
Arriver à Cuba, ce n’est pas comme arriver dans n’importe quel autre pays, c’est pénétrer dans un monde où le temps s’est englué. Alors que vos Cyclomigrateurs préférés étaient occupés à naître puis faire leurs premiers pas, la Revoluciòn faisait basculer Cuba dans un système incarné par Fidel Castro durant plus d’un demi siècle.
Bienvenido, mais pas trop
Le survol de la ville de la Havane est un peu troublant. Nous avons l’impression d’arriver sur un aéroport à la campagne ; il y a très peu d’éclairage, ou se trouve donc la ville ? Dès le débarquement il est clair que ce n’est pas comme ailleurs. Ici pas de fioritures, pas de déco, pas de publicités pour des produits de luxe (ni pour quoi que ce soit d’ailleurs), c’est sobre et basique, voire même un peu glauque. Pas de musique, pas d’annonces, pas d’indications claires pour la récupération des bagages.
Contrôle d’immigration pas trop tatillon, par contre passage des bagages de cabine aux rayons X, des fois qu’on importerait des marchandises prohibées (par exemple un drone, c’est pourquoi on a au préalable expédié le notre en France). On sent que le tourisme est un « mal nécessaire », fournissant les dollars dont le pays est avide.
La première absurdité, et il y en aura beaucoup d’autres, est qu’on passe ensuite avec nos vélos et tout le barda sans que personne n’y jette un oeil, le seul truc important est le « formulaire bleu » qu’on a oublié de remplir, vu qu’on en ignorait l’existence. Irène ira chercher ledit formulaire à un bureau (une table au milieu du passage), elle se sert tout simplement, puis le rapporte afin de le compléter et le remette à la douanière qui le réclame, celle ci va le déposer sur la pile des précédents sans même le regarder : C’est du n’importe quoi ce contrôle ! Ça y est on est sortis, à nous La Havane.
On voudrait bien retirer quelques pesos cubains à l’aéroport mais il y a une telle file d’attente, qui de plus n’avance pas, qu’on déclare forfait. Pas moyen non plus de trouver un robinet pour remplir nos gourdes, une cafétaria à l’extérieur fera l’affaire, c’est madame pipi qui ira remplir nos bouteilles. On ne pourra même pas lui laisser une propina (pourboire) puisque nous n’avons pas un peso !
Curieusement, il n’y a pas de transports en commun entre l’aéroport et le centre ville, à vingt kilomètres de là. Les taxis attendent les clients dans de vieilles Lada, la voiture russe par excellence ou bien se sont ces bonnes vieilles Buick, Chevrolet ou Cadillac américaines. Le décor est posé, nous sommes bien à Cuba ! La nuit est bien là mais elle ne nous empêche pas de filer bon train vers le centro de la Havane. On pédale allègrement sur des routes et avenues quasiment désertes et fort peu éclairées ; les rares voitures rencontrées sont pour la plupart ces vieilles américaines des années cinquante qui font le charme de cette ile mais soulignent aussi son décalage temporel. Elles font un boucan d’enfer et crachent une fumée noire à vous laisser sur place à demi mort !
Nous trouvons facilement la casa particular de Jasmina, dans le quartier Centro. Il est 23 heures et nos hôtes qui nous ont préparé des petits sandwichs nous réclament nos passeports afin de rédiger les formalités d’enregistrement, des fois qu’il y ait un contrôle de l’administration pendant la nuit.
Malgré « le pire lit de l’hémisphère nord », nous allons rester cinq nuits dans cette maison située dans un quartier populaire pas loin du calleron Hamel, petite ruelle célèbre pour avoir été décorée par des artistes qui ont laissé libre cours à leur imagination en donnant une deuxième vie à des objets dont l’usage a été détourné, comme ces baignoires coupées en deux qui servent aujourd’hui de sièges. Des petits bars et boutiques d’artistes peintres font le reste.
Tous les dimanches midi a lieu une représentation de rumba, ça tombe bien on est domingo : Musiciens et danseurs vont assurer une bonne heure et demie de spectacle dans un espace réduit de cette ruelle. Des musiciennes d’ailleurs et seulement deux danseurs masculins. Nous voici dès le lendemain de notre arrivée propulsés dans les rythmes endiablés de la rumba cubano-africaine et ça déménage. Dommage qu’il y ait tant de rabatteurs, comme dans tous les endroits très fréquentés par les touristes ; ils essayent de vous faire entrer dans le premier bar afin de toucher leur commission et de nous vendre des tas de trucs et de machins pour les touristes.
Les colas
Ce sont les célèbres files d’attente que chaque cubain doit s’apprêter à faire pour accéder en de nombreux lieux pour acheter de la nourriture ou autre chose, entrer à la banque ou dans le guichet qui délivre les cartes à numéros pour accéder à internet. Pour nous, notre première priorité va être de trouver de l’argent Cubain. Les distributeurs automatiques ont parait-il une fâcheuse tendance à ne pas fonctionner. On va aller voir ça à quelques ruelles de là accompagnés d’un jeune couple marocain-polonais (Hamza et Popy) qui ont aussi une chambre dans la maison où nous sommes. Ils nous proposent même de nous dépanner si le distributeur ne fonctionne pas ! Ce sera la première file d’attente de la journée et heureusement pas très longue. Trois distributeurs sont installés dans un endroit improbable, deux des machines ne fonctionnent pas. Nous allons tout de même avec succès pouvoir repartir avec une jolie liasse, ouf !
La seconde file d’attente sera cette fois pour acheter une carte de connexion wifi. Un bureau dans un algeco est installé sur la placette près de chez notre hôte. Il faut s’inquiéter de qui est le dernier dans la file « Ultimo ? » et prendre son tour. Quand enfin on arrive au guichet on se retrouve devant une gentille dame qui nous dit que son système informatique vient de se planter, ça commence bien, ça faisait bien une demi-heure qu’on poireautait. Quand on repasse en fin d’après midi (avant 19h00, heure de la fermeture) on refait la queue, on discute avec les gens et là encore une fois quand notre tour arrive, stop c’est trop tard, c’est la fermeture… il n’est pas 19h00 pourtant. Un jeune Néo Zélandais va essayer de se faire expliquer pourquoi le guichet ferme avant l’heure, en vain !!! On reviendra une troisième fois dès l’ouverture à 8h et cette fois nous pourrons enfin, au terme d’une petite demi-heure, acheter une carte après avoir toutefois présenté chacun notre passeport. Oui, pour acheter une carte de connexion à internet il faut présenter une pièce d’identité, qui est saisie sur le fameux système informatique qui tombe en marche quand il en a envie. Nous avons chacun une carte pour une heure de connexion à 1 CUC l’heure. Ce que nous ne savions pas c’est que nous pouvions acheter plusieurs cartes d’un coup, mince alors, la prochaine cola que nous ferons sera cette fois ci pour acheter des cartes de 5 heures, au moins on en aura pour un bon moment !
La musica
Curieusement, alors que ce n’est pas le lieu pour ça, on tombe sur un groupe de mariachis qui répètent en face du malecon et d’une station service. Au moins ils ont de la place et ne dérangent personne. Ce sont bel est bien des cubains, même s’ils portent la tenue mexicaine qui va bien et jouent tout comme là bas, ça nous rappelle des souvenirs tout frais.
On a droit à un « concert pour deux vélos couchés », quel privilège !
Ailleurs en ville, les places, cafés et restaurants accueillant des groupes de musique cubaine, qui jouent les grands classiques, ceux qu’on est venus entendre à La Havane. Les rythmes sont agréables, les sonorités bien typiques, les voix souvent bonnes, c’est plaisant.
Une grande scène sur une place est remplie de chaises et pupitres, quand on y repasse en soirée on découvre que ce n’est rien moins qu’un orchestre symphonique qui se produit là gratuitement, dans un répertoire pas classique du tout, rythmé comme il se doit. Sympa.
Le cimetière de Christophe Colomb
Il est souvent intéressant de visiter les cimetières dans les différents pays, les coutumes étant fort différentes. El necropolis Cristobal Colomb est immense, avec de nombreuses allées qu’on peut parcourir à pieds, à vélo ou… en corbillard.
Monument national depuis 1987, c’est le plus grand cimetière du continent américain (57 ha) connu pour sa riche iconographie religieuse et ses délicates statues de marbre. Nous allons voir la tombe d’Ibrahim Ferrer décédé en 2005, célèbre chanteur et musicien cubain. « Buena vista social club » ça doit dire quelque chose à certains d’entre vous ? Ce cimetière a quelque chose de particulier, il n’est pas fleuri, des tombes serrées les une contre les autres, certaines ont droit au drapeau cubain, ce sont les personnalités gouvernementales ou les célèbres révolutionnaires.
Pourtant une est particulièrement fleurie, c’est celle de la senora Amelia Goyri « la Milagrosa » autrement dit « la miraculeuse ». On raconte que lorsqu’elle est morte en couche, son bébé a été déposé, selon la tradition, à ses pieds. Quand son corps a été exhumé (on ne sait pas pourquoi) elle avait son bébé dans les bras. Les gens qui viennent sur sa tombe ne lui tournent jamais le dos, on voit en effet pas mal de personnes venir avec des fleurs et se recueillir longuement devant sa tombe.
Saint Nicolas
Voici un endroit qui n’est pas très catholique, et pour cause, c’est une petite église orthodoxe toute mignonne, avec de superbes ornements.
Bien qu’il y ait une cathédrale orthodoxe tout près, cette église est toujours en service. L’accueil y est chaleureux et discret, on apprécie la beauté du lieu ainsi que les jolies icônes peintes sur bois.
Carte postale
Si on veut s’en tenir à l’image colorée des guides touristiques, on est servis : La ville a de beaux restes, qui témoignent d’une époque où elle fut prospère, bien que ce ne soient que les efforts de restauration n’aient été entrepris que dans quelques quartiers circonscrits au centre historique.
La Havane a été victime il y a quelques jours d’un ouragan tardif qui a inondé certaines rues proches du bord de mer. Celle ci est passée par dessus la digue, inondant les quartiers qui ont eu les pieds dans l’eau et subi des coupures d’électricité. A notre arrivée nous avons droit aux restes de rafales de cet ouragan tardif pour la région.
Si certains immeubles et les villas qui bordent le célèbre malecon ont été rénovés, beaucoup font plutôt triste mine. Les colonnes sont rongées par le salpêtre, les balcons menacent de s’écrouler ainsi que certains bâtiments. Ruines et nouveaux édifices cohabitent sans souci d’harmonie ni d’homogénéité, c’est assez déconcertant et assez triste de voir toute cette magnifique architecture battre de l’aile à ce point.
La visite du quartier Vieja nous réjouit. Tout ce centre historique a été en partie restauré. De belles places dont les hôtels particuliers ont fière allure. La cathédrale, incontournable, donne sur la Plaza de la Catedral, mais à chaque fois que nous sommes passés par là elle était fermée. La Plaza de San Francisco de Asís n’a rien à envier à la précédente. Les bars et restaurants en terrasses attirent les touristes nombreux à cette époque ; ce sont les vacances de Noël. On s’en va nez au vent dans un réseau dense de ruelles décrépies où les habitants sont assis sur le pas de la porte, les enfants jouent dans la rue, les vélos taxis se croisent en hélant les passants, le soir les chiens aboient. Les minuscules échoppes derrière leur fenêtre à barreaux délivrent cigarettes à l’unité, canettes de bière ou sucettes en échange de quelques CUP (monnaie nationale). C’est un réel contraste avec le coté opulent des élégants quartiers animés et dédiés aux touristes.
Découvrons les couleurs des mediopuntos, ces vitraux colorés en demi-lunes qui ornent les hautes fenêtres. Ils sont nombreux notamment dans les quartiers où les édifices ont étés rénovés. Ils donnent un caractère unique aux beaux bâtiments (ou ceux qui furent beaux par le passé).
Les belles américaines
Sans elles, La Havane ne serait pas La Havane. Il y en a de nombreuses, les décapotables sont généralement des taxis et sont en excellent état. D’autres sont plus rustiques, mais peu importe, dans tous les cas leurs propriétaires se débrouillent pour les entretenir malgré l’absence de pièces détachées.
Un chauffeur de taxi nous vante sa vieille Cadillac : « Tout est d’origine ! ». Ah oui, vraiment ? Même les vitres électriques, l’autoradio MP3, les jantes alu ? Quant au moteur, il avoue qu’il vient de Corée. A Cuba l’appellation d’origine n’est pas contrôlée.
Au fil des rues
Les personnages hauts en couleurs ne manquent pas ; si certains en jouent pour amuser les touristes (en monnayant les photos prises en leur compagnie), la plupart sont des gens « ordinaires » et fort modestes.
L’art est dans la rue, sans exubérance mais avec talent, tout du moins dans le centre historique. Parce qu’ailleurs, la priorité est à la (sur)vie quotidienne, il n’y a guère de place pour ce qui n’est pas strictement indispensable.
Outre les incontournables mojitos, on craque pour d’excellentes pina coladas servies dans l’ananas creusé, miam ! Joël s’y noie avec délectation… Au fil des balades également, une rencontre sympa avec Vélo Cuba, une boutique de location de vélos crée par des femmes, employant des femmes et quelques hommes, rassurez vous ! Cette petite équipe va nous aider en mettant de côté pour nous des cartons d’emballage (pour une fois ça ne sera pas le papier bulles, autant fouiller dans une meule de foin pour trouver l’aiguille !) nécessaire pour notre départ de Cuba quand on en aura fait le tour, d’ici deux mois. Merci à eux, parce que même le ruban adhésif n’est pas facile à trouver sur les étagères des magasins !
Fusterlandia
"L’artiste cubain José Fuster a transformé son quartier, paisible à première vue, en tourbillon de mosaïques et de tourelles colorées. Le résultat, baptisé officieusement Fusterlandia, est un projet toujours inachevé, né il y a 20 ans et couvrant plusieurs pâtés de maisons d’un art public fantasque mais au style très affirmé. La pièce centrale en est le propre logement de Fuster, vaste résidence décorée de la cave au grenier d’art, de sculptures et, surtout, de mosaïques colorées de toutes sortes. L’impression d’ensemble va au-delà des mots (allez-y !) : un imbroglio fantastique d’allées en spirale, de bassins ondulants et de fontaines éclatantes." Lonely Planet.
Fusterlandia est situé à 15 bornes du centre. Cet endroit décoiffe ! Il y a de quoi voir dans tous les sens, le regard tombe toujours sur quelque chose d’inattendu. Le projet est perpétuellement en cours, l’imagination débridée de l’auteur n’ayant guère de limites. De plus, il n’y a aucune vocation mercantile derrière, tout est gratuit, on peut simplement donner une participation si on le souhaite. Tout le quartier s’est mis à la décoration des murs à coups de récupération de chutes de carrelage créant de jolies mosaïques dont le thème est souvent marin. Un quartier assez pittoresque que nous allons visiter en compagnie de Félix dont nous vous parlerons plus tard : un étonnant personnage.
La Havane est facile à visiter à vélo, nous aurons parcouru plus de 120 km dans cette capitale. Les rues sont peu encombrées de véhicules qui se concentrent principalement sur les grosses avenues où se trouvent les grands hôtels. A lui seul le malecon, cette grande avenue du bord de mer, fait sept kilomètres.
Le pseudo musée du chocolat
Bel exemple d’efficacité typique des entreprises gérées par l’État, cet établissement placé en plein centre historique est fermé lorsque nous y passons la première fois, alors qu’il est censé être ouvert. Même chose le lendemain. Quand il daigne enfin ouvrir, une longue queue se forme dans la rue alors qu’il n’y aurait pas lieu, c’est uniquement dû à l’organisation ubuesque du lieu : En fait de musée il n’y a que quelques articles exposés dans des vitrines poussiéreuses, c’est plutôt un endroit pour déguster du chocolat mais ce n’est pas si simple ; Il faut attendre que la salle se soit entièrement vidée pour laisser entrer un nouveau groupe de consommateurs, lesquels vont mettre plus ou moins de temps à consommer, la salle va donc se vider progressivement, de nombreuses tables vont se libérer alors que les clients doivent rester à attendre dehors…
Quant au service, c’est assez spécial : La serveuse passe de table en table prendre les commandes, expliquant qu’il y a du chocolat chaud, froid, blanc, etc. mais qu’aujourd’hui il n’y en a qu’une sorte, puis elle pose la question « Que voulez-vous ? ». Il eut été plus simple de servir les gens directement, non ?
A la sortie du « musée » on peut acheter des tablettes de chocolat, mais là aussi c’est particulier : Les vitrines sont vides, la caissière ouvre un tiroir dans lequel se trouvent une poignée de tablettes, toutes les mêmes, pas le choix mais au moins on ne nous demande pas « Lequel voulez-vous ? ».
Feliz Navidad !
C’est avec ce « Joyeux Noël ! » que nous allons passer un réveillon plutôt calme. Il faut dire que ce n’est pas comme au Mexique, on ne remarque guère de signes festifs dans les rues, même le soir de Noël a l’air comme les autres.
« Avant la révolution, 85 % des Cubains étaient catholiques (avec 10 % de pratiquants) et l’île comptait aussi des minorités protestantes, musulmanes et juives. Après la révolution, des prêtres catholiques furent expulsés pour leurs “activités politiques réactionnaires”. Après l’adhésion du gouvernement au marxisme-léninisme, et par conséquent au matérialisme, la vie des creyentes (croyants) devint encore plus difficile. Bien que les offices religieux n’aient jamais été interdits, les chrétiens ont été envoyés dans des camps, dans l’idée que le dur labeur journalier anéantirait leur foi.» Lonely Planet
Depuis une vingtaine d’années ça a bien changé, les jeunes sont nombreux à fréquenter les offices religieux. On compte actuellement 400 000 catholiques pratiquants et 300 000 protestants de 54 confessions différentes.
Ceci dit, notre soirée au restaurant français « Le Chansonnier » est donc fort calme, seul le menu est exceptionnel ce soir là ainsi que le cadre au rez de chaussée d’une belle demeure restaurée perdue au milieu d’un quartier plus ou moins populaire ; il nous a fallu faire un repérage des lieux avant d’arriver dans ce resto.
Nous en avons fait profiter Petit Chat et Popple, qui le méritent bien. Un Noël sans « corvée de cadeaux » ni surabondance, c’est bien aussi.
No tren !
Nous avons prévu de quitter la Havane en train pour nous rendre au sud de l’île. Sachant qu’il n’y a un train que tous les quatre jours, nous nous rendons à la gare pour acheter les billets à l’avance. Sauf que nous sommes le 25 décembre, c’est fermé, normal. Le panneau d’affichage écrit à la main indique un train pour le 28, ça tombe pile poil. Le lendemain on y retourne, c’est ouvert mais le dialogue avec la préposée située à l’accueil tourne au surréalisme :
- Bonjour, nous voudrions acheter des billets pour le train de vendredi
- No tren !
- Ah bon, pas de train vendredi… Alors pour le prochain s’il vous plait
- No tren !
- Il n’y a pas de prochain, même l’année prochaine ???
- No tren !
Puisqu’il s’avère que c’est une gare où il n’y a pas de train, on file à la gare routière, laquelle est fort éloignée du centre et évidemment non desservie par les transports en commun, ce serait trop simple. Heureusement que nous sommes à vélos. On arrive à acheter des billets de car mais seulement pour le 31 décembre, il n’y a pas de place avant. Après douze heures de route, ça promet un réveillon encore plus calme qu’à Noël…
La Havane nous a offert une occasion de photos invraisemblables. Cette ville est carrément éblouissante par tous les contrastes qu’elle affiche. Que ce soit de jour comme de nuit cette ville vit à fond sur fond sonore de musique envoutante, quels que soient les quartiers. Les odeurs de poubelles pleines et de ruelles crasseuses nous ont également charmés parce que la population qui y vit est belle, enthousiaste, chaleureuse. Nous nous y sommes sentis immédiatement à l’aise, contrairement au Mexique où le temps d’adaptation fut plus long. La suite nous semble donc prometteuse.
Ca faisait longtemps que je n’avais pas pu prendre le temps de vous lire! Et comme toujours apres lecture, ca donne envie d’y aller aussi!
Belle annee a tous les deux!
bonjour a vous et surtout une excellente année 2019 a vélo ou dans une de c’est superbe voiture américaine .
bonne continuation et a très vite .
Cuba est une destination que j’aimerais bien faire à vélo. Bien hâte de vous lire!
Authentique…Magique..vous nous avez embarqué !à suivre…on attend avec impatience la suite …Bonne route 2019
I wonder if Cuba is changing after the death of Fidel Castro. Our son visited Cuba about 15 years ago and loved the place. Enjoy your time there.
Cuba… oui, mais vous m’avez fait plus rêver lors de vos séjours dans d’autres pays.
A bientôt pour la suite.
Mamie Nicole.
Bravo et merci pour ces partages magnifiques et le temps que vous devez y consacrer.
(Ici y compris la patience pour avoir la connexion wi-fi)
Bonne année à vous deux!