En quittant le Périgord qui pouvait ressembler à des montagnes russes, le contraste est saisissant avec l’arrivée en Charente. Et c’est là que le sens du nom Flow Vélo se révèle enfin, puisque le parcours va suivre le fleuve jusqu’à la mer, même si on va découvrir que le flow ne va pas toujours dans le sens qu’on croirait évident.
Alors que ça fait deux semaines que je suis rentré de ce voyage, cet article final se faisait attendre. Eh oui, le quotidien vous saute dessus comme un rapace, il n'y a plus les soirées sous la tente passées à écrire et monter les vidéos, plein d'autres choses (intéressantes) à faire. Mais ça y est enfin, j'en suis venu à bout, je peux cuver mon Covid tranquillement (oui, parce qu'il y a ça aussi, heureusement que je ne l'ai pas choppé en étant à vélo...).
Pour commencer, voici une vidéo pour vous mettre dans l’ambiance (vidéo qu’évidemment vous allez mettre en plein écran afin de bien en profiter – icône en bas à droite) :
En Charentaises
A partir de maintenant, c’est cool, relax, peinard : Il n’y a plus de grosses montées, plus de belles descentes, c’est quasiment plat sur 150 km. Inutile de chausser les sandales à cales (Celles de Scandales dans le Cantal) et encore moins de les clipser sur les pédales, une paire de charentaises serait plus appropriée. Mais est-ce que ça ne va pas être ennuyant ? On va voir que non, ça fait même du bien.
Angoul’M
Pour tout fan de bande dessinée c’est la ville à ne pas rater, je suis ravi de la redécouvrir et de pouvoir prendre le temps pour ça. C’est un peu comme déambuler dans une grande BD en 3D dont les façades sont les cases.
Par contre, bien qu’y étant resté près de trois heures, je suis ressorti un peu déçu du musée de la BD. La quête du Graal ne peut que s’avérer frustrante… J’ai hésité à entrer dans la gigantesque « bibliothèque de la bande dessinée » et ai fini par résister à la tentation, car à ce jour je n’en serait peut-être pas encore sorti.
Outre la BD, la ville se révèle jolie et intéressante, surtout la partie citadelle élevée sur éperon rocheux impressionnant. Mais dès qu’on s’écarte un peu du centre historique, ça se gâte, on trouve comme souvent des commerces à l’abandon et des bâtiments sans entretien.
La Flow Vélo tout en douceur
Comme pressenti, l’itinéraire est remarquablement balisé et fort bucolique, mais il a une autre caractéristique ps si commune : Il se prête merveilleusement bien au bivouac, il y a des aires aménagées un peu partout, et les villes sont suffisamment rapprochées pour trouver tout ce dont on a besoin.
Saintes, Jarnac, Cognac, que d’endroits bien sympathiques à visiter en route. Vu qu’il fait beau et que j’ai le temps, je ne prive pas de faire d’y faire halte. C’est impressionnant de voir à quel point l’architecture et l’ambiance changent d’une région à l’autre, simplement en parcourant quelques dizaines de kilomètres et en changeant de rivière.
Plus on s’approche de Rochefort, et donc de l’embouchure, plus la Charente se révèle maritime ; au point de ne plus savoir où elle en est, spécialement en cette période de grandes marées, puisque le courant s’inverse avec force et que ça fait tellement monter le niveau que ça déborde un peu partout.
Rochefort, terminus
Normalement, la Flow Vélo se termine sur l’île d’Aix, juste à l’embouchure de la Charente. Je comptais bien y aller mais la météo en a décidé autrement, au lieu de la découvrir sous la pluie je préfère qu’on y revienne une autre fois à deux (À deux c’est mieux !).
Les demoiselles de Rochefort sont toujours là (depuis 1967 elles n’ont pas pris une ride, pas comme moi), la corderie royale est toujours aussi magnifique (un bâtiment de 300 m de longueur, ce n’est pas si courant) et le pont transbordeur demeure impressionnant.
Il y a là une petite séquence nostalgie car il y a dix ans, lors que notre départ en tour du monde, nous passions par ce fameux pont transbordeur (le dernier encore en service en France) et rencontrions Bernard le radio-amateur qui figure parmi nos plus anciens aficionados (pour ne pas dire followers) et nous fait le plaisir de prendre quelques instants pour mettre des commentaires à chacun de nos articles. Bernard est interviewé dans la vidéo, devant ledit pont transbordeur qui est gratuit ce jour là car ce sont les journées du patrimoine. Mais comme il est en panne (le pont, pas Bernard), ça ne change pas grand chose, sauf pour les cyclistes qui attendent vainement et vont devoir faire un sacré détour pour traverser le fleuve.
Après trois semaines et demi d’une balade de 1000 km, il est temps de rentrer (en train) Place à l’automne, plus propice à d’autres activités, c’est bien aussi. Et pour répondre par anticipation à la question qui se pose déjà : Nous n’avons aucun projet bien défini pour les mois à venir, mais on écume les festivals (Aventures du bout du monde, Festival du grand bivouac) alors ce ne sont pas idées qui vont manquer.
Bravo pour ton montage vidéo.
Tu nous ramènes bien sur les sites.
Bon hivernage
À très bientôt pour d’autres sorties.
Bernard et Nadine
49630
Merci Joël pour ces reportages toujours au top !
Désolé que nous nous soyons ratés sur ces chemins paisibles.
Je suis surpris de voir ton destrier bien installé dans le train, jamais de problèmes ?
La Sncf qui n’aime pas beaucoup les vélos mentionne pourtant
« Les vélos couchés, tricycles, tandems, vélos cargo, longtail, remorques et les vélos transportés dans un carton ne sont pas autorisés. »
C’est en partie ce qui m’a fait reprendre le vélo droit après 15 ans de joyeuses pédalades en fauteuil roulant…
Daniel
Salut Daniel
Aucun problème avec nos vélos dans les trains. C’est interdit aux trikes, tandems, vélos cargos et remorques, mais les vélos couchés entrant dans les emplacements réservés, ça passe crème.
Quand il y a des crochets, on met le vélo vertical, comme les autres, quand c’est horizontal c’est encore plus simple.
Vive la chaise longue ! Je ne remonterai jamais sur une selle 😉
Joël au bout de tous ces kilomètres parcourus tu te révèles un maître et même un kilomaître vidéaste. Grand bravo pour toutes ces belles réalisations qui nous donnent envie de voyager dans tes pas comme dans ceux d’Irène.
A bientôt
Bises
Bonjour à tous.. Bravo pour le super reportage on s’y croirait presqu’avec toi !Super ton passage à Angoulême également pour la BD ..ça pourrait te donner des idées de faire une compilation de photos de tous voyages illustrée et traduite en dessins ..lol ..surprise également de ton passage à Rochefort au Transbordeur 10ans après notre première rencontre ..un très bon moment partagé..la prochaine fois il fonctionnera je te le promets ..
persuadée que votre prochian voyage va nous rapprocher!! j’ai hâte!! et merci pour ce magnifiques photos
Bonjour Joël,
Un grand bravo pour ce beau périple et un GRAND MERCI de nous faire découvrir de magnifiques régions et paysages. Soigne toi bien, bon retour à toi, et on se boit bientôt par ici.
Bizh
Stéphanie
Super de revoir les endroits où on a pédalé cet été en famille ! Tu as l’air d’avoir fait un joli périple en effet.
Maintenant il ne reste plus qu’à rêver au prochain voyage ! 😉
Bises à vous deux les cyclos !
Bon, je vais donc devoir patienter pour voir les prochains épisodes de ma série préférée!
De notre côté on vient de tester avec plaisir la Vélidéale depuis Nantes pour rejoindre à Vassivière la Vagabonde. Très sympa aussi pour les bivouacs avec les premiéres couleurs d’automne.