Après le prologue depuis Bordeaux, c’est parti pour une Quinzaine CCI entre Cahors et Aurillac. CCI c’est Cyclo Camping International, une bande de cyclistes qui aiment camper et se retrouvent pour parcourir de chouettes endroits. J’avais découvert la formule il y a 2 ans, entre Roanne et Oléron et ça m’avait beaucoup plu, d’où l’envie de recommencer cette année.
Une quinzaine, vraiment ?
Savez vous pourquoi on parle de "quinze jours" pour désigner deux semaines ? Ce devrait être une quatorzaine. Et pourquoi "huit jours" pour une semaine, au lieu de sept ? D'ailleurs deux fois 8 jours, pour faire 2 semaines, ça fait une quinzaine de 16 jours ! En plus, cette "quinzaine CCI" ne dure que 13 jours, donc 2 semaines de 6 jours et demi... Quel bazar !
Bande de veinards, vous êtes gâtés, cette fois-ci vous avez l’article de blog ET la vidéo qui va avec :
Une voie verte…virtuelle
Il existe une voie ferrée, inutilisée depuis 1980, qui part de Cahors et remonte le Lot, ce qui correspond à notre trajet. D’ailleurs, avec un optimisme fort prématuré, mon GPS propose de l’emprunter sauf qu’il y a comme un petit souci : Les rails ont bien été enlevés par endroits, mais c’est tout, c’est totalement impraticable.
Il faudra revenir dans un certain nombre d’années, en attendant on passe par de petites routes sur les crêtes des falaises dominant la rivière, ça grimpe mais c’est fort beau.
Le chemin de halage de fous
Il fallait être un petit peu givré pour creuser dans la roche ce chemin de halage qui n’est pas très long mais quand même (Espérons qu’ils ont gagné le gros Lot !). Il mène à Saint-Cirq-Lapopie mais nous n’y allons pas (certains iront le lendemain), notre itinéraire nous fait quitter le Lot à cet endroit pour rejoindre le Célé.
Le Célé sans célérité
C’est à un rythme de sénateurs que nous remontons la vallée de cette magnifique rivière, moins de 40 km par jour, on a le temps d’apprécier les après-midi après avoir installé la tente au camping.
Selon l’usage, chacun choisit son propre itinéraire, les endroits qu’il a envie de visiter le long de la route (ou des chemins, j’aime bien), et c’est bien sympa ainsi. Ce qu’il l’est moins, c’est la pluie qui s’invite plus souvent qu’à son tour, on s’en passerait bien…
L’avantage des églises par ici, c’est qu’elles sont ouvertes et accessoirement ça permet de s’abriter de la pluie.
À cause des Causses
Au lieu de continuer à remonter le cours de la rivière, une partie du groupe choisit de monter sur le plateau pour parcourir les Causses (et non l’Écosse, ça ferait un léger détour) au lieu de la vallée.
Certes c’est moins plat, voire carrément pentu, mais les paysages sont sympas aussi et on rencontre du monde (même si les possibilités de conversation sont assez limitées…) :
À l’arrivée évidemment on se retrouve tous au camping, lequel est au bord du Célé comme il se doit. Pour le bain de pieds, c’est idéal, pour la baignade ça manque nettement de profondeur.
Jour de repos
C’est pas qu’on soit franchement épuisés mais peu après Figeac il y a un jour de repos de prévu alors on va en profiter, ce qui n’est pas pour me déplaire puisque je suis parti de Bordeaux depuis huit jours (ce qu’on appelle communément « une semaine »). De plus, la météo s’annonce exécrable donc c’est l’occasion de ne pas faire de vélo mais pour la plupart d’entre nous de prendre le train pour aller faire un tour à Figeac, juste aperçue la veille.
Bon ben finalement la pluie annoncée n’est pas venue, c’en serait presque décevant… Heureusement, la ville est très agréable à visiter d’autant plus que c’était le jour de marché, il y avait pas mal d’animation. Installé dans sa maison natale, le musée Champignon Champollion est extrêmement intéressant, ce type était un génie des langues ; il en maîtrisait près d’une vingtaine mais est évidemment principalement reconnu pour avoir déchiffré les hiéroglyphes égyptiens.
C’est incroyable, j’ai eu un mal de chien à trouver un resto qui propose de l’aligot alors que sur le marché il y a plein de commerçants qui en vendent, et dans les boutiques aussi.
Et le Cantal, c’est pour quand ?
Ça y est enfin, après Bagnac nous entrons dans le Cantal. Et dans le relief aussi, on quitte ce cher Célé pour remonter la vallée de la Rance et ça commence à grimper. Inutile de préciser que si le nom est le même, le cours d’eau n’a pas grand-chose à voir avec la Rance qui coule en Bretagne, ici ça fait petits joueurs.
Une montée de 26 km d’une facilité déconcertante : le GPS indiquait bien que les pentes étaient très raisonnables, et il avait bien raison. Au début on longe une voie de chemin de fer donc évidemment ça ne monte pas bien dur, et par la suite non plus. Il n’y a que les quelques derniers kilomètres qui sont un peu plus raides mais vraiment rien de bien méchant.
Les paysages sont fort agréables, les vaches sont magnifiques (avec des cornes balaisesl, c’est un vrai régal cette entrée en matière dans le Cantal. Ce qui l’est nettement moins, c’est la flotte qui va s’abattre sur le camping l’après-midi, heureusement je suis arrivé longtemps avant, j’ai eu le temps de prendre ma douche et de monter la tente avant que ça se mette à dégringoler. Ouf !
À l’aube du septième jour
C’est dans la bourgade de Laroquebrou, que tout le monde connaît évidemment, que s’achève cette première semaine (de 7 jours) avec un jour de repos. Évidemment on s’est pris de la pluie sur la tronche, sinon ce ne serait pas drôle.
Ça ne respire pas franchement le grand dynamisme dans cette commune de fond de vallée, les commerces ont l’air d’avoir du mal à survivre, même si c’est assez curieux puisqu’il y a trois boucheries pour seulement 800 habitants (ce doivent être de sacrés viandards !).
Mais alors, les scandales ?
Avouez que c’est ce qui vous a fait lire cet article, les scandales ça attire toujours. Sauf que c’est une erreur de la typographe, laquelle sera sévèrement châtiée (on ne peut plus compter sur le petit personnel), il fallait lire « Sandales dans le Cantal« .
Eh oui, je porte toujours des sandales, j’en trimballe même deux paires, une pour le vélo et l’autre pour marcher.
Toujours la sandale sur la pédale je vois. Vous avez bien raison. Bonne continuation.
Une bouffée d’oxygène humide et des éclaboussures de paysages improbables.
Merci de ce témoignage en images.
Merci pour cette balade, et bon anniversaire
Merci Bibi et bon anniversaire.
Le Cantal c’est le dépaysement garanti ;la France rurale et à vélo que du bonheur …
Hello il y en a sous les pédales ,il y en a sous les sandales ..intéressant montage vidéo!!Cordialement à tous les lecteurs et lectrices .Bonne journée
Excellent anniversaire mon cher Joël et que tant verve que sens de la belle et riche image continuent de t’être de beaux outils qui transforment un périple individuel en machine à rêve pour autrui ! Quant à l’aligot, s’il manque, c’est ton médecin qui t’en saura gré !
Lu et regardé juste à temps pour te souhaiter un bon anniversaire 🎂.
Bon anniversaire Joël.
Laroquebrou est bien connu de JF qui y a passé ses vacances étant enfant. Il faut savoir que cette petite bourgade s’anime très fort en août car elle est le siège d’un festival INTERNATIONAL de country, rien que ça…
Bonne route dans le cantal, avec un peu plus de soleil.
Excellent montage vidéo!