappelle un petit coin de Bretagne….Carnac avec ses Menhirs.D’autre part je me demande comment vous avez photographié un milliard d’étoiles!(avec quel appareil exceptionnel.)
Super et bien sûr une pensée pour votre amie partie Au Paradis Blanc…
Les photos nocturnes ont été prises par Aymeric, il sait bien s’y prendre avec son appareil qui n’est à priori pas exceptionnel. Comme quoi, l’important c’est la façon dont on s’en sert…
Encore de belles photos. On ne s’en lasse pas .Les parcs sont magnifiques avec des fleurs très étonnantes. bises
merci encore pour ses belles photos Joël n’aurai pas un frère qui pourrait m’emmener voyager idem
j’aimerai temps être a votre place vous faites plaisir a voir !!! vs prenez de belles couleurs avec les photos c’est superbe ce n’est pas facile de faire ce qu’on a vraiment envie et surtout le vouloir a deux !!!
je vous admire et je ne manque pas de vs lire merci de prendre le temps
a bientôt
Annick
Désolé, je n’ai pas de frère (ni de soeur) et il est un peu tard pour en avoir un maintenant… Et, désolé Annick, pas moyen d’embarquer une autre cycliste, il y a bien trois places dans la tente mais on a tellement de fourbi que c’est plein (Oh la grosse excuse bidon !).
« Le vouloir à deux » est presque un privilège, on a bien de la chance et on le sait, car ce n’est pas évident pour tous les couples. Mais il ne faut pas croire que c’est toujours facile, Irène est absolument insupportable et je suis un saint de voyager avec elle, c’est bine connu.
Oups, pourvu qu’elle ne lise pas ça, la place pourrait se libérer subitement…
Joël
tu ressembles de plus en plus à un nain de jardin Joël!!!! et le délire vous sied à merveille je trouve! merci pour ce blog qui nous met de belle humeur…
Coucou a vous! Ca faisait un petit moment que je n’avais pas ete voir votre blog, et bien ca fait toujours autant plaisir a lire, avec de belles photos ou l’on vous voit heureux, souriants et tout bronzes! Continuez comme ca! Ici tout va bien, notre petit garcon devrait arriver d’ici deux mois et on l’aime deja plus que tout!
Salut les voyageurs désormais sédentaires
Tout est prêt pour le bébé ? Le casque, les chaussures SPD, le vélo ?
Parce qu’il voyagera, celui là, le virus est hautement transmissible.
Ça explique que vous ayez zappé des articles du blog, ce qui est généralement considéré comme une faute grave, mais pour une fois on passera l’éponge (du côté doux, le côté vert gratte trop).
Passez un bon Noël, l’année prochaine s’annonce belle ☺