Vers le Périgord Vert

Cet épisode va nous conduire de la Corrèze à la Dordogne en passant brièvement par la Haute Vienne.

J9

Pas de doute, on a bien quitté le plateau, les paysages sont valonnés mais les côtes sont bien moins prononcées. Les descentes aussi, du coup, mais il y en a tout de même de belles, vu que nous ne sommes plus qu’à 220 mètres d’altitude en fin de journée.

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Outre les vaches et les moutons, on rencontre d’autres animaux que je m’empresse d’interviewer ; la conversation est limitée mais généralement ils viennent à la rencontre, même si je n’ai aucune friandise à leur proposer.

Pompadour

Quand on entend le mot Pompadour, on pense à la Marquise de Pompadour, célèbre maîtresse du roi Louis XV. Mais lorsqu’on va visiter Pompadour, c’est surtout pour découvrir son superbe château, ce que ne vais hélas pas faire. Comme j’ai pas mal traîné en route, il est un peu tard pour que je fasse la visite, compte tenu du nombre de kilomètres qu’il me reste encore à faire aujourd’hui. Dommage…

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L’hippodrome est un lieu pratique pour le picnic, ainsi que pour faire sécher la tente comme chaque midi. La ville se nomme en fait Arnac-Pompadour, ce qui ne manque pas d’ironie pour les adeptes du PMU.

Saint-Yrieix-la-Perche

Voici une petite ville dont la partie médiévale mérite une visite. L’énorme collégiale a le bon goût de parfaitement s’intégrer dans le bâti qui l’environne, et son intérieur est aussi sobre que chaleureux. Il est d’ailleurs curieux qu’il y règne une ambiance aussi douce, quand celle de nombreuses églises est froide et morne.

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Dans le même quartier, la Tour du Plô domine depuis le XIIe siècle. Elle ne semble pas être visitable, ou alors je n’ai pas trouvé la porte.

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Jumilhac le Grand

Au bout de 62 km, je suis content de rejoindre le camping, lequel est au bas d’une longue descente… Qu’il faudra remonter demain matin pour aller découvrir la commune, dont le principal (et unique ?) intérêt est le château.

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J10

Le début de cette journée spéciale commence par une contrariété : Le château est, paraît il, fermé car il va accueillir un mariage. Quel dommage, déjà que j’ai raté celui de Pompadour hier, et celui-ci a l’air encore plus attirant. Alors que je m’apprête à partir, fort déçu, je décide de téléphoner pour savoir ce qu’il en est réellement : en fait le château ouvrira à 10h, dans 10 minutes.

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Nous ne sommes que trois cyclistes à faire la visite, quelques autres sont venus la veille, le reste de la troupe prend la route.

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Ce château est extrêmement intéressant, on voit bien l’évolution depuis l’époque médiévale jusqu’à sa « modernisation ». Et l’on apprend beaucoup sur l’alchimie, laquelle imprègne les lieux puisque le nombre de cônes, pyramides et cheminées sur le toit y est lié, de même que de nombreux symboles et figures apparaissant en maints endroits.

Hélas, bien qu’ayant invoqué la pierre philosophale, je n’ai pas réussi à transmuter le plomb qui se trouve dans mes sacoches pour en faire de l’or. Dommage, elles sont toujours aussi lourdes et ne valent pas plus.

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Il va en effet y avoir un mariage au château, la salle de réception est prête, c’est plutôt pas mal comme cadre…

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J’ai rarement été aussi enthousiaste à propos d’un château, celui-ci dégage une atmosphère authentique, peut-être parce qu’il est resté dans son jus, il n’a rien d’ostentatoire bien qu’il soit remarquablement meublé.

Le long de la route

Les paysages ont changé. C’est toujours vert, mais le relief s’est nettement adouci et les cultures sont plus variées. On commence même à trouver des sections de route droite et plate, c’est la première fois depuis le départ.

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Brantôme en Périgord

Ce soir je parcours un peu plus de route que l’itinéraire prévu, car l’étape était relativement courte et celle de demain relativement longue, je préfère équilibrer en arrêtant au milieu. Mais il y a une autre raison, c’est que l’arrêt prévu se faisait dans un patelin où il n’y a rien alors qu’en m’arrêtant une heure plus loin à Brantôme il y a largement de quoi occuper les yeux et le reste.

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L’abbatiale est remarquable, je préfère l’extérieur à l’intérieur mais c’est une affaire de goût.

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Il y a plein de bougies, c’est gentil d’avoir pensé à moi aujourd’hui…

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Où qu’on baguenaude en ville, il y a des endroits charmants. Un régal pour les yeux mais pas seulement. En effet, la dernière raison pour laquelle je tenais à me trouver en cette ville ce soir, et en fait la plus importante, et que c’est mon anniversaire et j’avais envie de fêter ça dans un bon restaurant.

J’ai dégotté un établissement tout petit, super sympa, en dehors des rues touristiques où les prix sont incroyablement élevés. La dame est une excellente cuisinière, ça ne fait qu’une semaine qu’elle a ouvert son resto mais j’espère pour elle que ça va super bien marcher car elle le mérite. Son baba à l’armagnac est un délice, comme le reste.

Illustration de la journée en vidéo :

Demain, nous quittons la Dordogne pour la Charente, direction Bonnes (Bonnes anniversaire 😁)