Un bout de Cantal et une rasade de Dordogne.

Ce 10 septembre était un jour exceptionnel à deux titres : C’était mon anniversaire (et celui-là était très important car il ne se reproduira pas), et il a fait exceptionnellement beau. Ça a l’air anodin mais ça va avoir une certaine importance pour la suite du voyage, comme vous allez le voir.

Comme d'habitude, cet article est accompagné d'une vidéo mais cette fois-ci elle se trouve tout en bas. Il faut lire avant de regarder...

Ça pédale dans le Cantal

Alors qu’il était prévu un jour de repos à Laroquebrou, au bord de la rivière Cère, au petit matin la décision est prise de partir sans plus attendre afin de profiter d’une journée exceptionnellement sans pluie annoncée. Ah la bonne idée que voilà, tout le monde s’y rallie avec enthousiasme ! Les tentes mouillées et boueuses sont vite pliées, en route.

C’est un parcours magnifique qui permet de surplomber un grand lac artificiel, dû à un barrage sur la rivière Maronne (ce qui est un nom curieux, car ses eaux sont très claires).

Le parcours atteint les rives du lac, ce qui est fort agréable, et passe évidemment par le barrage, plutôt impressionnant.

Évidemment, la côte après le barrage est sacrément balèze, après ça se tasse mais avant l’arrivée à l’étape il y en a une autre qui n’en finit pas, on arrive à Pleaux au bout du rouleau mais unanimes pour prendre un pot au bistrot du coin.

C’était une journée formidable, on a bien fait d’en profiter parce que ça ne va pas durer…

Les cyclos en huis clos à Pleaux

Le 11 septembre est un anniversaire beaucoup moins réjouissant, vous vous en souvenez évidemment. La météo décide d’être en accord puisqu’il va pleuvoir toute la journée sans interruption, pas fort mais assez pour mouiller.

C’est pas bon pour le moral, on se retrouve coincés au camping, heureusement il y a un salon ou certains peuvent jouer aux tarots. Le midi on se retrouve tous au resto pour un bon repas, ça fait du bien, j’ai opté pour des plats locaux avec la pièce du boucher (de la Salers si tendre qu’on peut la couper avec la fourchette) et une bonne truffade (c’est super bon, même s’il n’y a pas l’ombre d’une truffe là-dedans).

L’appel de l’ouest

C’est en soirée que tout se décide, le groupe réfléchit intensément sur les itinéraires pour rejoindre Salers, où il y a une autre journée de repos prévue, notamment pour acheter des vêtements chauds car ça caille des meules.

Salers étant à l’Est et 200 m plus haut en altitude, ça entre en résonance avec un curieux appel vers l’ouest (le chant d’une sIrène ?) et vers le bas qui me titille, d’autant plus que ça me mettrait sur le chemin du retour vers la Bretagne. N’ayant pas de voiture à récupérer ni de train à prendre, je suis libre comme l’air, mais ça me fait quand même un peu mal au coeur de quitter le groupe cinq jours avant la fin de la quinzaine. Et tant pis pour le Cantal, je ne vais pas en faire tout un fromage, il suffira de revenir par des temps plus cléments.

La descente de la Dordogne

Deux salles, deux ambiances : En quelques dizaines de kilomètres (dont une descente phénoménale) c’est un changement radical ; la végétation, l’architecture, les paysages, les températures, tout est différent. Après la rudesse du Cantal, la Dordogne paraît indolente.

Évidemment, en arrivant à une altitude de 800 m plus basse qu’à Salers, la température s’en ressent, il fait environ 8 degrés de plus. Je suis ravi de progressivement retirer l’imper, la polaire, puis les chaussettes (Rassurez-vous je garde le reste).

Ici aussi il y a des vaches, mais on voit apparaître des limousines, ça change des salers. Et aucune n’a de cloche, ce qui ferait presque regretter le tintinabulement des vaches cantaliennes :

La Dordogne se la coule douce dans son lit sinueux, c’est un régal de la longer, tout comme c’était un régal de longer le Lot tout récemment (sauf que c sawette fois c’est dans le sens de la descente, c’est encore mieux).

Un pays à la noix

C’est incroyable le nombre de noyers le long de cette rivière. Il y a peut-être des noyés aussi dans la Dordogne, mais visiblement il vaut mieux cultiver des noyers que compter sur les noyés pour récupérer des noix, le rendement est meilleur.

Home sweet home

À voir le nombre de voitures avec le volant du mauvais côté, les anglais ont peut-être quitté l’Union européenne mais pas le Périgord. Ils ont acquis et restauré de nombreuses maisons, ce qui en fait département du Sud-Ouest le plus anglais de l’Hexagone.

Encore un changement de cap en vue

Bon, vous avez compris que j’ai bien aimé la Dordogne, mais après trois jours j’ai envie de bifurquer pour aller dans une autre direction, que je vous révélerai dans le prochain article. Il faut bien ménager un peu de suspense… Sachez toutefois que ça va être noir (?).

Comme promis, la vidéo ! A partir de la Dordogne c’est plutôt planant, vous êtes prévenus…
Cyclo Camping Improvisé 
L'avantage de pouvoir improviser chaque jour est que ne sont pas les étapes qui déterminent le parcours, mais l'inverse. La direction et la distance ne comptent plus, je m'arrête quand j'en ai envie, dans un camping, un champ ou un château (cette dernière option ne s'est pas encore présentée). Ça permet aussi de s'adapter à la météo, ce qui peut être appréciable.
C'est bien aussi 😇

7 Comments

  1. Nous avons reconnu l’ancien moulin sur la route de St Denis les Martel et Gluges. C’est notre coin. Nous avons habité à Meyronne (St Sozy) pendant 12 ans.

  2. Superbe reportage, encore et encore. Cette région du Centre de la France est très belle à parcourir, à pieds comme en vélo. Tu devrais peut-être aller faire un tour (de pédalier) du coté du Périgord Noir, Noir comme la truffe bien sûr ! Mais ce n’est pas encore la saison…
    A bientôt

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