En attendant les fameux bisons, passons par la « tanière du loup », en contournant une pyramide, des lacs à foison, sous le regard des cigognes omniprésentes : Il y a de quoi découvrir dans ces deux régions du nord-est de la Pologne profonde.
LA pyramide
C’est dans un coin bien paumé, à quelques centaines de mètres de la frontière russe, que se trouve une étrange pyramide. C’est le baron Friedrich Wilhelm von Farenheid, égyptologue réputé qui a décidé de construire cette pyramide dans son domaine pour en faire le tombeau familial. De fait, les corps enterrés là sont effectivement momifiés, malgré le climat très humide de la région. Bizarre, non ?
Cette région ne respire pas la prospérité, les villages sont très modestes, les routes particulièrement défoncées et il y a même des restes de fermes collectives de l’époque soviétique, c’est assez curieux comme ambiance.
Mais même en Mazurie il y a de belles bâtisses, témoignant d’une forte activité rurale, aujourd’hui en déclin.
Les cigognes
Il y en a partout de ces oiseaux là, chaque village a ses nids perchés sur des poteaux. Il vaut d’ailleurs mieux qu’elles nichent là que sur les cheminées parce qu’elles construisent des nids qui pèsent de 500 kg à deux tonnes, il y a de quoi faire s’écrouler ladite cheminée, ce qui serait gênant en saison froide ; surtout que les cigognes n’ont pas besoin qu’on leur chauffe le nid puisque en hiver elles sont parties en Afrique.
S’il y a 52 000 couples de cigognes en Pologne, on peut se demander pourquoi elles viennent ici. C’est pourtant simple, c’est parce que les gens leurs construisent des nids. Si on en faisait autant en Bretagne on en aurait des cigognes, c’est évident… De plus, ça nous changerait des mouettes et des corbeaux, et c’est moins bruyant.
La tanière du loup
Wolfsschanze (connu en français sous le nom de « tanière du Loup ») est le nom de code désignant le principal Quartier général d’Adolf Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale. Il y a séjourné la majeure partie de son temps durant trois ans et demi, vivant de plus en plus reclu au fond de son bunker, ne faisant confiance à personne. Et pour cause, c’est là qu’il a été la cible d’un attentat à la bombe ourdi par des officiers rebelles, dont il est (hélas) ressorti indemne.
Les blockhaus sont énormes, des mètres d’épaisseur de béton et ferraille, ceci caché dans une profonde forêt mais accessible par deux aéroports et une voie de chemin de fer construits pour acheminer les troupes et dignitaires du régime. Finalement, en 1945 les nazis seront amenés à détruire tout ce qu’ils peuvent avant de fuir en catastrophe, les Russes étant arrivés à proximité. En fait ils n’ont réussi à détruire grand-chose, tellement c’était solide, ces machins là.
Au passage, on apprend que Hitler était devenu végétarien, choqué par la cruauté envers les animaux. Alors qu’il a été à l’origine de la mort de millions d’hommes, de femmes et d’enfants.
Opportunément installé à proximité, un étrange musée en plein air expose des avions, hélicoptères et autres objets de la guerre. C’est un peu hétéroclite et manque d’explications, mais bon…
La dure vie des cyclo-campeurs
Seules préoccupations de la journée, se nourrir et trouver où dormir, ce n’est pas bien compliqué. Pour la bouffe, on trouve des épiceries partout ou presque, parfois au comptoir comme dans le temps (pour le coup, c’est compliqué de dire ce qu’on veut) mais le plus souvent en libre-service, comme de petites ou plus grandes supérettes.
Pour dormir c’est fort simple aussi, il y a des campings ou des sites à la ferme. Ça va du plus basique au plus évolué, sachant qu’on ne va évidemment pas dans des campings avec piscine et tout le bazar (qui n’existent d’ailleurs que dans les zones très touristiques).
Sur la route
C’est un peu moins drôle quand il pleut, mais en fait ça n’arrive pas trop alors ça se supporte bien. Comme la Green Vélo nous fait souvent passer par des chemins, lorsqu’ils sont mouillés ça colle aux pneus mais moins que l’asphalte chaud rencontré précédemment.
En fait, nous sommes loin de suivre continuellement la Green vélo, on prend parfois des raccourcis ou au contraire des rallongis en fonction de ce qu’on a envie de voir. On ne croise pas pléthore de cyclistes, loin de là, parfois un seul par jour. C’est loin de ressembler à la Loire à vélo…
L’état des routes est très variable, ça va de l’horrible au magnifique sans qu’on comprenne bien la logique. Le pire, ce sont les pavés, ils sont gros et irréguliers, ça secoue et c’est casse-goule, surtout quand ça monte. Les chemins ensablés, on apprécie aussi…
Le vice de la vis
Une vis qui se dévisse, y’a pas de sévice, mais quand elle casse on se tracasse. Surtout quand elle tient le guidon, quelle malédiction ! Un mécano très réglo se met au boulot illico et ça repart comme en 14. Bardzo dziękuję !
Jusqu'ici c'est tout tranquille, notre histoire, dans le prochain article vous verrez qu'il ne va pas toujours en être ainsi... A très vite et profitez bien de l'été !
Euh oups, ce ne sont pas les gens qui construisent le nid des cigognes 🤣 non point 😂 ils se contentent de leur offrir des plateformes suffisamment larges pour QUELLES puissent construire leur nid 😜
Moi je prends le train pour aller voir les cigognes en Alsace. C’est moins fatiguant. En tous les cas vous êtes bien courageux. Et les dames blanches ça existe dans vos contrées
Belle histoire pour les cigognes ..ici sur la route de Marennes sur les lignes haute tension certaines résident à l’année ..il y a aussi des plateaux aménagés dans la réserve naturelle de Moëze..
.Bardzo doceniam Twoje zdjęcia i komentarze. Do zobaczenia wkrótce
Kenavo Bernard
Bon courage pour la circulation pas facile .
What a grand adventure. So much to learn. How much can you say in the Polish language, so far.
A bit of deja vu with the handlebar screw coming loose. Please don’t crash too badly.
Moins bruyantes que les corvidés, les cigognes ? Viens passer quelques heures au pied des nids dans certains villages du Sud-Moselle, envahis eux aussi depuis le retour massif (à partir des années 1980) des cigognes en Alsace et tu verras que le craquètement est d’un niveau sonore élevé ! Sinon, profitez bien de ces contrées passionnantes,
Jacques, en pleine lecture sur le projet Rail Baltica (dont vous verrez peut-être des prémices au sol dans cette région)
On attend la suite avec impatience…😉😉
Ben on en apprend des choses avec vous ! 2 tonnes le nid de cigognes et Hitler végétarien… !😲
Nos sources :
Les nids de cigognes en Pologne
Les nids de cigognes en Alsace
Hitler végétarien, selon sa gouteuse
Merci pour tous vos posts de voyages ! C’est vraiment l’aventure 😉