Un an déjà !

Eh oui, il y a exactement un an* nous prenions la route pour un voyage de plusieurs années autour du monde. Nous n’avions pas de planning précis en tête, seulement les grandes lignes de notre itinéraire, et heureusement. Car tout ne s’est pas déroulé comme on aurait pu le penser…

L’imprévu

Dans notre grande sagesse, si, si, on en voit qui rigolent, nous avons appris qu’il faut « prévoir l’imprévu », c’est pourquoi nous ne prenons pas la peine de planifier grand chose, improvisant au fil des jours, nous laissant mener par les envies et les événements. Bien que du côté imprévu nous ayons été servis, bien que secoués ( surtout Irène) … (Joël aussi d’une autre manière) ça ne nous a jamais amenés à renoncer, on s’est adaptés et voilà tout.

A pieds c'est bien aussi
A pieds c’est bien aussi

Ce qui fait qu’en un an nous n’avons réellement été en voyage que 236 jours (en incluant les semaines d’hôpital, qui sont une forme de voyage un peu statique) mais ça n’entame en rien notre motivation et notre joie de pouvoir et de vouloir continuer.

Si vous comptez bien, en 2014 nous sommes revenus deux fois, nous devrons donc remplir notre « déclaration de revenus » en mentionnant ce chiffre.

La lenteur

Depuis que nous sommes en Inde on le ressent encore plus intensément, même si c’était déjà vrai dans d’autres pays, il faut du temps pour appréhender une culture différente de la notre. Ce n’est qu’au bout de plusieurs semaines qu’on commence à se sentir « dans » le pays, à comprendre un peu « comment ça marche », à l’apprécier sans plaquer nos valeurs occidentales.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Et ça tombe bien, du temps on en a, comme tous les retraités (ou assimilés-retraités dans notre cas, vu qu’on a allègrement devancé l’appel). Alors on peut se permettre de progresser lentement, voire même de faire du sur-place. Pour cela, le vélo est le moyen de locomotion idéal, on est dans une telle lenteur qu’on a le temps de tout voir et ressentir. Pour l’avoir pratiqué durant six mois, on ne peut que confirmer que c’est un merveilleux moyen d’entrer en contact avec les populations, les « vrais gens ».
Et quand on ne peut pas faire de vélo, restent les moyens de transport locaux, qui ne manquent pas de charme non plus. Là encore, plus c’est lent mieux c’est ! Si les distances à parcourir sont grandes, il faut que ça prenne du temps, sinon c’est de la triche, on ne se rend pas compte de la réalité.
On peut vous garantir que les transports en bus, avec les locaux, c’est lent, c’est parfois bringuebalant, bondé, mais c’est super génial, ça ne met que 5 heures, par exemple, pour faire 80 km ! Bon c’est en montagne, mais quand même, ça nous donne le temps d’admirer les paysages, la végétation, les villages où nous nous arrêtons, de causer un peu avec les passagers, de se faire photographier !!!

Séance photos
Séance photos

Le contre exemple parfait est l’avion, que nous avons à notre corps défendant trop pratiqué : On se retrouve soudainement dans un autre monde sans avoir pu s’apercevoir de la distance qui nous sépare, sans l’aborder progressivement, sans avoir pu le découvrir en douceur et l’appréhender petit à petit. En plus, ça coûte cher et ça pollue un max (plus que le vélo, en tout cas…), alors autant en profiter pour faire un long séjour, le coût journalier n’en sera que plus bas.

Et maintenant, keskonfè ?

On continue, bien sûr !!!

« Partir, c’est mourir un peu. Poursuivre le voyage, c’est peut-être ressusciter. Le vrai voyageur, c’est celui qui jamais ne tente de revenir en arrière. » Jacques Renaud

* Article rédigé le 6 avril, mais publié le 7, le temps de trouver un accès internet.

12 Comments

  1. Et « Vivre, cest naître lentement »…

    Enfin je vais voyager avec vos reportages,!

    Soyez prudent : « qui veut voyager loin, ménage sa monture ».

    Nicole la vernoise.

  2. Super ! Le temps passe si vite que je n’aurais pas cru à un anniversaire aujourd’hui…
    Que de belles images du monde vous nous avez déjà envoyées. Merci de votre témoignage et bonne errance nomade, au gré de vos envies, pour notre plus grand plaisir.

    Amitiés

  3. et cela s’arrose déjà un an que cela passe vite en tout cas un grand merci a vous pour nous faire voyager en même temps que vous et profitez pleinement des beaux paysages
    toujours aussi content de vous lire
    gros gros bisous a vous et bonne continuation surtout n’oubliez pas
    pas trop vite le matin
    doucement l’après midi
    et lentement le soir
    C laude Lydia & Mathys

  4. tic tac, tic tac..déjà presque un an que bien trempés nous vous proposions de venir vous mettre à l’abri de la pluie..
    un très agréable souvenir..et un beau moment de partage..
    et depuis, depuis……….que de péripéties..
    les filles de St Gin

  5. Un an déjà ? Je vous revois encore sur le départ en procession vers le paradis cyclopédique
    Vous nous avez bien gâté en un an d’aventure , de passion, de rencontres et d’émotions , vivement la saison 2 qui commencent en Inde et rendez vous pour la fin de la saison 3 sur les routes de campagnes bretonnes au retour

    Kenavo

  6. Va falloir que je fête cela!! Vais aller manger une crêpe au grand pont a Sion!! Allez a votre bonne santé avec un petit cidre breton!!!!

  7. Ici aussi on apprivoise une certaine lenteur… Le soleil de Provence nous y invite. Bon anniv les cyclos. On roule de plus en plus, peut-être qu’un jour on roulera plus loin, un peu comme vous???
    bises

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