Périgord multicolore & Flow Vélo

Dans cet épisode vous allez en voir de toutes les couleurs. Après avoir longé la Dordogne, j’avais envie de traverser le Périgord mais ne savait pas trop par quel bout aborder la chose…

Il faut savoir que le Périgord se décline en 4 couleurs : Noir, pourpre, blanc et vert. Historiquement, le Périgord noir fait référence à la forêt (sombre), et n’avait rien à voir avec les truffes. Le Périgord blanc fait référence aux sols crayeux et calcaires qui apparaissent dans les paysages, et le Périgord vert est caractérisé par ses prairies. Plus récemment le Périgord pourpre a été dénommé ainsi en référence au vin car il accueille de nombreux vignobles (pourvu qu’ils ne nous sortent pas une nouvelle couleur, c’est déjà assez compliqué comme ça).

Comme d’habitude voici une vidéo qui vous mettra dans l’ambiance, on se retrouve après pour que je vous raconte juste quelques trucs en plus :

La Flow Vélo

Voilà le moyen tout trouvé de parcourir cette région, l’itinéraire Flow Vélo qui part de Sarlat, près de la Dordogne, pour arriver à l’île d’Aix près de Rochefort.

Ça ne fait que 400 km, soit cinq fois moins que la Green Velo sur laquelle nous étions en Pologne cet été mais nous n’avions pu en parcourir qu’une partie. Sera t’il possible d’arriver au bout cette fois ci ?

Des prélats à Sarlat

Certes Sarlat est le point de départ incontournable du parcours, mais y arriver un samedi matin par beau temps n’est pas l’idée du siècle : C’est le jour du marché, la foule est dense dans les rues de la cité médiévale, on se croirait presque au Mont Saint Michel.

Ce n’est qu’en début d’après midi que, une fois les étals démontés et la foule rassasiée, la ville se révèle un régal à découvrir. Une telle densité de bâtisses remarquables est rare, le regard ne bute jamais sur une incongruité moderne. Dans la cathédrale résonnent des choeurs accompagnés par le grand orgue, même un mécréant comme moi peut en être touché.

C’est parti pour les Périgord

Il faut bien reconnaître que cette histoire de noir, blanc et vert, ça a du sens. En effet, après Sarlat la forêt de chênes prédomine, souvent sombre mais par ces belles journées ensoleillées c’est un plaisir. Rouler à l’ombre est appréciable, d’autant plus que le relief est plutôt accentué comme vous avez pu le constater dans la vidéo. Contrairement au Cantal il n’y a pas de gros changements d’altitude, mais ça monte et descend tout le temps, c’est plutôt le style montagnes russes (sans les loopings toutefois).

Plus loin, l’existence d’un dense réseau de voies ferrées témoigne d’une époque où les trains étaient essentiels dans la région ; il s’agit de voies métriques (étroites) sur lesquelles circulaient des « tacots » qui transportaient les gens et les marchandises. Dans certaines pentes les voyageurs devaient parfois descendre pour soulager la petite locomotive, ils marchaient à côté du train, ce qui allait à peu près aussi vite. Toute une époque…

Aujourd’hui ce sont des voies vertes bien aménagées pour les cyclistes, avec des explications historiques et contextuelles, je me régale (mon grand-père cheminot m’a légué un attrait pour la vie ferroviaire (ce qu’il appelait « la vie duraille »)).

Vers le milieu du parcours on s’approche du Périgord blanc, la roche devient crayeuse et affleure dans les champs, il n’y a plus guère de forêts.

Il n’y a pas que la roche à être blanche, les plumes de la volaille aussi. Miam !

Quelle est la différence entre Périgordins et Périgourdins ?
Les Périgordins sont les habitants du Périgord c’est à dire de la Dordogne. Le terme périgourdins est réservé aux habitants de Périgueux. Mais dans l’usage, les habitants de Dordogne se disent Périgourdins (et non Périgordins), allez comprendre…

Enfin, le Périgord Vert s’avère aisé et agréable à parcourir avec un relief un peu moins abrupt et de beaux points de vue. Les villages sont toujours aussi épars et il faut s’y prendre à l’avance pour faire le plein de provisions, mais ça se fait bien et il est évidemment facile de bivouaquer.

Et après ?

L’aventure continue, la Flow Vélo aussi et on va enfin comprendre pourquoi elle a été nommée ainsi, parce que jusqu’ici ça n’avait rien d’évident. Angoulême est en vue, ça va radicalement changer de style.

Au revoir le Père Igor, on se reverra sûrement.

11 Comments

  1. J’aimerais connaitre l’adresse de la plantation polonaise de citronniers dont les fruits furent la base de ta remarquable boisson énergétique ….. .
    Et bonne suite de balade,

  2. Merci pour ces nouvelles colorées. Habitant tout près la flow-vélo (Saint Savinien), nous pourrons vous accueillir avec plaisir si le flow vous pousse juque là ?

  3. Bon, moi j’aimais bien l’idée de la forêt noire, noire comme la truffe, mais il semble que se soit à la forêt que l’on doive le noir. La forêt noire, évidemment, mais elle n’est pas périgordine. ça se complique ! En tout cas tu maitrises la vidéo Joël, pour faire défiler le Périgord vert, vers où, on verra…
    Bonne route l’ami. Sous un beau soleil !

Laissez nous un commentaire (on aime bien !)