Bisons futés

Dans cet épisode polonais on va vous parler de repos, de bonne bouffe, de belles balades, de vélo (ça vous étonne ?) et bien entendu de bisons puisque c’était un des buts du voyage.

Des nouvelles du front mollet

Le docteur russe a prescrit 7 jours d’arrêt de travail voyage, ce fut scrupuleusement respecté. C’était une bonne idée de séjourner à Chata Baby Jagy, chez Henrik et Jadwiga, on n’aurait pu rêver de mieux comme lieu de repos. Quoi que la position allongée de la dame, toute la journée, ne soit pas du goût de celle-ci !!!

Commençant à s’ennuyer, la convalescente a décidé un beau matin d’aller cueillir, les prunes dans le jardin de Jadwiga. Plusieurs arbres fruitiers comme les pommiers, les pruniers des buissons bien garnis de framboises n’attendent que les cueilleurs.

l’après-midi, même alors que Joël est absent, Irène va se fair se dorloter encore un peu plus car Jadwiga a préparé des beignets aux pommes, servis avec une petite crème sure et des myrtilles. Un vrai régal.

Pendant ce temps là Joël est rentré en train à Gdansk pour récupérer notre fourgon qui était sous bonne garde chez Dariusz et Beata. Lequel Dariusz s’était proposé pour venir nous chercher, prêt à faire 800 km de voiture pour celà ! Plus gentil, ce n’est pas possible.

Au retour de Joël le lendemain soir, nous serons invités à la table de nos hôtes pour déguster une soupe de concombres… Divine, la soupe !

Le parc de Wigierski

Pendant qu’il y en a une qui se la coule douce, il y en a un autre qui prend son vélo pour aller visiter le parc national tout proche. Et c’est vrai qu’il est magnifique ce parc, constellé d’une multitude de petits lacs, de quelques très grands lacs, et d’une forêt magnifique.

Comme vous avez été bien sages, vous avez droit à une petite vidéo pour vous faire visiter ledit parc :

Le huitième jour, celui de la libération d’Irène, on s’en va faire une balade à pieds dans le parc. Les paysages sont toujours aussi beaux et le mollet va mieux. Ouf !

Passage en mode petits-vieux

Il faut bien s’adapter, nous voici motorisés, les vélos sagement rangés dans la soute. Au moins on peut se déplacer et visiter, même si ça fait un pincement au coeur quand on voit des panneaux « Green Velo » lorsque la piste croise la route sur laquelle nous sommes contraints de rester.

L’ermitage de Wigry

Sur un promontoire au bord d’un lac (ce qui n’est pas surprenant puisque par ici il y a des tas de lacs, on l’appelle « la région des mille lacs » alors qu’il y en a plus de 2000), se trouve un magnifique ermitage ainsi qu’un monastère.

Les lieux sont magnifiquement restaurés, on peut même y séjourner mais n’avons pas besoin de ça puisque nous trimballons lit, douche et cuisine dans notre engin, autant que ça serve. Pour la nuit on s’en va dans un camping informel sur la rive opposée, un endroit familial et bien agréable, un superbe coucher de soleil sur le lac avec le monastère en prime dans le décor.

La bonne bouffe

S’il y a des pays où on ne régale pas tous les jours, ce n’est pas le cas de la Pologne. Dans les restaurants les plats sont souvent excellents et toujours copieux (ce qui nous convient quand on pédale, maintenant il faut qu’on se modère mais ce n’est pas facile parce que c’est bon…).

Côté desserts ce n’est pas mal non plus, les gâteaux sont souvent du même type mais aux goûts variés et sont plus légers qu’ils n’en ont l’air. Et c’est un pays où ils savent servir de vraies limonades, pas comme les bistrots français où on ne propose que d’insipides produits industriels du type Seven Up (d’ailleurs la profession des serveurs de boissons est « limonadier », alors qu’ils ignorent ce qu’est une vraie limonade).

Autre particularité, les Polonais sont très friands de glace. Il y a des boutiques de glaces (lody) absolument partout, parfois elles se touchent tellement elles sont nombreuses, et dans la rue nombre de personnes se baladent avec leurs cornets et en sont ravies.

Augustów, Tykosin, Białystok, que d’histoire !

Poursuivant plus ou moins l’itinéraire prévu, nous visitons des villes situées le long de la frontière du Bélarus (Biélorussie).

Ayant toutes subi d’énormes dégâts à cause des Allemands puis des Russes, elles ont été plus ou moins harmonieusement reconstruites, avec cependant toujours de beaux monuments à découvrir.

L’influence orthodoxe est prégnante, il y a aussi quelques synagogues mais à titre de musées, les rares juifs ayant survécu aux massacres ayant quitté le pays.

De nombreuses maisons sont en bois, certaines fort anciennes, mais les nouvelles sont construites sur le même style avec évidemment plus de confort et une taille bien supérieure.

Toute la région est couverte de forêts, essentiellement des pins mais aussi des feuillus, c’est très agréable à parcourir.

Les fameux bisons

La Pologne compte à elle seule 90 % des bisons d’Europe, situés dans le Parc national de Białowieża dans la forêt éponyme, divisée en deux par la frontière avec le Belarus. L’espèce sauvage a été éradiquée lorsque les chasseurs et braconniers ont tué les derniers spécimens en 1927 (la stupidité humaine n’a pas de limites), heureusement il y avait des bisons dans les zoos ainsi ils ont pu être réintroduit dans la nature à partir des années 50.

Comme le parc s’étend sur plus de 10 000 hectares, il n’est pas évident de voir ces animaux là car ils vont bien là où ils veulent, il n’y a pas de barrière excepté à la frontière qui est truffée de barbelés, malheureusement. Mais avec un pays voisin aussi sympathique, dirigé de main de fer par un dictateur sanguinaire du même acabit que son grand ami Poutine, comment ne pas mettre des barrières ?

Comme il aurait fallu s’y prendre bien à l’avance pour réserver un guide et partir dans la zone la plus protégée du parc, nous allons opter pour nous rendre à un point d’observation qui se situe à une quarantaine de kilomètres plus au nord.

Alléchés par les panneaux avertissant de la présence possible de ces gros bestiaux, nous reprenons les vélos et partons à leur poursuite.

Bien qu’arrivant au point d’observation à un moment où ils auraient pu venir se désaltérer dans un ruisseau, il n’y a personne. On a pris les jumelles pour rien, on ne verra pas la queue d’un bison 😥 (la photo plus haut n’est hélas pas de nous). La consolation est que le parcours était agréable (il emprunte un bout de la Green Velo) et a démontré qu’Irène est à nouveau apte à pédaler.

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À partir de là, nous allons poursuivre notre visite du pays en mode motorisé, en marchant néanmoins beaucoup dans les villes car nous visitons un peu partout et spécialement les endroits où il n’y a pas de touristes, et ça se passe bien comme ça. D’autant qu’il n’y a pas de canicule, décidément c’est le bon choix de venir dans les pays du Nord en été (on s’était déjà dit ça lorsque nous étions au Danemark, alors qu’il faisait une chaleur pas possible en Bretagne).

Prochaines étapes à Treblinka et Varsovie, et puis on verra bien…