
Voici enfin la suite de nos pérégrinations espagnoles, depuis on est rentrés à la maison mais on n’avait pas pris le temps d’écrire avant, trop occupés à voyager. Nous voilà en Catalogne, région bien singulière et quelque peu rebelle où il y a des élections régionales, d’où les slogans un peu partout.
Il faut presque se perdre au fil des petites routes serpentant dans la montagne parsemée d’innombrables murets de pierres sèches pour découvrir de superbes villages qu’un guide de voyage qualifierait sans doute d’authentiques.
El mar Mediterrani
En espagnol (qui est en fait du Castillan) on dirait « el mar Mediterraneo » mais ici on parle catalan et de toute façon tout ça se ressemble et est bien compréhensible, même par nous. Nous voyons enfin la méditerranée, celles pour laquelle les touristes affluent tout l’été et qui ne va nous retenir que quelques jours, la montagne nous plaît davantage.
On nous avait vanté le delta de l’Èbre, qui est effectivement une zone assez particulière, mais pas la plus propice au vélo parce que si c’est plat, c’est aussi extrêmement venteux.
Le delta est essentiellement couvert de rizières, lesquelles ne sont pas belles en ce moment puisque les plants ne sont pas encore sortis, donc c’est tout gris et poussiéreux. Le riz produit est réputé (il a un label d’origine protégée), surtout la variété Bomba dont on va acheter plusieurs kilos (c’est plus facile à trimballer dans un coffre que dans des sacoches).
Ali Joco et les 40 tunnels
Il existe en Catalogne une voie verte qui a l’air fort séduisante, la Via Verde de Terra Alta. Avec un nom pareil, on se doute que les terres sont hautes, et comme on va vers la mer, à priori ça doit descendre.
Le truc, c’est qu’il y a une quarantaine de tunnels et ça ne branche pas du tout Irène, elle n’a pas envie de « passer sa journée à pédaler dans des tunnels ». Alors j’y vais tout seul car, petit-fils de cheminot, j’aime bien les voies ferrées même s’il n’y a plus de rails et encore moins de trains.
Bien plus spectaculaire que les tunnels, ce sont les ponts ou plutôt les viaduc, moins nombreux mais impressionnants.
Bon, des tunnels il faut reconnaître qu’il y en a effectivement un sacré paquet, la plupart sont plutôt courts mais il y en a des balaises, jusqu’à 750 m de longueur !
En théorie, ils sont éclairés comme en témoignent les panneaux solaires au-dessus de l’entrée. En pratique ça marche plus ou moins bien ce truc là et il y en a qui sont complètement obscurs.
je vous déconseille l’expérience qui consiste à s’arrêter dans le tunnel pour régler son phare, car la dynamo s’arrête, on se retrouve alors dans une obscurité telle qu’on voit même pas ses mains quand on les passe devant le visage, il vaut mieux savoir dans quel sens on est tourné pour ne pas se payer la paroi au redémarrage.
Comme c’est une ancienne voie de chemin de fer au gabarit normal, pas comme la voie étroite de Ojos Negros, il y a des gares. Dans un piteux état certes, mais ça fait un décor intéressant à explorer.
Du côté paysage, c’est pas mal non plus, c’est autrement plus varié que le delta (il y a pas de mal…). Et effectivement, conformément aux promesses, ça descend à peu près tout le temps durant une cinquantaine de kilomètres, Irène aurait mieux fait de venir.
Mine de rien
Là encore, par pur hasard alors qu’on cherchait un endroit pour bivouaquer on passe devant une mine que nous allons revenir visiter le lendemain matin, seul jour d’ouverture de la semaine, et uniquement pendant 2h.
Il y en avait plusieurs dans le coin, toutes ont fermé dans les années 70 car les filons s’épuisaient et la concurrence du plastique a rendu l’exploitation non rentable. C’est super intéressant de voir comment étaient organisées les cités ouvrières, sur un mode très paternaliste dans le but de minimiser les mouvements sociaux car évidemment les conditions de travail étaient pour le moins difficiles.
Ah oui, on a oublié de vous dire ce qu’on minait là dedans : Du plomb (c’est plus lourd que des plumes…).
Gaudí
On n’en a pas fini avec la Catalogne, plein de découvertes encore notamment celle de la crypte construite par Gaudi, ce type était absolument génial.
Un bout de Costa Brava pour aller dire bonjour à Dali (la visite de son musée est une expérience inoubliable), il est temps de penser à rentrer par le chemin des écoliers.
Finalement, un mois c’est trop court. On reviendra, c’est certain.
Ouaouh !
Merci pour votre carnet de voyage !
Bonsoir et un grand merci pour toutes ces infos intéressantes et ce partage ..Kenavo au plaisir !Bernard
C’est vrai que l’Espagne a beaucoup à nous faire découvrir et les cyclos ont de quoi faire
Ah! vous êtes plus rapides que nous, qui sommes aussi rentrés (avant de repartir), mais qui n’avons pas encore terminé de publier. Ça a l’air sympa cette via de Terra Alta. L’Espagne a tellement à offrir…Los caminos de frontera ont été une découverte mémorable. Bonnes balades à venir.
super comme d’habitude toujours de belles photos merci .
Ah on la connait bien cette via verde…enfin non. On avait trop envie de la faire en louant des vélos mais le temps en a décidé autrement. On devra revenir la faire!!!
The well lit tunnels look amazing.
Merci pour ce beau voyage, toujours agréable de vous suivre dans vos découvertes.