De vuelta en el camino (On the road again)

Alors qu’avons nous décidé ? Nous vous avons laissé dans un vilain doute à la fin de notre dernier article à Mazatlan. Vos cyclomigrateurs ont eu un gros coup de mou. Nous pensions que nous devions en parler, c’est la première fois que cette situation se présente. D’autres voyageurs on peut-être eu cette « baisse de tension », ou pas ? Cela fait partie de notre voyage, de notre expérience.  Nous vous racontons nos meilleurs moments alors on veut bien partager avec vous nos faiblesses et nos interrogations ; nous ne sommes pas des super-héros, loin de là.

Oui mais los Cyclomigratos ne sont pas venus jusqu’au Mexique pour n’en voir qu’une infime petite partie… Alors, alors ? On continue ! Viva Mexico !!!


C’est reparti comme en (20)14

4h30 du matin on saute du lit, vite profitons de la fraiche pour prendre la poudre d’escampette ! A 5h30 nous sommes dans les rues de Mazatlan qui commence tout juste à s’éveiller. on croise des promeneurs de chiens, et des vendeurs de rue qui préparent leur stand pour les petits déjeuner. Direction la station de bus, il y en a un qui part à 6h pour El Salto. Nous arrivons dans une rue où visiblement la station de bus n’existe pas, c’est quoi ce bazar ? Mme GPS nous a bien fourvoyé, on vient de se taper 6 km pour des prunes, le maillot déjà bien trempé, les températures n’ont guère baissé pendant la nuit ! Où se trouve donc la vraie station de bus ? Juste quelques kilomètres plus loin, merci Mme GPS, elle devait être encore dans les bras de Morphée celle là !

Une chance inouïe, un bus va partir dans un quart d’heure, tickets achetés, passage à la porte de contrôle, vélos et sacoches en soute et nous voilà partis pour passer d’une altitude de zéro à 2 700 mètres. Le début du trajet sera invisible, il fait encore nuit et puis nous allons piquer un bon roupillon n’émergeant que pour admirer enfin un paysage montagneux des plus beaux qu’on ait vu. Dommage nous n’avons aucune photo.

Le pont de Baluarte, le plus haut du continent américain

La route sillonne entre versants opposés passant de nombreux ponts et tunnels, nous sommes ébahis, à la fois heureux de n’avoir pas eu ces montées effarantes à grimper et frustrés de ne pas profiter de ces paysages à la force de nos mollets (faut savoir ce qu’on veut !). Nous avons lu le témoignage de deux jeunes à vélos qui ont mis quatre jours pour monter et qui en ont bavé, alors nous les petits vieux il nous aurait fallu une bonne semaine sinon plus !

Chaud et froid

11h00, nous voilà arrivés à El Salto nichée dans la Sierra Madre Occidentale. Le bus va nous laisser sur une petite place caillouteuse où nous allons être accueillis par des dames vendant des fanfreluches et des bonbons. En arrivant nous avons eu un aperçu de cette ville étrange avec ses toits de taules et ses murs en parpaing et en briques. Décalage total avec la ville que nous venons de quitter au petit matin.

Ici on travaille le bois, il y a des petites scieries un peu partout à l’entrée et à la sortie de la ville ; le sapin est le roi de cette région. L’exploitation forestière est la plus importante du pays. Sachant que les températures peuvent atteindre les moins 12° à moins 15° pendant l’hiver et que l’humidité y est presque constante, les maisons n’étant certes pas conçues et isolées pour supporter des températures aussi peu clémentes, le confort reste précaire. Les rues sont empierrées plutôt que goudronnées, on slalome pour éviter les trous.

On avale un repas fait d’oeufs, de tortillas et de haricots rouges dans le petit resto près du supermarché, hyper bien achalandé. Les dames de service sont aux petits soins avec nous, nos vélos sont regardés sous toutes les coutures, les hommes nous font font rire quand on les voit mimer les coups de pédales avec les bras. Nous sommes les attractions du jour, ils en causeront sans doute toute la journée de ces deux français venus se perdre chez eux. On achète un peu d’épicerie en laissant nos vélos sous bonne garde, aucun d’entre eux n’aurait l’idée de se barrer avec !

C’est reparti sous un 18° au lieu du 35° de ce matin, incroyable, pour un peu on enfilerait une petite laine ! Nous voici attaquant la première côte de la journée, le paysage aride a laissé place à des champs de fleurs, surtout des cosmos, et à la verdure où paissent les vaches. Nous sommes pourtant toujours au Mexique.

La Casita et autres coins sympas

Cette région est très agréable, nous reprenons goût au voyage en pédalant parmi les fleurs et les forêts de pins, ça change des déserts et des cactus. Nous ressentons les effets de l’altitude, notre souffle n’est pas le même, un brin court… mais pas de panique, on assure doucement.

Pour notre première nuit, nous nous arrêtons à La Casita, un resto situé hors de tout hameau mais néanmoins fréquenté comme en témoigne la taille de la salle. Accueil chaleureux, bonne cuisine et prix modique, que demander plus ? Et pour la nuit, ils louent des cabanas, on s’attendait à une cabane sommaire mais c’est une vraie maison dans les bois, avec même une cheminée ; comme il fait frisquet, on va faire une flambée, autant dire qu’on ne s’attendait pas à ça au Mexique. Ce matin on ruisselait de chaleur, ce soir on apprécie les flammes .

Viviana et Cristian sont un jeune couple qui espère continuer à pouvoir vivre ici grâce à la venue des touristes. Un projet gouvernemental est en train de voir le jour avec la collaboration d’ingénieurs français pour la construction d’un téléphérique qui permettrait de se rendre au dessus de la Sierra et autour de la cascade située à une trentaine de kilomètres de là, une aubaine pour la promotion du tourisme dans la région. Ce projet devrait voir le jour d’ici deux ans, on l’espère pour eux, en espérant qu’il soit profitable à la population locale et que cette belle région sauvage ne soit pas dénaturée.

La route est parsemée de villages modestes mais charmants, les gens nous saluent de grands gestes amicaux.

Il est facile de trouver ce qu’il nous faut, à savoir de quoi se restaurer et échanger quelques mots avec des gens dans de toutes petites échoppes, c’est vraiment une région facile. Ici on s’arrête pour une boisson, là pour casser la croûte de 3 ancheladas à la viande et aux oignons. La encore c’est le rendez vous des motards tous les vendredi soir. Yadira est heureuse d’entendre parler français, elle éclate de rire quand elle nous écoute. Notre langue est trop romantique, elle appelle Alberto, son mari pour venir nous écouter. On sort de là comme si nous étions de vieux amis, avec présentation de la maman et des enfants qui rentrent de l’école. Elle va chercher son cahier des visiteurs de passage et nous demande d’écrire quelque chose en français, ce que l’on fait de bon coeur ; elle en a les larmes aux yeux. Un petit plaisir un grand bonheur, c’est émouvant.

Nous arrivons en fin de journée au village bien paumé de El Soldado au terme d’une foutue montée qui nous coupe à la fois les jambes et le souffle. de plus Joël la termine (la montée) en poussant son vélo, il a encore un rayon de la roue arrière de cassé qui plus est, il s’est entortillé autour du moyeu… ça coince ! On pense piquer la tente sur le terrain « éco touristico ». Quand on prend les renseignements ça n’est pas possible (on pense après coup qu’on a été pris pour des gringos). La dame déambule sur ses patins pour ne pas salir sa belle maison dans laquelle est abritée la voiture, si, si, la voiture est dans la maison d’habitation !!! Bon la dame nous propose une chambre, pas moyen de savoir quel prix elle nous la loue… On est des bleus sur ce coup là ! Finalement un homme va arriver avec un trousseau de clés énorme et nous conduire vers un bâtiment avec une rangée de portes genre prison. C’est plutôt moche, triste et c’est gadouilleux. L’intérieur est dépourvu de charme, le prix bien trop élevé (700 pesos = 32 €), on est en plus obligés d’acheter le bois si on veut se réchauffer, on refuse. La dame  a collé dans les mains d’Irène un sac de pommes venant de son verger « organic » pour 50 pesos. On refuse aussi, non mais… On va se faire plumer en beauté ici. Finalement on reste, tant pis, la nuit arrive, un vélo est en rade et on est crevés.

Il y a de la lumière dans le bistro d’en face on va voir si on peut manger quelque chose. Nous sommes accueillis par un vieux couple qui est tout heureux de nous préparer des burritos et une boisson chaude. Nous sommes dans un décor des années 50, c’est un joyeux bazar de bric à brac la dedans mais c’est tellement plus chaleureux que chez la dame aux patins. Joan-Ramon est tout heureux de parler avec nous, il nous raconte que son fils est ingénieur à Mexico, il nous montre les photos d’un beau jeune homme en costume et si on va à Mexico il faut aller le voir. Merci

Le lendemain on prend la route un peu plus chaudement habillés que la veille non sans avoir été saluer Joan-Ramon qui guettait notre départ curieux de voir comment on pouvait pédaler sur des engins pareils avec toutes nos sacoches, il en rigole encore ! Nous descendons doucement jusqu’à découvrir de magnifiques parois rocheuses aux ravins vertigineux, le panorama change, nous quittons petit à petit les forêts de sapins.

Des hauts et des bas

Le relief s’accentue au passage de grandes failles au fond desquelles coule un modeste rio. La descente en lacets depuis 2 600 à 2 200 mètres se fait en freinant parce qu’on s’arrête pour profiter du paysage. En plus les véhicules, surtout les camions, commencent à se faire un peu nombreux et les bas côtés sont loin d’être tip-top, on les laisse nous doubler, même si finalement on irait plus vite qu’eux parce qu’ils freinent des quatre fers pour ne pas se retrouver en bas du ravin et que les croisements avec les camions d’en face se font au ralenti. En bas coule El Rio Chico et quand on voit le versant d’en face et la route qui  serpente avec les véhicule devenus minuscules on devine tout de suite qu’on va mettre plus de temps à remonter que l’on a mis à descendre…..


On arrivera sur le plateau bien lessivés et contents d’y être arrivés. Ici c’est le royaumes des chevaux, des ânes et des mulets. Bêtes de somme, ils sont utilisés comme mode de transport dans les champs de primeurs.

 

Le profil pour arriver jusqu’à Durango est plutôt descendant même s’il nous faut de temps à autre pousser un peu plus sur de courtes distances, le souffle revient, on a retrouvé notre forme initiale et c’est le coeur et l’esprit joyeux que nous voyons la ville (564 000 habitants) se dessiner au fond de la vallée de Del Guardiana. C’est assez impressionnant, tout comme les barrages des militaires mitraillettes au bras qui s’étonnent en nous voyant arriver. Nous on a un peu de mal avec cette présence armée, pas habitués bien sûr, mais d’un autre côté elle est rassurante, du moins on essaye de s’en convaincre.

Durango, c’est beau

C’est ainsi que nous arrivons à la capitale de l’État éponyme :  la jolie ville de Durango. Nous ne le savons pas encore à l’arrivée mais nous allons y rester 4 nuits. Nous arrivons un vendredi en fin d’après-midi en plein festival culturel de danses et musique. Alors là c’est vraiment un sacré coup de bol !

On déniche un petit hôtel près de la maison du gouverneur tout près du centre historique. L’hôtel est en travaux, y’a de la poussière partout et on laisse nos deux vélos sous l’oeil vigilant de la gardienne. Le lendemain on va les changer de place, ils ne respirent plus, ils sont couverts de poussière, nous sommes vraiment des monstres de la avoir abandonnés ainsi ! Nous avons été suivis par un jeune homme à vélo qui nous a accompagné et attendu que nous ayons trouvé une chambre. Il avait envie de parler avec des français et nous a proposé son aide si nous avions besoin de quoique ce soit.

Durant 3 jours nous allons nous régaler à la fois de l’architecture de la ville, des spectacles gratuits à partir du milieu de l’après-midi et des musées.

Au temple de « St augustin et de la convent de St Nicolas Tolentino » rien que ça, nous assistons à un mariage dans la pure tradition mexicaine. La place des parents de chaque coté des mariés, les échanges de consentements, le grand chapelet déposé sur les épaules des deux époux gage de protection du mariage. Ce qui nous surprend ce sont les statues qui sont souvent habillées de vêtements noirs. Un contraste par rapport aux tenues vestimentaires des femmes qui peuvent être très moulantes, sexy et maquillées à outrance.

Depuis le  mirador Los Remedios nous avons une vue imprenable sur la ville. Nous avons emprunté le téléphérique qui passe au dessus des habitations. Pas mal du tout pour ceux qui ne sont pas sujets au vertige. Irène est restée bien calée sur son siège (pour une fois !)

La nuit tombe vers 19h, elle s’illumine de milles et une couleurs, outre les monuments éclairés par des lampes au sol, des illuminations particulières en vue des festivités ont été accrochées dans les rues. Viva Mexico ! Tout le monde est dehors, qu’il pleuve ou non. Couples, enfants, familles, groupes de jeunes gens, c’est la fête et ça se voit. Il y a du business à faire, les cuisines de rue font le plein, il y a la queue à certaines, on se dit que c’est un gage de qualité si les locaux s’y pressent, alors on fait la queue nous aussi en discutant avec les mexicains.

Des crêpes !

Evidemment si on nous met une enseigne sous le nez du style « Crepe Isle » on ne peut qu’être tenté d’aller voir de quoi il retourne. C’est Josselyn une jeune mexicaine qui est derrière son comptoir. Au menu des crêpes bien entendu  dont une bien de chez nous : la crêpe bretonne ! Nous n’aurons pas droit à la galette de sarrasin mais tout simplement à la crêpe de froment, on va s’en contenter, contents de manger autre chose que des burritos et des haricots rouges. Josselyn est curieuse de savoir d’où nous venons et ce que nous fabriquons à Durango. Entre deux clients on lui explique tout grâce à « google translate »  parce que notre apprentissage de l’espagnol n’en est qu’au niveau débutants…Avant de nous quitter elle coure chercher un petit porte clé qu’elle détache de son sac à main, nous l’acceptons contre une petite tour Eiffel. Merci pour la leçon d’espagnol Josselyn et Bienvenido a Bretaña !

Quand on demande à la dame de l’hôtel où se trouve une laverie elle nous envoie à un kilomètre et demi, il n’y a pas plus près. Nous voici avec notre sac de linge sale sous le bras pour aller faire  la lessive, une occasion de visiter un autre quartier. Arrivés sur place il y a bien des machines à laver et des sèche linge mais nous ne pouvons pas les utiliser ; il faut laisser le sac à une employée qui va s’en charger et revenir demain pour le récupérer. Ah on laisse ou pas ? Et si on ne récupérait pas toutes nos fringues ? Bon qu’est ce qu’on risque ? On laisse, et le lendemain on va récupérer le tout, bien plié, empaqueté pour la modique somme de trois euros cinquante, qui dit mieux !?

 

Visites à tout va

Le premier musée que que nous visitons est celui de Francisco Villa situé dans un superbe palais le « El Palacio de  Zambrano » qui se trouve sur la place Centenario. Palais construit entre 1795 et 1798 reflétant la splendeur de l’art baroque. On y arrive en longeant de magnifiques arcades.

Au rez de chaussée on est stupéfaits par les immenses peintures murales montrant les personnages qui ont changé l’histoire du Mexique. Elles sont dues au peintre Guillermo de Lourdes. A l’étage nous allons en retrouver d’autres ayant trait au travail de la mine, de l’éducation ou de l’agriculture dans l’état de Durango, ces dernières sont dues au peintre Francisco Montoya Cruz. Ce musée a été inauguré seulement en 2013. Une douzaine de salles sont visibles actuellement, certaines retracent les événements qui ont conduit à la révolution mexicaine à l’aide d’écrans tactiles, de vidéos et surtout de photos d’époque.

On ne sait pas si tel est le cas dans tout le Mexique, mais ici à Durango nous pouvons entrer facilement dans les édifices publics sans montrer patte blanche. En sortant du musée, à quelques pas sous les mêmes arcades, nous sommes  attirés par une foule qui se presse à l’intérieur. Curieux comme des pies on suit le flot et on se retrouve devant des parlementaires en train de défendre leurs sujets.  Nous nous installons confortablement dans des fauteuils profonds pour assister aux discours et aux votes (auxquels on ne pipe rien !) et piquer un petit roupillon (au Sénat en France ça roupille pas mal aussi).

Idem au palais de justice : on grimpe au 1er sans que personne n’intervienne, on pensait qu’il y avait une salle d’audience, on admire juste les locaux. Pas mal installés les fonctionnaires de la justice.

Le musée de la Ciudad 450

Situé celui là dans un autre palais « El palacio de Escarzago » classé au patrimoine Unesco depuis 2010 On accède au premier étage par un grand escalier dont les murs sont recouverts d’une immense fresque peinte par Francisco Montoya de la Cruz en 1959. Elle montre le développement de la ville avec l’arrivée des missionnaires, le corps d’un indien avec des flèches et le triomphe des espagnols protégés par leurs armures. Assez lugubre quoi  

On y découvre de très beaux vitraux et des salles consacrées au cinéma mexicain avec des archives de vieilles affiches d’acteurs de western connus comme John Wayne, Glen Ford ou Robert Taylor. Une salle est vraiment étonnante, elle accueille des jolies petites bêtes qui heureusement sont enfermées dans des boites transparentes : des centaines de scorpions vivants !!!

Dans le quartier de la « Plazuela Baca Ortiz » ce sont des petits commerces, des échoppes de nourriture sur le trottoirs, les cireurs de chaussures installés autour de la place. Les musiciens ne sont pas en reste ;  pour 3 sous ils nous poussent la chansonnette traditionnelle mélancolique ou joyeuse, selon vos goûts . Les anciens sont assis sur les bancs publics et commentent sans doute les dernières prestations des mariachis hier soir ou les potins de la ville. Nous avons choisi une chanson joyeuse !

C’est épatant de voir tous ces petits commerces pleins d’activité, ici ce ne sont pas les grandes enseignes qui ont tout raflé et tant mieux.

Tango à gogo

Le clou de notre dernière soirée à Durango sera un spectacle de danses de salon au théâtre Victoria, un tout petit théâtre joli comme ceux du 9ème à Paris. Par hasard nous sommes passé devant dans une petite rue. Renseignements pris, cette soirée est ouverte à tous et qui plus est gratuite, incroyable ! Nous allons assister aux prestations en couple de danseurs de tango alliant grâce et technicité. On s’est régalés, ce fut une soirée superbe tant les danseurs nous ont fascinés par l’élégance de leur chorégraphie.

Le festival Revueltas

On a une chance incroyable, il y a un grand festival à Durango. Ce qui est curieux est que le type du secrétariat au tourisme (pas le petit office du tourisme du coin, non, l’établissement d’État, rien que ça) n’est pas au courant ; à l’entendre il ne se passe rien en ville en ce moment, alors que de son bureau à la scène il n’y a pas cinq cent mètres.

La représentation commence par des danses traditionnelles.

Il est possible d’aller à la rencontre des chanteurs qui vont se produire ensuite, ils sont ravis d’être en contact avec le public, c’est sympa.

Dans la salle, ou plutôt sous l’abri qui sera bien utile à cause de la pluie, le public est enthousiaste, c’est archi bondé, les vendeurs de trucs à boulotter se faufilent, l’ambiance est détendue.

Sur scène les mariachis vont se succéder, un peu comme les groupes dans un fest-noz en Bretagne, sauf qu’ici les gens ne dansent pas. Comme dans les groupes bretons, il y en a de très traditionnels et d’autres qui s’écartent de l’orthodoxie avec des instruments différents (accordéon notamment) et des jeux de scène moins classiques.

Voici un exemple de ce que ça donne :

Dans l’ensemble ça déménage ! On ne risque pas de s’endormir, les rythmes sont entrainants au possible. La plupart des musiciens viennent chanter en solo à tour de rôle, seul celui qui joue du guitaron est exempté puisqu’il assure la ligne de basse.

C’est un spectacle de grande qualité, les groupes sont venus de tous les coins du pays, on est vraiment vernis. A noter que nous ne voyons guère d’autres occidentaux dans le public, c’est du 99,9% mexicain.

Les mariachis
Le nom serait une déformation du mot français mariage. C'est à la fois une formation musicale et un genre de musique, inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité depuis 2011. Il y a souvent 2 trompettes, 2 à 6 violons, 1 vihuela (petite guitare qui donne le rythme), 1 à 4 guitares d'accompagnement et 1 guitaron, genre de grosse guitare donnant les basses.

Le bon, la brute et le truand

Petit Chat et Popple en vedettes !

Changement complet de contexte, nous voici maintenant au village Passe del Viejo Oeste, où on évolue dans d’anciens décors de westerns, environ 250 y ont été tournés.

Le prix d’entrée est modique, il y a même un bus gratuit pour s’y rendre depuis le centre-ville, c’est pratique. C’est un parc d’attraction, il y a du monde car nous sommes dimanche, mais on ne se marche pas dessus et il n’y a aucune attente. Chez les indiens c’est folklorique à souhait, très bien pour les enfants, ça tombe bien nous le somme restés.

Ensuite on passe aux choses sérieuses, ça va castagner entre le vilain shérif et les gentils mexicains, les voleurs de diligences, les indiens, on ne comprend évidemment rien aux dialogues mais il n’est pas trop difficile de savoir qui est le bon, le gentil ou le truand.

L’action se déroule au milieu du village, les spectateurs assis un peu partout à l’ombre des arbres ou sur des murets, les acteurs sont mêlés à tout ça, parfois on se démanche la tête à force de regarder partout.

Les acteurs ne se prennent pas au sérieux, faisant preuve d’un humour qu’hélas on ne saisit pas, mais peu importe. Lors de la scène finale, tout le monde s’entretue allègrement et ça se termine par un joyeux french cancan !

Chouette après-midi, y compris le retour en bus (pourri) archi bondé, Irène se retrouvant avec un enfant sur les genoux, comme en Inde.
Fin de ces cinq jours à Durango, reposants et intenses à la fois, c’était bien, c’était chouette (comme chez Laurette).


Comme vous l’avez constaté, on a repris du poil de la bête, la prochaine fois on va vous emmener dans un milieu rural où on sait aussi faire la fête, mais de manière bien différente. Et on y va à vélos, évidemment…

8 Comments

  1. je n arrive pas a comprendre pourquoi les indiens ne vous ont pas gardés .. vos montures sont quand même beaucoup mieux que les leurs …. chouette balade dans vos récits , nous avions l impression d’y êtres .. vivement la suite …. des bisous de Cat & Yo

  2. Ben voilà, on vous retrouve !
    Votre récit est plein de couleurs et de saveurs. Hum, il est magique. On vibre au son du folklore…
    Enfin, nous sommes au Mexique !

    Bises à vous deux. Bonne route

  3. Bonsoir…vous avez vraiment retrouvé le chemin « plein de vitamines du bonheur »..bravo et merci de nous faire continuer « l’aventure » avec vous!

  4. I take this lesson to heart. When the heat has got you down, find some altitude. Good to see you have refound your wanderlust. I was worried there for a moment.

  5. Super, vous nous faites voyager à travers vos expériences très bien décrites ,
    je me ferais bien petite souris dans vos sacs !
    Un gros coup de mou après 23000 kms pédalés …franchement , y en bien d’autres qui l’auraient eu avant !
    Bonne continuation , cordialement, Gaëlle

  6. Petite forme, faites une pause, il faut garder le moral : vous nous faites tellement rêver ; de plus le climat est fatiguant.
    Bises réconfortantes.
    Mamie Nicole

  7. Coucou, alors un peu de fatigue, normal, on n’a plus vingt ans. Faites une petite pause s’il le faut, allez courage.
    Mille grosses bises de Mamie Nicole.

  8. aie aie aie la peur de Petit Chat!!!!! bravo j’adore que vous ayez continué car c’est plus facile pour moi de voyager depuis mon fauteuil!!!!! bonne suite les cycles

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