La Green Velo

Keksèsa, la Green vélo ? Il s’agit d’un itinéraire cyclable de 1980 km de longueur, le plus long d’Europe. Si on ne compte pas le parcourir en entier, on va commencer par longer la Russie, la Lituanie, la Biélorussie et l’Ukraine (Si vos notions de géographie sont un peu floues sur ces coins là, voyez notre parcours sur la carte Ouskison ? ). À vrai dire on ne sait pas jusqu’où on ira, ça dépendra des bisons…

Elle blague !

C’est à Elblag que commence le parcours, ville que nous rejoignons aisément et qui nous accueille avec un festival ; c’est sympa, on assiste à la succession d’artistes qui viennent faire leurs balances, comme ça on a un aperçu de ce qui aura lieu le soir alors que nous aurons rejoint la côte.

Notons au passage l’existence d’une espèce de SPA pour nains de jardins et autres bestioles diverses et variées. On n’a rien adopté.

La Baltique

L’arrivée sur la côte de la mer Baltique est déconcertante : On trouve un petit camping avec un port, le lieu est charmant, mais quand on s’approche de la mer c’est la douche froide : l’eau ressemble à du pétrole verdâtre, ça n’a heureusement pas d’odeur mais il n’est évidemment pas question de se baigner dans cette horreur.

On se rend compte que ce n’est pas la mer, laquelle se trouve au delà d’une très longue presqu’île, mais le lagon de la Vistule et c’est de l’eau douce (et sans doute bien polluée).

Chez Copernic

La petite ville côtière de Frombork est surprenante par la taille considérable de sa cathédrale-forteresse. Nous y arrivons juste quelques minutes trop tard pour assister au concert d’orgue, dont on entendra les notes de l’extérieur, néanmoins la visite s’avère intéressante.

Dommage qu’on ne puisse visiter le musée dédié à Nicolas Copernic, qui a passé la moitié de sa vie ici et y a fait moult découvertes (c’était un génie ce type là), il faudrait au moins deux heures et ça ferme dès 17h. Faudra revenir…

Klong klong

Dans cette région les petites routes sont faites de plaques de béton, à chaque jonction ça fait klong-klong, c’est pénible. Par contre le balisage est très bien fait, et certaines sections mènent sur autre chose que du béton, chemin de terre ou petite route, c’est très varié.

Il y a quelques galères mais dans l’ensemble le parcours est bien agréable. Et puis nous prenons notre temps, alors ça va. Comme il fait chaud (près de 30 degrés ) on apprécie que cette région de Pologne soit couverte d’arbres.

Quand on arrive en ville

Les villes sont de taille modeste par ici, mais toujours jolies et bien achalandées ; du côté commerce on n’a pas besoin de grand chose, une supérette pour les achats alimentaires et à l’occasion un restaurant pour découvrir la cuisine locale, ce qui fait partie des plaisirs du voyage. A ce sujet, on n’a pas été déçus, la cuisine est bonne et différente de la notre (heureusement, on ne vient pas si loin pour manger comme chez soi) avec de nombreux plats intégrant du chou, notamment le bigos, ou l’art d’accomoder les « restes » au chou aigre, c’est super bon.

Mais le plus souvent on traverse des villages, organisés autour de l’église (ce n’est pas très original), laquelle église est fort conséquente et visiblement fréquentée ; l’assiduité au culte a certes diminué ces dernières décennies mais demeure forte, y compris chez les jeunes.

Święta Lipka

Lieu de pèlerinage semble-t-il incontournable dans la région, ce sanctuaire ne manque pas d’allure et on redoute un peu que ce ne soit envahi par la foule mais en fait pas du tout ; c’est calme, gratuit et très beau. On peut même dire que c’est superbe.

Toujours pas de bisons en vue, mais il paraît qu’ils sont plus loin, on continue et on vous racontera. D’ici là, passez de bonnes vacances !

Bonus : Kaliningrad

Kaliningrad (en russe : Калининград), était connue sous le nom de Königsberg jusqu’en 1946 où l’URSS reçut ce territoire en dédommagement des destructions et des pertes subies lors de la Seconde Guerre mondiale. Le départ des Allemands mit fin à une présence germanique de plus de mille ans sur ce territoire.

Pourquoi vous parle t’on de ça ? Parce que nous longeons depuis plusieurs jours la frontière Polono-Russe de cette exclave (l’inverse d’une enclave, ne pas confondre avec esclave), parfois nous n’en sommes qu’à quelques centaines de mètres. Mais on se garde de s’égarer, on pourrait peut-être entrer mais le problème serait de ressortir de Russie, on n’a pas de visa et pas envie de séjourner dans les geôles poutiniennes.

La Russie a beau être un pays démocratique et respectueux des droits de l’homme, inutile de tester. Mais en fait on ne risque guère de franchir la ligne inopinément, la Pologne ayant renforcé les protections notamment pour contrer l’entrée de migrants que la Russie envoyait en masse pour déstabiliser son voisin. Par ailleurs, Varsovie a décidé de ne plus utiliser le nom russe Kaliningrad mais le nom polonais Krolewiec. Ambiance…