Pogoń za żubrem (à la poursuite des bisons)

On vous l’avait annoncé lors de notre précédent article, celui sur l’Australie, nous sommes maintenant partis à la poursuite des bisons. Nul besoin de prendre l’avion pour ça, il paraît qu’il y en a en Europe, au nord de la Pologne tout simplement. Alors on prend la route pour traverser la Belgique puis l’Allemagne, on laisse notre véhicule à Gdansk et on enfourche nos vélos pour approcher de ces grosses bêtes à cornes.

Préambule à Gdansk

Vois vous doutez bien qu’il n’y a guère de bisons dans les rues de cette ville de 500 000 habitants, néanmoins on se réjouit de la visiter sur les conseils de Darius qui en est natif et la connaît parfaitement.

Darius et Beata sont des hôtes Warmshowers qui ont eu la bonté d’accepter de garder notre véhicule durant un mois. Ils habitent une jolie maison neuve à l’est de Gdansk, où nous sommes reçus comme des rois, et mettent à notre disposition leur appartement désormais vide près des chantiers navaux navals. Nous y passerons deux nuits afin de découvrir la ville avant de partir pour notre périple vélocipédique.

Une ville étonnante

Alors qu’elle a été maintes fois envahie, a changé de nationalité, puis a finalement été détruite, la ville a su se reconstruire d’une manière remarquable.

On se déplace aisément en tramway et le centre historique se découvre à pieds, on déambule un peu partout, ce qui nous fait marcher 20 km en une journée, ça change du vélo.

Alors que l’architecture traditionnelle a été recréée, il existe également de beaux bâtiments modernes qui ne dénotent nullement dans ce cadre.

Ce n’est pas pour rien que les chantiers navals sont là, l’eau est omniprésente dans la ville, même si ce n’est pas Venise. Les drôles de bateaux-voitures remplacent les gondoles.

Solidarność

Nous sommes arrivés à un âge suffisamment avancé pour avoir de vifs souvenirs des mouvements sociaux qui commencèrent dans les années 80 à Gdansk et furent l’amorce de la chute de l’URSS.

Nous passons quatre heures à parcourir le Centre de la Solidarité Européenne. Cet immense bâtiment expose d’une superbe manière l’histoire de ces événements ; on découvre la vie à l’époque où le pays était sous la domination de Moscou, et comment les luttes ouvrières ont réussi à gagner des libertés, au prix d’énormes sacrifices.

Nous allons aussi découvrir un endroit pour le moins singulier, une espèce de friche industrielle près des chantiers navals où on peut se retrouver pour casser la croûte et boire un coup dans une ambiance très décontractée entre des containers et des terrasses.

Tout ceci résumé en une courte vidéo, vous en avez de la chance ! :

Bon, c’est bien beau tout ça mais il va être temps de se mettre en route. Parce que les bisons ne vont pas nous attendre indéfiniment…

BONUS : Le polonais

Voici une langue déconcertante, on ne comprend rien à l’écrit et encore moins à l’oral (quoique moins que rien, c’est bizarre).

C’est révélateur, au Scrabble polonais les lettres n’ont pas du tout les mêmes valeurs qu’en français : Certaines ne valent pas tripette (W Y K Z) alors d’autres valent cher (Ę Ą Ć Ń Ż et surtout le Ź). Eh oui, il y a des lettres étranges, par contre il n’y a ni Q ni V ni X, ça fait 32 lettres à apprendre, sachant qu’on n’a aucune idée de la façon de les prononcer. Darius nous explique ainsi que le Ł est « un L avec quelque chose derrière »…

Pour tout arranger il y des tas de consonnes qui se suivent, ça a l’air imprononçable mais quand on demande aux gens comment ça se dit, ça a l’air simple. Autant dire qu’on a du mal à apprendre nos deux nouveaux mots quotidiens (surtout qu’on en oublie autant).

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